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1421. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bazin, Eugène (1817-1881) »

[Nouveaux lundis (1886).]

1422. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Lasseur de Ranzay, Louis (1856-1918) »

José-Maria de Heredia Dans le volume intitulé : Les Alouettes, de nobles inspirations, des vers d’une langue élégante et colorée, d’une facture solide, nous font très favorablement augurer de ce poète qui, après de si illustres devanciers, a tenté de trouver des formes nouvelles pour dire le charme de l’amour, la mélancolie du passé et la beauté des choses.

1423. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article »

d’] Abbé, né à Vienne en Dauphiné, est connu par de nouveaux Mémoires d’Histoire, de Critique & de Littérature ; compilation où l’on trouve des choses curieuses parmi un grand nombre de fort inutiles.

1424. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Son voyage de huit volumes en Perse, au temps de Louis XIV, vous jette en plein Orient ; il vous fait visiter tout un monde nouveau et merveilleux que vous ne connaissiez pas avant lui. […] Ils emmenèrent tous les seigneurs de Mingrélie qui étaient venus se rendre et qui avaient prêté serment au nouveau prince. Le catholicos était de ceux qui avaient prêté serment ; le pacha manda qu’on le fit vizir du nouveau prince, et qu’on l’envoyât en son nom au prince des Abcas demander en mariage la princesse sa fille. […] Cela n’arriva point ; ils vinrent, ils pillèrent et ils mirent le pays en plus de troubles qu’il n’était auparavant: car ils le divisèrent en deux partis, dont l’un s’était engagé par serment et par otages à un nouveau prince, et l’autre demeurait attaché à l’obéissance de l’ancien. […] Celles du dedans étant sans fenêtres, le roi y vient souvent avec les dames du sérail, surtout quand il y a quelque chose de nouveau à voir ; mais il en coûte toujours au roi par les présents qu’il leur faut faire.

1425. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Les poètes nouveaux enfantés dans la vieillesse précoce d’une esthétique inféconde, doivent sentir la nécessité de retremper aux sources éternellement pures l’expression usée et affaiblie des sentiments généraux. […] Plus tard, si Milton eût emprunté à l’humanité le magnifique symbole de l’orgueil vaincu mais non humilié, il eut produit un type nouveau analogue au Prométhée. […] Les aperçus ingénieux, les formes nouvelles, les conceptions individuelles qui demandent à la pensée comme un labeur quelconque, sont autant de vices intellectuels que nous stigmatisons volontiers, et d’une façon unanime, du nom injurieux d’excentricités, c’est-à-dire de monstrueuses échappées hors de l’orbite connue, fatale. […] L’époque organique de notre littérature s’ouvre alors, très remarquable assurément par l’ordre et la clarté, mais réfractaire en beaucoup de points à l’indépendance légitime de l’intelligence comme aux formes nouvelles qui sont l’expression nécessaire des conceptions originales. […] Sans doute, c’était là l’Orient tel qu’il pouvait être conçu à cette époque, et moins l’Orient lui-même que l’Espagne ou la Grèce luttant héroïquement pour son indépendance ; mais ces beaux vers, si nouveaux et si éclatants, furent pour toute une génération prochaine une révélation de la vraie Poésie.

1426. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Burke surtout écrivait avec le fer rouge de l’invective contre nos barbaries une série de harangues qui rappelaient les philippiques d’un nouveau Cicéron contre les bourreaux d’une autre Rome. […] Ces colonies de nouveaux Messéniens, favoris des cours, hôtes des châteaux, suppliants des villes et des campagnes, semaient et entretenaient partout cette langue proscrite dans les bourreaux, amnistiée et aimée dans les victimes. […] La liberté souffla un nouveau génie français. […] Le malheur de M. de Lamennais fut d’être aussi acerbe et aussi impitoyable avec ses anciens amis qu’il l’avait été autrefois avec les nouveaux. […] C’est là que je connus M. de Cazes, qui allait devenir son gendre, favori spirituel, beau et séduisant, de Louis XVIII, qui ne demandait qu’à être un nouveau Mécène d’un nouvel Auguste, si les Horace et les Virgile avaient surgi au gré du prince et du ministre.

1427. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Luzel, François-Marie (1821-1895) »

[Lundi, 3 juillet 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1428. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 503

Ses Poëmes, ses Comédies, ses Poésies diverses, ses Observations, ses Mémoires, ses Histoires, ses Testamens politiques, ses Dialogues, ses Lettres, ses Romans, ses Nouvelles, ses Contes, ses Calendriers, Ouvrages presque tous infectés de l’esprit de satire & du poison de la haine, peuvent être comparés à ces nuées d’infectes éphémères, qui piquent un moment & ne vivent qu’un jour.

1429. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »

Cet Auteur réunit au savoir & au talent de bien écrire, des qualités sociales qui donnent un nouveau prix à son mérite littéraire.

1430. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

L’Auteur a un peu trop négligé ces qualités, qui donnent un nouveau lustre à l’érudition.

1431. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Il a eu même la puissance d’imposer à certains mots un sens nouveau et splendide. […] Sully-Prudhomme n’en invente pas de nouveaux, car il n’y en a point, mais il approfondit les anciens. […] Le néo-hellénisme n’est-il pas plus nouveau que grec ? […] Il y a eu des passions nouvelles : la haine paradoxale de la nature, l’amour de Dieu, la foi, la contrition. […] La critique peut donc fournir à la passion de nouveaux aliments, bien loin de l’éteindre.

1432. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Tout jeune Français a inventé une philosophie, créé un art nouveau et improvisé un genre littéraire qui était inconnu. […] 1802 a préparé la fortune des nouveaux moines d’Occident. […] Les effets du nouveau régime furent les suivants. […] Autrement dit, cet article nouveau, très nouveau en effet, proclamait la perpétuité des vœux, alors que la loi ne reconnaît pas de vœux perpétuels. […] N’exprimez donc pas cette crainte qu’avec les nouvelles lois militaires l’esprit militaire ne s’affaiblisse et ne tende à disparaître : c’est précisément pour diminuer l’esprit militaire que les nouvelles lois militaires ont été faites, que les nouvelles lois militaires se font et que se feront de nouvelles lois militaires, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus en France que des milices ou une garde nationale.

1433. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gaudin, Félix »

[Lundi, 12 juin 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1434. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

] Cinq ou six petites Comédies mêlées d’ariettes, parmi lesquelles le Maître en Droit & le Cadi dupé sont les seules qui aient eu un succès durable, annoncent dans lui des talens pour ce nouveau genre de spectacle.

1435. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « epigraph »

« Mais si, comme on l’a dit et comme de notre temps on ne se lasse pas de le prouver, l’histoire est toujours à faire, cela est vrai surtout de l’histoire des lettres, où les tentatives nouvelles du talent, les disputes des écoles, les prétentions du paradoxe et les démentis de l’expérience font incessamment découvrir des points de vue négligés dans l’art, des enseignements utiles pour le présent, des encouragements à la vraie nouveauté, des préservatifs contre la fausse et stérile hardiesse, et toute une étude d’imagination et le goût à faire pour l’avenir, sur les monuments du passé. » M. 

1436. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Ferny, Jacques (1863-1936) »

René Maizeroy L’un des plus personnels et des plus intéressants « nouveaux » qui se prodiguent dans le cabaret de Salis a des trouvailles de blague, des fins de couplet, des cinglées d’ironie qui font songer à ces mazarinades dont se grisaient jadis les bons bourgeois de Paris et aussi aux poèmes batailleurs de Méry.

1437. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lerambert, Charles François (1819-1889) »

[Nouveaux lundis, t. 

1438. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vernier, Valery (1828-18..?) »

[Lundi, 3 juillet 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1439. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 383

Les Ouvrages qu’on a de lui pour la défense de la Religion contre les Incrédules, réunissent à la solidité des raisonnemens, une touche de littérature qui leur donne un nouveau prix.

1440. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article »

On ne cesse de faire de nouvelles Editions de l'Ouvrage de l'Abbé de Vallemont, ce qui prouve que les rêveries les plus absurdes sont toujours assurées de trouver des Partisans.

1441. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Indiana n’est pas seulement un livre de vogue ; son succès n’est pas en grande partie dû à une surprise longtemps ménagée, à une complaisante duperie du public, à l’appât d’un nom gonflé de faveur, aux amorces habiles d’un titre bizarre ou mystérieux, promené, six mois à l’avance, de l’élégant catalogue en vélin aux couvertures beurre frais des nouveaux chefs-d’œuvre : la veille du jour où Indiana a paru, personne ne s’en inquiétait par le monde ; d’insinuantes annonces n’avaient pas encore prévenu les amateurs de se hâter pour avoir, les premiers, un jugement à mettre en circulation ; la seconde édition n’était probablement pas toute satinée et brochée avant la première ; bref, Indiana a fait son premier pas naïvement, simplement, sous un nom d’auteur peu connu jusqu’ici et suspect même d’en cacher un autre moins connu encore. […] Le succès d’Indiana va mettre son auteur à une rude épreuve ; nous voudrions qu’il y prît garde ; les libraires, les éditeurs de livres et de journaux doivent déjà l’investir et lui demander nouvelles et romans coup sur coup, sans relâche.

1442. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Pensées »

Depuis bien des jours, je sens en moi des mouvements tout nouveaux. […] Il y a des écrivains qui ressemblent au maréchal de Soubise dans la guerre de Sept Ans : quand il avait toutes ses troupes rassemblées sous sa main, il ne savait qu’en faire, et il les dispersait de nouveau pour mieux se faire battre.

1443. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

Entre tant de gens de talent qui se fourvoient, et qui semblent, à chacune de leurs œuvres nouvelles, vouloir réaliser sur eux-mêmes la décadence dont parle le vieux Nestor à l’égard des générations successives, c’est un vrai plaisir qu’un succès soudain, brillant, facile, qui, pour l’un d’eux, remet toutes choses sur le bon pied, et montre qu’une veine heureuse n’est point du tout tarie. […] Je ne sais si nous en sommes venus à penser comme ces vieillards ; mais, à fréquenter nos théâtres et à lire nos nouvelles, on le dirait quelquefois.

1444. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVI. De l’éloquence et de la philosophie des Anglais » pp. 324-337

Il s’élança seul dans toutes les sciences : quelquefois obscur, souvent scolastique, il eut cependant des idées nouvelles sur tous les sujets, mais il ne put rien compléter. […] Enfin la philosophie anglaise, à la fin du dix-septième siècle, prit son véritable caractère, et l’a soutenu depuis cent ans toujours avec de nouveaux succès.

1445. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »

Je n’ai point changé d’avis ; Aréthuse est accompagnée, outre les Roseaux de la flûte, de nouveaux poèmes qui ne valent pas mieux ; c’est longuet, languissant, monotone et, sauf la Corbeille des heures, dont l’intérêt m’échappe, néo-grec comme la Bourse. […] Gaston Deschamps, à chaque nouveau livre que publie M. 

1446. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

On suit assez bien les transformations de ces types à travers le moyen âge, jusqu’à l’époque de la Renaissance, où leur rôle s’agrandit et leur succès prit des proportions nouvelles. […] En même temps qu’ils conservaient les souvenirs et souvent les costumes et les attributs des grotesques antiques, ils inventaient des caricatures nouvelles, des parodies satiriques.

1447. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « F.-A. Cazals » pp. 150-164

Je courus aux nouvelles. […] Il a découvert un nouveau local et il va se remettre à l’œuvre.

1448. (1890) L’avenir de la science « I »

Le progrès de la moralité et de l’intelligence amènera des points de vue nouveaux, qui donneront une valeur idéale aux actes en apparence les plus grossiers. […] L’homme né avec une faculté éminente qui absorbe toutes les autres est bien plus heureux que celui qui trouve en lui des besoins toujours nouveaux, qu’il ne peut satisfaire.

1449. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 24-41

Ce Poëme offre plusieurs autres morceaux, qui sont de nouvelles preuves de ce que nous avons avancé. […] Racine, celui de tous nos Poëtes, qui, après son pere, a le mieux connu le mécanisme de notre Langue, se fût abandonné à son génie, dans le Poëme de la Grace, au lieu de s’engager dans des discussions déplacées, cet Ouvrage eût été un nouveau modele de Poésie didactique, & la réponse la plus complette à toutes les objections contre ce genre de Poésie.

1450. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16

Vandale, après avoir décrié les oracles, se proposoit encore, sur le succès de son entreprise, de décrier certains pélerinages, quelques pratiques de dévotion mal entendues : mais Fontenelle, après la publication de ses idées philosophiques, ne fut pas tenté d’en publier de nouvelles dans ce goût. […] Cette manière de finir n’a rien de surprenant ; elle étoit la suite naturelle d’un nouveau culte.

