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2223. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Il y a des livres commodes où nous tous, gens de lettres, sommes rangés depuis longtemps par ordre alphabétique, avec les titres et les dates de nos productions, avec la date de notre naissance ; il n’y manque plus que celle de notre mort. […] Quand il vous racontait un ouvrage qu’il faisait, l’ouvrage était adorable : puis le livre paraissait, on cherchait en vain, et on y trouvait à peine le quart du charme rêvé ! […] Fragoletta est un livre impossible à analyser, c’est l’histoire d’un hermaphrodite. […] Dans les lettres que Carlin écrit de Paris, c’est moins l’acteur de la Comédie italienne qui parle, que M. de Latouche lui-même jugeant et persiflant les coteries littéraires de 1826, se moquant de l’alexandrin consacré : « En France, écrit Carlin, ces longues choses à qui je ne sais quel Alexandre a donné son nom, sont toujours terminées par des rimes : cela tient lieu de pensées. » Toute cette partie du livre se ressent, à première vue, de la querelle classique et romantique, de même qu’une grande part aussi est faite aux préoccupations antijésuitiques du moment.

2224. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

Si Ibsen a exprimé la crainte qu’inspire à quelques esprits contemporains cette fausse conception que les hommes du temps présent risquent de prendre d’eux-mêmes en subissant la fascination du passé, le beau livre de Fustel de Coulanges, La Cité Antique, nous montre avec des documents précis comment et sous quelles formes ce Bovarysme s’est produit dans l’histoire. Considérant la Grèce et Rome au début de l’époque historique, Fustel de Coulanges a fait voir en effet, et c’est là l’argument même de son livre, que ces cités sont gouvernées par des institutions et par des lois que rien n’explique si l’on n’en recherche l’origine dans une croyance disparue. […] Le beau livre de Fustel de Coulanges nous montre en effet les Grecs et les Romains dominés sur les deux points que l’on vient de dire par la croyance ancienne, alors que cette croyance n’est plus pour eux qu’un argument poétique. […] C’est cette lutte dont Fustel de Coulanges a magistralement exposé les phases dans la deuxième partie de son livre, où il nous montre les efforts de deux grands peuples pour mettre leurs lois en harmonie avec leurs besoins.

2225. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ici l’ironie est impitoyable ; elle tue, elle brise, elle insulte, elle livre à la haine et au mépris l’homme auquel elle s’attaque, et elle le livre tout entier, sans lui tenir compte de quelques bonnes qualités qui se seront mêlées à ses défauts. […] Leurs textes qu’il citerait, seraient les ornements de son livre. […] Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux.

2226. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Ce livre eut deux sortes de succès également rares ; il corrigea l’abus que l’Auteur avoit censuré, & ne trouva lui-même aucuns censeurs. […] Ce livre fut la source où puiserent, depuis, presque tous les anciens Poetes ou Romanciers qui prirent Charlemagne pour leur héros. […] Si l’on trouve quelque langueur dans l’expression des sentiments, il faut se rappeller que les Héros de ce livre sont des personnages paisibles qui ont souvent occasion de se dire les mêmes choses, & qui croient ne se les être jamais assez dites. […] Qu’est-ce qu’un livre qu’une mere doit toujours tenir sous la clef, & qu’elle ne peut lire sans s’y mettre elle-même ?

2227. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coran, Charles (1814-1901) »

André Theuriet Son livre (Dernières élégances) vous fait l’impression du château de la Belle au bois dormant ; seulement, ce château est une petite maison de la fin du xviiie  siècle, et la princesse, endormie pendant une lecture des Contes moraux, s’est réveillée en l’an 1869, vêtue à la mode ancienne, avec un œil de poudre et un soupçon de rouge.

2228. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gill, André (1840-1885) »

Philippe Gille J’ai cité les préfaces fantaisistes de la nouvelle édition d’un petit livre intitulé : La Muse à Bibi.

2229. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 365-366

Sans prononcer sur le fond du Livre de M.

2230. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 68

Il joignit à ce premier bienfait une somme de vingt mille francs, dont le revenu doit être employé, chaque année, à l’acquisition des meilleurs Livres.

2231. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 359-360

En fait de Livres élémentaires, le nombre des Editions est une preuve de la bonté de l’Ouvrage : le sien a été réimprimé plusieurs fois.

2232. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 449-450

Grisset, plusieurs Livres de piété, comme l’Année du Chrétien, l’Exercice de Piété pour la Communion, &c. qui prouvent autant la diversité de ses talens, que son zele pour la Religion.

2233. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 173-174

Malgré cela, son Livre a fait une espece de fortune, précisément parce qu’il est original, bizarre, hardi, éloigné de la maniere de penser ordinaire ; moyen assuré de faire impression sur la multitude des Lecteurs inconsidérés.

2234. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 510

Son Livre des Préadamites lui attira des disgraces, & le rendit célebre pendant quelque temps.

2235. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

En général toute cette fin du livre accumule trop d’événements et compte trop peu sur les situations intérieures. Ce roman de Valentine, comme on le voit, dont une grande partie a tant d’attrait et de beauté, n’est pas un livre tout à fait excellent ; mais il en promet d’autres, à coup sûr, qui le seront. 

2236. (1890) L’avenir de la science « Sommaire »

Un livre est un fait. […] Trois phases de l’esprit humain. 1° Syncrétisme primitif : livre sacré ; beauté et harmonie de cet état. 2° Analyse.

2237. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre V, la Perse et la Grèce »

Le Vendidad, un des livres sacrés de la Perse, raconte qu’à l’origine du monde, Ormuzd, le dieu céleste, remit au héros Yma des armes invincibles, et lui donna trois cents contrées pour domaine. […] Le livre d’Esther parle d’un festin donné par Assuérus — le Xerxès d’Hérodote — à ses commensaux, qui dura sept jours et sept nuits.

2238. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »

Il faut, donc se garder de penser qu’il ait écrit ses livres dans le but de démontrer l’exactitude d’une loi psychologique et de la formuler. […] Autour de lui, hommes et femmes écoutaient, « devenaient clers et sçavants en peu d’heures, et parloyenl de prou de choses prodigieuses, élégantement et par bonne mémoire : pour la centième partie desquelles sçavoir ne suffirait la vie de l’homme : des Pyramides, du Nil, de Babylone, des Troglodytes, des Himantopodes, des Blemmyes, des Pygmées, des Caníbales, des mons Hyperborées, des Egipanes, de tous les diables, et tout par ouydire. » Or la satire ne vise pas ici seulement le savoir populaire, car autour d’Ouydire et prenant attentivement des notes, Rabelais n’a pas manqué de faire figurer Hérodote et Pline, Marco-Paulo, Strabon, Albert le Grand, tout un lot d’auteurs dont les livres en vogue dispensaient aux écoliers de son temps les notions enregistrées jusque-là par la science humaine.

2239. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

On connaissait les Pensées et maximes du moraliste du xviiie  siècle, — ce petit livre qui tiendrait sur quelques cartes à jouer, — et ce que Gilbert ajoute à cette œuvre mince n’est pas de nature, et dans aucun sens, à beaucoup l’augmenter. […] Quand on n’a que le livre d’un homme, on n’a guères que la lettre morte de son talent et de son âme ; mais quand on étudie l’un et l’autre à la lumière d’une correspondance ou d’une autobiographie, on en tient réellement la lettre vivante, et la Critique peut hardiment se prononcer.

2240. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

On connaissait les Pensées et Maximes du moraliste du dix-huitième siècle, — ce petit livre qui tiendrait sur quelques cartes à jouer, — et ce que M.  […] Quand on n’a que le livre d’un homme, on n’a guère que la lettre morte de son talent et de son âme, mais quand on étudie l’un et l’autre à la lumière d’une correspondance ou d’une autobiographie, on en tient réellement la lettre vivante, et la Critique peut hardiment se prononcer.

2241. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »

  Ce livre est né de la confiance que me témoignent des inconnus, me communiquant chaque jour ce qu’ils admirent, ce qui les émeut et qu’ils croient bon à mettre sous les yeux du public et dans le cœur de la France. […] C’est la conclusion d’un tel livre.

2242. (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »

L’état, sous Richelieu, paya communément quatre-vingts millions à vingt-sept livres le marc, c’est-à-dire près de cent soixante millions d’aujourd’hui. Le clergé, qui sous Henri IV donnait avec peine treize cent mille livres, sous les dix dernières années du cardinal, paya, année commune, quatre millions.

2243. (1900) Molière pp. -283

Arnolphe donne aussi à Agnès, comme Gorgibus à sa fille, un livre sain et bon à méditer. Ce livre, il l’intitule d’un titre fictif, d’un titre inventé par lui ; le livre n’existe pas ; Molière calque sans doute le titre de ce livre sur celui de quelques maximes de dévotion ; il l’appelle : Les Maximes du mariage, ou les Devoirs de la femme mariée avec son exercice journalier. […] On a dit de Molière que son seul livre bien médité, bien lu, bien considéré, pouvait tenir lieu d’expérience. […] Mais un livre comme celui de Molière les indique d’avance ; c’est pour cela qu’il faut le lire dans sa jeunesse. […] Orgoluroule possède quarante mille livres de revenu ; ce n’est pas un impertinent.

2244. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delpit, Albert (1849-1893) »

L’Invasion est un livre où les délicats et les puristes trouveront bien à reprendre, mais qui leur plaira à tous par la sincérité de l’accent et la vivacité du style.

2245. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jhouney, Alber (1860-1926) »

. — Le Livre du Jugement (1889). — L’Étoile sainte (1890). — L’Ame de la foi (1890). — Ésotérisme et socialisme (1898).

