Si les idées en lutte se contrarient de manière à se contrebalancer mutuellement, il y aura doute et suspension de jugement ; s’il y a un excès en faveur d’une idée ou d’un système d’idées, la réaction intellectuelle aura lieu de ce côté, et la réaction volontaire suivra, du moins à son début, sauf à être arrêtée en chemin par quelque intérêt venant à la traverse.
Il y a là, avec une lutte mécanique de tendances, de mouvements commencés et arrêtés, une lutte logique d’idées.
L’allusion transparente, la double entente malicieuse, le sous-entendu furtif suspendu sur ses lèvres, le demi-mot plus incisif que le gros mot, le sens qui s’arrête pour que la malignité l’achève ; l’injure qui ne dit pas tout pour que le peuple, en la complétant lui-même, devienne, pour ainsi dire, le complice intelligent du chansonnier, voilà les figures ordinaires du style de Béranger.
En revenant de Pologne il s’arrêta quelque tems en Hollande.
On y remarque des incidens de lumiere merveilleux, principalement dans le tableau qui représente Jc arrêté prisonnier dans le jardin des oliviers.
La Critique s’est détournée de lui et de ses œuvres, cette même Critique qui s’arrête, s’assied et examine longtemps un simple volume, s’il s’appelle, par exemple, Madame Bovary.
C’est pourquoi je trouve bien naïve la duplicité des historiens d’Église, qui devraient avouer franchement, si la franchise leur était permise, qu’en cette circonstance comme en tous temps, l’Église ne fut arrêtée par aucun scrupule et ne recula devant aucun moyen pour imposer sa domination.
Mais alors, voilà le boulet arrêté : c’est le canon, avec la Terre y attachée, qui fuit à travers l’espace.
Il faut s’arrêter devant cette profession de foi universitaire que les concitoyens d’Amiel approuvèrent en le nommant. […] Elle eut Dieu pour principal partage, et son Dieu calviniste aurait bien été le contraire du Dieu hégélien auquel s’arrêta Amiel, si Dieu tout court excluait les contraires.
La guerre de 1809, qui a été fatale à cette alliance, il se demande si Alexandre Ier n’aurait pu l’empêcher : « S’il eût, ainsi que Napoléon l’en conjurait à Erfurt, tenu à l’Autriche un langage sévère, peut-être eût-il arrêté cette puissance prête à pousser contre nous ses armes reconstituées. » À maintes reprises, interviennent, dans le récit d’Albert Vandal, de telles hypothèses. […] Il n’en resterait absolument rien, si la joie ne s’arrêtait nulle part. […] Or, selon Marcelin Berthelot, le progrès matériel s’arrêtera en même temps que le progrès intellectuel : « Quand l’homme aura capté les chutes d’eau, utilisé les forces des marées, la chaleur solaire, la chaleur terrestre, et qu’il aura remplacé les produits de la terre et des animaux par des aliments artificiels en tout semblables aux aliments naturels, on aura, semble-t-il, atteint les termes du progrès matériel.
Le spectateur, qui est dans cet état, aime à promener ses regards vaguement, sans but et sans suite, sur une infinie diversité de choses, et si le poète ose lui faire violence, en exigeant de lui la disposition sérieuse qui ne convient qu’au spectateur de la tragédie, je veux dire en voulant arrêter jusqu’à la fin ses yeux sur un objet unique, sans incidents, sans interruptions et mélanges bizarres de toute nature pour le distraire, sans jeux d’esprit ou mots piquants pour réveiller à toute minute, sans inventions inattendues, hardies, pour le tenir sans cesse en haleine, la gaieté tombe, le sérieux reste et le comique s’évanouit.
En cela, comme en tout le reste, Bossuet lui est bien supérieur ; car il se servit d’abord de son admirable bon sens pour se connaître et se mettre à sa place, et quand il eut à toucher aux matières politiques, il sut s’y arrêter au point où le prêtre eût paru trancher du premier ministre.
Les habitants des régions tempérées s’avanceront de même vers le sud, à moins qu’étant arrêtés par des barrières, ils ne périssent et ne s’éteignent complétement.