1451. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XII. Mme la Princesse de Belgiojoso »

Plus tard, la révolution terminée, l’expérience faite, le rêve envolé, Mme la princesse de Belgiojoso quitta l’Europe, et sans fracas, sans cris de vaincu, sans mauvais goût d’aucune sorte, comme une femme qui s’enveloppe dans son voile et sort du spectacle, elle s’en alla promener de nouvelles curiosités ou son désenchantement en Asie. […] Rien d’inattendu, de pensé, de montré à nouveau, rien qui sente l’homme ou cet être monstrueux, la philosophe, ou cet autre être déjà moins laid, mais qui n’est pas encore très beau, la femme littéraire !

1452. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Francis Wey » pp. 229-241

Pour ma part, je serai toujours reconnaissant, comme d’une attention qu’on aura eue pour moi, de voir un homme se préoccuper d’être piquant et chercher des formes nouvelles, quand il ne les attraperait qu’à moitié. […] Je l’aime, cet auteur, quoique je ne pense pas toujours comme lui, et j’aime son livre pour les choses nouvelles et vraies qu’il y a mises, et quoiqu’il y ait quelques erreurs.

1453. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Silvio Pellico »

Cela parut nouveau et sublime, et cela l’était ! […] Mais, après ces lettres naïves et touchantes, plus touchantes que les Prisons, et qui montrent le captif des Piombi sous ce jour nouveau de l’expiation, dissipant les clartés trompeuses d’une innocence qu’on ne pouvait pas opprimer, ils ajouteront, soyez-en sûrs !

1454. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »

Saisset, dans ce livre nouveau qui n’a que le ton de nouveau, quoiqu’il soit imité de Descartes, est éternellement le M. 

1455. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVII. Silvio Pellico »

Cela parut nouveau et sublime, et cela l’était ! […] Mais aujourd’hui, après ces lettres naïves et touchantes, plus touchantes que Les Prisons et qui montrent le captif des Piombi sous ce jour nouveau de l’expiation, dissipant les clartés trompeuses d’une innocence qu’on ne pouvait pas opprimer, ils ajouteront, soyez-en sûrs, à leurs reproches d’hypocrisie, ceux de lâcheté et de trahison !

1456. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Émile Augier, Louis Bouilhet, Reboul »

Il faut bien le dire : cette langue n’a ni invention, ni vie, ni formes nouvelles. […] , mais Musset sous un jour nouveau, abordant, avec l’air cavalier du dandy moderne, le monde antique si imposant et si grandiose, même alors qu’il va s’écrouler.

1457. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238

Je ne reconnais pas, il est vrai, sur ce talent, nouveau pour moi, les influences qui devraient y être, les traces de l’amour, toujours plus ou moins ineffaçables. […] Procédé mauvais, du reste, contraire à l’art, et qui d’ailleurs n’est pas nouveau !

1458. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’arbitrage et l’élite »

D’où est sorti ce nouveau droit ? […] Des livres nombreux, des congrès annuels étudient la question sous toutes ses faces, des hommes éminents de tous pays, de l’ancien et du nouveau monde, s’y sont consacrés, et il est fort probable que des résultats importants ne tarderont pas à éclore.

1459. (1903) Propos de théâtre. Première série

Car on trouve même du nouveau à prendre ainsi le chemin droit. […] C’est un phénomène de survivance des procédés d’un art ancien dans un art nouveau, ou de survivance d’un tour d’esprit antérieur dans un esprit très nouveau et très différent. […] Ce ne sont là encore que des traits légers d’un art nouveau. […] Son nouveau poème aura tout cela. […] Racine a fortement accusé ce caractère de l’art nouveau, ou renouvelé, qu’il apportait en France.

1460. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Ce nouveau parvenu en est déjà à se chercher des ancêtres, et certains disent qu’il en trouve. […] La religion chrétienne leur donne de nouvelles habitudes avant de leur inspirer de nouveaux sentiments, elle les encadre avant de les pénétrer et de les transformer. […] Cependant tous les peuples ne profitent pas également de ces libertés nouvelles. […] L’orchestre enrichi de timbres nouveaux servit à donner aux airs une sorte de couleur locale. […] C’est par un assemblage de ce genre, c’est en formant les nouvelles assises de débris empruntés à l’Antiquité païenne, au Moyen-Âge chrétien, à la Révolution elle-même, que les régimes nouveaux s’établirent.

1461. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fertiault, François (1814-1915) »

[Lundi, 12 juin 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1462. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lachambeaudie, Pierre (1806-1872) »

. — Fables et poésies nouvelles (1864-1865). — Proses et vers (1867).

1463. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pater, René = Peter, René (1872-1947) »

Pierre Louÿs, n’était qu’écrite en prose, la Tragédie de la Mort eût échappé à une critique et que je n’aurais pas eu le très vif plaisir de saluer le nouveau venu qui promet d’être un bon écrivain.

1464. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Bachelier »

Tous ces chercheurs de méthodes nouvelles n’ont point de génie.

1465. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Alaux, Jules-Émile (1828-1908) »

Alaux, tous ses vers, les anciens, les nouveaux, et j’ai été très touché.

1466. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Goujon, Louis »

[Lundi, 12 juin 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1467. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mac-Nab, Maurice (1856-1889) »

Clovis Hugues Hugo disait de Baudelaire qu’il avait créé un frisson nouveau.

1468. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 269

Il a donné de nouvelles éditions de plusieurs bons Auteurs modernes, auxquelles il a joint des notes & des réflexions.

1469. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 384

Le Luxembourg étoit ordinairement le Lycée où il alloit débiter ses nouvelles.

1470. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

Il préféroit les Lettres à la fortune, & la vertu aux Lettres, dit M. du Tillet, sentiment qui donne un nouveau prix à ses talens.

1471. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Il s’est placé sur un terrain si nouveau, et, je le reconnais, si supérieur à celui qu’il défendait dans le salon d’Uranie, que ma tâche sera très différente et beaucoup plus délicate. […] Ils profiteront sur-le-champ de cette heureuse circonstance pour écrire a priori l’histoire naturelle, et communiquer ainsi à certaines parties de cette science un caractère nouveau de certitude rationnelle, que l’empirisme est incapable de lui donner. […] Lysidas me fait une nécessité de mettre mes idées anciennes en langage nouveau, non parce qu’il écrit plus mal ou parle moins, simplement qu’autrefois, mais parce qu’il pense avec beaucoup plus de profondeur. […] Elle en a retiré, comme fruit, une défiance sage des premiers mouvements d’antipathie de son goût, dans les choses nouvelles pour elle de l’art et de la poésie. […] Et si, la conversation passant des vins d’Europe aux fleuves du nouveau monde, les buveurs échauffés agitaient en tumulte la question de savoir si le Tennessee se jette dans l’Ohio ou dans le Mississippi, Uranie terminerait encore le débat.

1472. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

La nouvelle de la mort de Sylla, qui arriva en ce moment à Athènes, et qui présageait de nouvelles destinées à la liberté de Rome, enleva Cicéron à lui-même. […] Plein du bruit que son nom, son éloquence et sa magistrature heureuse faisaient en Italie, Cicéron s’étonna, en revenant à Rome, de trouver ce nom et ce bruit étouffés par le tumulte tous les jours nouveau d’une immense capitale absorbée dans ses propres rumeurs, dans ses passions, dans ses intérêts, dans ses jeux, et divisée entre ses tribuns, ses agitateurs et ses orateurs. […] C’étaient, après, cette multitude de soldats licenciés de Sylla, de Marius, de Pompée lui-même, à qui on avait distribué des terres dans certaines parties de l’Italie, mais qui, bientôt lassés de leur médiocrité et de leur oisiveté dans ces colonies militaires, ou ayant épuisé promptement dans la prodigalité des nouveaux enrichis leur fortune, demandaient à s’en faire une autre en prêtant leurs armes aux séditions de la patrie. […] Après avoir marché ainsi quelques milles, abîmé dans ses perplexités, la nuit commençant à tomber, il fit signe à ses rameurs d’approcher de la plage, et se confia de nouveau aux flots. […] XXXV Antoine, qui venait d’entrer à Rome, présidait l’assemblée du peuple pour les élections des nouveaux magistrats au moment où Hérennius fendait la foule pour lui offrir la tête du sauveur du peuple. « C’en est assez ! 

1473. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Mais quand les temps nouveaux sont arrivés, se séparant du passé avec autant d’ingratitude que de violence, le passé avait fait son œuvre, et, ce germe fécondé, l’on peut dire, par cette lente incubation, allait se développer par un progrès irrésistible et sûr. […] Il n’y a jamais de miel nouveau avant le lever des Pléiades. […] Cependant, n’ayant plus de nourriture, puisqu’on leur a ôté leur miel, ou n’en ayant qu’une petite quantité, elles ne manqueraient pas de faire de nouveau miel si elles le composaient du suc des fleurs. […] Les nouveaux essaims qui réussissent le mieux sont ceux qui viennent dans le temps où les abeilles travaillent le miel. […] Le nouveau bois pousse d’abord comme enveloppé d’une peau : il est même couvert de poil.

1474. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

… « “Les nouvelles de mon ménage sont désastreuses, les travaux nuisent à la propreté. […] … » ……………………………………………………………………………………………… « Je t’envoie deux nouveaux ouvrages ; ils sont encore fort mauvais et fort peu littéraires surtout ! […] Il jettera peut-être un jour ou l’autre la science dans des voies nouvelles. […] Avez-vous des nouvelles de Henri ? […] Le jour où le gouvernement parlementaire serait achevé, il créerait de nouveau la force contre la force, c’est-à-dire le gouvernement de quelques-uns contre un.

1475. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Ne me fiant pas à mes propres lumières et à l’impression que le discours si sérieux de Cacault avait faite sur moi, je me souviens qu’avant de retourner à ma demeure, j’allai visiter le nouveau ministre d’Espagne, chevalier de Vargas, arrivé depuis peu de jours. […] Il ajouta que si Sa Sainteté leur prêtait plus de force par l’ambassade dont lui, Cacault, avait pris l’initiative, ambassade qui manifesterait la bonne volonté du Pontife, son estime pour la France, et l’intérêt qu’il prenait à rattacher de nouveau cette nation à l’Église, les choses s’arrangeraient, sans aucun doute, surtout si, par une marque de considération personnelle, on flattait le chef du gouvernement français. […] « La chose ainsi arrêtée entre le Pape et moi, le même courrier extraordinaire portant à Paris le nouveau refus de Pie VII à propos des grandes affaires qui étaient l’objet des convoitises ambitieuses de l’empereur Napoléon, lui porta en même temps l’acceptation pontificale de mon éloignement du ministère, et la nomination de mon successeur. […] J’ajoutai qu’entretenir d’abord du complot l’oncle de celui contre lequel on nous soupçonnait de tramer des intrigues, et prier ce même oncle d’en faire la révélation au neveu, c’était un mode tout nouveau de conspirer. […] On séquestra immédiatement tous nos biens, et ce fut un séquestre d’un nouveau genre, car, au lieu de laisser les revenus de nos propriétés entre les mains des séquestrants, ainsi que c’est l’usage afin d’en rendre compte, on eut soin de les verser au trésor public.

1476. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »

Voltaire   Il est certain qu’aux nombreuses difficultés qu’offre toute traduction, de nouvelles s’ajoutent lorsque l’œuvre à traduire est musicale. […] Ou bien, dans une situation moins marquée, la mention d’un mot, ou d’un nom, fait naître des émotions vives ou flottantes dans le cœur d’un personnage (souvenirs, espoirs, craintes) ; et de nouveau c’est la musique qui nous révèle ces émotions passagères. […] Voilà donc les trois mots qui dans toute traduction devront venir sous les mêmes notes : renonce, amour, et amour, — Or, il arrive dans la Walküre une chose très exceptionnelle : c’est que ce même motif est de nouveau chanté par la voix tout au long, dans le même ton59, et avec cette seule différence que la valeur de chaque note est doublée, de façon que les quatre mesures en font ici huit60. […] Charles et Pierre Bonnier Correspondances et nouvelles [Bayreuth] BAYREUTH. — Nous avons publié en tête de cette livraison les nouvelles officielles que nous avons reçues de Bayreuth. Parmi les nouvelles non officielles qui courent, celle de l’engagement de notre ténor M. 

