/ 2355
2324. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

Si les idées en lutte se contrarient de manière à se contrebalancer mutuellement, il y aura doute et suspension de jugement ; s’il y a un excès en faveur d’une idée ou d’un système d’idées, la réaction intellectuelle aura lieu de ce côté, et la réaction volontaire suivra, du moins à son début, sauf à être arrêtée en chemin par quelque intérêt venant à la traverse.

2325. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »

Il y a là, avec une lutte mécanique de tendances, de mouvements commencés et arrêtés, une lutte logique d’idées.

2326. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

L’allusion transparente, la double entente malicieuse, le sous-entendu furtif suspendu sur ses lèvres, le demi-mot plus incisif que le gros mot, le sens qui s’arrête pour que la malignité l’achève ; l’injure qui ne dit pas tout pour que le peuple, en la complétant lui-même, devienne, pour ainsi dire, le complice intelligent du chansonnier, voilà les figures ordinaires du style de Béranger.

2327. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

En revenant de Pologne il s’arrêta quelque tems en Hollande.

2328. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

On y remarque des incidens de lumiere merveilleux, principalement dans le tableau qui représente Jc arrêté prisonnier dans le jardin des oliviers.

2329. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

La Critique s’est détournée de lui et de ses œuvres, cette même Critique qui s’arrête, s’assied et examine longtemps un simple volume, s’il s’appelle, par exemple, Madame Bovary.

2330. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

C’est pourquoi je trouve bien naïve la duplicité des historiens d’Église, qui devraient avouer franchement, si la franchise leur était permise, qu’en cette circonstance comme en tous temps, l’Église ne fut arrêtée par aucun scrupule et ne recula devant aucun moyen pour imposer sa domination.

2331. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

Mais alors, voilà le boulet arrêté : c’est le canon, avec la Terre y attachée, qui fuit à travers l’espace.

2332. (1929) Amiel ou la part du rêve

Il faut s’arrêter devant cette profession de foi universitaire que les concitoyens d’Amiel approuvèrent en le nommant. […] Elle eut Dieu pour principal partage, et son Dieu calviniste aurait bien été le contraire du Dieu hégélien auquel s’arrêta Amiel, si Dieu tout court excluait les contraires.

2333. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

La guerre de 1809, qui a été fatale à cette alliance, il se demande si Alexandre Ier n’aurait pu l’empêcher : « S’il eût, ainsi que Napoléon l’en conjurait à Erfurt, tenu à l’Autriche un langage sévère, peut-être eût-il arrêté cette puissance prête à pousser contre nous ses armes reconstituées. » À maintes reprises, interviennent, dans le récit d’Albert Vandal, de telles hypothèses. […] Il n’en resterait absolument rien, si la joie ne s’arrêtait nulle part. […] Or, selon Marcelin Berthelot, le progrès matériel s’arrêtera en même temps que le progrès intellectuel : « Quand l’homme aura capté les chutes d’eau, utilisé les forces des marées, la chaleur solaire, la chaleur terrestre, et qu’il aura remplacé les produits de la terre et des animaux par des aliments artificiels en tout semblables aux aliments naturels, on aura, semble-t-il, atteint les termes du progrès matériel.

2334. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Le spectateur, qui est dans cet état, aime à promener ses regards vaguement, sans but et sans suite, sur une infinie diversité de choses, et si le poète ose lui faire violence, en exigeant de lui la disposition sérieuse qui ne convient qu’au spectateur de la tragédie, je veux dire en voulant arrêter jusqu’à la fin ses yeux sur un objet unique, sans incidents, sans interruptions et mélanges bizarres de toute nature pour le distraire, sans jeux d’esprit ou mots piquants pour réveiller à toute minute, sans inventions inattendues, hardies, pour le tenir sans cesse en haleine, la gaieté tombe, le sérieux reste et le comique s’évanouit.

2335. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

En cela, comme en tout le reste, Bossuet lui est bien supérieur ; car il se servit d’abord de son admirable bon sens pour se connaître et se mettre à sa place, et quand il eut à toucher aux matières politiques, il sut s’y arrêter au point où le prêtre eût paru trancher du premier ministre.

2336. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »

Les habitants des régions tempérées s’avanceront de même vers le sud, à moins qu’étant arrêtés par des barrières, ils ne périssent et ne s’éteignent complétement.