2246. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 369-370

L’Anglomanie a passé de nos Livres dans nos mœurs, & y a causé les mêmes ravages ; en sorte qu’on peut dire que ceux qui ont cru nous enrichir par des productions étrangeres, ne nous ont procuré que des maux étrangers.

2247. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 362

A juger de son mérite par son Livre des Maximes sur le Ministere de la Chaire, il pouvoit, avec assurance, se montrer au grand jour.

2248. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 109-110

Au sujet des anciennes coutumes des François, on trouve dans le Livre de M.

2249. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 373-374

Un Livre de cette espece, pour être bon, auroit dû être le fruit des travaux d’un seul Rédacteur.

2250. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » p. 118

Les plus connus sont ses Mémoires & Lettres sur la Guerre de la Valteline, & un Livre sur les Intérêts des Princes.

2251. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 230-231

Il a pensé sans doute, comme Callimaque, qu’un grand Livre est un grand mal ; c’est pourquoi il n’a pas voulu que la plus longue de ses Productions excédât cinquante pages.

2252. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 279-280

On a aussi de lui un Livre sur l'Art de sentir & de juger en matiere de Goût, dont l'objet est de faire connoître en quoi consiste le Goût qui crée, qui juge, qui admire le vrai & le beau dans les Ouvrages d'esprit, dans les Sciences, les Arts, & les Productions de la Nature.

2253. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 364

Il s’y montre par-tout nourri de la lecture des Livres saints, & les explique à sa maniere avec autant d’élégance que d’onction.

2254. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

Partant, ils sont nombreux ceux dont il faut aimer feuilleter et relire les livres. […] — Je craindrais l’homme d/un seul poète, autant que l’homme d’un seul livre. […] Lorsque j’ouvre un livre, chaque feuillet harmonise avec charme une pensée, une heure vécue, silencieusement… Jules Mouquet. […] J’ose penser que dans le plus mauvais livre de Victor Hugo, il y a des vers supérieurs aux plus beaux des autres poètes. […] Malgré la sensibilité charmante des premiers livres de Sully Prudhommeh, et la sereine beauté des sonnets de Herediai, malgré le lyrisme de Vielé-Griffin dans les poèmes que je comprends, la tenue d’art des livres d’Henri de Régnier, l’emportement magnifique de Verhaeren, la mélancolie de Rodenbach et la délicatesse pénétrante d’Albert Samain, malgré la belle impeccabilité de Moréas, dans le petit Panthéon que je m’étais construit nul poète n’a pris la place ou trônèrent successivement Hugo, Musset, le divin Lamartine et Verlaine qui ne marcha pieds nus comme les dieux que parce qu’il était de la race des Immortels 1 !

2255. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Frédéric (1850-1946) »

Or, comme comprendre est encore le meilleur moyen d’aimer, le livre a sa fortune faite.

2256. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Cantacuzène, Charles-Adolphe (1874-1949) »

Celui-ci, en effet, sans autre labeur que de suivre son naturel, atteint aussitôt l’étrange et le compliqué ; les mots s’assemblent pour lui en couples imprévus et extravagants et, jusque dans le titre de ses livres, il consent même au calembour, si bien qu’il est assez difficile de distinguer en son œuvre où finit la farce et où commence l’émotion.

2257. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jaubert, Ernest (1856-1942) »

Ce n’est que parce que son livre indique qu’il peut sûrement mieux et bien faire qu’il est ici exhorté à se débarrasser des défauts qu’il se connaît, à prendre pleine possession d’un talent possible.

2258. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leclercq, Paul (1872-1956) »

Une lettre à Ibis, un conte légendaire, deux petites histoires orientales, je tiens l’une, La Besace de toile bise, pour parfaite en son genre, et une brève nouvelle de notre temps, La Vieille à l’Araignée, forment la première partie du livre ; et, déjà, j’indiquerai une différence dans la manière d’écrire de M. 

2259. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 109

Son Traité de la vérité de la Religion Chrétienne lui donne un rang distingué parmi les défenseurs de la Religion, & son Livre de l’Art de se connoître soi-même, le place parmi les vrais Philosophes & les bons Littérateurs.

2260. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 138-139

Son Histoire de Venise est très-propre à faire connoître le Gouvernement de cette République ; mais ses Mémoires par ordre alphabétique sont remplis d’une quantité d’anecdotes, dont la plupart sont fausses, & les autres si communes, que ce n’étoit pas la peine d’en faire un Livre particulier.

2261. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 270-271

Son Livre est à la portée des Artistes, des Amateurs, de ceux même qui ne seroient ni l’un ni l’autre ; c’est l’Ouvrage tout à la fois le plus agréable & le plus instructif que nous ayons en ce genre.

2262. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 64-65

Ce Livre n’est pas tout-à-fait à la portée de la Jeunesse qu’on instruit dans les Colléges ; mais tout homme, accoutumé à concevoir & à réfléchir, y puisera de quoi s’instruire ; le Grammairien comme le Poëte, l’Orateur comme le Logicien, l’Historien comme le Philosophe.

2263. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 69-70

Le Jardin des Racines Grecques, du même Auteur, est un des Livres les plus propres à faciliter l’intelligence de cette Langue, si peu cultivée aujourd’hui.

2264. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 464

Le meilleur de tous ses Ouvrages est un Commentaire sur Catulle, Tibulle & Properce ; car sa Traduction des trois Livres de la Bibliotheque d’Apollodore n’est pas lisible, tant le style en est barbare.

2265. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 349-350

L'Auteur n'écrit que d'après les Livres originaux, & une sage critique vient toujours à l'appui de ce qu'il avance.

2266. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1822 »

Il y a deux intentions dans la publication de ce livre, l’intention littéraire et l’intention politique ; mais, dans la pensée de l’auteur, la dernière est la conséquence de la première, car l’histoire des hommes ne présente de poésie que jugée du haut des idées monarchiques et des croyances religieuses.

2267. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « À mon illustre ami, le comte Roselly de Lorgues » p. 

En ce livre des Œuvres et des Hommes, j’ai eu le bonheur de parler le premier de votre belle Histoire de Christophe Colomb, ce monument élevé à la gloire du plus grand des hommes, payé du Nouveau Monde, qu’il donna à l’Ancien, par l’ingratitude universelle.

2268. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Préface »

Préface1 Il faudrait peut-être rappeler ici que nous avons mis le nom du xixe  siècle à la tête du livre intitulé : « Les Œuvres et les Hommes ».

2269. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

À la ferme de Lochlea, pendant les heures de repas, seuls instants de relâche, pères, frères, sœurs, mangeaient une cuiller dans une main, un livre dans l’autre. […] Il emportait un livre dans sa poche pour étudier dans les champs aux moments libres ; il usa ainsi deux exemplaires de Mackensie. « Le recueil des chansons était mon vade mecum. […] Avec l’argent qu’il avait tiré de son livre, il loua une petite ferme. […] Voilà son grand poëme, the Task. « Comparés à ce livre, dit Southey, les meilleurs poëmes didactiques sont comme des jardins compassés auprès d’un vrai paysage boisé. » Si l’on entre dans le détail, le contraste est plus grand encore. […] Ce livre est comme un temple protestant, auguste, quoique monotone et nu.

2270. (1910) Rousseau contre Molière

Si Robert à l’instant, à l’instant ne me donne Le billet frauduleux, ainsi que je l’ordonne, Comme faussaire ici je le livre à la loi. […] Il a prononcé sur l’amour de la patrie les paroles les plus profondes et les plus émues qui jamais aient été dites ; et, ce qui est plus considérable, l’amour de sa patrie à lui est resté si profondément gravé, ou, pour beaucoup mieux dire, si vivant dans son âme, que ce qu’il a de plus beau dans ses livres, c’est ce que cet amour lui inspire et qu’on peut dire que ses livres et les parties de chacun de ses livres sont beaux en proportion de ce qu’ils se rapportent et ressortissent à Genève, à la Savoie et au Léman. […] Leurs ménages étaient tout leur docte entretien, Et leurs livres un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles. […] Et voici que reviennent livres d’histoire, livres de morale, livres de prosateurs et de poètes, tout ce que recommandait Fénelon. […] Il tient, à ce moment-ci, que la jeune fille doit être menée dans le monde : 1° pour connaître l’humanité, puisqu’il faut qu’elle la connaisse ; 2° pour se dégoûter du monde : « Le monde est le livre des femmes.

2271. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Auriac, Victor d’ (1858-1925) »

Ce livre est une sérieuse promesse.

2272. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bruant, Aristide (1851-1925) »

En sortant de la Chambre des horreurs de son livre, on emporte cette pensée triste, et consolante à la fois, que le vice et le crime connaissent la souffrance, et que les monstres sont à plaindre.

2273. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daudet, Julia (1844-1940) »

. — Fragments d’un livre inédit (1885). — Enfants et lères (1889). — Poésies (1895). — Notes sur Londres (1897). — Journées de femme ; Alinéas (1898).

2274. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dovalle, Charles (1807-1829) »

Il semblerait d’abord qu’à défaut de douloureux souvenirs on rencontrera dans son livre quelque pressentiment vague et sinistre.

2275. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Duvauchel, Léon (1850-1902) »

.) — Le Livre d’un forestier, prose, vers et dessins (1892). — Chez nous, prose et vers (1895)

2276. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lautréamont (1846-1870) »

[Le Livre des masques, 1re série (1896).]

2277. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Leconte, Sébastien-Charles (1860-1934) »

Ces réserves de détail ne m’empêchent pas d’admirer fort en son ensemble le livre de M. 