1477. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VII, seconde guerre médique. »

Le noble Olympe hellénique était menacé de nouveau par une gigantomachie de démons barbares. […] Delphes, consulté de nouveau, avait ordonné de prier les Vents. […] Là l’orage reprit son élan et se rua de nouveau sur eux, dans une attaque de nuit formidable. […] Cependant Mardonios, parti de la Thessalie, rentra dans Athènes ; la cité s’était de nouveau réfugiée à Salamine, sous les ailes de sa Victoire. […] La « forteresse en bois » de Salamine fut l’Arche guerrière qui sauva le genre humain d’un nouveau déluge.

1478. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Voilà des années que les Bilboquets de la chimie et de la physique nous promettent, tous les matins, un miracle, un élément, un métal nouveau, prennent solennellement l’engagement de nous chauffer avec des ronds de cuivre dans de l’eau, de nous nourrir ou de nous tuer avec rien, de faire de nous tous des centenaires, etc., etc. […] alors, vous n’êtes plus compris du tout. » Prenant au hasard un petit journal : « Tenez, voilà comme il faut écrire pour être compris… des nouvelles à la main… La langue française s’en va positivement… Eh ! […] Cet homme ; au premier abord un peu fermé ou plutôt comme enseveli au fond de lui-même, a un grand charme, et devient avec le temps sympathique au plus haut degré… Aujourd’hui, il nous disait que, lorsqu’il a voulu faire quelque chose de bien, il l’a toujours commencé en vers, parce qu’il existe chez lui une incertitude sur la prose, sur sa complète réussite, tandis qu’un vers, quand il est bon, est une chose frappée comme une médaille ; — mais il ajoutait que les exigences de la vie avaient fait des nouvelles en prose de bien des nouvelles, commencées par lui en vers. […] Là-bas on crie à la défection, à la trahison du nouveau Mirabeau. […] 4 décembre Beaufort, le nouveau directeur du Vaudeville, a dit à Saint-Victor que notre pièce n’est ni refusée ni acceptée, seulement il n’ose pas la jouer dans ce moment ; il y voit un danger et veut attendre.

1479. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Nous nous sommes sentis là, mordus d’un nouveau goût de raretés, du goût des objets d’art de la nature. C’était tout ignoré et tout nouveau en nous, cette appréciation de la belle ligne d’une plante, de la qualité distinguée de sa feuille, de son aristocratie, pour ainsi dire ; car la nature a, comme l’humanité, ses êtres préférés, caressés, auxquels elle donne une beauté spéciale et supérieure. […] Toujours plus beau, et encore plus joliment frisotté de boucles d’or, et luxueusement habillé de soie violette, criant, trépignant, faisant rouler sur le pavé de marbre le bruit strident d’un immense cheval de bois, le petit Feydeau, le délicieux petit ange, à notre demande des nouvelles de son père, nous dit avec le sans-cœur inconscient d’un enfant terrible : « Papa ! […] Il y aurait un bien curieux, un bien intéressant et un bien nouveau volume, à faire de fragments de récits militaires, intitulé : La Guerre, — où l’on ne serait que le sténographe intelligent de choses contées. […] Elle ne veut pas nous laisser partir ce soir, où il pleut, et le lendemain, au matin, lorsque j’étais encore au lit, elle m’envoie par Eugène un charmant billet au crayon, dans lequel, me demandant de mes nouvelles, elle me presse de m’installer à Catinat et d’amener ma Pélagie.

1480. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Cette douleur a été réservée à ceux qui vivent longtemps, que leur foyer, sans cesse décimé par de nouveaux trépas, condamne à vieillir dans une perpétuelle tristesse et sous des noirs vêtements de deuil ! Le roi de Pylos, le vieux Nestor, si l’on en doit croire Homère, atteignit les années de la corneille dans une constance de félicité sans éclipse, heureux, selon le vulgaire, d’avoir ajourné la mort pendant tant de révolutions des jours, et d’avoir bu si souvent le jus nouveau du raisin qui coule du pressoir aux vendanges. […] On crut que l’Horace latin de l’Art poétique, des Épîtres et des Satires, s’était incarné de nouveau à Paris pour châtier les lettres et pour amuser un autre Auguste : on se trompait. […] Il voulut refaire ce qui ne se refait jamais, un vieux monde avec un nouveau. […] Ce n’est que juste un siècle après sa mort que la France conçut de l’esprit nouveau de nouveaux germes poétiques, et qu’elle redevint capable d’enfanter ce que nos neveux verront naître et grandir, une poésie à grand foyer dans l’âme, à grand souffle et à grandes ailes, pour emporter aux siècles le nom propre et non le nom latin de notre patrie.

1481. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — II. (Fin.) » pp. 20-37

Un nouveau règne, un nouveau siècle, en effet, venait de naître : à côté des désordres qui faisaient irruption et scandale dans les mœurs publiques, une grande espérance se faisait sentir dans tout ce qu’il y avait d’âmes restées encore honnêtes. […] Les moins favorables à Massillon ne trouvaient d’autre reproche à lui faire que de l’appeler ce pacifique prélat : c’est le genre d’injure que le journal (janséniste) des Nouvelles ecclésiastiques lui adresse communément.

1482. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

Il faut avouer que je vous ai toujours vu, dans votre enfance, aimant à être en particulier, et ne vous accommodant pas des visages nouveaux. » Il voudrait le voir accessible, ouvert à tous, sachant s’entourer mieux qu’il ne fait et de personnes plus considérées, sachant un peu proportionner ses témoignages de confiance à la réputation publique de ceux à qui il les accorde ; il voudrait surtout le mettre en garde contre tout ce qui semble dénoter une dévotion sombre, timide, scrupuleuse : Pour votre piété, si vous voulez lui faire honneur, vous ne sauriez être trop attentif à la rendre douce, simple, commode, sociable… (Et dans une autre lettre, à quelques jours de là) : Vous devez faire honneur à la piété, et la rendre respectable dans votre personne. […] Ces générations plus jeunes et pleines de nouveaux désirs, qui souffraient impatiemment le long règne et la sujétion muette imposée par Louis XIV, devraient, ce semble, se tourner avec faveur du côté d’un héritier plus ou moins prochain qui s’annonce avec des maximes contraires ; mais loin de là : au lieu de cette faveur, elles n’ont que rage à l’avance et fureur de calomnie contre ce futur roi, parce qu’on le sait vertueux et religieux. […] Fénelon, courtisé de nouveau durant quelques mois, puis délaissé derechef, put se rafraîchir l’idée qu’il avait de la vanité et de la misère du monde.

1483. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire s’est occupé avec étendue de Buffon ; une comparaison qu’il établit de l’éloquent historien de la nature avec Linné, et où il marque vivement les contrastes des deux génies, se termine en ces termes : Linné, un de ces types si rares de la perfection de l’intelligence humaine, où la synthèse et l’analyse se complètent dans un juste équilibre, et se fécondent l’une l’autre : Buffon, un de ces hommes puissants par la synthèse, qui, franchissant d’un pied hardi les limites de leur époque, s’engagent seuls dans les voies nouvelles, et s’avancent vers les siècles futurs en tenant tout de leur génie, comme un conquérant de son épée ! […] Isidore Geoffroy Saint-Hilaire explique plus loin cette idée qu’il se fait de Buffon, d’un Buffon un peu plus nouveau que celui avec lequel nous avaient familiarisés les jugements de Cuvier et des naturalistes de son école : Comme écrivain, Buffon occupe depuis longtemps, dit-il, le rang qui lui appartient… Mais en faisant si grande la part de l’écrivain, a-t-on rendu justice au naturaliste, au penseur ? […] Geoffroy Saint-Hilaire, ce qui explique très bien l’importance qu’y accordent les nouveaux admirateurs de Buffon.

1484. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496

Il eût désiré que la peinture proprement dite s’emparât de ces nouveaux domaines pour s’y rajeunir et s’y renouveler. […] Que de sensations et que d’idées nouvelles ! […] Quiconque s’est rassasié de leurs horreurs, trouvera encore ici des aspects étranges et nouveaux.

1485. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38

Vite il fit sur cet accident de nouveaux vers : Le fleuve, y disait-il, s’était arrêté sur le pont, avait lu l’inscription, et s’était dit : Voilà un homme qui me méprise, et qui fera avec ses vers un charme qui séduira mes flots et me les dérobera en fontaines. […] Le Tourneux, qui vise à réformer en lui le cœur, est attentif à poursuivre en lui ce déguisement nouveau de l’amour-propreb : « Considérez, lui écrit-il, mon cher frère, qu’on peut bien, dans l’Église visible et militante, chanter et composer les louanges de Dieu avec un cœur impur et des lèvres souillées, mais qu’on ne chantera pas les louanges de Dieu dans le ciel avec un cœur impur et des lèvres souillées… Vous avez donné de l’encens dans vos vers, mais c’était un feu étranger qui était dans l’encensoir. […] [1re éd.] attentif à poursuivre ce déguisement nouveau de l’amour-propre c.

1486. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Sénecé ou un poète agréable. » pp. 280-297

Je m’explique : quoique venant à une date déjà avancée du siècle, et de manière à avoir vingt ans lorsque Racine et Boileau faisaient leur glorieux début, il n’en reçut point l’influence directe, précise et comme soudaine ; il ne rompit point avec le goût antérieur, il ne s’aperçut point qu’un goût nouveau, ou plutôt qu’une réforme neuve et en accord avec le vrai goût ancien, s’inaugurait, et qu’on entrait décidément dans une grande et florissante époque qui tranchait par bien des caractères avec la précédente. […] Après de nouveaux accidents qui le firent passer de Savoie en Espagne, Sénecé put reparaître à Mâcon en 1669. […] Sénecé publia, en 1695, un petit volume anonyme intitulé Satires nouvelles, et qui ne contient que trois pièces.

1487. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

Les premières lettres de Frédéric à son frère Henri, et qui se rapportent à l’extrême jeunesse de celui-ci, nous le montrent assez dissipé, rappelé à l’ordre par le jeune roi, et tiède dès lors et très froid à son égard : Le peu d’amitié que vous me témoignez dans toutes les occasions, lui écrivait Frédéric (1746), ne m’excite pas à faire de nouveaux efforts de tendresse en faveur d’un frère qui a si peu de retour pour moi… Il faut, si vous m’aimez, que votre amitié soit métaphysique, car je n’ai jamais vu aimer les gens de la sorte, sans les regarder, sans leur parler, sans leur donner le moindre signe d’affection. […] Le prince Henri accepte tout bas la comparaison, et pour donner tout le tort à son frère, lequel fut d’abord bien moins heureux en résultats que Pompée ; on a de lui, au bas d’une lettre autographe du roi, la note suivante, où il exhale ses secrètes amertumes : Je ne me fie nullement à ces nouvelles (des nouvelles rassurantes que Frédéric lui disait tenir de bonne source) ; elles sont toujours contradictoires et incertaines comme son caractère.

1488. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — II » pp. 414-431

En vain je me suie tourmentée pour avoir de vos nouvelles ; je ne puis en apprendre. […] La mort du cardinal de Tencin, en mars 1758, vient priver d’un canal commode et sûr, dans le cas où il y aurait eu lieu de nouveau à l’employer. […] Quant à elle, elle est arrivée au dernier période du mal et au terme extrême de la phthisie (10 août 1758) : Vous voulez, mon cher frère, savoir des nouvelles de mon état, je suis, comme un pauvre Lazare, depuis six mois au lit.

1489. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Un cordonnier-poëte ouvrait la marche et précédait le cortège de ces évangélistes d’un nouveau genre, jetant l’injure à qui lui déplaisait24 en même temps qu’il entonnait les louanges du maître ; cela osait s’intituler : Mémoires de Béranger. […] Je vous soumettrai mon raisonnement à cet égard : qu’il vous suffise aujourd’hui de savoir que mes nouvelles sont honnêtes, et que je crains que le calcul et l’honnêteté leur nuisent et même m’en dégoûtent. »   Lui-même il nous signale l’écueil de ses chansons trop travaillées ; et à cette époque, en effet, il était à bout de voie pour les chansons de sa première manière ; car le sentiment patriotique et antibourbonien était encore loin : il possédait, il est vrai, l’instrument complet, mais du moment qu’il s’interdisait la gaillardise, le motif était rare et faisait défaut. […] Il donne encore d’autres raisons plus justes de son refus, son peu d’habitude du théâtre, son peu de fonds en connaissances classiques : « Enfin, j’ai bien fouillé dans tous les plis de mon cerveau, et il ne me semble point y trouver cette forme légère, ces tournures piquantes, cette facilité de style qui rendent un article agréable aux lecteurs, et permettent à celui qui les possède de parler cent fois de la même chose en paraissanttoujours nouveau.

