Ryer, [André du] Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, né dans le Mâconnois, mort à Paris vers l'an 1650.
Targe, [Jean-Baptiste] ci-devant Professeur de Mathématique à l'Ecole Royale Militaire, né à Paris en 17..
Visclede, [Antoine-Louis Chaalmond de la] Secrétaire perpétuel de l’Académie de Marseille, né à Tarascon en 1692, mort à Marseille en 1760 ; Bel-Esprit de Province, dont le nom, quoiqu’inscrit sur le Registre triomphal de presque toutes les Académies littéraires de France, n’a pu l’être au Temple de Mémoire.
Visé, [Jean Donneau, sieur de] né à Paris en 1640, mort dans la même ville en 1710 ; pauvre Ecrivain dont le nom n’est connu à présent que parce qu’il a long-temps travaillé au Recueil intitulé d’abord Mercure galant, & aujourd’hui Mercure de France.
Abelli,[Louis] Evêque de Rhodez, né dans le Vexin François, en 1604, mort à Paris en 1691, plus connu par ce Vers de Boileau, Que chacun prenne en main le moëlleux Abelli.
Ambroise, de Lombez, Capucin, ancien Professeur de Philosophie & de Théologie, né à Lombez en 1708.
d’] Abbé, né à Vienne en Dauphiné, est connu par de nouveaux Mémoires d’Histoire, de Critique & de Littérature ; compilation où l’on trouve des choses curieuses parmi un grand nombre de fort inutiles.
Baudier, [Michel] Historiographe de France, né en Languedoc, mort au commencement du regne de Louis XIV.
Bellegarde, [Jean-Baptiste Morvan de] Abbé, né dans le Diocese de Nantes en 1648, mort en 1734, Ecrivain sécond en Théologie, en Morale, en Politique & en Littérature.
] né à Bordeaux en 17..
Bosc, [Jacques du] Cordelier, né à Bayeux en 1623, mort dans la même ville en 1692.
Bouhours, [Dominique] Jésuite, né à Paris en 1628, mort dans la même ville en 1702.
de] Avocat, né à Paris en 17..
Cogolin, [Joseph de Cuers de] des Académies de Nancy, de Berlin & de Rome, né à Toulon en 1702, mort à Lyon en 1760.
COMTE, [Louis le] Jésuite, né à Bordeaux, où il est mort en 1729.
CROIX DU MAINE, [François Grudé de la] né dans le Maine en 1552, mort à Toulouse en 1592.
DANGEAU, [Louis de Courcillon de] Abbé de Fontaine, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1643, mort dans la même ville en 1723.
DEBEZ, [Ferrand] Recteur de l’Université de Paris, sa patrie, né en 1528, mort en 1581.
DESBILLONS, [François-Joseph Terrasse] ci-devant Jésuite, né à Châteauneuf en Berry en 1711.
DOUJAT, [Jean] Professeur en Droit dans l’Université de Paris, de l’Académie Françoise, né à Toulouse en 1609, mort à Paris en 1688.
LAMOIGNON, [Guillaume de] Premier Président du Parlement de Paris, où il naquit en 1617, & où il mourut en 1677, plus connu dans la République des Lettres par les justes éloges de Boileau & l’Oraison Funebre de Fléchier, que par ses Ouvrages, qui sont dispersés & ne subsistent que dans de vieux Recueils.
LAUNOY, [Jean de] Docteur en Théologie, né à Valdesie dans la Basse-Normandie en 1603, mort à Paris en 1678, homme des plus érudits de son temps, comme on peut en juger par dix volumes in-folio qu’on a de lui.
Chevalier de] né en 17..
PALLU, [Martin] Jésuite, né en 1661, mort à Paris en 1742.
PATU, [Claude-Pierre] né à Paris en 1726, mort en 1757.
Valmont de Bomare, [N.ABCD] des Académies de Clermont, de Caen & de Rouen, &c. né en 17..