2278. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pomairols, Charles de (1843-1916) »

Il a des clartés personnelles, et son livre sur Lamartine, par exemple, donne en bien des pages le frisson du chef-d’œuvre.

2279. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Ricard, Louis-Xavier de (1843-1911) »

Emmanuel Des Essarts Ses livres, pénétrés d’idées humanitaires, expriment, dans une langue mâle et hardie, souvent pleine d’ampleur, les tendances et les aspirations les plus généreuses de notre siècle.

2280. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint Maur, Hector de (1808-1879) »

Saint Maur, Hector de (1808-1879) [Bibliographie] Le Livre de Job (1861). — Le Psautier (1866)

2281. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 280-281

Bernard, [Pierre-Joseph] Garde des Livres du Cabinet du Roi à Choisy, né en Dauphiné, mort à Paris en 1775, nommé par excellence Gentil Bernard, pour les agrémens de ses petites Poésies.

2282. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 214-215

Un autre Ouvrage, qui fait encore honneur aux talens de M. l’Abbé Duguet, & qui a le plus contribué à étendre sa réputation parmi les gens du monde, est son Livre de l’Institution d’un Prince.

2283. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Avant-propos »

Mais on pourrait se demander si les difficultés insurmontables que certains problèmes philosophiques soulèvent ne viendraient pas de ce qu’on s’obstine à juxtaposer dans l’espace les phénomènes qui n’occupent point d’espace, et si, en faisant abstraction des grossières images autour desquelles le combat se livre, on n’y mettrait pas parfois un terme.

2284. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — I. » pp. 495-512

Tout son livre se rapporte à celui dont il est librement le biographe, il y a de l’Amyot dans Joinville, sinon du Plutarque. […] » Et ils répondirent tous ensemble que non ; car ils aimeraient mieux mettre leurs corps à l’aventure que d’acheter une nef 4 000 livres et plus. — « Et pourquoi, reprit le roi, me conseillez-vous donc que je descende ?  […] C’était un petit livre très bien fait et savant sous air modeste.

2285. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Il est particulièrement admirable sur les livres qu’il y conseille et qui peuvent être nourrissants. On voit qu’il est en garde contre le xviiie  siècle de la France et qu’il s’en méfie : « Point de ces livres, scandale des tablettes, où d’impudents sensualistes se produisent eux-mêmes » ; point de ces livres non plus où le théâtre offre de trop près le vice qu’il croit guérir ; point de Voltaire, il le dit expressément, en le désignant comme « celui qui a bâti à Dieu une église et qui a raillé son nom. » Dans sa définition de ce qu’il veut qu’on évite et de ce qu’il conseille en fait de lecture, Cowper a des paroles qui sont encore à recueillir aujourd’hui : Une vie de dérèglement et de mollesse, dit-il, donne à l’âme un moule puéril, et, en le polissant, pervertit le goût.

2286. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288

Car c’est dans la nature, bien plus que dans les livres, qu’il faut chercher des inspirations pour un enseignement qui doit demeurer élémentaire, pratique et toujours approprié aux intelligences moyennes… À mesure que l’enseignement se fortifie, on peut donner aux exercices un caractère plus profitable ; poser aux élèves des problèmes numériques et en faire contrôler la solution de temps en temps… Par quelques exercices de ce genre, les jeunes gens apprennent bientôt à calculer, à peser, à mesurer, et on leur inspire le goût de l’expérience avec la confiance dans ses enseignements. […] Si j’osais faire un rapprochement qui n’est qu’exact, c’est ainsi, dans un livre célèbre, que Ponocrates, devançant le progrès des temps, en agissait avec son élève, et qu’il l’exerçait aux notions pratiques de la vie, tout en le maintenant d’ailleurs en commerce étroit et familier avec les grands auteurs de l’Antiquité, avec Hippocrate comme avec Homère. […] Lorsque presque tous les livres en Europe étaient écrits en cette langue, l’étude en était essentielle dans tout système d’éducation ; mais maintenant on en a rarement besoin si ce n’est comme luxe et agrément, puisqu’il a partout cédé la place, comme véhicule de pensée et de connaissances, à quelqu’une des langues modernes. » — Franklin est un homme qui a tant de perspicacité et qui est tellement doué de l’instinct et du sentiment des temps modernes, que j’ai cru que son opinion, même paradoxale, méritait d’être rappelée avec toutes ses variantes et dans toute son étendue.

2287. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

Il était gai, bon diable, bon médecin, et très mauvais auteur ; mais en ne lisant pas ses livres, il y avait moyen d’en être très content. Ainsi, ne connaître des uns que leurs livres, et, pour plus de sûreté, se priver de leur personne ; — des autres, ne connaître que la personne, en évitant soigneusement leurs livres : la recette est bonne à retenir, et peut-être quelquefois encore à appliquer.

2288. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. (Suite et fin) »

Si c’était dans un autre livre qu’il eût dit de Louis XIV les mêmes choses, je ne les relèverais pas. […] On est allé jusqu’à dire que Louis XIV ne savait pas lire couramment l’impression, qu’il ne pouvait bien lire que des manuscrits qui étaient comme faits au burin et par des calligraphes. « Quand on lui donnait pour la messe un livre imprimé, il fallait, dit-on, lui donner en même temps le manuscrit, afin qu’il lût la messe dans ce dernier48. » En admettant le fait, ce ne serait qu’une singularité de peu d’importance. […] Un peu plus de respect envers le monarque rentrerait dans l’esprit même et dans le ton habituel d’un livre d’ailleurs excellent.

2289. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet »

La femme de Carle, la mère d’Horace, était fille de Moreau, le dessinateur habile, fécond, universel ; l’illustrateur littéraire de toute son époque : pendant près de cinquante ans, l’annonce d’un livre avec figures de Moreau était la meilleure recommandation en librairie et un gage de succès. […] Horace Vernet devra surtout à ce travail d’avoir désormais La Fontaine dans ses auteurs, et parmi les deux ou trois livres qu’il relira toujours. […] Par suite de je ne sais quel préjugé scolastique, nous sommes toujours tentés de faire plus de cas d’un peintre qui, pour peindre, s’enferme, regarde moins la nature, étudie les vieilles toiles et peut-être même les livres, que d’un peintre vif, avisé, extérieur, tourné à l’action, avide de mouvement, doué de toutes les adresses corporelles, excellent tireur, excellent lutteur, parfait cavalier, habile à tous les exercices qui eussent honoré un Grec du temps de Xénophon.

2290. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Comme il sait choisir le pupitre, le tabouret, le papier de musique, le livre, la table, le chevalet ou le carton, selon la figure qu’il représente ! […] Giselle, qu’il fit pour Carlotta Grisi (1841), et qui a été le plus grand succès de ballet en notre temps, était tiré d’un livre de Henri Heine, l’un des trois ou quatre poètes qui dardèrent le plus en plein sur lui leur rayon. […] Il a refait à un certain point de vue le Roman comique de Scarron, mais après lui avoir fait prendre un bain de jeunesse et d’art dans la fontaine de Castalie, comme dirait le Pédant de son livre, cet excellent Blazius.

2291. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Le livre d’Émile, résultat de sa première éducation romanesque, et où il jeta son premier cri, est à la fois une confession déguisée à peine, et une imitation littéraire du genre mis en honneur par Chateaubriand, et qui se continuait chaque jour avec faveur par Adolphe, Édouard, Ourika , … toute cette postérité de René. […] Le duel joue un grand rôle dans ce roman d’Émile, et il y a dans cet épisode du livre comme un pronostic singulier et un sinistre augure. […] La morale a changé de nom ; elle s’appelle maintenant statistique : c’est de la comparaison seule des faits que la vérité doit désormais jaillir… » Tel est ce petit livre où l’on ne saurait méconnaître le talent et dans lequel, à défaut d’éclat et d’originalité de forme ou de style, il y a exaltation, chaleur, et même de l’éloquence.

2292. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE DURAS » pp. 62-80

Elle lisait peu, mais les bons livres en divers genres, de science quelquefois, ou autres ; les poëtes anglais lui étaient familiers, et quelques vers d’eux la faisaient rêver. […] S’il est quelques livres que les cœurs oisifs et cultivés aiment tous les ans à relire une fois, et qu’ils veulent sentir refleurit dans leur mémoire comme le lilas ou l’aubépine en sa saison, Edouard est un de ces livres.

