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455. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Donec eris felix… »

Il apprend que la maison habitée jadis par Victor Hugo, et qu’il lui semblait convenable d’habiter à son tour, est occupée par une famille anglaise.

456. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre IV. De quelques poèmes français et étrangers. »

Ercilla chez les Espagnols, et Spencer chez les Anglais, ont fait des stances et imité l’Arioste, jusque dans son exposition.

457. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

L’univers n’est ni français, ni russe, ni anglais, ni espagnol, ni germain ; il est l’univers. […] Il était trop évident que Bonaparte seul pouvait organiser et défendre sa conquête, que son départ laisserait l’expédition à la merci des dissensions intestines, du découragement et des Anglais, et que Bonaparte se déchargeait ainsi sur ses compagnons d’armes d’une responsabilité qui pèserait désormais sur le hasard. […] Il écrit le portrait de Pitt avec la rancune et le dénigrement du jacobinisme anglais, jacobinisme aristocratique, représenté alors par Sheridan et par Fox. […] Pitt n’avait prévu ni la paix d’Amiens, ni sa courte durée…… C’est l’Anglais qui a le plus haï la France.… Il reculait devant une situation plus forte que son courage. […] Thiers dans ce jugement de l’administration et du génie du ministre anglais, quand le génie de ce ministre se trouve en opposition aux vues très antibritanniques du premier Consul.

458. (1874) Premiers lundis. Tome II « L. Bœrne. Lettres écrites de paris pendant les années 1830 et 1831, traduites par M. Guiran. »

Cette comparaison, qu’un célèbre critique anglais, Hazlitt, a déjà appliquée fort heureusement au poète Wordsworth, ne saurait convenir à l’allure ferme et serrée, à la touche contenue et approfondie du peintre d’Inès et de Catalina.

459. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Renan — I »

» criait un Anglais de tragédie.

460. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Où est la main italienne, et même piémontaise, et même française ou anglaise, assez puissante et assez tenace pour arracher à l’Allemagne la clef désormais conquise de cette porte de l’Orient par Trieste ? […] XXIII Voyez ce qui se passe à Londres : L’Angleterre cherchait en vain depuis trois siècles une position militaire, politique et navale au Midi contre nous ; elle l’avait trouvée en Espagne et en Portugal pendant la guerre de l’indépendance contre Napoléon ; lui aussi avait voulu s’annexer l’Espagne ; on a vu, à la bataille de Toulouse et à l’invasion des Anglais à Bordeaux en 1814, ce qu’a valu à la France le patronage anglais fatalement introduit en Espagne et en Portugal !

461. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

C’est une maison de riche gentilhomme anglais, mais nullement de grand seigneur. […] Chose singulière, c’est un Anglais, M. Egerton Castle, qui nous apporte la traduction française de l’un des derniers ouvrages du romancier anglais, celui où il a peut-être dépensé le plus de son esprit. […] Notre voiture venait de frôler deux miss en robe blanche, petit canotier de paille anglais, hautes cannes de touristes en main. […] Il me regarde sans l’affectation d’indifférence dédaigneuse ou hostile dont s’enveloppent en voyage la plupart des Anglais et beaucoup de Français.

462. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Les Anglais les plus patriotes ne persécutent point le petit nombre d’Écossais qui est resté fidèle à la maison des Stuarts. […] Quant à la partie politique, elle est empruntée d’un livre intitulé political Justice, par l’Anglais Godwin. […] Le génie d’Ossian, si on l’en croit, préside à la première, c’est-à-dire, à celle des Anglais, des Allemands, des Danois, des Suédois, etc. […] L’examen de la poésie anglaise et de la poésie allemande, imitée de la première, fournirait un article assez curieux. […] Il y vante trop seulement les poètes anglais ; mais c’était à cette époque la manie universelle.

463. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXIXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (1re partie) » pp. 241-314

Nous bavardions gaiement sur le théâtre, sur les jeunes Anglais de Weimar, et sur les petits incidents du jour. […] On vint à dire que je devrais apprendre l’anglais. […] On chercha quels étaient les meilleurs professeurs de la ville ; mais on trouva que tous avaient une prononciation défectueuse, et on conclut qu’il valait mieux se borner à la conversation avec les jeunes Anglais qui habitent ici. » * * * Lundi, 27 octobre 1823. […] J’ai connu ces troubles dans ma jeunesse par moi-même, et je ne les dois ni à l’influence générale de mon temps, ni à la lecture de quelques écrivains anglais.

464. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

On nous présente, et deux heures après, nous soupons ensemble au café Anglais. […] Au milieu de couples horribles de bourgeois gourmés, de vieux gandins de bourse et d’obscurs poseurs, un ménage de vieux Anglais. […] Il y a chez l’Anglais distingué de l’aristocratie des beaux et bons chiens de son pays. […] 29 octobre L’Anglais filou comme peuple, est honnête comme individu.

465. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Enfin, on avait cette Vie de Nelson, par Southey, que les Anglais regardent comme leur chef-d’œuvre… par patriotisme. […] Elle croit avoir répondu à tout quand elle a parlé de bigoterie et de papisme (ces mots essentiellement de fabrique anglaise), comme au temps de lord Bolingbroke. […] Pour faire obéir cette nation si fière, la fille d’Henri VIII n’avait qu’à montrer ce fouet de chasse dont les Anglais connaissaient les coups. Il ne reste malheureusement aucun fragment de l’Elisabeth qu’on puisse citer ; il n’en reste pas davantage de cette partie de l’histoire du schisme anglais qui d’Henri VIII devait descendre jusqu’à Édouard VI.

466. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — II. (Fin.) » pp. 495-513

Mme Dacier ne souffrait pas que Pope, qui traduisait vers le même temps Homère en anglais, comparât l’Iliade à un vaste et fécond verger d’Ionie, ou, si l’on veut, à un parc anglais : Bien loin que l’Iliade soit un jardin brut, s’écriait-elle, c’est le jardin le plus régulier et le plus symétrisé qu’il y ait jamais eu.

467. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Ce qu’il dit des qualités et défauts de la nation française, par opposition à l’anglaise, le montre observateur judicieux et impartial. […] Il voit les avantages agréables dont il jouit présentement, « les privilèges de la noblesse en France, sa liberté, la familiarité dont le roi use envers elle, au lieu de la superstitieuse révérence que les Anglais rendent à leur roi », toutes choses qui étaient bien faites pour séduire un esprit même aussi solide que celui du jeune Rohan.

468. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Lerambert, homme distingué, des plus instruits, formé dès l’enfance aux meilleures études, initié à la littérature anglaise (il a, pendant quelques années, habité l’Angleterre), a exprimé dans un volume de Poésies 36 des sentiments personnels vrais et délicats, entremêlés d’imitations bien choisies de poëtes étrangers. […] « Prenez, me dit l’humble vicaire, qui me rappelle la douce lignée des vicaires anglais poëtes et à qui j’avais conseillé, en effet, de les lire dans l’original, ainsi que les poètes lakists, prenez que c’est un panier de fruits, — des fruits du petit jardin que vous avez créé dans ce maigre terrain de nos montagnes, qui ne sont pas, il s’en faut, celles du Westmoreland.

469. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

Puis, après une pause sérieuse de quelques minutes, il se fit lire le Traité qu’il écouta d’un bouta l’autre avec uns grande attention, et il reprit assez de force pour avoir la satisfaction suprême de donner « l’approbation d’un homme d’État mourant (ce furent ses propres paroles) à la plus glorieuse guerre et à la plus honorable paix que la nation eût jamais vue. » Et c’est ainsi que se révèle dans un noble exemple le commerce familier que l’aristocratie anglaise au dernier siècle n’avait cessé d’entretenir avec l’Antiquité grecque, et aussi la générosité vivifiante de sentiments et de pensées dont Homère est la source. […] Gladstone (un autre homme d’État et ministre anglais des plus noblement scholars), sur l’Histoire de la Grèce de M. 

470. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

Malouet, qui passe pour un des politiques français les plus amis de la Constitution anglaise, différait donc profondément des Anglais à l’origine et par l’éducation même.

471. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre II. Des idées générales et de la substitution simple » pp. 33-54

Au lieu du mot bara, mettez le mot tree ; pour un homme qui ne sait pas l’anglais, les deux se valent et aboutissent au même effet nul ; pour un Anglais, le mot tree a justement les propriétés que nous venons de trouver dans le mot arbre. — Un nom que l’on comprend est donc un nom lié à tous les individus que nous pouvons percevoir ou imaginer d’une certaine classe et seulement aux individus de cette classe.

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