. — Que, pour toutes ces raisons, l’examen du théâtre de Voltaire peut s’arrêter à sa Sémiramis, 1748 ; — et qu’à dater de ce moment, — sauf peut-être dans son Tancrède, — il ne donnera rien dans la tragédie, — et encore moins dans la comédie, — qui ne soit de beaucoup au-dessous de ses premiers essais. — Quelques mots sur la médiocrité des comédies de Voltaire. […] Correspondance, édition Preuss, 1752-1753] ; — il se décide à demander un congé pour aller prendre les eaux de Plombières ; — Frédéric s’empresse de le lui accorder ; — et accepte la démission que Voltaire donne de son titre de « chambellan du roi de Prusse ». — Départ de Voltaire, 26 mars 1753. — L’aventure de Francfort. — Il s’arrête successivement à Strasbourg, Colmar, Lyon et Genève.
Ils accordent le même refuge à l’innocent et au coupable ; et, finalement, ils se trouvent protéger surtout les coquins. » Or, tandis qu’il se dispose à malmener Créuse, la Pythie survient et s’écrie : « Arrête, mon fils. […] Mais Charles Ier est arrêté, jugé, condamné à mort. […] Les deux ombres s’arrêtent pour s’entretenir de leurs petites affaires : c’est Zaccharia et Grégoras. […] Ce sujet est, en un sens, plus grand que ceux mêmes où Pierre Corneille s’arrêtait de préférence.
Mais pourquoi la Mort s’est-elle arrêtée ? […] et qui se termine par ceux-ci : Ton chant s’évanouit comme un baiser qui tremble, Et sous tes doigts tendus, arrêtés tous ensemble, Expira le dernier accord ; Et pâle, les yeux clos, la tête renversée, Stella, tu répondis tout bas à ma pensée : « Après la mort, après la mort. » Le thème en est presque banal, d’une banalité qu’il était d’autant plus audacieux d’affronter que Lamartine, — sur le ton de l’ode, à la vérité, plutôt que de l’élégie, — l’avait déjà traité dans quelques strophes célèbres de Jocelyn. […] Mais le pendule demeure enchaîné ; la valeur de l’une de ses oscillations est perpétuellement compensée par celle de l’autre ; tandis que l’action et la réaction de l’esprit humain ne se détruisent pas complètement : il reste toujours un excédent, et ces excédents additionnés forment la somme des progrès de l’esprit humain. » Voilà de ses comparaisons ; et voici de ses images : « Au sein du bassin limpide, mais profond, où s’arrête l’esprit du xviie siècle, on entrevoit la forme du monstre qui doit plus tard arriver au jour. » J’en citerais bien d’autres encore, s’il le fallait, mais je me le reprocherais à moi-même ; et ces exemples suffisent à prouver que Vinet, qui a si bien parlé du style des autres, n’a pas eu, pour lui, le sentiment du style.
Quelle est cette précieuse dont nous parle Somaize, « qui ne s’est pas seulement acquis, nous dit-il, beaucoup d’estime par sa beauté, mais encore par la grandeur de son âme et dont l’esprit ne s’est pas seulement arrêté à la bagatelle, mais s’est élevé jusqu’aux affaires de la première importance » ? […] 2º Des Libertins en général. — Signification de ce nom au xviie siècle ; — et qu’il s’applique autant à « la liberté de penser » qu’à la « licence des mœurs ». — Qu’au point de vue philosophique comme au point de vue littéraire, les libertins sont les « attardés » du siècle de Montaigne ; — et les « bohèmes » de leur temps ; — mais que cela ne les empêche point de professer des principes très arrêtés ; — et que, s’ils n’en avaient pas eu la formule, Lessius, dans son de Providentia ; — et Garasse, dans son livre de la Doctrine curieuse des Beaux Esprits, la leur auraient fournie. — Qu’en leur qualité des disciples de Montaigne et même de Rabelais, ils étaient naturellement hostiles à presque tout ce que tentaient les Précieuses ; — puisque aussi bien elles le tentaient contre eux. […] II, et Gandar, Bossuet orateur] ; — et que, de 1653 à 1659, c’est à Metz qu’il a comme arrêté presque toutes ses idées. — Si Bossuet a eu des doutes ?