2293. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103

Un historien qui n’aura vécu que dans les bibliothèques fera des livres, mais jamais une histoire ; ses personnages seront des rôles, jamais des hommes. […] Les peuples superstitieux veulent des fables, comme celles des livres théogoniques de l’Orient. […] Écoutons Tacite, c’est ainsi qu’il commence son premier livre : XI « J’entreprends une œuvre riche en vicissitudes, atroce en batailles, déchirée en séditions, sinistre même dans la paix : « Quatre empereurs tranchés successivement par le glaive, trois guerres civiles, plusieurs guerres extérieures, quelques autres tout à la fois civiles et étrangères ; « Nos armes, prospères en Orient, malheureuses en Occident ; l’Illyrie troublée, les Gaules mobiles, la Grande-Bretagne conquise et perdue presque au même moment ; les races suèves et sarmates se ruant contre nous ; les Daces illustrés par des défaites et par des victoires alternatives ; l’Italie elle-même affligée de calamités nouvelles ou renouvelées des calamités déjà éprouvées par elle dans la série des siècles précédents ; des villes englouties ou secouées par les tremblements de terre sur les confins de la fertile Campanie ; Rome dévastée par les flammes ; nos plus anciens temples consumés ; le Capitole lui-même incendié par la main de ses concitoyens ; nos saintes cérémonies profanées ; des adultères souillant nos plus grandes familles ; les îles de la mer pleines d’exilés ; ses écueils ensanglantés de meurtres ; des atrocités plus sanguinaires encore dans le sein de nos villes ; noblesse, dignités, acceptées ou refusées, imputées à crime ; le supplice devenu le prix inévitable de toute vertu ; l’émulation entre les délateurs, non-seulement pour le prix, mais pour l’horreur de leurs forfaits ; ceux-ci revêtus comme dépouilles des consulats et des sacerdoces, ceux-là de l’administration et de la puissance de l’État dans les provinces, afin qu’elles supportassent tout de leur violence et de leur rapacité ; les esclaves corrompus contre leurs maîtres, les affranchis contre leurs patrons, et ceux à qui il manquait des ennemis pour les perdre, perdus par la trahison de leurs amis. » XII « Toutefois le siècle n’est pas assez tari de toute vertu pour ne pas fournir encore de grands exemples : « Des mères accompagnant leurs fils poursuivis, dans leur fuite ; des femmes s’exilant volontairement avec leurs maris ; des proches courageux ; des gendres dévoués ; la fidélité des serviteurs résistant même aux tortures ; des hommes illustres bravant les dernières extrémités de l’infortune ; l’indigence elle-même héroïquement supportée ; des sorties volontaires de la vie comparables aux morts les plus louées de nos ancêtres.

2294. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Étienne Catalan a donné six livres de Fables et fabliaux (1850). […] Le poète, en se promenant, entend le coup de fusil d’un chasseur, et cela réveille en lui aussitôt un souvenir d’enfance, un remords qui se mêle à toute une image de joie et de fraîcheur : L’aube sur l’herbe tendre avait semé ses perles, Et je courais les prés à la piste des merles, Écolier en vacance ; et l’air frais du matin, L’espoir de rapporter un glorieux butin, Ce bonheur d’être loin des livres et des thèmes, Enivraient mes quinze ans tout enivrés d’eux-mêmes : Tel j’allais par les prés. […] Des livres, une femme, heureuse et jeune épouse, Avec deux beaux enfants jouant sur la pelouse ; Et, fermant de mes jours le cercle fortuné, Le bonheur de mourir aux lieux où je suis né !

2295. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Il avait une mémoire excellente, et on l’a entendu, en 1828, réciter sans se tromper tout un livre de l’Énéide qu’il n’avait pas relu depuis le collège. […] répondit Carrel, nous mettrons en place la monarchie administrative. » Ce n’était qu’une autre version, une variante de ce qu’il disait en 1827 dans l’introduction de son livre sur la Contre-Révolution d’Angleterre. […] Il semble, durant tout ce livre, n’avoir voulu faire qu’une marche couverte.

2296. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Son goût n’a rien d’exclusif et se prend à quoi que ce soit qui en vaille la peine, tableaux, statues, jolies boiseries, vieux livres, raretés bibliographiques : « Car je suis comme les enfants, les chiffonneries me délectent. » En toute rencontre, et principalement dans le cabinet du grand-duc à Florence, devant « cet abîme de véritables curiosités », il s’arrête à tous les chefs-d’œuvre d’art, de sciences, de curiosités, et de douces chiffonneries, qui en font véritablement la chose la plus surprenante du monde ». […] Son livre intitulé : Traité de la formation mécanique des langues et des principes physiques de l’étymologie (1765), rempli de remarques physiologiques extrêmement ingénieuses et ténues, participe de l’esprit du xviiie  siècle, de son ambition, et un peu de sa chimère : avant de reconstruire idéalement les langues, et d’en rechercher à force d’analyse et de simplification conjecturale les racines primitives, il est plus humble et plus sûr de les étudier telles qu’elles nous sont données dans l’infinie variété de l’histoire, et de les comparer dans leurs diverses branches. […] Par ce dernier côté, ses Lettres sur l’Italie ont sur celles de Paul-Louis Courier et sur les livres du spirituel Stendhal (Beyle) un avantage durable.

2297. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — II. (Fin.) » pp. 246-265

Il demande lui-même au roi de se retirer en son diocèse : on le prend au mot, et, pendant quelque temps, on le voit, dans son prieuré de Coussay près de Mirebeau, faisant l’évêque ou même le solitaire, « réduit en un petit ermitage », et résolu en apparence « à couler doucement le temps parmi ses livres et ses voisins ». C’est dans cet intervalle qu’il compose lui-même un livre de controverse contre les protestants, et il semble uniquement occupé des devoirs de sa charge. […] Richelieu reproche à Luynes d’avoir voulu appliquer à la France la politique étroite et tyrannique qui n’est praticable que dans les petites provinces d’Italie, où tous les sujets sont sous la main de celui qu’ils doivent craindre : « Mais il n’en est pas de même de la France, grand et vague pays, séparé de diverses rivières, où il y a des provinces si éloignées du siège du prince. » Dans toute cette peinture, Richelieu nous livre indirectement ses propres pensées, et, en nous représentant ainsi le favori odieux, il est évident qu’il sent combien lui-même il s’en sépare et il en diffère.

2298. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Marguerite, reine de Navarre. Ses Nouvelles publiées par M. Le Roux de Lincy, 1853. » pp. 434-454

Remercions donc cette Société, composée d’amateurs de beaux livres, d’appliquer si bien son goût et sa munificence : et venons-en à l’étude du personnage même qu’elle nous aide à mieux connaître. […] M. d’Orléans est cloué sur son livre et dit qu’il veut être sage ; mais M. d’Angoulême sait plus que les autres et fait des choses qui sont autant à estimer prophéties que enfances, dont, Monseigneur, vous seriez ébahi de les entendre. […] Ce curieux investigateur ayant recouvré le livre de dépenses, tenu par Frotté, le secrétaire de Marguerite, en a tiré tout le parti possible et en a fait aisément ressortir la preuve journalière de l’humeur bienfaisante et de la libéralité inépuisable de la bonne reine.

2299. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

Tout l’œuvre du poète qui vient de mourir est inspiré par cette double pensée : relever, à ses propres yeux, le bourgeois défaillant et décadent par l’exemple des hautes vertus bourgeoises ; flétrir, comme on flétrissait la forfaiture d’un gentilhomme, les défaillances des bourgeois indignes d’être inscrits au livre d’or de la bourgeoisie. […] C’est là qu’Augier s’était fait installer au cours de sa maladie, afin d’avoir sous la main ses livres et ses papiers, et de pouvoir être transporté dans le jardin, lorsque la température ne s’y opposait pas. […] Celui-là n’est pas mort : il vivra dans le livre et sur la scène aussi longtemps que nous aurons, en France, des rayons pour nos bouquins et des portants pour nos théâtres.

2300. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Cependant, il faut être juste, Primel et Nola et les dernières pièces de ce volume que Brizeux laisse à la Postérité, qui ne les prendra pas, je le crains bien, sont au-dessus, sans être très-haut, des pièces insupportablement affectées, métaphysiques, panthéistiques, et à contresens de toute manière sincère, qui composent le livre de La Fleur d’or. […] Pas une seule fois, dans ces trois livres de vers, pas une seule fois, un mot, un tour, — une étrangeté, — une incorrection qui sente le dialecte et les âpres habitudes de sa province n’est venu se mêler à la langue de ce poète par trop francisé à la fin, de ce chantre des mœurs bretonnes, sans courage quand il s’agit de risquer à propos un mot patois ! […] Je citerai après les Élégies à Marie, toutes les pièces A ma mère, L’Aveugle, ce sujet qui a toujours inspiré les poètes, Ne va pas rester sur ton livre, Le Maçon, Le Cheval Jobi, etc.

2301. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Levengard, Pol = Loewengard, Pol (1877-1917) »

Inégales de valeur sont les pièces qui composent les Pourpres mystiques, car plusieurs d’entre elles témoignent de quelque négligence dans le fond autant que dans la forme ; mais ce livre est une belle promesse.

2302. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Marsolleau, Louis (1864-1935) »

La chair et l’âme se font entendre à la fois dans son livre très personnel et où le poète s’est mis lui-même tout entier sans arrière-pensée, avec la sincérité de sa jeunesse.

2303. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 404-405

Il a traduit plusieurs Livres de Plutarque, qui prouvent tout à la fois combien il étoit versé dans la Langue Grecque, & combien la nôtre étoit éloignée de la perfection où elle est parvenue depuis.

2304. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 417-418

Monsieur, lui répondit l’Auteur, voulez-vous permettre que je laisse ces Livres dans votre anti-chambre ?

2305. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 560-561

On a traduit dans presque toute l’Europe la plus grande partie de ses Livres, parce que l’utilité est le plus puissant ressort pour réunir tous les suffrages.

2306. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Avant-propos » pp. -

Avant-propos Aujourd’hui que l’Œuvre des deux frères est terminé — l’un étant mort depuis des années, l’autre se trouvant trop vieux pour entreprendre à nouveau un travail d’imagination ou même un travail d’histoire de longue haleine, — il a paru intéressant au survivant de réunir, dans un volume, les préfaces et les manifestes littéraires, jetés en tête des diverses éditions de leurs livres.

2307. (1870) La science et la conscience « Avant-propos »

C’est ce que nous avons essayé de faire dans une série d’études publiées d’abord dans la Revue des deux mondes, année 1869, sous la forme d’articles que nous recueillons dans ce petit livre, en y ajoutant quelques nouvelles citations et quelques développements.

