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792. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »

En vérité, il ne faut qu’une cabane dans un séjour d’apparition où nous ne sommes que des Ombres occupées à en voir passer d’autres, et où les mots d’établissement, de projets, de gloire, de grandeurs, ne peuvent exciter que la pitié. » Et tout à coup, une autre fois, à propos de la mort ou de la maladie de quelques membres de l’Académie, Condillac, Watelet, M. de Beauvau : « Mon ami, je regarde nos quarante fauteuils comme quarante tombes qui se pressent les unes contre les autres. » Mais ceci tourne à l’imagination funèbre et devient trop effrayant. C’est Shakespeare en personne entré à l’Académie.

793. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

Lebrun, de l’Académie française. […] A l’Académie, il se fait une loi et un plaisir de lire ces recueils nombreux qu’on y présente chaque année ; ce fut lui qui me dénonça avec instance les vers naturels et ingénument pittoresques de M. 

794. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Vers le même temps, il préparait pour l’Académie française son travail sur Tite-Live qui fut couronné en 1855. […] Nous arriverons la prochaine fois à parler du grand ouvrage (l’Histoire de la Littérature anglaise) qui partage en ce moment les esprits, qui a tenté d’abord et puis qui a fait reculer l’Académie française.

795. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

La Harpe, au reste, paya cher cette courte faveur ; il se brouilla avec Mme de Genlis, qui le mit, sous le nom de Damoville, dans un conte satirique où elle s’attaquait à tous les littérateurs philosophes du temps, et où elle se vengeait de l’Académie qui n’avait pas couronné l’un de ses ouvrages : c’était assez son habitude de traduire ainsi les gens dans ses livres quand elle se brouillait avec eux. […] Je n’ai le droit d’exprimer aucun jugement personnel sur un prince que la versatilité française est en train d’exalter et d’amplifier pour le moment, après l’avoir précipité ; seulement je sais qu’un jour, pendant cinq courtes minutes, trois académiciens étaient admis en sa présence, et qu’il trouva moyen de leur dire la date de la fondation de l’Académie de la Crusca, ce qu’aucun des trois ne savait ; et il n’était pas fâché de le dire.

796. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Il a du talent sur tout et à propos de tout ; soit qu’il reprenne pour la dixième fois ses Pères de l’Église et qu’il en découvre un encore auquel il n’avait point songé, soit qu’en parlant du concile de Nicée, il se ressouvienne un peu trop peut-être de la défunte Assemblée législative, soit surtout qu’il essaie, dans des morceaux d’une littérature exquise, de nous donner une flatteuse idée d’une histoire de l’Académie française pendant les deux derniers siècles, dans tous ces fragments qu’il ne tient qu’à lui de multiplier chaque matin avec fraîcheur, M.  […] L’an dernier, l’Académie française avait proposé un prix pour une traduction de Pindare : personne n’eut ce prix ; mais M. 

797. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Sainte-Beuve s’amuse à défaire dans un journal ce qu’il fait à l’Académie. […] De son côté, l’Académie n’a jamais laissé échapper une occasion d’humilier les écrivains et, — ne pouvant et ne voulant pas les décourager tout à fait, — de les tenir à distance. […] » Il ne faut pas s’y tromper, là est véritablement l’autorité de l’Académie. […] Il faut bien que l’Académie représente le génie, l’esprit ou le goût des lettres françaises, s’il nous est démontré par M. de Pontmartin que George Sand appartienne à « la mauvaise littérature ». […] Viennet a lu, à la séance annuelle des cinq académies, une satire inédite, dont il est l’auteur, sur le néologisme.

798. (1929) La société des grands esprits

Je veux qu’en cette qualité il l’emporte sur Cicéron, comme Fénelon l’établit finement dans sa Lettre à l’Académie, et même sur les plus grands des modernes. […] Maupertuis, natif de Saint-Malo, avait été appelé par Frédéric à la présidence de l’Académie de Berlin. […] Une attaque contre le président de son académie lui parut une atteinte à sa propre autorité. […] Le secrétaire perpétuel de l’Académie française39 a refusé de s’associer aux fêtes du centenaire. […] L’Académie des sciences eut Fontenelle pour secrétaire perpétuel, et l’Académie française d’Alembert.

799. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Émile Augier »

Ses nombreuses comédies de mœurs lui avaient rapporté un grand nombre de feux et la flanelle de l’Académie française ; c’était déjà joli !

800. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Savez-vous que l’autre jour, à l’Académie, à propos du Dictionnaire, il a osé dire, en se touchant le front : « Enfin croyez-vous que ce que nous avons là, soit autre chose qu’une sécrétion du cerveau ?  […] vous savez, nous avons dans l’Académie une nouvelle conversion au bonapartisme. […] Lundi 6 juillet Sainte-Beuve a donné sa démission de membre de la commission du Dictionnaire de l’Académie, a renoncé à un traitement de 1 200 francs par an, pour écrire son article de ce matin sur Littré. […] Sortant de prononcer son discours à l’Académie, un ami lui dit que son discours était un peu long : “Mais je ne suis pas fatigué ! […] ” « Par là-dessus très maladroit ; l’arrangement qui le porta à l’Académie, il n’y comprit jamais rien.

801. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

André Theuriet, de l’Académie française ; il s’agissait d’avoir des idées et de dresser vite les bustes de Goncourt et celui de Verlaine dans ce beau jardin de la Pépinière, encore que ces hommes de valeur n’avaient point paré l’Académie de leur reflet plus radieux que celui des palmes vertes. […] Nous érigions ainsi notre monument en face celui qu’élaborent sans cesse les doctes ralentisseurs du Verbe qui s’évertuent à l’Académie. […] Le peuple comprendra ; ce sont ses Académies, et ses critiques jurés qui l’abusent et lui affadissent l’intellect de boissons tièdes. […] Leconte de Lisle, à M. de Villiers, cette proposition d’abord est prématurée, et puis un peu perfide, à un temps où, sauf en la plupart des milieux, siéger à l’Académie est quelque peu notant, déprimé, et trop gaulois. […] L’Académie admit Leconte de Lisle pour siéger où avait été Hugo mais où se tenaient naguère Autran et encore Laprade, Lamartinien sans envergure.

802. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Molinier veut que nous lisions barre et cite, à ce propos, un ancien jeu de barres qui, d’après l’Académie, « subsiste encore dans les provinces58 ». […] Aussi, le pauvre et naïf grand homme, s’il ne redoutait pas les sentiments de l’Académie, voire les critiques de l’abbé d’Aubignac, s’il ne voulait pas conquérir le suffrage de ses pairs, comme il romprait au pseudo-Aristote dont on lui impose l’autorité ! […] Il y a à Cirey une académie composée de l’élite de l’univers. […] Aussi, quand il briguera l’entrée de l’Académie française ou de l’Académie des sciences, ne sera-ce pas seulement vanité d’homme de lettres et gloriole de poète, ni même plaisir de triompher de la cabale et de l’emporter sur un évêque ; c’est que les Académies « sont des asiles contre l’armée des critiques hebdomadaires, que la police oblige de respecter les corps littéraires ». […] Fréron pour lui donner quelque chose », —  je laisse au lecteur le plaisir de deviner ce que c’était que ce quelque chose, — tirent un homme de pair et le désignent bruyamment à la célébrité des salons ou à l’ornement des académies.

803. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVI » pp. 256-263

. — Dans une des dernières séances publiques de l’Académie des Inscriptions, M.

804. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVII » pp. 306-312

— La mort frappe coup sur coup au sein de l’Académie et parmi les générations dont le tour ne semblait pas encore venu.

805. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Andrieux »

Thiers dans le discours, si judicieux d’ailleurs, qu’il prononça à l’Académie française, en venant y succéder à l’aimable auteur des Étourdis : « M. 

806. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Chirurgie. » pp. 215-222

Mais je sais que sa réputation est immense, et plus européenne encore que française ; qu’il est plein d’idées, fertile en inventions, et mécanicien et chimiste presque autant que chirurgien ; qu’il s’est élevé seul, en dehors des cadres officiels et des académies, et que son exemple est excellent à une époque où nous commençons à connaître mieux le prix de l’énergie individuelle et de ses œuvres.

807. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delavigne, Casimir (1793-1843) »

[Les Quarante Médaillons de l’Académie (1863).]

808. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Éphémérides poétiques, 1891-1900 » pp. 179-187

Revues : L’Académie française (Saint-Georges de Bouhélier). — Le Cœur (Jules Bois). — La Croisade (Émile Boubert). — Le Procope (Théo). — La Revue anarchiste (Charles Chatel et André Ibels). — L’Ère nouvelle (Georges Diamandy). — L’Escarmouche (Georges Darien).

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