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201. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

Bayle, né au Carlat, dans le comté de Foix, en 1647, d’une famille patriarcale de ministres calvinistes, fut mis de bonne heure aux études, au latin, au grec, d’abord dans la maison paternelle, puis à l’académie de Puy-Laurens. […] Étant passé à vingt-deux ans à l’académie de Toulouse, il se laissa gagner à quelques livres de controverse et à des raisonnements qui lui parurent convaincants, et, ayant abjuré sa religion, il écrivit à son frère aîné une lettre très-ardente de prosélytisme pour l’engager à venir à Toulouse se faire instruire de la vérité. […] Il ne reste pas dans son centre ou à peu de distance ; il ne se retranche pas dans sa cour, ni dans sa citadelle, ni dans son académie ; il ne craint pas de se mésallier ; il va partout, le long des rues, s’informant, accostant ; la curiosité l’allèche, et il ne s’épargne pas les régals qui se présentent. […] En rendant compte de la réception de Boileau à l’Académie, il trouve que « M. Boileau est d’un mérite si distingué qu’il eût été difficile à messieurs de l’Académie de remplir aussi avantageusement qu’ils ont fait la place de M. de Bezons. » On le voit, Bayle est un véritable républicain en littérature.

202. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre II. Deuxième élément, l’esprit classique. »

L’admiration, la faveur, l’importance appartiennent, non à ceux qui en sont dignes, mais à ceux qui s’adressent à lui. « En 1789, disait l’abbé Maury, l’Académie française était seule considérée en France et donnait réellement un état. […] « Urbanité, exactitude », ces deux mots qui naissent en même temps que l’Académie française sont l’abrégé de la réforme dont elle est l’organe et que les salons, par elle et à coté d’elle, imposent au public. […] L’Académie de Berlin propose en concours l’explication de sa prééminence. […] Si l’on ne savait pas que tout cela aboutit à des effets pratiques et terribles, on croirait à un jeu de logique, à des exercices d’école, à des parades d’académie, à des combinaisons d’idéologie. […] Maury ajoutait avec sa brutalité habituelle : « À l’Académie française, nous regardions les membres de celle des Sciences comme nos valets »

203. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 52-53

Le second est sur un sujet proposé par l’Académie de Besançon, & on peut dire qu’il n’est pas indigne du Prix qu’il a remporté. […] Les Académies se rendroient vraiment respectables & utiles, si elles étoient attentives à ne proposer que de pareilles discussions, & à ne couronner que de pareils Ouvrages.

204. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 541-542

Il eut un frere qui se distingua dans l’Académie de Caen, par plusieurs Dissertations & Mémoires intéressans, imprimés dans les Recueils de cette Académie.

205. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 222-224

Barthelemy, [Jean-Jacques] Abbé, Garde du Cabinet des Médailles du Roi, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Marseille, en 17.. […] C’est à ces traits qu’on peut reconnoître ses Réflexions sur l’Alphabet de Palmyré, & les excellens Mémoires dont il a enrichi le Recueil de l’Académie dont il est Membre.

206. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 78-80

Reyrac, [François-Philippe de] Censeur Royal, de l'Académie de Caen, Associé Correspondant de l'Académie des Inscriptions & Belles-Lettres de Paris, né en Limousin en 1734.

207. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 188-189

S’il n’a pas eu le prix de l’Académie pour lequel il a concouru, il a obtenu celui de l’estime du Public, qui y a reconnu des talens aussi sages que distingués. […] Madame de Saint-Chamond a fait aussi un Eloge de Descartes, envoyé trop tard à l’Académie Francoise pour être admis au concours.

208. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 366-368

Lorsque l’Académie présenta à Louis XIV son Dictionnaire, Tourreil, qui pour lors étoit à la tête de ses Confreres, composa dans cette occasion vingt-huit complimens différens, tous avec un ton & des tournures particulieres. […] Dans sa continuation de l’Histoire de l’Académie Françoise.

209. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — W. — article » pp. 524-526

Wetelet, [Claude-Henri] Receveur-Général des Finances, de l'Académie Françoise, de celle de Berlin, &c. né en 17.. […] On peut se le promettre, d'après quelques Chants de cette Traduction, lus avec beaucoup d'applaudissemens, dans différentes Séances de l'Académie.

210. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Sa Lettre à l’Académie gâta tout. […] Clavier, à l’Académie des inscriptions. Il y avait trois places vacantes ; l’Académie, après avoir remis les élections à six mois, ne nomma point Courier. Il en fut outré, et, pour se venger, il publia sa Lettre à Messieurs de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, datée du 20 mars 1819. […] Selon lui, l’Antiquité jusqu’ici nous a toujours été présentée plus ou moins masquée ; une copie de l’antique, en quelque genre que ce soit, est encore à faire ; la langue de cour, la langue d’académie s’est mêlée à tout et a tout gâté.

211. (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »

notez ceci en passant, MM. de l’Académie.) […] Des petits vers, quelques couplets, quelques brochures légères, deux tragédies, quelques comédies en un, deux ou trois actes, le conduisaient doucement à l’Académie, où la considération et les pensions l’attendaient. » Il y a dans ce dernier trait quelque chose d’équivoque et de presque épigrammatique à quoi l’on pourrait se méprendre ; mais M. Duval n’y a pas mis de malice, et il suffirait, pour justifier pleinement son intention, de rappeler un autre passage, où, parlant de cette fumée légère qu’on appelle renommée, il la trouve en effet désirable, dès qu’elle peut conduire vers la seule récompense que doit envier l’homme de lettres, l’Académie. […] Duval, de l’Académie française.

212. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VII. Le langage et le cerveau »

Chapitre VII Le langage et le cerveau La question des rapports du cerveau et de la parole a beaucoup agité le monde médical dans ces derniers temps et a même occupé plusieurs séances de l’Académie de médecine50. […] L’aphasie proprement dite paraît un cas assez rare, si l’on en juge par les faits exposés à l’Académie de médecine ; car, dans la plupart des cas cités, la perte de la parole est compliquée d’autres désordres plus ou moins importants. […] Bulletins de l’Académie du médecine, mai et juin 1865. […] A l’Académie de médecine, on ne lui a pas répondu.

213. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Étienne, ayant été élu par l’Académie française à la place vacante par la mort de M.  […] Disciple des Collé, des Piron, des Favart, il fut admis par eux à cet ancien caveau, véritable académie du plaisir, qui fut aussi, plus souvent qu’on ne pense, l’académie du bon, goût. […] La pastorale de Daphnis et Chloé fixa sa destinée ; elle lui valut la protection d’un des premiers personnages de l’État, que l’Académie française s’honore d’avoir compté parmi ses membres.

214. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IV. M. Henri Martin. Histoire de France » pp. 97-110

Touchée, sans doute, de ce dévouement à la chose publique, l’Académie mit son estampille à cette teinture, en donnant à plusieurs reprises le prix Gobert à son auteur. […] En effet, l’Académie, pour les bourgeois qui devaient lire l’Histoire de France de M.  […] Douillet, une publication du même genre, l’Académie, c’est plus qu’une puissance, c’est une infaillibilité ! […] Nous n’avons pas d’éblouissements, non plus, devant les patentes de l’Académie.

215. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIX » pp. 76-83

— On a eu à l’Académie française la grande séance annuelle poétique et pathétique (20 juillet), prix de poésie, prix de vertu, etc. […] me disait-on un jour. — Oui, ai-je répondu, elle a l’air d’être belle. — Voilà ce qu’il faut à l’Académie française prise en masse. […] Si j’étais de l’Académie, je le proposerais l’année prochaine pour le prix de vertu ou de l’ouvrage le plus utile aux mœurs.

216. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre III. Buffon »

Il nous offre alors cette éloquence didactique, ordonnée, lumineuse, animée, dont il a donné la formule dans son discours de réception à l’Académie française. […] Puis il s’occupe (le physique et d’agriculture, et ses travaux lui ouvrent l’Académie des sciences. Il entre à l’Académie française en 1753

217. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 167-169

Bonnot de] Abbé, de l’Académie de Lyon, frere de M. l’Abbé de Condillac, né, comme lui, à Grenoble en 1720. Il est du nombre des Gens de Lettres estimables, qui ne sont pas de l’Académie Françoise, & qui ne seroient jugés que plus dignes d’en être, par le suffrage du Public, si les vrais talens étoient toujours des titres pour y parvenir.

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