2308. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Je lis, autant que mon impuissance de méditation me le permet, le livre de Cabanis, et j’en suis enchanté. […] Il y a dans votre livre des choses très-bonnes, très-utiles, et qui doivent en faire aimer et estimer l’auteur ; je les ai louées sincèrement. […] Son Discours préliminaire tranche nettement sur tous les livres de rhétorique antérieurs et sur les traités jusqu’alors connus en France. […] Très-cher ami et généreux protecteur de mes études, il y a un temps infini que je ne vous ai pas écrit ; mais j’ai fait mieux, j’ai composé un livre ou du moins une brochure pour vous. […] L’analyse rapide qui précède donnerait une trop insuffisante idée du livre de M.

2309. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

À chacun son règne, à chacun son sceptre ; la comédie a ses causes, la critique a les siennes ; pas un livre et pas une censure de ce livre qui n’eût sa raison d’être. […] À peine échappé à l’enseignement des jésuites, et déjà plein d’Aristophane et de Térence, voilà Molière qui se livre aux enchantements de la vie errante du comédien nomade. […] Quand vint Molière, le Français n’était guère à la mode dans nos livres, dans nos tableaux, dans nos romans, même au théâtre. […] Voilà un pauvre homme qui est le martyr de son imagination, qui se livre en pâture à tous les charlatans qui l’entourent, dont sa femme se moque et qu’elle vole sans pitié. […] Telle page, en effet, qui était pesante au journal, et qui impatientait le lecteur du journal, devient légère au livre et au lecteur du livre. — Ah !

2310. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

L’être ouvre à son insu, de lui-même, le livre ; Sa conscience calme y marque avec le doigt Ce que l’ombre lui garde ou ce que Dieu lui doit. […] Ils n’acceptent aucun des védas, comprenant Que le vrai livre s’ouvre au fond du ciel tonnant, Et que c’est dans l’azur plein d’astres que flamboie Le texte éblouissant d’épouvante ou de joie. […] Les Quatre Vents de l’esprit(Le Livre lyrique). […] A ma fille, livre Ier des Contemplations 199. […] Le Livre lyrique.

2311. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Le Barillier, Berthe-Corinne (1868-1927) »

Et pour donner à ces souvenirs une forme attrayante et qui ne fût pas seulement le récit d’une aventure archéologique, il en a fait des romans, comme le Mime Bathylle et comme la Danseuse de Pompéi, deux livres d’imagination et d’érudition légère, et d’une tenue littéraire exempte de tout reproche.

2312. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Claudel, Paul (1868-1955) »

[Le Livre des masques, 2e série (1898).]

2313. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dorian, Tola (1841-1918) »

Mais ce petit livre est aussi écrit, et surtout, nous dit le poète, pour prendre congé des douces choses, Des choses sans pitié, des choses sans retour, pour dire le chant vespéral de l’angélus, irrévocable clôture de la bonne ou mauvaise journée.

2314. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hirsch, Charles-Henry (1870-1948) »

Son nouveau poème dramatique (Priscilla) n’a pas démenti la promesse qu’il semblait s’être engage à prendre, et le livre est des plus intéressants, qu’il nous envoie, pareil, sous son titre frêle comme un gazouillis de luscignoles, à quelque évocation de pays imprécis où se dérouleraient, sur des terrasses de rêve, des scènes imprévues et admirables tapisseries, subitement étalées pour la joie de nos yeux.

2315. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Souchon, Paul (1854-1923) »

Ce livre mire des ciels de Provence et vibre de leur chaleur généreuse.

2316. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 434-435

Il en convient lui-même, dans son Livre intitulé l’Esprit de S.

2317. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 294-295

Il a refondu celui de Robinson Crusoé, & a su en écarter les longueurs & les inutilités d’une maniere si heureuse, qu’il en a fait un Livre aussi amusant qu’instructif, & qui nous paroît digne de figurer parmi le petit nombre de bons Ouvrages nécessaires à l’éducation.

2318. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 461-462

Ce Livre est une preuve frappante de l’intempérance des conjectures où se portent les enthousiastes de l’antiquité.

2319. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 463-464

On y releve avec force les erreurs, les méprises, les contradictions, les bévues, les absurdités dans lesquelles il est tombé, lorsqu’il a voulu disserter sur l’ancien Peuple de Dieu & sur les Livres sacrés.

2320. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 487-488

Il ne faut pas confondre cet Auteur avec un Bénédictin de ce nom, Bibliothécaire du Roi de Prusse, dont les Productions savantes consistent dans un Dictionnaire de Peinture, Sculpture & Gravure ; dans un Livre intitulé les Fables Egyptiennes & Grecques, dévoilées & réduites au même principe ; & dans les Notes ajoutées aux Recherches sur les Américains, Ouvrage où le savoir, l’erreur & l’impiété se décréditent mutuellement.

2321. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 525-526

Pluche a fait encore une Histoire du Ciel, en 2 volumes, un Livre sur la Mécanique des Langues, & une Concorde de la Géographie des âges, Ouvrages estimables, & écrits selon le génie de l’Auteur, qui ne manque ni de sagacité, ni de méthode, ni d’élégance.

2322. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 357-358

Son Livre n'a pas laissé d'avoir beaucoup d'Editions.

2323. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 417-418

Pourquoi M. de Vaugelas a-t-il retranché dans la seconde édition de son Livre, cette pensée qui est une des meilleures & des plus vraies de son Recueil ?

2324. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre II. De la patrie d’Homère » pp. 258-259

S’il est vrai qu’il n’existe point d’écrivain plus ancien qu’Homère, comme Josèphe le soutient contre Apion le grammairien, si les écrivains que nous pourrions consulter ne sont venus que longtemps après lui, il faut bien que nous employions notre critique métaphysique à trouver dans Homère lui-même et son siècle et sa patrie, en le considérant moins comme auteur de livre, que comme auteur ou fondateur de nation ; et en effet, il a été considéré comme le fondateur de la civilisation grecque.

2325. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Argument » pp. 355-356

Objet de ce livre. — Retour de l’âge divin.

2326. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601

à chaque page de ce livre où reparaissait cet amour de la philosophie et de la liberté, que n’ont encore étouffé dans mon cœur ni ses ennemis, ni ses amis, je redoutais sans cesse qu’une injuste et perfide interprétation ne me représentât comme indifférente aux crimes que je déteste, aux malheurs que j’ai secourus de toute la puissance que peut avoir encore l’esprit sans adresse, et l’âme sans déguisement. […] Je sais combien il est facile de me blâmer de mêler ainsi les affections de mon âme aux idées générales que doit contenir ce livre ; mais je ne puis séparer mes idées de mes sentiments ; ce sont les affections qui nous excitent à réfléchir, ce sont elles qui peuvent seules donner à l’esprit une pénétration rapide et profonde.

2327. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Stendhal, son journal, 1801-1814, publié par MM. Casimir Stryienski et François de Nion. »

Le travail de roué naïf auquel il se livre, et qu’il nous raconte jour par jour, est impayable. […] Sans doute il est de son temps ; il admire encore Crébillon ; il déclare, après une représentation de la Suite du Misanthrope, que « d’Eglantine est le plus grand génie qu’ait produit le dix-huitième siècle en littérature »  Je comprends d’ailleurs que ce jeune homme de tant d’orgueil et d’énergie place très haut Corneille et même Alfieri : je conçois moins que celui qui doit écrire le livre de l’Amour fasse si peu de cas du théâtre de Racine.

2328. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIV. Conférence sur la conférence » pp. 291-305

Catulle Mendès, morceaux certes d’élévation, nourris de souvenirs amusants et à qui ne manquent point les hauts points de vue, ont beau n’être que les coupures de ses livres de critique et d’histoire musicale, quand il les lit lui-même on l’acclame ; mais tout seul, auprès de son feu, on ne songerait pas à les lire, parce qu’on ne lit pas, parce qu’on est trop paresseux. Après la paresse, la badauderie : « Tiens, Untel parle à tel endroit ; je ne serais pas fâché de voir ça. » On n’est pas fâché de voir ça ; ça, c’est-à-dire comment est fait ce monsieur dont on a lu la signature sur des livres, des journaux ou des revues, comment il entre, marche, salue et s’assied, s’il est hâve ou rubicond, s’il grasseyé ou s’il a l’assent, surtout s’il sait parler ou s’il bafouille, s’il ira jusqu’au bout ou s’il fera fiasco.

2329. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »

Le plaisir d’écrire, c’était de vivre avec une pensée, de la mûrir, de la vêtir, de la faire forte et belle … Autrefois, on faisait un livre comme on élève un enfant, avec diligence, avec patience 28. » Quoi qu’on dise, Louis Veuillot n’eût donc pas désapprouvé une méthode comme la nôtre, qui enseigne, comme il en exprimait le désir, à méditer, à corriger, à produire avec labeur, avec diligence, avec patience. ‌ […] Nous avons dit que, si ce livre obtint du succès au dix-huitième siècle, ce fut précisément à cause de ses défauts. « La banalité, ajoutions-nous, est toujours applaudie. » Mais voici qu’on nous conteste qu’un ouvrage banal ait jamais eu de succès

2330. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IV. Mme Émile de Girardin »

tout aussi bien que dans les livres de ces Messieurs, de la littérature, de la politique et de l’histoire. […] C’est de la causerie qui passe par les yeux au lieu de passer par les oreilles, mais c’est toujours de la causerie, et voilà pourquoi des lettres sont toujours, plus que les livres, la vie vraie de l’esprit, son jaillissement de source, sa veine ouverte !