1490. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poëme des champs par M. Calemard de Lafayette. »

Parmi ceux qui la soutiennent avec le plus d’honneur, je trouve des noms connus, des noms amis auxquels je ne puis échapper avant d’en venir à mon sujet principal, et que je me ferais scrupule de passer entièrement sous silence, puisqu’ils ont publié de nouveaux recueils, pas plus tard qu’hier. […] Son nouveau recueil s’appelle les Épaves 34. […] On sent que ce poëte, qui veut devenir, lui aussi, un interprète et comme un nouveau prêtre de la nature, a beaucoup passé par le Louvre, et s’y est un peu trop arrêté.

1491. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

demain, après-demain, tout sera remis en question et à demi oublié par de nouveaux arrivants, par des recrues ignorantes et insolentes qui ne vous ont pas vu, qui ne vous ont pas connu, et qui sont disposées à douter de tous ces grands exploits dont on leur parle et dont ils demandent la preuve actuelle et présente. Ces preuves, ce sont sans doute les écrits durables et permanents ; mais le plus sûr est de ne pas s’en tenir uniquement aux écrits déjà anciens et qui ont jeté leur feu ; le meilleur coup de fortune pour une mémoire immortelle est d’avoir, du sein du tombeau, deux ou trois de ces retours et de ces réveils magnifiques qui étonnent les générations nouvelles, qui les convainquent qu’un mort puissant est là, redoutable encore jusque dans son ombre et son silence. […] Je suppose qu’une ou deux de ces grandes séries aient paru, non pas arrangées, non pas triées et écourtées, mais telles quelles, par une de ces indiscrétions et de ces imprudences heureuses dont tout le monde profite ; que cette âme vive, émue, expansive, passionnée et généreuse, magnanime, pour tout dire, cette intelligence avide, empressée, ouverte de toutes parts, divinatrice et sympathique, touchant au génie, se soit montrée et comme versée devant tous dans une multitude de lettres familières, affectueuses, éloquentes, inachevées chacune, mais s’achevant l’une l’autre : les nouvelles générations auraient fait connaissance avec elle plus directement encore que par les livres ; elle ne serait pas restée une gloire aristocratique, la plus haute renommée de salon, mais s’y renfermant ; elle balancerait Chateaubriand non seulement de mérite et de nom, mais de fait ; elle serait lue et encore présente au milieu de nous ; on la discuterait.

1492. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Or, dans les Cent-Jours, et pendant tout le temps qu’on discuta la Constitution, Napoléon eut du moins ce genre de sincérité qui consistait à empêcher ses nouveaux collaborateurs de pécher par excès et de compromettre leur œuvre en la rendant impraticable à l’usage ; il ne leur tendit aucun piège, et quand on voulait trop, il se montrait prêt aussitôt à se cabrer. Il demandait qu’on se tînt dans l’ordre du possible, et qu’on n’exagérât point dans le nouveau sens. […] Je ne suis pas bien sûr que Mme de Staël partage ce sentiment… » Elle le partageait pourtant, et Sismondi lui-même allait l’annoncer à Mme d’Albany dans une autre lettre du 26 mai : « J’ai reçu aujourd’hui d’une manière indirecte des nouvelles de Mme de Staël.

1493. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

Balzac, le premier, ayant lu Mademoiselle de Maupin, lui dépêcha un jour Jules Sandeau, à la rue du Doyenné où il était encore, pour l’engager à travailler à la Chronique de Paris, et Gautier y contribua en effet par quelques nouvelles et des articles de critique. […] c’est bientôt dit, mais n’en fait pas qui veut, et peu de gens ont eu cet honneur de donner un vocable nouveau à la langue. […] Bernardin de Saint-Pierre écrivait le 1er janvier 1772 ce qu’il aurait pu redire aussi exactement soixante ans après : « L’art de rendre la nature est si nouveau, que les termes mêmes n’en sont pas inventés.

1494. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »

La paix pour lui était un élément nouveau : il l’accommoda à son usage. « Les mots, selon la remarque de M.  […] Il s’agissait de revenir sur ces aliénations, sous quelque prétexte que ce fût, et de revendiquer le droit que prétendaient les nouveaux évêques sur tous ces anciens vassaux plus ou moins émancipés. […] Comme on s’entretenait le 2 octobre, à son coucher, des nouvelles du jour, à savoir qu’une partie de nos troupes était entrée à Strasbourg dans l’après-midi du 30 septembre, et que le reste n’avait fait son entrée que le lendemain, le roi dit en riant qu’il fallait que, dès ce premier jour même, la sûreté y fût bien entière, puisque M. de Louvois y avait couché.

1495. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

L’histoire de la Vie et des Ouvrages de Corneille, publiée de nouveau en 1855 par M.  […] Corneille procède de lui-même, quoique son génie, allumé au contact de la littérature espagnole, ait pu s’épurer à l’exemple des bienséances nouvelles, introduites par Rotrou. […] Les grands Écrivains de la France, nouvelles éditions publiées sous la direction de M. 

1496. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »

C’est l’œuvre, aujourd’hui, d’une civilisation savante et créatrice de renouveler et de rajeunir, s’il se peut, les fonctions de chaque pays, de chaque peuple, de les répartir et de les approprier de nouveau. […] « Un souffle nouveau de moralité jusque-là inconnue passe sur le monde. » Je ne sais quelle douceur primitive de l’âge de Numa se retrouve à la fin des temps et après des âges de fer. […] Noël des Vergers, a publié un Essai 57 qui a du neuf sur quelques points, qui aussi a donné lieu à de nouvelles lectures des Pensées de Marc-Aurèle, et chacun en a profité.

1497. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »

Le marquis Des Issarts, nouvellement ambassadeur de France auprès d’Auguste III, eut ordre d’y regarder de plus près et de faire un nouveau portrait juste et naturel de la jeune prétendante ; chaque rapport concluait à son avantage. […] Le nouveau biographe met très bien en lumière le côté diplomatique assez neuf et nous explique comment la tentative de négociation qui, sous les auspices du maréchal, se fit cette année à Dresde par le duc de Richelieu, même en n’aboutissant pas dans le présent, prépara les voies et déblaya le terrain pour l’avenir. […] Mme de Pompadour lui avait écrit à l’origine pour le prévenir et comme pour parer le coup : « Ce 3 octobre 1746. — Vous serez sans doute étonné, mon cher maréchal, d’avoir été aussi longtemps sans recevoir de mes nouvelles ; mais vous ne serez pas fâché quand vous saurez que j’ai toujours attendu une réponse que le roi voulait faire à la lettre que vous m’écriviez.

1498. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre premier. La contradiction de l’homme » pp. 1-27

Toutes les influences qui assaillent notre moi et qui le pénètrent, y luttent, s’y contrarient et s’y transforment ; elles s’y exaltent ou s’y atténuent l’une l’autre, elles y changent de nature ou s’y combinent on des modes nouveaux. […] Quand une plaie déchire nos tissus et que des microbes dangereux menacent de les envahir, le sang s’y porte pour prévenir ou pour réparer les désordres organiques, les globules sanguins accourent défendre l’organisme, de même un désordre social attire les idées, multiplie les impressions, provoque la formation de théories nouvelles et fait inaugurer bien des pratiques diverses. […] Il ne sait comment s’y prendre, et ses nouveaux instincts, grossiers, confus, aveugles, le font errer en bien des voies douloureuses.

1499. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

alors que ceux-là s’y pâment comme devant un évangile nouveau où chaque parole est grosse de révélations et mettent à les défendre une ardeur si jalouse que la moindre objection prend à leurs yeux figure de sacrilège et que la critique en reste intimidée. […] C’était l’époque où Catulle Mendès, de concert avec Louis-Xavier de Ricard, venait de fonder le Parnasse contemporain qui groupait les poètes nouveaux. […] * *   * La singularité de Mallarmé était bien faite pour séduire des jeunes poètes en quête d’un idéal nouveau.

1500. (1890) L’avenir de la science « V »

La ruine des croyances anciennes et la formation des croyances nouvelles ne se font pas toujours dans l’ordre le plus désirable. […] L’apparition incessante de nouvelles sectes, que les catholiques reprochent aux protestants comme une marque de faiblesse, prouve, au contraire, que le sentiment religieux vit encore parmi eux, puisqu’il y est encore créateur. […] Quant à l’Orient, les Arabes font observer que la liste des prophètes n’est pas close, et les succès des wahhabites prouvent qu’un nouveau Mahomet n’est pas impossible.

1501. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

Quelle que soit la partie du monde qui a ainsi l’honneur d’être le plus avant dans la faveur publique, cela se trahit dans la littérature par une multitude de traits ; ce sont des mots nouveaux désignant des choses exotiques, fleurs, arbres, animaux ; ce sont des comparaisons, des images, des sujets empruntés qui viennent enrichir le fonds national. […] On n’a jamais tant décrit et chanté les Alpes que depuis le moment où l’art des ingénieurs y a tracé des routes praticables, facilité l’accès des sommets et des gorges, où aussi les habitants des plaines, fatigués du spectacle uniforme de la campagne fertile et bien soignée, ont éprouvé le besoin d’un contraste violent et de nouveaux aspects. […] Le romantisme avait excité dans une quantité d’âmes une fièvre intense de voir du nouveau, de changer de vie en changeant de lieu, de se mettre en quête par le monde de sensations artistiques et imprévues.

1502. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »

Il y a au contraire une surprise agréable à saisir des ressemblances nouvelles : de là le plaisir que nous causent les comparaisons poétiques ou l’application pratique de quelque découverte au bien-être de la vie. […] C’est une nécessité que la force nerveuse existant à chaque instant, et qui produit d’une manière inexplicable ce que nous appelons sentiment, suive l’une de ces trois directions : exciter de nouveaux sentiments, agir sur les viscères, produire des mouvements. […] Comment, par la composition d’éléments simples, a-t-il pu se produire pour l’homme des émotions morales nouvelles ?

1503. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

S’il avait le moindre loisir, j’avais aussitôt de ses nouvelles. […] Dans ce dessein, il fallut à cette époque intermédiaire des professeurs de grammaire et de rhétorique qui donnassent la loi et fixassent ses règles au langage nouveau. […] Le poète Gombauld y vint sans savoir de quoi il s’agissait ; mais, dès qu’il eut appris qu’on attendait la princesse, il sortit ; car il avait contre elle une rancune de poète, de ce qu’ayant fait des vers où il louait le grand Gustave-Adolphe, père de Christine, elle ne lui avait pas écrit pour le complimenter : Le bonhomme que tu connais, écrit Patru, se fâche de cela tout de bon, quoiqu’il soit vrai qu’elle ait demandé de ses nouvelles plusieurs fois à ses deux voyages de Paris.

1504. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

» Mais ce jeune roi, âgé de vingt-deux ans, n’attendait en réalité personne, et Fouquet débutait dans ce nouveau règne par la plus grande des illusions, s’il se croyait nécessaire. […] Mais le retard qu’il dut mettre à l’exécution de son projet lui coûtait beaucoup : Car, non seulement, dit-il, je voyais que, pendant ce temps-là, il pratiquait de nouvelles subtilités pour me voler, mais ce qui m’incommodait davantage était que, pour augmenter la réputation de son crédit, il affectait de me demander des audiences particulières ; et que, pour ne pas lui donner de défiance, j’étais contraint de les lui accorder, et de souffrir qu’il m’entretînt de discours inutiles, pendant que je connaissais à fond toute son infidélité. […] Chéruel, qui a publié d’intéressantes études d’histoire d’après les Mémoires inédits de d’Ormesson (1850), et qui prépare un nouveau travail sur cette partie du règne de Louis XIV, a bien voulu me communiquer des analyses et des extraits qu’il en a faits pour lui-même.

1505. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

C’étaient les deux comtes de Stolberg, nourris de la fleur grecque et de l’esprit chrétien, philosophes et littérateurs éminents ; Jacobi, philosophe aimable, d’un sentiment délicat et pur ; d’autres encore moins connus ici, enfin une société douce mais grave : « Nous avons rencontré, écrivait-il à Mallet du Pan en avril 1798, de l’instruction et des vertus. » Dans une autre lettre à ce même ami alors réfugié à Londres, il a peint lui-même l’état calme et reposé de son âme en ces années d’attente, de conversation nourrie et de réflexion communicative : Il n’y a rien de nouveau en France, lui écrivait-il (24 juin 1798.) […] Tout a été détruit, tout est dissous : En cet état, il ne s’agit pas uniquement de rétablir, il faut régénérer ; il faut s’occuper des hommes encore plus que des choses, et créer, pour ainsi dire, un nouveau peuple. — Un libérateur, dit-il encore, doit donner des lois raisonnables, et non des lois de passion ou de colère. […] Mais en les lisant, même sans être en rien du métier, on sent l’esprit général qui a présidé à ce code de prudence et d’équité : ce n’est pas une compilation, mais bien une composition qu’il y faut voir ; un conseil de sages enhardis par un héros profita du moment décisif où la nation, profondément remuée, se trouvait tout à coup replacée sous un meilleur génie et associait la vigueur d’un nouveau peuple à la maturité d’un peuple ancien.