Comment voulez-vous que cette manière de penser naisse parmi nos habitudes bourgeoises ? […] Nous naissons tous et nous croissons d’un mouvement spontané, libres, élancés, comme des plantes saines et vigoureuses. […] L’homme disparaît, la machine reste ; chacun prend les défauts de son état, et de ces travers combines naît la société humaine. […] Le noble a fait fortune en se donnant la peine de naître. […] Lorsque nous naissons, les forces de notre âme sont en équilibre.
Alfred de Vigny y naquit neuf ans après cette date : c’était le moment où la nature, décimée par la révolution, se vengeait des meurtres et des proscriptions qu’on lui avait fait subir, en produisant de doubles moissons d’épis. Une foule d’hommes éminents dans les lettres naissaient pour combler les vides que Roucher et André Chénier avaient faits en livrant leurs têtes à l’échafaud. […] La Pitié dont elle est née la trouble et l’envahit ; elle ne peut être heureuse si un être et le plus beau des êtres souffre ; elle s’agite, s’enfuit du firmament et pénètre dans les bas lieux où languit Lucifer, son invisible souci. […] J’étais placé, pour mon malheur, près de l’échafaud, et je vis s’avancer jusqu’au pied nos malheureux amis, qui soutenaient le pauvre abbé Quillet, destiné à voir mourir son élève, qu’il avait vu naître. […] — C’est dans la première jeunesse qu’il sent sa force naître, qu’il pressent l’avenir de son génie, qu’il étreint d’un amour immense l’humanité et la nature, et c’est alors qu’on se défie de lui et qu’on le repousse.
Ces chants ne sont pas candides, ils sont pleins, ils sont savants, ils disent tout, ils sont gros de tout ; ces vers et cette prose sont lourds, électriquement, de tout ce qui fait l’humanité et de la divinité ; de la gravité et du rêve est née, voici longtemps et pour être immortelle, la Beauté.
Abadie,[Jean l’] né en Guienne en 1610, mort à Altena en 1674, esprit aussi bizarre, qu’inconstant.
Aubais, [Charles de Baschi, Marquis d’] de l’Académie de Marseille & de celle de Nîmes, né au château de Beauvoisin en Languedoc, en 1686, mort au château d’Aubais, en 1777.
Bernard, [Jacques] Ministre Protestant, né à Nions en Dauphiné en 1658, mort à Leyde en 1718.
Borel, [Pierre] de l’Académie des Sciences, né à Castres en 1620, mort en 1678.
Chambre, [François Illharart de la] Docteur de Sorbonne, né à Paris en 1698, mort dans la même ville en 1753.
Chevrier, [François-Antoine] né à Nancy, mort en Hollande en 1762, le plus inépuisable de tous les Faiseurs de Brochures.
Claude, [Jean] Ministre Protestant, né à Sauvera en Agenois en 1619, mort à la Haye en 1687, fut une des meilleures plumes du parti Protestant.
DESBOIS, [François-Alexandre de la Chenaye] né à Ernée au Maine en 1699.
DUMAS, [Philippe] Professeur de Rhétorique au Collége Royal de Toulouse, ci-devant Principal du Collége d’Issoudun, sa patrie, né en 17..
FUZELLIER, [Louis] né à Paris, mort en 1752, Poëte médiocre, qui a successivement travaillé pour les trois Théatres, avec plus de facilité que de génie.
LABBE, [Philippe] Jésuite, né à Bourges en 1607, mort à Paris en 1667.
MONTPENSIER, [Anne-Marie-Louise d’Orléans, connue sous le nom de Mademoiselle de] née à Paris en 1627, morte en 1693.
MORÉNAS, [François] Historiographe de la ville d’Avignon, sa patrie, né en 1702.
MOURGUES, [Michel] Jésuite, né en Auvergne, mort en 1713, âgé de 70 ans.
Rapin Thoyras, [Paul] né à Castres en 1661, mort à Wezel en 1725.
Ruffi, [Louis-Antoine de] né à Marseille en 1657, mort dans la même ville en 1724, n'est guere connu que de ses Compatriotes, & n'est Auteur que de quelques Ouvrages qui peuvent servir de matériaux à une Histoire de Marseille.