2331. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

Les Mémoires d’un duc de Luynes publiés par Didot, ce doit être là une chose grave, d’un intérêt élevé… au moins un bon livre. […] III Car c’est là le côté sérieux mais terrible de ces recueils de futilités, — de ces vains et tristes livres dans lesquels on nous rapporte avec une importance, maintenant grotesque, la façon dont les classes qui pouvaient tout et qu’on appelle l’ancien régime, passèrent leurs dernières heures en France !

2332. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Madame de Créqui »

Coquet et cancanier, gourmand de ragoûts, de confitures et de bonbons (son chef-d’œuvre s’appelait le Cordon-Bleu et c’était un livre tellement monumental que l’auteur est mort avant de l’achever), surchargé d’édredons, entouré de crachoirs, roulé comme une momie dans les châles les plus extravagants, regrettant ses dents, son estomac, la vie et le pouvoir de faire encore des mensonges, au demeurant chrétien grabataire, détestant les doctrines canailles qui font déroger un homme, et sur le chapitre de l’éternité se décidant à la courte-paille, d’après l’argument de Pascal, il s’éteignit pauvre et vieux dans ses coiffes (car il en portait) chez les frères de Saint-Jean-de-Dieu, rue Plumet, où mourut si saintement Ourliac. […] La main d’une Créqui n’a pas écrit le livre, mais l’esprit d’une Créqui y circule, ou du moins l’esprit d’une société qui fut la sienne.

2333. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice de Guérin »

Le livre qu’on a fait avec ses papiers, et que l’on a intitulé Reliquiæ, pourrait s’appeler Pan. […] III Mais, quoiqu’ils soient moins originaux, moins grandiosement profonds et moins étonnants que ce Centaure, qui n’est ni antique ni moderne, mais quelque chose de tout à fait à part de toutes les productions littéraires connues, et même pour cette raison-là, les autres fragments, et dans ces fragments, par exemple, les paysages, seront-ils plus goûtés du public des livres que Le Centaure, et sera-ce par eux que Guérin fera sa gloire, qui, d’ailleurs, ne sera jamais populaire ?

2334. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

Il est vrai que ce vieux Bernai Diaz del Castillo n’est pas tout seul dans le livre. […] … Pour avoir quelque livre à comparer à cette Chronique, il faut, selon moi, remonter jusqu’aux adorables Mémoires du sire de Joinville.

2335. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Alors même qu’elle ne penserait pas que la poésie est la plus belle et la plus difficile des choses littéraires, alors qu’elle partagerait pour ce langage des dieux, méprisé des goujats, l’indifférence dédaigneuse des fortes têtes de son siècle, la Critique ne peut pas plus laisser inaperçu un livre de vers signé Auguste Barbier, qu’un poème de Lamartine et des recueils de poésies de Victor Hugo et d’Alfred de Musset. […]                                        pour les âmes humaines On voudrait ne pas rire, car on souffre… On souffre de voir ces radotages, ces décrépitudes avant le temps, dans un livre qui n’est plein que de ces sortes de choses et sur lequel traîne et brille un des plus beaux noms de la poésie contemporaine.

2336. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

Or, c’est oublier qu’on a cette âme, quand on se livre avec tant de frénésie au matérialisme de cette poésie toute de forme, désossée tant elle est assouplie, déhanchée et dévergondée comme la danse que j’ai nommée plus haut, et cela étonne d’autant plus dans M.  […] Tel l’honneur de ce livre, et telle la meilleure gloire du poète qui l’a écrit et dont le lyrisme, autrefois éclatant et gai, et la plaisanterie couronnée d’étoiles, avaient reçu ce coup de foudre qui leur avait courbé la tête comme à des saules pleureurs, sur les rivières du sang de la France qui coulait.

2337. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Il en avait la force, la bravoure, la crânerie (il a fait un livre intitulé : Crâneries de tête et de cœur), et son vers, éclatant et dru, était la grenade qui portait la mort dans le rang· Je dis bien, en disant la mort, car il était un satyrique Il l’était de tempérament et de vocation. […] C’est à Barthélemy et à Barbier que se raccorde donc mieux qu’à personne le talent ferme de l’auteur du Livre de sang.

2338. (1831) Discours aux artistes. De la poésie de notre époque pp. 60-88

Voyez, le siècle débute par le Génie du Christianisme ; et à la suite de ce livre naît toute une génération d’auteurs qui vivent de son inspiration. […] De là ce Christianisme de décadence ou de renaissance, comme on voudra l’appeler, qui court dans tant de livres de notre temps. […] D’ailleurs il se livre rarement à cette contemplation ; son génie le porte à individualiser la vie, c’est-à-dire à peindre toutes les formes de ce qu’on appelle la matière et de ce qu’on appelle l’esprit ; à peindre des portraits, des caractères et des passions. […] Byron dans tous ses ouvrages et dans toute sa vie, Goethe dans Werther et Faust, Schiller dans les drames de sa jeunesse, Chateaubriand dans René, Benjamin Constant dans Adolphe, Senancourf dans Oberman, Sainte-Beuve dans le livre que nous venons de caractériser, une innombrable foule d’écrivains anglais et allemands, et toute cette littérature de verve délirante, d’audacieuse impiété et d’affreux désespoir qui remplit aujourd’hui nos romans, nos drames et tous nos livres, voilà l’école ou plutôt la famille de poètes que nous appelons Byronienne : poésie inspirée par le sentiment vif et profond de la réalité actuelle, c’est-à-dire de l’état d’anarchie, de doute et de désordre où l’esprit humain est aujourd’hui plongé par suite de la destruction de l’ancien ordre social et religieux (l’ordre théologique-féodal) et de la proclamation du principe de l’Égalité, qui doit engendrer une société nouvelle.

2339. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre II. Prière sur l’Acropole. — Saint-Renan. — Mon oncle Pierre. — Le Bonhomme Système et la Petite Noémi (1876) »

Pierre fit connaître des histoires moins vieillies, qu’il prenait dans les livres, mais qu’il accommodait au goût du pays. […] Quand vinrent les Pères de la mission, sous Charles X, le prédicateur fit un si beau sermon contre les livres dangereux, que chacun brûla tout ce qu’il avait de volumes chez lui. […] L’interdiction de lui emprunter des livres était absolue. […] Un matin, on le trouva mort dans sa pauvre chambre, au milieu de ses livres empilés. […] Quelques livres, le Catéchisme de Volney, des volumes dépareillés de Rousseau, étaient épars sur la table.

2340. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

L’imagination populaire d’ailleurs confond volontiers le philosophe avec l’alchimiste ; elle le plaçait au milieu des livres, des fourneaux et des cornues dans un de ces réduits obscurs qu’a peints Rembrandt. […] Si l’on examine avec quelque attention le sens divers qu’on donne au mot philosophie dans le langage courant, les discussions ou les livres, on sera frappé de la diversité des acceptions auxquelles il se prête, et de la confusion qu’il peut produire. […] Laissez-nous espérer dans les phénomènes de la pensée quelque généralisation qui les rattache, par exemple, à ceux de la vie, que l’histoire nous livre en partie au moins son secret. […] Voilà en deux mots ce qui se trouve dans des milliers de livres, mémoires, observations ou expériences ; une masse immense de faits qui attend encore son Keppler ou son Newton. […] Ferrier, professeur de morale et d’économie politique à l’Université de Saint-André, a publié des Institutes of Metaphysics en trente-trois propositions : « l’un des plus remarquables livres de notre temps », dit M. 

2341. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Cette notion a été découverte par lui dans les Védas ou livres sacrés. […] Le drame indien a donc sa source dans ces livres sacrés des Védas, dont l’antiquité est incalculable. […] Une réflexion puissante vient-elle à jaillir de la profondeur de la contemplation ou de la force de la situation ; le poète a-t-il à réduire en sentences énergiques une morale élevée ; se livre-t-il à une imagination aussi exubérante que le ciel, le sol et le climat de l’Inde ; s’élance-t-il jusqu’à la plus grande hauteur de l’expression poétique pour rendre la délicatesse de la passion, le charme de la sensibilité, le pathétique de la pensée, la fureur de la colère, l’extase de l’amour ; en un mot, tout ce que l’âme humaine a d’émotions terribles et profondes : alors la prose de l’écrivain devient de plus en plus cadencée, et, par des modulations qui suivent les ondulations et les transports de la passion, elle s’élève peu à peu jusqu’à une diversité infinie de rythmes, tantôt simples, tantôt compliqués, brefs ou majestueux, lents ou rapides, harmonieux ou véhéments ; et cette diversité même rend souvent le théâtre indien tout aussi difficile à étudier que celui d’Eschyle et de Sophocle, également riche, également fécond en jouissances et en difficultés que les langues modernes ne connaissent pas. […] Un livre dans lequel on donne aux poètes indiens les règles de l’action et de la décoration de leur scène, décrit ainsi l’appareil de ces représentations. […] » s’écrie-t-il. « L’épouse qui m’a donné chaque jour des preuves de tendresse et de fidélité jusqu’à la mort, je la sacrifie, comme le maître qui livre à la mort l’oiseau domestique !

2342. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Le dernier livre de Loti, Madame Chrysanthème, un article de M.  […] Ses livres et ses comédies lui rapportaient beaucoup. […] Et, tenez, voici qui pourrait servir de canevas pour un nouveau chapitre du Livre de mon ami. […] Dieu, c’est le Scribe de l’infini… Relisez, je vous prie, dans un des livres de morale de M.  […] A quoi bon ces représentations matérielles de la vie, nécessairement inexactes et grossières par quelque endroit, quand on a les livres sous la main, tant de livres et si beaux !