1506. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

On comprend toutefois, même sans entrer dans le vif des matières, que lorsqu’en 1824, l’abbé Gerbet eut fondé, de concert avec M. de Salinis, un recueil religieux mensuel intitulé Le Mémorial catholique, et qu’il eut commencé à y développer ses idées avec modération, avec modestie, et pourtant avec ce premier feu et cette confiance que donne la jeunesse, il y eut là, pour ne parler que de la forme extérieure des questions, quelque chose de ce qui signala en littérature la lutte d’un esprit nouveau contre l’esprit stationnaire ou retardataire. […] Il aimait à citer entre autres un beau passage de Vincent de Lérins qui disait : « Que, grâce à vos lumières, la postérité se félicite de concevoir ce qu’auparavant l’Antiquité croyait avec respect sans en avoir l’intelligence ; mais cependant enseignez les mêmes choses qui vous ont été transmises, de telle manière qu’en les présentant sous un nouveau jour, vous n’inventiez pas des dogmes nouveaux. » Ainsi, en maintenant l’immutabilité sur le fond, il se plaisait à remarquer que l’ordre d’explication scientifique, malgré les déviations passagères, avait suivi une loi de progrès dans l’Église et s’était développé successivement ; et il le démontrait par l’histoire même du christianisme. […] C’est le sentiment vif de cette incomparable et idéale agonie qui lui inspira un Dialogue entre Platon et Fénelon, où celui-ci révèle au disciple de Socrate ce qu’il lui a manqué de savoir sur les choses d’au-delà, et où il raconte, sous un voile à demi soulevé, ce que c’est qu’une mort selon Jésus Christ : Ô vous, qui avez écrit le Phédon, vous, le peintre à jamais admiré d’une immortelle agonie, que ne vous est-il donné d’être le témoin de ce que nous voyons de nos yeux, de ce que nous entendons de nos oreilles, de ce que nous saisissons de tous les sens intimes de l’âme, lorsque, par un concours de circonstances que Dieu a faites, par une complication rare de joie et de douleurs, la mort chrétienne, se révélant sous un demi jour nouveau, ressemble à ces soirées extraordinaires dont le crépuscule a des teintes inconnues et sans nom !

1507. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

Agathe, en vieille, dira : Je me porte encor mieux que tous tant que vous êtes ; Je fais quatre repas, et je lis sans lunettes ; Je sirote mon vin, quel qu’il soit, vieux, nouveau ; Je fais rubis sur l’ongle, et n’y mets jamais d’eau. […]         Toujours société choisie ; Et, ce qui me paraît surprenant et nouveau,         Grand monde et bonne compagnie ! […] On imprima dans le Nouveau Mercure de Trévoux une lettre critique développée.

1508. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

Parler de La Fontaine n’est jamais un ennui, même quand on serait bien sûr de n’y rien apporter de nouveau : c’est parler de l’expérience même, du résultat moral de la vie, du bon sens pratique, fin et profond, universel et divers, égayé de raillerie, animé de charme et d’imagination, corrigé encore et embelli par les meilleurs sentiments, consolé surtout par l’amitié ; c’est parler enfin de toutes ces choses qu’on ne sent jamais mieux que lorsqu’on a mûri soi-même. […] C’est alors que Lamartine paraissant trouva en poésie des accents nouveaux qui répondirent à ce vague état moral des imaginations et des cœurs. […] C’est après tout, et sous une forme assez naturelle, le combat des dieux nouveaux contre les dieux anciens.

1509. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »

Appliquée à Michelet, l’épithète peut sembler comique, mais elle est exacte et sincère ; car Michelet se croit sérieusement prêtre, le prêtre vrai des temps nouveaux. […] peut-être intéressants, tels que l’est, pour beaucoup d’esprits du moins, le livre nouveau de Michelet. […] Or, si les idées de Maury ont une valeur quelconque, elles ne l’ont qu’en vertu de certains faits et de certains raisonnements que je voudrais connaître, et je lirai bien Maury sans Michelet, qui n’y ajoute point et qui ne le juge pas ; qui s’en tient aux résultats et aux nouvelles.

1510. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

C’est pourquoi toute multiplication des faits engendre un fragment de science, et tout moyen nouveau de remplacer l’instrument observateur ou de modifier l’objet observé multiplie les faits. […] Ainsi les nouvelles compositions et décompositions chimiques ont créé la chimie organique et une partie de la physiologie récente. […] Réduite à l’observation directe, la psychologie ne peut pas découvrir de vérités importantes et nouvelles.

1511. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »

Il y a cinq ou six ans, un monsieur, trompé par sa place, vint lui offrir un livre nouveau, et lui demander son crédit sur la presse. […] Nous avons ainsi transformé la multitude disséminée des faits en une hiérarchie de propositions, dont la première, créatrice universelle, engendre un groupe de propositions subordonnées, qui, à leur tour, produisent chacune un nouveau groupe, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’apparaissent les détails multipliés et les faits particuliers de l’observation sensible, comme on voit dans un jet d’eau la gerbe du sommet s’étaler sur le premier plateau, tomber sur les assises par des flots chaque fois plus nombreux, et descendre d’étage en étage, jusqu’à ce qu’enfin ses eaux s’amassent dans le dernier bassin, où nos doigts les touchent. […] De ce groupe de dispositions morales, on peut déduire tous les détails importants de la constitution romaine ; et il se déduit lui-même de la faculté égoïste et politique que vous avez d’abord détachée. — Portez-la dans la vie privée : vous verrez naître l’esprit intéressé et légiste, l’économie, la frugalité, l’avarice, l’avidité, toutes les coutumes calculatrices qui peuvent conserver et acquérir, les formes minutieuses de transmission juridique, les habitudes de chicane, toutes les dispositions qui sont une garantie ou une arme publique et légale. — Portez-la dans les affections privées : la famille, transformée en institution politique et despotique, fondée, non sur les sentiments naturels, mais sur une communauté d’obéissance et de rites, n’est plus que la chose et la propriété du père, sorte de province léguée chaque fois par une loi en présence de l’État, employée à fournir des soldats au public. — Portez-la dans la région : la région, fondée par l’esprit positif et pratique, dépourvue de philosophie et de poésie, prend pour dieux de sèches abstractions, des fléaux vénérés par crainte, des dieux étrangers importés par intérêt, la patrie adorée par orgueil ; pour culte une terreur sourde et superstitieuse, des cérémonies minutieuses, prosaïques et sanglantes ; pour prêtres des corps organisés de laïques, simples administrateurs, nommés dans l’intérêt de l’État et soumis aux pouvoirs civils. — Portez-la dans l’art : l’art, méprisé, composé d’importations ou de dépouilles, réduit à l’utile, ne produit rien par lui-même que des œuvres politiques et pratiques, documents d’administration, pamphlets, maximes de conduite ; aidé plus tard par la culture étrangère, il n’aboutit qu’à l’éloquence, arme de forum, à la satire, arme de morale, à l’histoire, recueil oratoire de souvenirs politiques ; il ne se développe que par l’imitation, et quand le génie de Rome périt sous un esprit nouveau. — Portez-la dans la science : la science, privée de l’esprit scientifique et philosophique, réduite à des imitations, à des traductions, à des applications, n’est populaire que par la morale, corps de règles pratiques, étudiées pour un but pratique, avec les Grecs pour guides ; et sa seule invention originale est la jurisprudence, compilation de lois, qui reste un manuel de juges, tant que la philosophie grecque n’est pas venue l’organiser et le rapprocher du droit naturel.

1512. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

Concorde, douceur, liberté, piété, il voit sortir du culte nouveau tout un essaim de vertus. […] L’atroce doctrine de Calvin a fixé de nouveau les yeux des hommes sur le dogme de la malédiction et de la damnation éternelle. […] C’est une fête populaire ; je regrette de n’y point trouver les feux de joie, les cloches qui sonnent comme à Londres, et j’imagine qu’on y but à la santé du nouveau roi. […] Et toi, profond enfer, —  reçois ton nouveau possesseur ! […] Il employa l’un au service de l’autre, et déploya l’inspiration ancienne en des sujets nouveaux.

1513. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Et d’autant moins que le siècle suivant trouva dans ce trésor nouveau, dans cette attitude nouvelle, la matière et les moyens de chefs-d’œuvre du plus haut prix. […] Déjà André Antoine a fondé le Théâtre Libre, premier en date des théâtres à côté, de ces théâtres clos où va s’élaborer la notion du nouveau drame. […] Cependant Maeterlinck inventait un frisson nouveau, en animant, hélas ! […] Mais il est certain que la scène depuis sa rénovation technique exerce un attrait plus actif sur les nouvelles générations d’écrivains. […] Mais un public nouveau peut naître.

1514. (1842) Discours sur l’esprit positif

La cinquième acception que nous venons d’apprécier est surtout propre à déterminer cette, condensation du nouveau langage philosophique, dès lors pleinement constitué, d’après l’évidente affinité des deux propriétés. […] Ce nouveau régime mental dissipe spontanément la fatale opposition qui, depuis la fin du Moyen Âge, existe de plus en plus entre les besoins intellectuels et les besoins moraux. […] Ils durent être jadis profondément dominés par la théologie, surtout catholique ; mais, pendant leur émancipation mentale, la métaphysique n’a pu que glisser sur eux, faute d’y rencontrer la culture spéciale sur laquelle elle repose : seule, la philosophie positive pourra, de nouveau, les saisir radicalement. […] En effet, son judicieux instinct y sentira bientôt un puissant motif nouveau de diriger surtout la pratique sociale vers la sage amélioration continue de sa propre condition générale. […] Enfin, l’essor systématique de la positivité moderne, tendant ouvertement à un nouveau régime philosophique, est essentiellement résulté de la grande rénovation astronomique commencée par Copernic, Kepler et Galilée.

1515. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Avertissement] » p. 2

Garnier ont acquis, à ce nombre déterminé de douze volumes, la propriété des Causeries du lundi ; ils ne négligeront rien de concert avec l’auteur pour en perfectionner l’édition qui en ce moment recommence de nouveau par les premiers volumes.

1516. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 309

Il ne paroît pas que Madame du Bocage se soit fort empressée d’ajouter de nouveaux lauriers à ceux qu’elle a déjà cueillis.

1517. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 289

Son mérite fut encore relevé par une piété sincere, tendre & solide fruit du bon usage de ses lumieres ; elle fit sa ressource dans sa retraite, & donne un nouveau prix à ses talens.

1518. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Dans l’état actuel de la science, peu de travaux sont plus utiles que ceux qui mettent au jour de nouveaux textes ou qui purifient des textes connus. […] Pour rejeter une de ces lois il faudrait de nouvelles observations directes. […] On part des faits connus par les documents pour inférer des faits nouveaux. […] Si elle est évidemment fausse, on s’en apercevra aussitôt ; si elle est trop générale on verra quelles conditions nouvelles il faut y ajouter pour qu’elle devienne exacte. […] L’enseignement de l’histoire est nouveau venu dans l’instruction secondaire.

1519. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Ses idées anciennes sont gothiques, ses idées nouvelles sont hérétiques. […] Ils ouvrent de nouvelles voies, et c’est engager toute sa vie que les prendre pour maîtres et pour conseils. […] Il vient donner à ses amis des nouvelles de son monde imaginaire comme on en donne du monde véritable. […] Voilà bien des choses à lire, et nouvelles ; les modernes écrivent trop. […] Dans cet éveil si prompt et si vaste, nul œil n’a sondé de nouveau le fond des croyances.

1520. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Millien, Achille (1838-1927) »

. — Nouvelles poésies (1864-1873). — Voix des ruines (1874). — Poèmes et sonnets (1879). — Chez nous (1896).

1521. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — O — Olivier, Juste (1806-1876) »

[Nouveaux lundis (1865).]

1522. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Prarond, Ernest (1821-1909) »

Les connaisseurs aimeront ces vers pleins d’aperçus nouveaux, de tours étranges, d’expressions créées, dans lesquels le bizarre même à sa franchise et son naturel ; ils goûteront ces fruits de forte saveur sous une écorce parfois étrange et rude.