Ce n’est qu’un peu plus tard et à un second temps que la critique est née véritablement ou s’est introduite au sein de ce groupe des poètes romantiques. […] « Sont-elles nées parmi nous ? […] En même temps naissait l’esprit d’examen et de curiosité. […] Certes Alfred de Musset ne contribua pas à ramener l’ordre dans cette anarchie des idées que le Romantisme avait fait naître. […] Né au Havre en 1800, il avait atteint, à l’époque de l’éclosion du Romantisme, au plus complet développement de son génie dramatique.
Antesignan, [Pierre] né à Rabastens, dans le Diocese d’Albi, Auteur du seizieme siecle, le premier qui ait composé parmi nous une Grammaire pour apprendre le Grec avec méthode.
Autels, [Guillaume des] né à Charolles vers l’an 1529, mort vers l’an 1570, Poëte Latin & François, dont les Poésies sont oubliées, & à qui le P.
Baret, [Paul] né à Lyon en 1728.
Bignon, [Jérôme] Avocat Général du Parlement de Paris, sa patrie, Bibliothécaire du Roi, né en 1590, mort en 1656, protégea les Lettres avec plus de succès qu’il ne les cultiva.
Boulai, [César Egasse du] né dans le Maine, mort en 1678, Historiographe de l’Université de Paris.
Caillieres, [François de] né à Torigni en 1645, mort en 1717.
Cocquard, [François-Bernard] Avocat au Parlement de Dijon, sa patrie, né en 1700.
né à Meaux] mort à Paris en 1767.
GOAR, [Jacques] Dominicain, né à Paris en 1601, mort en 1653.
GROSLEY, [Pierre-Jean] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, de la Société Royale de Londres, né à Troies en 1718.
Madame] Pensionnaire du Roi, née à Versailles en 1725.
LALLOUETTE, [Ambroise] Chanoine de Sainte Opportune, à Paris, sa patrie, né en 1654, mort en 1724.
LISLE, [Claude de] né à Vaucouleurs en 1644, mort à Paris en 1720.
MARQUEZ, [Pierre] Abbé, Professeur Emérite du Collége Royal de Toulouse, né à Montpellier en 1725.
] Garde-du-Corps, né à Paris en 17..
de] né à Toulouse en 1528, mort à Paris en 1584.
POULCRE, [François le] Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi Charles IX, né vers l’an 1545, au Mont de Marsan, petite ville de Gascogne, au Diocese d’Aire, mort vers l’an 1589.
PUY, [Pierre du] Conseiller au Parlement, & Garde de la Bibliotheque du Roi, né à Paris en 1578, mort en 1651.
Restaut, [Pierre] Avocat au Conseil du Roi, né à Beauvais en 1694, mort à Paris en 1764.
Saint-Ange, [N.ABCD] né en 174.
Sénault, [Jean-François] Général de l'Oratoire, né à Anvers en 1599, mort à Paris en 1671.
Serres ou Serranus, [Jean de] Ministre Protestant, né en Languedoc en 1538, mort en 1598 ; est un de ces Savans en es ou en us, dont on auroit oublié le nom, comme on a oublié leurs Ouvrages, si quelques charitables Lexicographes n'avoient eu l'indulgence de les placer dans leur Légende.
Tavernier, [Jean-Baptiste] né à Paris en 1606, mort à Moscow en 1686.
Abancourt,[François – Jean Villemain d’] né à Paris en 1745.
Barbeirac, [Jean] Professeur en Droit & en Histoire, né à Béziers en 1674, mort vers l’an 1747.
Bernard, [Catherine] de l’Académie des Ricovrati, née à Rouen, morte à Paris en 1712.
de la] Abbé, des Académies de Lyon, de Rouen & de Londres, né en 17..
DAINE, [Marius-Jean-Baptiste-Nicolas] Intendant de Bayonne, de l’Académie des Sciences & Belles-Lettres de Berlin, né à Paris en 17..
DURIVAL, [Claude] frere des deux précédens, ancien Secrétaire du Cabinet du feu Roi de Pologne, & Greffier en Chef de son Conseil, des Académies de Nancy & de Metz, né à S.