2343. (1883) Le roman naturaliste

Zola, s’il eût voulu vraiment écrire un livre qui justifiât les promesses de son titre, eût dû faire porter tout l’effort de sa démonstration. […] Il y a peu de choses à dire de l’ordonnance même et la composition du livre. […] Il a perdu, comme l’on sait ; et si le livre, à certains égards, est un tour de force, il n’est guère au total qu’une mystification. […] Tulliver, et Maggie, la fille du meunier : « Si je vous prêtais un de mes livres, Luke ? […] au moment de me mettre à ce travail, je trouve que les livres écrits sur les femmes par les hommes manquent… manquent de la collaboration féminine ».

2344. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Entre temps il publiait une brochure, un article ou un livre. […] Le dessein moral du livre nous est révélé par quelques lignes de l’épilogue. […] Ce n’est pas encore un livre très original. […] Le livre en est comme vicié. […] Et d’abord, comme livre descriptif, il est très beau.

2345. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Foulon de Vaulx, André (1873-1951) »

Tout resplendit… [La Vie et les Livres, 2e série (1896).]

2346. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Charles (1841-1906) »

Maurice Bouchor Il y a un grand charme dans le livre de M. 

2347. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »

Paul et Victor Margueritte Toutes les qualités qu’on peut apprécier dans le premier livre de M. 

2348. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Peyrefort, Émile »

Il y a dans son livre qui s’appelle la Vision, une singulière perfection de forme.

2349. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rambosson, Yvanhoé (1872-1943) »

Une citation ne peut suffire à donner un exemple de cette manière, non plus qu’un fragment de symphonie ne révèle l’intention d’un musicien… Jusqu’ici, j’ai beaucoup plus parlé de la forme que du fond du livre de M. 

2350. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 74-75

Dans son Livre, qui a pour titre, De la Prédication, il est encore, & plus hors de propos qu’ailleurs, l’homme aux bagatelles.

2351. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » pp. 570-571

On sera moins étonné du titre de l’Ouvrage, que d’apprendre que le Cardinal Mazarin qui y étoit maltraité, fit appeler l’Auteur, lui reprocha avec douceur les traits qu’il s’étoit permis contre lui, & lui donna une Abbaye de quatre mille livres.

2352. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 120-121

Son Traité des Etudes, plein de réflexions justes, délicates & solides, est le Livre le plus propre que nous connoissions à inspirer l'amour de la vertu & le goût des Lettres.

2353. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 282-284

On sait que ce Livre est un amas, un magasin de formules de Lettres & de Complimens, sur toutes sortes de sujets, où le Peuple croit encore aujourd'hui trouver un modele du style épistolaire.

2354. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 362-363

Peu de Livres ont eu autant de succès que celui-ci, & peu en ont été plus dignes.

2355. (1913) Le bovarysme « Avertissement »

Avertissement *** Voici un livre qui ne vise point à instituer une réforme.

2356. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1853 »

— c’est avec un orgueil plus légitime, certes, et avec une conscience plus satisfaite, qu’on peut montrer ces odes royalistes d’enfant et d’adolescent à côté des poëmes et des livres démocratiques de l’homme fait ; cette fierté est permise, nous le pensons, surtout lorsque, l’ascension faite, on a trouvé au sommet de l’échelle de lumière la proscription, et qu’on peut dater cette préface de l’exil.

2357. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIII. L’Enfer chrétien. »

Première partie, sixième livre.

2358. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Errata. » pp. -

) Une maladie n’ayant pas permis à l’Auteur de présider à l’impression de son Livre, il s’y est glissé quelques fautes qui forment des erreurs ou des contre-sens ; & d’autres plus légeres que le Lecteur intelligent voudra bien corriger.

2359. (1818) Essai sur les institutions sociales « Avertissement de la première édition imprimée en 1818 » pp. 15-16

D’ailleurs, si nous voulons savoir toutes les choses à mesure qu’elles passent sous nos yeux, nous instruire des doctrines avant qu’elles aient vieilli ; savoir, pendant qu’ils l’occupent encore, les noms des acteurs qui se succèdent sur la scène politique, n’avons-nous pas les journaux de tous les jours, les livres de chaque semaine, les pamphlets du soir et du matin ?

2360. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Légendes et fables extravagantes, toutes les crédulités et toutes les ignorances foisonnent dans son livre. […] Point de jugement ni de réflexion personnelle ; il met les faits les uns au bout des autres, sans les lier autrement ; son livre n’est qu’un miroir qui reproduit les souvenirs de ses yeux et de ses oreilles. « Et tous ceux qui diront un Pater et un Ave Maria à mon intention, je les fais participants, et leur octroie part à tous les saints pèlerinages que je fis oncques en ma vie. » C’est là sa fin, appropriée au reste. […] Une autre fois, ayant une épée, il est rossé par un chaudronnier qui n’a qu’un bâton ; plein d’admiration, il lui donne cent livres. […] Le roi, les pairs s’allient à l’Église, établissent des statuts terribles, détruisent les livres, brûlent les hérétiques vivants, souvent avec des raffinements, l’un dans un tonneau, l’autre pendu au milieu du corps par une chaîne de fer ; le temporel du clergé était attaqué, et avec lui toute la constitution anglaise, et de tout son poids le grand établissement d’en haut écrasa les démolisseurs d’en bas. […] Dernier livre.

2361. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XVIII » pp. 74-75

On a parlé des Souvenirs sur l’Empire de M. de Meneval, ancien secrétaire particulier de l’empereur : il n’y a pas d’habitude de composer un livre, et ceux qui ne lisent que pour avoir un récit agréable et continu peuvent y trouver du mécompte ; mais il y a beaucoup d’anecdotes précieuses, originales, que garantissent la position et la probité de l’auteur.

2362. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXII » pp. 131-132

Tout est relatif : peut-être, après tout, que les Mystères de Paris sont un livre de morale pour les personnes de la Cité et de la rue aux Fèves.

2363. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guimberteau, Léonce »

Ceux qui aiment les « Vers d’un Philosophe » de Guyau et les strophes d’Alfred de Vigny se plairont à lire ce livre, où, malgré quelques prosaïsmes, telles pages, les dernières, par exemple, sont empreintes d’une sobre beauté.

2364. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Murger, Henry (1822-1861) »

Théophile Gautier Avec Murger s’en va l’originalité la plus brillante qu’ait produite le Petit Journal ; car c’est là qu’il a fait ses premières armes et qu’ont paru d’abord les Scènes de la vie de Bohême qui sous forme de livre et de pièce devaient obtenir un si vif succès.

2365. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 193-194

Baillet a fait des Vies des Saints, où sa critique est encore plus sévere que dans son Livre sur les Savans ; mais le style en est inégal, diffus, & peu correct.

2366. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 433-434

« Si ce Livre me survit, dit-elle, je défends à toute personne, telle qu’elle soit, d’y ajouter, ni diminuer, ni changer jamais aucune chose, soit aux mots ou en la substance, sous peine à ceux qui l’entreprendront, d’être tenu pour détestables aux yeux des Gens d’honneur, comme violateurs d’un sépulcre innocent….

2367. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 183-184

On sait qu’il a fait un Poëme de Moïse sauvé, divisé en douze Livres ou Chants, que Boileau a justement ridiculisé.

2368. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 214-215

., Auteur qui a eu le courage de publier un Livre intitulé Tableau de l'Esprit & du Cœur, où il proscrit les conversations instructives & les Ouvrages agréables, en disant, avec un grand jugement, que l'utile est fait pour la plume, l'agréable pour la langue.

2369. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 427-429

« Ce Livre fut si estimé des Suédois, dit M. l'Abbé de Voisenon, que leur Envoyé, qui étoit sur le point de venir en France, fut chargé, par ses instructions, de faire connoissance avec l'Auteur, & de l'engager à écrire l'Histoire générale de Suede.

2370. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 438-439

On prétend que les cinq Entretiens qui composent ce Livre original, sont le résultat des conversations de l'Auteur avec quelques autres Beaux-Esprits qui s'assembloient souvent pour s'égayer ensemble.

2371. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « La Esmeralda » (1836) »

Si par hasard quelqu’un se souvenait d’un roman en écoutant un opéra, l’auteur croit devoir prévenir le public que, pour faire entrer dans la perspective particulière d’une scène lyrique quelque chose du drame qui sert de base au livre intitulé Notre-Dame de Paris, il a fallu en modifier diversement tantôt l’action, tantôt les caractères.

2372. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Amédée Vanloo » p. 218

Rien n’est mal, ni le saint, ni les livres, ni les chaises, ni le pupitre, mais tout est discordant.

2373. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « II » pp. 9-11

Il n’y a rien de nouveau ici depuis une quinzaine : on vit littérairement dans les salons sur ce méchant livre de Lamennais, et sur ce joli chapitre de Saint-Cyr.

2374. (1874) Premiers lundis. Tome II « X. Marmier. Esquisses poétiques »

Marmier lui-même, qui se souvient encore avec plaisir de ce coup de chapeau donné par la critique au livre de poésie qui marqua son début littéraire au retour d’un voyage (en 1830). une longue amitié, cimentée par les relations du monde, s’en est suivie ; dans les dernières années, quand M. 