2337. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

. — Que, pour toutes ces raisons, l’examen du théâtre de Voltaire peut s’arrêter à sa Sémiramis, 1748 ; — et qu’à dater de ce moment, — sauf peut-être dans son Tancrède, — il ne donnera rien dans la tragédie, — et encore moins dans la comédie, — qui ne soit de beaucoup au-dessous de ses premiers essais. — Quelques mots sur la médiocrité des comédies de Voltaire. […] Correspondance, édition Preuss, 1752-1753] ; — il se décide à demander un congé pour aller prendre les eaux de Plombières ; — Frédéric s’empresse de le lui accorder ; — et accepte la démission que Voltaire donne de son titre de « chambellan du roi de Prusse ». — Départ de Voltaire, 26 mars 1753. — L’aventure de Francfort. — Il s’arrête successivement à Strasbourg, Colmar, Lyon et Genève.

2338. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Ils accordent le même refuge à l’innocent et au coupable ; et, finalement, ils se trouvent protéger surtout les coquins. » Or, tandis qu’il se dispose à malmener Créuse, la Pythie survient et s’écrie : « Arrête, mon fils. […] Mais Charles Ier est arrêté, jugé, condamné à mort. […] Les deux ombres s’arrêtent pour s’entretenir de leurs petites affaires : c’est Zaccharia et Grégoras. […] Ce sujet est, en un sens, plus grand que ceux mêmes où Pierre Corneille s’arrêtait de préférence.

2339. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Mais pourquoi la Mort s’est-elle arrêtée ? […] et qui se termine par ceux-ci : Ton chant s’évanouit comme un baiser qui tremble, Et sous tes doigts tendus, arrêtés tous ensemble,      Expira le dernier accord ; Et pâle, les yeux clos, la tête renversée, Stella, tu répondis tout bas à ma pensée :      « Après la mort, après la mort. » Le thème en est presque banal, d’une banalité qu’il était d’autant plus audacieux d’affronter que Lamartine, — sur le ton de l’ode, à la vérité, plutôt que de l’élégie, — l’avait déjà traité dans quelques strophes célèbres de Jocelyn. […] Mais le pendule demeure enchaîné ; la valeur de l’une de ses oscillations est perpétuellement compensée par celle de l’autre ; tandis que l’action et la réaction de l’esprit humain ne se détruisent pas complètement : il reste toujours un excédent, et ces excédents additionnés forment la somme des progrès de l’esprit humain. » Voilà de ses comparaisons ; et voici de ses images : « Au sein du bassin limpide, mais profond, où s’arrête l’esprit du xviie  siècle, on entrevoit la forme du monstre qui doit plus tard arriver au jour. » J’en citerais bien d’autres encore, s’il le fallait, mais je me le reprocherais à moi-même ; et ces exemples suffisent à prouver que Vinet, qui a si bien parlé du style des autres, n’a pas eu, pour lui, le sentiment du style.

2340. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Quelle est cette précieuse dont nous parle Somaize, « qui ne s’est pas seulement acquis, nous dit-il, beaucoup d’estime par sa beauté, mais encore par la grandeur de son âme et dont l’esprit ne s’est pas seulement arrêté à la bagatelle, mais s’est élevé jusqu’aux affaires de la première importance  » ? […] 2º Des Libertins en général. — Signification de ce nom au xviie  siècle ; — et qu’il s’applique autant à « la liberté de penser » qu’à la « licence des mœurs ». — Qu’au point de vue philosophique comme au point de vue littéraire, les libertins sont les « attardés » du siècle de Montaigne ; — et les « bohèmes » de leur temps ; — mais que cela ne les empêche point de professer des principes très arrêtés ; — et que, s’ils n’en avaient pas eu la formule, Lessius, dans son de Providentia ; — et Garasse, dans son livre de la Doctrine curieuse des Beaux Esprits, la leur auraient fournie. — Qu’en leur qualité des disciples de Montaigne et même de Rabelais, ils étaient naturellement hostiles à presque tout ce que tentaient les Précieuses ; — puisque aussi bien elles le tentaient contre eux. […] II, et Gandar, Bossuet orateur] ; — et que, de 1653 à 1659, c’est à Metz qu’il a comme arrêté presque toutes ses idées. — Si Bossuet a eu des doutes ?

/ 2355