1523. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 191

Ses Productions connues se réduisent à un Poëme de Narcisse, dont quelques détails paroissent aussi heureux, que l’invention en est médiocre ; à une Ode assez froide, pour faire juger que la Poésie lyrique n’étoit pas de son ressort : mais les morceaux d’Imitation des Géorgiques de Virgile, insérés dans les Nouvelles Observations critiques de M.

1524. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 395

Ses Commentaires sur Montecuculli sont de nouvelles preuves de ses lumieres, & ont été accueillis avec distinction par plusieurs Puissances de l’Europe.

1525. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Dans un autre feuilleton de mars 1809, sur le Christophe Colomb de ce même auteur aujourd’hui si arrêté, si négatif, et qui était alors en veine de susciter toutes les questions nouvelles, le critique discute encore le mélange du comique et du tragique. […] Au mois de mars 1807, sous le coup de nouvelles douleurs domestiques, et dans un grand dérangement de santé, elle se vit forcée d’interrompre un moment son travail ; mais une lettre arrive, qui lui offre des articles qu’on tâchera de rendre dignes d’elle durant tout le temps de l’interruption. […] Elle reprit en 1821 cette suite de travaux, naturellement suspendue durant les premières années politiques de son mari ; elle les reprit par zèle du bien et par honorable nécessité domestique, et l’on eut successivement Raoul et Victor, ou l’Écolier (1821), les Nouveaux Contes (1823), les Lettres de Famille sur l’Éducation, son véritable monument (1826) ; une Famille ne parut qu’en 1828, après sa mort. […] Du milieu de tant de déclamations vaines, où figurent pourtant çà et là quelques difficultés considérables et des griefs réels, le livre de Mme Guizot, qui embrasse l’éducation tout entière, celle de l’homme comme celle de la femme, offre une sorte de transaction probe et mâle entre les idées anciennes et le progrès nouveau. […] Suard publia d’abord trois volumes de Mélanges (1803), puis deux nouveaux, en tout cinq.

1526. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

Ce qui dépopularisait, en effet, la poésie épique dans nos siècles nouveaux, c’était l’absence de réalité dans l’épopée. […] « Voici, dit de nouveau la bonne hôtesse, voici le pasteur et notre voisin le pharmacien ! […] Ils lui rapportent ces bonnes nouvelles ; mais Herman, maintenant, commence à trembler de voir sa main refusée par la jeune fille, dont le cœur est peut-être engagé ailleurs. […] si tous les peuples avaient de pareils poèmes à feuilleter les jours de loisir entre leurs mains au lieu des saletés cyniques de leurs corrupteurs populaires, combien la poésie prendrait un rôle nouveau et saint dans les mœurs ! […] Il rentra en Allemagne comme un triomphateur futur, capable à lui seul de restaurer ou de fonder un empire littéraire nouveau pour la Germanie.

1527. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

De temps en temps, il s’échappait de sa retraite pour aller à Paris apporter un nouveau chef-d’œuvre au théâtre. […] On se brouilla, on se réconcilia, on se brouilla de nouveau ; enfin Voltaire quitta presque furtivement cette Prusse où il tremblait à chaque tour de roue d’être retenu par force ; sa nièce, madame Denys, était venue chercher son oncle comme pour imprimer par sa présence plus de respect au tyran du génie. […] Il y passait les hivers, il y faisait jouer la tragédie et la comédie sur des théâtres domestiques, il y rassemblait la société élégante et lettrée de Lausanne, il y représentait lui-même avec un remarquable talent les rôles de vieillard dans les grands drames anciens ou nouveaux. […] Il n’admettait pas cette vérité de convention, admise très-légèrement de nos jours, que les persécutions et les bûchers favorisent les doctrines qu’on tue ou brûle ; l’histoire dément à toutes ses pages ce sophisme de l’impuissance des persécutions pour éterniser ou pour ajourner les philosophies ou les religions nouvelles. […] Il accorda au clergé, puis il retira, puis il accorda de nouveau une demi-formalité d’orthodoxie chrétienne nécessaire alors à la sépulture.

1528. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

Qui m’aurait dit alors, que quinze ans plus tard, la poésie inonderait l’âme de toute la jeunesse française, qu’une foule de talents d’un ordre divers et nouveau, auraient surgi de cette terre morte et froide ; que la presse multipliée à l’infini ne suffirait pas à répandre les idées ferventes d’une armée de jeunes écrivains ; que les drames se heurteraient à la porte de tous les théâtres ; que l’âme lyrique et religieuse d’une génération de bardes chrétiens inventerait une nouvelle langue pour révéler des enthousiasmes inconnus ; que la liberté, la foi, la philosophie, la politique, les doctrines les plus antiques comme les plus neuves, lutteraient, à la face du soleil, de génie, de gloire, de talents et d’ardeur, et qu’une vaste et sublime mêlée des intelligences, couvrirait la France et le monde du plus beau comme du plus hardi mouvement intellectuel qu’aucun de nos siècles eût encore vu ? […] Les hautes et noires terrasses qui portaient jadis le temple de Salomon s’élevaient à ma gauche, couronnées par les trois coupoles bleues et par les colonnettes légères et aériennes de la mosquée d’Omar, qui plane aujourd’hui sur les ruines de la maison de Jéhovah ; la ville de Jérusalem que la peste ravageait alors était tout inondée des rayons d’un soleil éblouissant répercutés sur ses mille dômes, sur ses marbres blancs, sur ses tours de pierre dorée, sur ses murailles polies par les siècles et par les vents salins du lac Asphaltite ; aucun bruit ne montait de son enceinte muette et morne comme la couche d’un agonisant ; ses larges portes étaient ouvertes et l’on apercevait de temps en temps le turban blanc et le manteau rouge du soldat arabe, gardien inutile de ces portes abandonnées ; rien ne venait, rien ne sortait ; le vent du matin soulevait seul la poudre ondoyante des chemins et faisait un moment l’illusion d’une caravane ; mais quand la bouffée de vent avait passé, quand elle était venue mourir en sifflant sur les créneaux de la tour des Pisans ou sur les trois palmiers de la maison de Caïphe, la poussière retombait, le désert apparaissait de nouveau et le pas d’aucun chameau, d’aucun mulet, ne retentissait sur les pavés de la route. […] Puis il se fit un moment de silence, et un nouveau bruit plus doux, plus mélancolique et plus grave, remplit la vallée ; c’était le chant des psaumes qui, s’élevant à la fois de chaque monastère, de chaque église, de chaque oratoire, de chaque cellule des rochers, se mêlait, se confondait en montant jusqu’à nous comme un vaste murmure, et ressemblait à une seule plainte mélodieuse de la vallée tout entière qui venait de prendre une âme et une voix ; puis un nuage d’encens monta de chaque toit, sortit de chaque grotte, et parfuma cet air que les anges auraient pu respirer. […] Mais nous ne sommes pas à ces temps : le monde est jeune, car la pensée mesure encore une distance incommensurable entre l’état actuel de l’humanité et le but qu’elle peut atteindre ; la poésie aura d’ici là de nouvelles, de hautes destinées à remplir. […] Ma conviction est que nous sommes à une de ces grandes époques de reconstruction, de rénovation sociale ; il ne s’agit pas seulement de savoir si le pouvoir passera de telles mains royales dans telles mains populaires ; si ce sera la noblesse, le sacerdoce ou la bourgeoisie qui prendront les rênes des gouvernements nouveaux, si nous nous appellerons empires ou républiques : il s’agit de plus ; il s’agit de décider si l’idée de morale, de religion, de charité évangélique sera substituée à l’idée d’égoïsme dans la politique ; si Dieu dans son acception la plus pratique descendra enfin dans nos lois ; si tous les hommes consentiront à voir enfin dans tous les autres hommes des frères, ou continueront à y voir des ennemis ou des esclaves.

1529. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Nombre de communautés, réformées ou nouvelles, feuillants, bénédictins de Saint-Maur, oratoriens, prêtres de la Mission, compagnie de Saint-Sulpice, trappistes, sœurs de la Charité, filles du Calvaire, les unes contemplatives, d’autres actives, certaines studieuses, d’autres charitables, toutes ferventes et rigoristes, attestent, de la fin du xvie siècle jusque fort avant dans le xviie , la force du mouvement catholique. […] Les solitaires sont de nouveau dispersés et les écoles fermées en 1656. […] « Qu’on ne dise pas, écrit Pascal, que je n’ai rien dit de nouveau : la disposition des matières est nouvelle. […] Ses idées sur la religion, au fond, n’ont rien de nouveau : pas même ses idées morales, politiques, sociales. […] Il est du petit nombre que la lecture seule révèle, et qui, une fois lus peuvent toujours se relire, découvrant, suggérant toujours de nouvelles idées à l’esprit attentif.

1530. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Pour cette raison, qui n’est pas la seule, du reste, il n’y a point à chercher dans le recueil actuel des effets nouveaux, des beautés patiemment obtenues par une étude sévère à soi-même, en deux mots, un Hugo inconnu dans le Hugo que nous connaissons. […] Dans les nouvelles poésies qu’il nous donne, ce lyrique éternel, même en hexamètres, il y a des accroissements de talent, des approfondissements de manière, des choses enfin que nous n’avions pas vues encore dans M.  […] Il est certain que cette Légende des siècles, ce livre du passé et des faits réels, est comme un regard longtemps égaré dans lequel afflueraient de nouveau l’intelligence, le rayon visuel et la lumière, et que ce n’est plus là toujours la fixité effarée de cette pupille dilatée naguères sur les choses de l’avenir, et qui s’efforçait d’en violer les voiles ! […] Le nouveau Dante n’a guère vu que l’enfer du passé dans l’histoire, mais d’y avoir regardé, fût-ce dans sa partie la plus sanglante, la plus confuse et la plus sombre, a été un bénéfice net pour son génie, peu fait pour le vague des passions modernes, les nuances des âmes délicates ou morbides et les espérances mystico-scientifiques des vieilles civilisations. […] du Moyen Age dans nos mœurs, — la guerre, les magnificences militaires, l’impérieuse beauté du commandement, — tiennent plus de place dans les poèmes nouveaux que dans tous ses autres ouvrages : mais, qu’il nous croie !

1531. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Belloy, Auguste de (1815-1871) »

[Nouveaux lundis (1865).]

1532. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boulay-Paty, Évariste (1804-1864) »

[Lundi, 3 juillet 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1533. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Drouet, Ernestine = Mitchell, Ernestine (1834-....) »

[Lundi 12 juin 1865, des Nouveaux lundis (1886).]

1534. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 355

Le Public doit toujours un tribut de reconnoissance à ceux qui lui ont procuré quelque nouveau plaisir.

1535. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 258-259

Ce petit Recueil de fadeurs, qui paroît réguliérement au premier jour de l'an, avec les nouveaux joujoux, les dragées & les oranges, a été long-temps un dépôt de niaiseries & de présomption, sur-tout dans les Notes qui l'illuminoient.

1536. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — W. — article » p. 523

Le nouveau Grammairien auroit dû au moins répandre quelque jour sur les connoissances que nous devons aux Auteurs qu'il a mis à contribution ; mais il s'en faut bien qu'il se soit donné cette peine, si indispensable quand on travaille pour les Jeunes gens.

1537. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

Son discours, qui est moins un éloge qu’une discussion historique, remporta le prix et fut publié en 1787 ; il a reparu plus tard corrigé, augmenté, ou plutôt totalement refondu, en tête de l’édition de Boileau (1809), et de nouveau modifié en 1825 ; mais, dans sa première formé, il donne mieux idée des principes et du but de l’auteur. […] Également opposé aux excès de vengeance et de réaction contre la queue encore menaçante de Robespierre, aux excès de prévention et de rigueur contre les factions nouvelles qui se lèvent au nom de l’ordre, il maintient la doctrine républicaine dans son antique droiture et dans une mesure inaccoutumée ; il contribue au salut de la Convention en vendémiaire, et n’aspire qu’au régime des lois. […] D’autres, remarquez-le, auraient été tentés d’accepter, précisément parce que c’était Talleyrand lui-même, c’est-à-dire un nouveau monde à étudier, d’autres relations à embrasser et à saisir ; la curiosité les aurait poussés. […] Daunou, sans doute, étudiait, lisait toujours des pages nouvelles, des détails nouveaux, mais il les faisait rentrer dans la même idée. — Toutes lés fois que certains sujets revenaient, il redisait invariablement les mêmes choses (solebat dicere) ; il ne croyait pas qu’il y eût, sur aucun point connu, deux manières de bien dire et de bien penser. […] Pénibles équivoques, auxquelles l’auteur a bien pu penser, mais qui échappaient au lecteur : Napoléon n’en demandait pas davantage. — Ce livre, au reste, était tellement une arme politique forgée ad hoc, que la troisième édition, imprimée à l’Imprimerie impériale en 1811, fut en très-grande partie détruite en 1813, au moment où l’on crut enfin avoir arraché un nouveau Concordat au prisonnier de Fontainebleau.