2375. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fournier, Édouard (1819-1880) »

— Le Livre d’or des métiers (1851). — Le Roman du village, comédie en vers, en un acte (1853). — Paris démoli (1853). — Les Lanternes (1854). — L’Esprit des autres (1855). — Variétés historiques et littéraires (1855-1863). — L’Hôtesse de Virgile, comédie en un acte et en vers (1859). — Le Vieux neuf (1859). — Énigmes des rues de Paris (1860). — Histoire du Pont-Neuf (1862). — Corneille à la butte Saint-Roch, comédie en un acte et en vers (1862). — La Fille de Molière, comédie en un acte et en vers (1863). — L’Espagne et ses comédiens (1864). — L’Art de la reliure (1864). — Racine à Uzès, comédie en un acte et en vers (1865). — La Valise de Molière, comédie en un acte et en prose (1868). — Gutenberg, drame en cinq actes et en vers (1869). — Le Théâtre et les pauvres (1869). — Les Prussiens chez nous (1871). — Le Théâtre français au xvie  et au xviie  siècle (1871). — La Farce de Maître Pathelin, avec traduction en vers modernes (1872). — Histoire de la butte des Moulins (1877). — Le Mystère de Robert-le-Diable, transcrit en vers modernes (1879)

2376. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rivoire, André (1872-1930) »

Edmond Pilon Son livre, Vierges, compte de beaux passages et est écrit en délicates demi-teintes et en précieux quatrains fort travaillés.

2377. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 259-261

Il est vrai qu’on avoit mal choisi l’Ecrivain, si on vouloit inspirer à ce Prince du goût pour les Livres ; mais il faut conclure qu’il avoit naturellement peu de penchant à s’instruire.

2378. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Ces livres ne pouvaient être écrits qu’en Russie et par un Russe. […] Il parlait plusieurs langues, il aimait l’étude et les livres ; en un mot, il possédait les qualités d’un homme distingué. […] — Moi… sans doute, répondit avec quelque embarras Boris, qui lisait peu de livres russes, surtout peu de livres nouveaux, et s’en tenait à Pouschkine. […] Ce livre lui plut. […] Il y construisit avec des planches de chêne un lit posé sur quatre fortes solives, un lit d’une rudesse toute primitive, qu’un fardeau de plusieurs milliers de livres n’aurait pas fait fléchir.

2379. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Le Chevalier de Méré ou De l’honnête homme au dix-septième siècle. »

Les agréments aiment la justesse en tout ce que je viens de dire, mais d’une façon si naïve, qu’elle donne à penser que c’est un présent de la nature23. » Je ne saurais mieux comparer les écrits de Méré qu’à ceux de Castiglione, auteur du livre du Courtisan (Cortegiano). […] « Il est pourtant bon, lorsqu’on écrit, de s’imaginer en quelque sorte qu’on parle, pour ne rien mettre qui ne soit naturel et qu’on ne pût dire dans le monde ; et de même quand on parle, de se persuader qu’on écrit, pour ne rien dire qui ne soit noble et qui n’ait un peu de justesse. » Ainsi, premièrement, il n’écrit point ses lettres comme il cause, et de plus même quand il cause, il parle un peu comme un livre ; on voit d’ici le renchérissement qu’en doit prendre son style. […] L’auteur-amateur avait fait imprimer dans l’intervalle quelques petites dissertations sur la Justesse, sur l’Esprit, sur la Conversation, sur les Agréments ; tout cela venait trop tard, et l’on conçoit que Dangeau, enregistrant dans son Journal la mort du chevalier, ait dit : « C’étoit un homme de beaucoup d’esprit, qui avoit fait des livres qui ne lui faisoient pas beaucoup d’honneur. » Le goût de ces choses, et surtout de cette manière de les dire, avait passé, et, en matière légère comme bien souvent en matière plus grave, le moment est tout ; on n’en rappelle pas. […] Pétrone, livre charmant et terrible par tout ce qu’il soulève de pensées et de doutes dans une âme saine ! […] Elle tenoit un livre d’Astrée entre ses mains, et sur ses genoux la Jérusalem du Tasse45, car elle savoit parfaitement la langue italienne, et faisoit cas de ces deux livres comme une personne de bon goût, de sorte qu’elle aimoit à s’en entretenir, et même à les ouïr lire d’un ton agréable.

2380. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

Ce qui nous amène aujourd’hui à vous entretenir de la musique, c’est un petit livre traduit de l’allemand qui vient de tomber par hasard sous nos yeux. Ce livre nous a fait éprouver un charme de suavité, et nous pourrions dire de sainteté, que nous n’avons pas éprouvé plus de trois ou quatre fois pendant toute notre vie, à la lecture de quelques pages intimes, ces confidences du cœur à l’oreille. Ce petit livre a été admirablement interprété par M.  […] « Sous l’empire de ce chant, la vanité du roi s’éveille dans sa pensée ; il livre de nouveau toutes ses batailles ; trois fois il défait ses ennemis, trois fois il retue les morts ! […] C’est une de ces pages déchirées du livre du cœur qui doivent être recueillies pour l’immortalité dans le manuel des vertus de famille.

2381. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Combien de fois, sur ce rivage admirable, appuyé contre une colonne, et la vague se brisant amoureusement à ses pieds, il dut ressentir, durant des heures entières, ce charme indicible, cet attiédissement voluptueux, cette transformation éthérée de tout son être, si divinement décrite par Chateaubriand au cinquième livre des Martyrs ! […] » Cette longue traversée, le manque absolu de livres et de conversation, son ignorance de l’astronomie qui lui fermait l’étude du ciel, tout contribuait à développer démesurément chez lui son habitude de rêverie sans objet et sans résultat. […] « Il n’a pas encore d’idées arrêtées ; il cherche à connaître et vit avec les livres plus qu’avec les hommes ; il ramène tout, par désir d’unité, par élan de pensée, par ignorance, au point de vue le plus simple et le plus abstrait ; il raisonne au lieu d’observer, il est logicien intraitable ; le droit non-seulement domine, mais opprime le fait. […] Cette épitaphe et la précédente se trouvent citées par Jean-Jacques au livre IV de l’Émile.

2382. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Son extérieur était gracieux, et la rougeur de son visage semblait un symptôme de timidité modeste. » XXX Le sénat, rassuré par la présence d’un fils de Vespasien, se livre devant lui à un de ces éclats de représailles qui signalent la fin d’une proscription, le commencement d’une autre. […]  » XXXV Ici, la page est déchirée, et le livre des histoires, interrompu par la mort de Rome, attend sous quelques monceaux de cendres qu’un heureux hasard rende la parole à la plus grande voix de l’antiquité……………………………………………………………………… XXXVI Les Annales de Tacite sont de la même main, mais d’une main plus magistrale encore et plus ferme. […] XXXVII Quelle tragédie feinte de poète est comparable à ce quatorzième livre des Annales où Néron, en proie aux trois plus fortes passions de l’homme, l’amour, l’ambition de régner et la peur d’être prévenu dans le crime, se précipite, les yeux fermés, dans le parricide pour y trouver à la fois sa maîtresse, le trône et la vie ? […] Contentons-nous donc d’un seul : il tient lieu de mille, et replaçons son livre à sa place, à côté d’Homère ; car ces deux hommes sont les deux plus grands poètes du monde écoulé : Homère, le poète de l’imagination ; Tacite, le poète de la vérité.

2383. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

Ils y verront par quelles séries d’événements et de dégoût de la monarchie d’Orléans et du gouvernement à suffrage restreint dit parlementaire, je fus induit à composer cette Histoire des Girondins si violemment et souvent si injustement accusée, et dans quel esprit je la juge, je la justifie ou je la condamne aujourd’hui où l’âge qui apaise tout et où la mort qui n’a plus d’ambition sur la terre laissent parler la conscience de l’écrivain et de l’homme politique, comme la postérité parlera de lui si elle daigne en parler, car nos œuvres et nos livres meurent souvent avant nous. […] Voilà toute la pensée de mon livre ! […] Le livre des Girondins était donc à mes yeux non pas un levier pour soulever et précipiter un trône, mais une pierre d’attente pour remplacer un édifice écroulé dans ces éventualités de gouvernements qui seraient appelés par le hasard à remplacer le gouvernement menaçant et menacé de 1830. […] X Un écrivain qui frappe juste, mais qui frappe souvent trop fort, à cause de la vigueur même de son talent, M. de Cassagnac, vient d’écrire à son tour un livre sur les Girondins.

2384. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Je le définis par ses livres, ne le connaissant pas autrement ; je le prends dans les moments singuliers où il vit sa vie de poète, aussi vraie que l’autre. […] On songe au Ve livre de Lucrèce ; puis on se dit qu’il y a là autre chose encore qu’une intuition de poète, que la science contemporaine, l’archéologie, l’anthropologie, ont seules rendu possibles de pareilles résurrections, et que, de toutes façons, un tel poème sonne glorieusement l’heure exacte où nous sommes. […] L’ironie froide qui est dans le récit du triste oiseau de proie, on la pressent, inexprimée, dans presque tout le cours du livre. […] C’est qu’on subit l’impression du livre entier et qu’on est ainsi tenté de retrouver sa philosophie même dans les tableaux d’où elle est peut-être absente.

2385. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Le livre du prince Napoléon est éloquent et violent. […] Dans les dernières pages de son livre, le prince excuse le meurtre du duc d’Enghien par la raison d’Etat, justifie la guerre d’Espagne, affirme que l’empereur n’a été que le propagateur désintéressé des idées de la Révolution, qu’il n’a jamais été ambitieux ni égoïste, et insinue que ce qu’il avait peut-être de plus remarquable, c’était la bonté de son cœur. […] Napoléon est beaucoup plus grand dans le livre de son « détracteur » que dans celui de son apologiste. […] Ces livres-là se relisent ; et l’impression qu’on en a eue d’abord peut se corriger, se compléter et s’éclaircir.

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