FORBONNAIS, [Veron de] Inspecteur Général des Monnoies de France, Conseiller au Parlement de Metz, né en 17..
FOUCHER, [Simon] né à Dijon en 1644, mort à Paris en 1696, a été surnommé le Restaurateur de la Philosophie Académicienne, dont il a composé une assez bonne Histoire.
Jean de Falaise, de l’Académie de Ville-Franche, né en Bourgogne en 1709.
GAZON DOURXIGNE, [Sébastien-Marie] né à Quimper en 17..
LACROIX, [Pierre-Firmin] Avocat au Parlement de Toulouse, de l’Académie des Jeux Floraux, né en 173..
de] né à Paris en 1686, mort en 1725.
LANGLOIS, [Jean-Baptiste] Jésuite, né à Nevers en 1663, mort en 1706.
MADELENET ou MAGDELENET, [Gabriel] Avocat au Parlement de Paris, né en Bourgogne en 1587, mort à Auxerre en 1661.
NEUVILLÉ, [Didier-Pierre Chicanneau de] Avocat au Parlement de Paris, de l’Académie de Nancy, sa patrie, né en 1720.
Sallier, [Claude] Abbé, Garde de la Bibliotheque du Roi, de l’Académie Françoise, & de celle des Inscriptions, né à Saulieu dans le Diocese d’Autun en 1686, mort à Paris en 1761.
Vallemont, [Pierre le Lorrain, plus connu sous le nom de] Abbé, né en 1649, mort en 1721.
Plus de mollesse parfois, non pas plus de flamme, c’est la seule chose que me laissent à désirer ces beaux sonnets un peu tardifs, nés dans la patrie de Louise Labé. […] Félix Arvers, qui n’a pas toujours visé très-haut dans l’art, qui n’a pas réalisé toutes les espérances qu’avaient fait naître ses brillants débuts, ses succès universitaires, qui s’est un peu dispersé dans les petits théâtres et dans les plaisirs, a eu dans sa vie une bonne fortune ; il a éprouvé une fois un sentiment vrai, délicat, profond, et il l’a exprimé dans un sonnet adorable.
À toutes les époques, sans doute, des personnes du sexe, nées la plupart dans des conditions de loisir où la culture de l’esprit est facile, avaient attiré l’attention par des romans, des lettres, des poésies, des livres d’éducation. […] Je me garderai bien de répéter ici les accusations voilées que la pudeur de ces autres critiques n’osait articuler sur le sens ineffable du livre : il faut laisser certaines pensées où elles sont nées.
Les questions continuent, en quelque sorte, de naître sous ses pas, et ici elles retardent bien moins la marche qu’elles ne fertilisent le chemin. […] Lucine, toute chaste que l’appelait le poëte ( casta, fave, Lucina ), n’est pas plus heureuse qu’Astrée ; elle disparaît pour devenir simplement la lune qui nous éclaire ; et si, dans le texte primitif, on la suppliait de présider, comme déesse, à la naissance de l’enfant, le traducteur lui ordonnera d’ adorer le nourrisson qui vient de naître .
L’antiquité sied bien aux beautés simples ; néanmoins nous trouverions les discours des philosophes grecs sur les affections de l’âme trop monotones, s’ils étaient écrits de nos jours : il leur manque une grande puissance pour faire naître l’émotion ; c’est la mélancolie et la sensibilité. […] Les mœurs, les habitudes, les connaissances philosophiques, les succès militaires, tout semble, chez les Grecs, ne devoir être que passager ; c’est la semence que le vent emportera dans tous les lieux de la terre, et qui ne restera point où elle est née.
Racine, [Louis] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 1692, mort dans la même ville en 1764, fils du précédent, & héritier d’une grande partie des talens de son pere. […] Non seulement un Poëme didactique n’offre point de difficultés insurmontables dans la nôtre, mais encore il est très-peu de sujets qui puissent arrêter un Auteur né avec le génie propre à fournir cette carriere.