1538. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ginisty, Paul (1855-1932) »

. — Quand l’amour va, tout va, nouvelles (1885). — Le Dieu bibelot, articles (1888). — De Paris à Paris (1888). — L’Année littéraire (depuis 1885). — Crime et châtiment, drame, en collaboration avec Hugues Le Roux (1888). — De Paris au cap Nord (1892).

1539. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tastu, Amable (1798-1885) »

. — Poésies nouvelles (1834)

1540. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 449

Ils le regardent comme un des plus habiles Physiologistes qu’ait produits notre Nation, malgré son penchant aux idées paradoxales, malgré ses satires & ses injustices contre le célebre Frere Côme, qui ne lui a répondu qu’avec honnêteté & par de nouveaux succès.

1541. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 470-471

Changeux a publié depuis une Bibliotheque Grammaticale abrégée, ou Nouveaux Mémoires sur la parole & l’écriture, Ouvrage écrit avec méthode, où l’on trouve des observations neuves, fines, délicates, & une érudition aussi vaste que bien digérée.

1542. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 21

Nous ne dirons pas, d’après le Gazetier Ecclésiastique, comme les Auteurs du Nouveau Dictionnaire historique des Hommes célebres, que l’Histoire de la Constitution UNIGENITUS de M.

1543. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 305

On a voulu substituer aux Elégies une sorte d'Epîtres, connue sous le nom d'Héroïdes ; mais si on en excepte trois ou quatre, on conviendra que ce n'étoit pas la peine de créer un nouveau genre pour raisonner, métaphysiques, au lieu de peindre & de sentir.

1544. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Pour les modifier si peu que ce soit, à plus forte raison pour en créer de toutes nouvelles, il vous faudrait une grande application. […] Elles se décomposent, pour former, au gré d’associations fortuites, des composés nouveaux. […] L’objet est-il nouveau pour nous ? […] A plus forte raison sera-t-il nécessaire de multiplier les indications quand on en arrivera à des rythmes absolument nouveaux. […] Gevaert, Nouveau traité d’instrumentation, Lemerre 1885, p. 93.

1545. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

M*** vient me voir, un jour de mauvaises nouvelles. […] Ce n’est pas lui qui fait au ministre nouveau la première visite, c’est l’important. […] Ce n’est pas dans la vie de l’homme de bien quelque chose de différent, ni de nouveau, c’est une suite. […] Un nuage de fumée les dérobe de nouveau à la vue l’un de l’autre ; les cigares fumés, ils s’endorment, pour ne se réveiller qu’au buffet. […] Après un nouveau cigare ils recommencent un second somme.

1546. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXI » pp. 129-130

Quand l’auteur reparaîtra dans un an ou dix-huit mois avec un nouveau drame en main, il sortira comme Épiménide de son antre, on lui demandera peut-être qui il est, ce qu’il veut : il aura tout à refaire, — surtout la curiosité si vive, si mobile, si passagère et inconstante, qui se porte toujours ailleurs, et, à tous ces titres, plus française de nos jours qu’elle ne fut jamais.

1547. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Harel, Paul (1854-1927) »

Philippe Gille De beaux vers, bien francs, bien sonnants, pleins de belles idées, voilà ce qu’on trouve dans les Voix de la glèbe, le nouveau livre de M. 

1548. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 187

C’est le jugement qu’en portent les Auteurs du Nouveau Dictionnaire historique.

1549. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 138

On a défiguré son nom dans le Nouveau Dictionnaire historique, où on l’appelle Destrouvais.

1550. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 459

d’Avaux le fit supprimer ; mais l’Auteur le continua, après la mort de ce Ministre, sous le titre de Nouvelles des Cours de l’Europe, jusqu’en 1710.

1551. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 2-3

Quoiqu’il paroisse tomber quelquefois dans les travers des Ecrivains voyageurs, qui observent mal & exagerent toujours, on trouve néanmoins des détails vrais & intéressans dans son Nouveau Voyage aux Isles de l’Amérique.

1552. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 271

Des Tableaux trop hardis, au sujet du Calvinisme, dans son Abrégé de l’Histoire de Nîmes, qui n’est qu’une compilation, ne devoient pas paroître non plus un titre suffisant pour le placer parmi les Ecrivains célebres, dans le nouveau Dictionnaire historique.

1553. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 429

Quiconque lira avec réflexion ses Mémoires historiques & critiques, sur les objets les plus importans du grand Empire des Egyptiens, sera forcé de convenir qu’il a su allier au mérite du savoir, celui d’un style simple, concis, énergique, qualités qui lui donnent un nouveau prix.

1554. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Elles semblent l’aurore d’un nouveau jour pour la littérature dramatique. […] C’est l’acte de rupture de l’ancien théâtre avec le nouveau. […] On voit que rien n’est nouveau sur la surface du globe et que les travers du dix-neuvième siècle étaient déjà ceux du dix-septième. […] Probablement La Serre avait imaginé ce nouveau genre pour être sûr de tenir plus longtemps son public. […] Ulysse vient, fait nargue à l’hyménée, Le cœur fera de nouvelles amours.

1555. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

» Sans nul doute, ainsi aurait pu dire Molière à ce nouveau héros qui le narguait. […] Non, mais par hasard il passe devant la tombe du Commandeur ; il s’arrête, encore tout chaud du combat qu’il vient de livrer, et très heureux d’avoir un nouveau rendez-vous d’amour pour le soir. […] C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. […] “Quarante pour cent — nouveaux cabriolets à neuf roues !” […] Nouvelles banques qui vous paient trois pour cent. — Je vois ce que c’est. — Elles empochent vos cents et vous rendent trois !

1556. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

Apelles revint, et, honteux qu’un autre eût mieux fait, il coupa les deux premiers contours par un nouveau trait dont la finesse surpassait tout. […] Le moment Il faut maintenant faire un pas de plus et considérer un nouveau caractère de la civilisation grecque. […] On ajoute le pentamètre à l’hexamètre ; on invente le trochée, l’ïambe, l’anapeste ; on combine les pieds nouveaux et les pieds anciens en distiques, en strophes, en mesures de toutes espèces. […] Diopithès, dit Plutarque, « fit un décret qui ordonnait de dénoncer ceux qui ne reconnaissaient pas l’existence des dieux ou qui enseignaient des doctrines nouvelles sur les phénomènes célestes ». […] — Bien, merci ; que dit-on de nouveau ?

1557. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

Vaugelas, qui préférait les mots anciens restés dans l’usage, n’était nullement ennemi des mots nouveaux quand il les jugeait nécessaires. […] Transfuge était un mot alors tout nouveau, mais excellent et fort bien reçu. […] Le plus digne, le seul digne, La Mothe-Le-Vayer, de l’Académie française, mais de ceux qu’on appelait relâchés sur l’article de la langue, publia en 1647 quatre Lettres adressées à son ami Gabriel Naudé, touchant les nouvelles Remarques sur la Langue française. […] En adoptant des noms nouveaux, en multipliant des synonymes nombreux, voyants, saillants, excessifs, et en renchérissant à tout instant sur les anciens, l’usage ne fait, en somme, que répondre à des besoins ou à des caprices, ce qu’il importe de distinguer à temps, « et il se soustraira de plus en plus au Dictionnaire de l’Académie, si celle-ci, à l’exemple des grands politiques, ne se jette dans le mouvement pour le régulariser à son bénéfice64 » et au profit de tous.

1558. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Si jamais ce volume nouveau trouve une place, — sa place d’une goutte d’eau dans la mer, — vous le lirez tout entier inédit ; n’est-ce pas, monsieur ? […] Ils y restent inédits, à l’état de ces graines cachées dans les armoires, qui sèchent sans avoir été semées. — Par exemple, vos craintes de vivre entre des habitudes perdues et d’autres à refaire, par ce mouvement incessant vers des demeures nouvelles, c’est ma vie. […] Le nouveau Paris en train de se transformer, et dont elle vit les premières splendeurs, ne lui était guère un asile propice. […] Sainte-Beuve avait reçues, au contraire, après l’apparition en journal de chacun de ces articles. — Mais la discussion ne peut se prolonger sur ce sujet ici même : l’éditeur se reporte malgré lui à un autre souvenir de ces mêmes Nouveaux Lundis, où M. 

1559. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Les précédentes notions furent ébranlées ou détruites, et des habitudes nouvelles d’un ordre tout opposé s’introduisirent. […] Lucas-Montigny qui vient, après trente années de soins, d’examen pieux et de collations scrupuleuses, instruire de nouveau ce grand procès, en appeler des jugements antérieurs, et, avec une quantité de pièces précieuses en main, tenter la réhabilitation de cette renommée qui est pour lui domestique. […] Lucas-Montigny a eu pour principe de n’en mettre au jour aucun qui eût été nouveau, et il ne s’est exprimé que sur les échappées déjà notoires. […] Lucas-Montigny ne se soit grossi les inconvénients de certains détails nouveaux, et que ses idées sur la dignité du genre n’aient ajouté un peu trop de rigueur à sa louable morale « Nous pourrions, dit-il, donner une relation très-circonstanciée de l’emploi du temps passé follement aux Verrières, de la route suivie par les deux amants quand il se furent décidés à s’éloigner, de tous les accompagnements de cet acte de démence et de désespoir ; mais un tel récit serait mélangé d’incidents scandaleux que nous rejetterons toujours, parce qu’ils sont indignes de l’histoire, parce qu’ils la dégradent, parce que même ils la font mentir, puisqu’elle doit peindre les grands faits et non les passagers accidents de la vie des personnages dont elle s’occupe, les traits saillants de leur physionomie et non les difformités secrètes. » De telles maximes crûment énoncées par un biographe sont elles-mêmes la critique la plus sévère du procédé qu’il suit : nous ne nous arrêterons pas à les réfuter.

1560. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Comment raconter la vie de Jean-Jacques, son enfance, ses durs commencements, ses belles années, comment retracer de nouveau les particularités de sa physionomie de jeune homme, après les Confessions ? […] Les secousses souvent contradictoires, les espérances précipitées suivies de découragement, puis de nouveau reprises avec ferveur, les jugements excessifs, passionnés, lancés dans la colère, et que plus tard elle mitigera, le bon sens fréquent qui s’y mêle, la sincérité invariable, tout contribue à faire de ces pages sans art un témoignage bien honorable à celle qui les écrivit, en même temps qu’une utile leçon, suivant nous, pour ceux qui cherchent dans la réflexion du passé quelque sagesse à leur usage, quelque règle à leurs jugements en matière politique, quelque frein à leurs premiers et généreux entraînements. […] Elle se traduisait trop littéralement les luttes générales de Paris par celles de Lyon, dans lesquelles les intérêts de l’ancien régime et du nouveau se trouvaient plus directement aux prises sans modérateur intermédiaire. […] Pitois (1835). — Tout cela a disparu depuis ; un nouveau Paris a comme aboli l’ancien.

1561. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

Devoir d’accomplir en conscience toutes les prescriptions du gouvernement de la nation à mesure que le gouvernement chargé du droit de commander par tous et pour tous, a besoin de promulguer des lois nouvelles pour des besoins nouveaux de la société personnifiée en lui. […] Elle entreprenait donc, conformément à cette idée, de faire luire de nouveau cette sainteté primitive et naturelle dans les cœurs de tous les hommes. […] Rousseau, flottant à cette époque entre le christianisme réformé, le catholicisme adopté, puis répudié, le calvinisme de son enfance professé de nouveau, l’illuminisme germanique effleuré, et le scepticisme philosophique si voisin de l’athéisme, longtemps fréquenté à Paris dans l’intimité de Diderot, de d’Holbach, de Grimm, pouvait fort bien se réfugier, pour son repos, dans cet éclectisme chrétien de mademoiselle Huber qui donnait satisfaction aux diverses aspirations de sa nature, et qui lui servait de thème pour cet hymne magnifique de Platon des Alpes connu sous le nom de profession de foi du Vicaire savoyard.

1562. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »

J’allai de nouveau chez cette intermédiaire, si heureusement trouvée, pour lui faire part du désir que j’avais de dîner confidentiellement avec M. de Lamennais chez elle un soir de la semaine. […] dis-je à mes amis, M. de Parseval, M. de Capmas et M. de Laroyère, qui m’accompagnaient, quoique nous soyons si loin des nouvelles de Nantes et de Paris, je puis par hasard vous dire le nom de ces deux héroïnes: l’une est la marquise de L…, et celle qui portait un poignard passé dans sa jarretière est mademoiselle de Fauveau. — Et comment le savez-vous, me répondirent mes trois amis, puisque nous n’avons depuis trois mois d’autres nouvelles de France que ces feuilles de journaux dont les auteurs ignorent eux-mêmes les noms de ces héroïques aventurières ? […] Je me retirai et je me promis de ne jamais revenir dans une maison où l’homme qui avait protesté le plus énergiquement contre l’usurpation de Juillet, et qui venait de passer deux ans en Orient pour n’avoir aucun rapport avec le gouvernement, était apparemment regardé comme un transfuge, pour avoir été nommé député par la nation, et pour avoir refusé au roi la moindre concession à son nouveau titre.

1563. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Tragédie passionnée et vraie Racine n’apporte point de formules nouvelles au théâtre ; et c’est pour cela que, comme Molière, il ne se laissera guère imiter. […] Et cependant, par l’originalité de son génie, il a coulé dans la tragédie un esprit nouveau, il l’a modifiée intérieurement de telle sorte qu’il nous semble le créateur d’un système dramatique. […] Et dans ces trois sujets, que de formes d’âmes nouvelles et variées : Ulysse, le politique froid, qui ne recule jamais devant les moyens, quand il a choisi le but, point insensible pourtant, mais rassuré par la conscience qu’il a de ne voir que le bien public ; Agamemnon, père tendre, faible ambitieux, qui voudrait les fruits du crime sans le crime, et qui ne peut se résoudre à sacrifier sa fille à son égoïsme, ni son égoïsme à sa fille, plus sympathique que le Félix de Corneille, parce qu’il est plus déchiré ; Clytemnestre, la « mère », qui ne connaît plus ni patrie, ni dignité, ni mari, dès que sa fille est en péril, en qui, mieux qu’en aucune amplification romantique, apparaît le sentiment primitif, animal, de la maternité ; c’est la bête défendant son petit. […] Taine, Nouveaux Essais de critique et d’histoire (1865).

1564. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 457-512

ce n'est pas le Poëte qui raconte : il rapproche les objets, il les rend présens, le Lecteur devient un témoin qui voit & écoute ; l'imagination d'Homere entraîne la sienne, toutes les fois qu'il lui présente de nouveaux tableaux, & ces tableaux varient à l'infini. […] Telle a pu être son intention ; mais on l’a surpris si souvent en contradiction avec cette intrépide vérité, qui, selon lui, le passionnoit ; il a si mal soutenu tant de combats contre des Critiques plus véridiques & mieux instruits, que ses assurances & ses protestations sont un signal de défiance, & ses réponses aux censures, de nouveaux motifs d’incrédulité. […] Après avoir donné de bons préceptes, & plus souvent encore de bons exemples, l’amour du Pour & du Contre, une inquiétude continuelle, des idées passageres, assujetties aux dispositions du tempérament, de l’humeur, de la vanité, égarent, embrouillent ses opinions ; lui font oublier qu’il décrédite ses jugemens par les contrariétés les plus palpables, qu’il condamne ce qu’il avoit prescrit, & qu’il rejette les principes qu’il avoit suivis : semblable à ces Tyrans qui renversent les Loix au gré de leurs caprices, & en établissent sans cesse de nouvelles, pour appuyer leur domination. […] Mais pour avoir déprisé les Hommes de tous les Siecles, en faveur de ceux du Siecle nouveau ; pour avoir voulu, comme un autre Encelade, chasser les Dieux de l’Olympe, afin d’y régner seul avec des petites Divinités de sa création ; enfin, pour avoir loué sans mesure les d'Alembert, les Marmontel, les Thomas, les St.

1565. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Damas-Hinard dit à l’Impératrice : « Lisez ce livre, un livre nouveau qui vous intéressera. » L’Impératrice prend le livre, se met à le lire, et tout à coup part d’un grand éclat de rire. […] Puis au revers de cela, comme, dans un album, ou au revers d’un dessin de Decamps se voit une pensée de Balzac, il sort de la bouche de ce diable d’homme, des silhouettes sociales, des aperçus sur l’espèce française et sur l’espèce anglaise, toutes nouvelles, et qui n’ont pas moisi dans les livres, des satires de deux minutes, des pamphlets d’un mot, une philosophie comparée du génie national des peuples. […] y a-t-il quelque chose de nouveau ? […] » Un autre jour : « Y a-t-il quelque chose de nouveau ?

1566. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

À l’instant même je me mis à l’œuvre, et sur la page blanche j’écrivis le titre de mon nouveau chapitre. […] » de vous voir chercher des beautés nouvelles dans ces chefs-d’œuvre, aussi connus que le Pont-Neuf. […] La ville et la cour avaient les yeux fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière, ils créaient avec lui ses comédies ; ils étaient les instruments immédiats de cet infatigable génie ; chaque jour leur amenait un nouveau chef-d’œuvre, une plaisanterie nouvelle, un personnage nouveau.

1567. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Sauf dans de courtes nouvelles, nous ne rencontrons guère un héros principal qui soit Italien, Allemand, Espagnol ou Anglais. […] Enfin, si vous observez que l’ouvrier est très aisément abordable, qu’il parle volontiers, qu’il lit de plus en plus, vous conclurez que le roman de l’atelier ou de l’usine est un des plus riches en documents, un des plus saisissants, et, à bien des égards, un des plus nouveaux qui puissent tenter un écrivain. […] Pendant que l’évêque, assis à l’une des extrémités de l’appartement, donnait aux religieuses des nouvelles de leurs sœurs d’Amérique, je considérais, retiré dans un angle, tous ces visages enveloppés d’un voile semblable et fixés dans la même attention. […] Alors une vision émouvante s’ouvre devant l’écrivain, une vision qui lui fait oublier toute la peine passée, qui soutiendra son courage dans les épreuves nouvelles qui vont suivre.

1568. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »

Par là s’explique ce fait que dans les sociétés « métisses », tandis que les races anciennes disparaissent, il ne se forme pas, à vrai dire, de races nouvelles. […] On la voit effacer les distinctions collectives traditionnelles, comme la panmixie efface les types spécifiques : mais pas plus que la panmixie ne constitue de nouvelles races distinctes, la mode n’arrive à constituer de nouvelles classes irréductibles. […] Cf. de nouvelles confirmations de ces vues dans Masqueray, Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie, p. 77, et dans Luro, Le Pays d’Annam, p. 230.

1569. (1802) Études sur Molière pp. -355

pour donner le loisir à son maître de dévorer une seconde fois la main de son amante, et de provoquer de nouveaux applaudissements. […] Devisé, maladroit comme tous les écrivains envieux, inséra dans ses Nouvelles nouvelles une critique de L’École des Femmes, et y prouva… à quel point la gloire d’autrui le tourmentait. […] Nous y voyons encore que, si son cœur était sensible aux bienfaits de son roi, il ne l’était pas moins à l’injustice des critiques ; et ceux-ci vont en avoir de nouvelles preuves. […] Mais sachons gré à l’auteur d’avoir fait, avec des ressorts usés, une pièce qui indique un nouveau genre, le genre gracieux. […] D’un autre côté, sa troupe, toujours plus avide, ne lui permettait pas de respirer, et le pressait de solliciter journellement de nouvelles faveurs.

1570. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coran, Charles (1814-1901) »

[Nouveaux lundis (1865).]

1571. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gill, André (1840-1885) »

J’en ai lu dernièrement quelques-unes, datées de la maison où il avait été enfermé et où sa raison s’est éteinte, première mort, qui devait de peu précéder la dernière, et je trouve regrettable qu’une main amie n’ait pas pris soin de réunir un jour ses œuvres éparses : lettres, nouvelles et poésies.

1572. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 437

Les premiers qu’il fit paroître étoient intitulés, Bibliotheque des Livres nouveaux ; ils prirent ensuite le nom de Bibliotheque Françoise ou Histoire Littéraire de la France.

1573. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 447

Castellan se servit, sous Henri II, du crédit que lui donnoit sa place de Grand-Aumônier, pour assurer des fonds qui fournissent à la subsistance des Filles-Repenties, qui, avant ce temps, alloient mendier le jour, & ne revenoient que le soir dans leur retraite ; genre de vie qui pouvoit les exposer à de nouveaux repentirs.

1574. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 197-198

De tels Ouvrages sont les sources où les jeunes gens devroient aller s’instruire : ils y apprendroient à connoître les vrais principes, & à se défier des nouvelles doctrines qui gâtent tout, en matiere de Littérature, ainsi qu’en matiere de Religion.

1575. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 313

Argillan, ou le Fanatisme des Croisades, Tragédie en cinq actes, le Gouverneur, Drame en prose, le Cadet de Famille, Comédie en un acte & en vers, n’ont eu, jusqu’à présent, que les honneurs de l’impression, & ne méritent tout au plus de figurer que sur les Théatres de Société, où l’on accueille tout ce qui est nouveau.

1576. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 66

Les Auteurs du Nouveau Dictionnaire Historique disent que, de tous les Bénédictins, il est celui qui a le mieux écrit en François.

1577. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 483-484

On a de lui la Tragédie de Pélopée, la Comédie du Nouveau Monde, l’Opéra de Jephté, qui feroient honneur aux petits Ecrivains qui prennent la liberté de rire à son sujet.

1578. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite et fin.) »

. — “Je suis une Gauloise du Nord, me disait-elle, je n’entends que le vieux français ; je n’entends pas le nouveau. […] Qu’elle montre une grande déférence pour l’esprit, — pour la royauté de l’esprit, — ce n’est pas à nous, Français, de nous en plaindre ; mais évidemment elle a son but ; elle soigne Voltaire comme la voix de la renommée et comme une trompette ; elle lui raconte les nouvelles de ses guerres et de son empire pour qu’il informe l’Europe ; elle grandit tant qu’elle peut sa nation : lui, en revanche, il dénigre tant qu’il peut la sienne, et manque tout à fait de patriotisme.

1579. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

Une fois dans ce riant paysage du Berry, sous les érables si frais de la Vallée noire, à deux pas de l’Indre qui n’est là qu’un joli ruisseau, après le premier regard de connaissance jeté à la famille Lhéry et aux jeunes habitants de la ferme Grangeneuve, j’oubliai tout le reste, je me laissai vivre et aller au cours des choses ; je me sentais introduit dès l’abord dans un monde facile et nouveau. […] Au sujet de la scène de chambre à coucher, j’avoue que le délire éloquent que l’auteur a su tirer de la potion d’opium bue par Valentine ne me fait point passer sur la convenance de ce moyen fantastique, devenu si à la mode : y aura-t-il donc inévitablement dans chaque roman nouveau une scène d’opium, comme il y avait autrefois un songe et une tirade : Où suis-je ?

1580. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

Bien que dans ses Souvenirs de Jeunesse, et dans cette foule d’anecdotes et de nouvelles publiées, il n’ait cessé de puiser à la source secrète et d’y introduire le lecteur, on peut assurer que, si on ne l’a pas entendu causer, on ne le connaît, on ne l’apprécie comme conteur qu’à demi. […] Ce qu’il avait entrepris et déjà exécuté de travaux et d’articles pour le nouveau Dictionnaire historique de la langue française ne saurait être apprécié en ce moment que de ceux qui en ont entendu la lecture ; ce qui est bien certain, c’est qu’il gardait, jusque dans des sujets en apparence voués au technique et à une sorte de sécheresse, toute la grâce et la fertilité de ses développements ; il n’avait pas seulement la science de la philologie, il en avait surtout la muse192.

1581. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre III. Du récit des faits. — Antécédents et conséquents. — Causes et effets »

Son frère, ce nouveau duc d’Orléans, c’était un beau jeune prince, qui n’avait que trop d’esprit et d’audace, qui caressait tout le monde… Donc rien d’ami ni de sûr. […] Dans Corneille, des faits de conscience produisent des actes, qui donnent naissance à de nouveaux faits de conscience, jusqu’à ce qu’on atteigne par ces actions et réactions successives à l’événement final Dans Racine, des faits de conscience engendrent d’autres faits de conscience, pour n’aboutir en général qu’à un seul acte physique, qui est le dénouement.

1582. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Édouard Rod »

Tout ce qu’il peut faire, c’est d’esquisser un système de philosophie, l’Illusionisme, qui voudrait être nouveau et qui ne l’est pas : car, sauf erreur, il se ramène aux conceptions de Lachelier ou de Secrétan et, par-delà, au kantisme. […] Ce n’est point que ce credo des âges nouveaux soit facile à rédiger.

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