L’état désespéré du royaume pousse l’autre moitié de la noblesse, la meilleure et la mieux née, dans une autre voie. […] Et puis, qu’on nous permette ce dernier mot, entre Hernani et Ruy Blas, deux siècles de l’Espagne sont encadrés ; deux grands siècles, pendant lesquels il a été donné à la descendance de Charles-Quint de dominer le monde ; deux siècles que la providence, chose remarquable, n’a pas voulu allonger d’une heure, car Charles-Quint naît en 1500, et Charles II meurt en 1700.
Ce censeur, judicieux à d’autres égards, ne vouloit pas comprendre que la voie qu’il recommandoit étoit la plus longue ; qu’on n’avoit que trop entassé de tout temps des puérilités pédantesques dans la tête d’un jeune homme qui veut se former à l’éloquence ; que les exemples en disent plus que les maîtres ; qu’un seul morceau choisi de Démosthène, de Cicéron & de Bossuet, rend plus éloquent celui qui est né avec du génie, que toutes les règles & tous les préceptes d’Aristote, de Cicéron, de Quintilien & de tous leurs commentateurs. […] On est né l’un, de même que l’autre : on peut seulement, dit cet écrivain, conduire le génie & le régler.
Hatin l’entend si bien ici, que son histoire s’ouvre au xviie siècle et à l’avènement dans la publicité de Théophraste Renaudot, qu’il appelle le père du journalisme en France ; car le journalisme naquit presque le même jour par toute l’Europe. […] Né à Loudun, en 1584, médecin et chirurgien, Renaudot, qui a fondé le journalisme moderne, est une des physionomies les plus modernes de son époque.
Le Génie de la Comédie qui la visait déjà avant qu’elle fût née l’avait fait naître, en carnaval, dans une petite ville qui aimait le plaisir, et le baptême était si pressé que le curé, qui s’était déguisé en Arlequin et son vicaire en Gilles, baptisèrent l’enfant sans changer de costumes.
… Excepté sa doctrine, cette honte et ce crime de la polygamie, dont on a voulu bassement faire une politique, qu’est-ce que les soupeurs de chez mademoiselle Quinault et les baise-pieds de madame de Pompadour pouvaient entendre à Mahomet, à cet homme sincère et convaincu, né de la Bible et de l’Évangile, — les deux choses qu’ils exécraient avec le plus de rage et qu’ils auraient voulu anéantir ? […] Mahomet, le guerrier, le général d’armée, mais qui ne le devint qu’à cinquante ans, comme le rude Cromwell, était né doux, et ce qu’il sut du Christianisme ajouta encore à la disposition naturelle de son âme… À la première bataille à laquelle il assista, tout jeune qu’il fût, par conséquent d’autant plus susceptible de sentir l’ivresse du combat, il se contenta de ramasser tranquillement les flèches de ses oncles… C’était un de ces doux, à qui doit échoir l’empire de la terre.
Né peut-être historien par le bon sens, il voit assez exactement dans son livre les faits contemporains ; mais il les voit sans les creuser, sans tirer d’eux vigoureusement ce qu’ils contiennent, et quand il faut conclure de ce qu’il voit il s’en remet à l’avenir et à une science qui n’est pas faite. […] Armand Hayem — le mystique de la science à naître, car s’il n’en était pas le mystique il en serait peut-être le négateur, — fait planer sur tout l’ensemble de son livre l’infini de la même espérance.
à ce cruel moment, s’il naît dans le sang versé de son cœur, car c’est là toujours que les poètes naissent, une fragilité comme un poète élégiaque, une créature de bonté, de simplicité, de tendresse, doit-on s’étonner que son talent s’altère dans ce milieu qui pèse de toutes parts sur son inspiration première, et peut-on croire que cette fragilité inouïe puisse un jour, grâce aux conseils de la Critique, s’arracher à ce joug de l’Idéal abaissé ?
Né juif, devenu protestant, mais ne croyant pas plus au judaïsme qu’au protestantisme, d’un pays où les châteaux de cartes philosophiques se succèdent avec la plus volubile rapidité et où chacun d’eux ne dépasse pas un équilibre de plus de quinze ans, il a joué avec ces petites constructions. […] elle naquit sur la même branche que la rose pourpre de l’enthousiasme et la rose rose de la tendresse, — troisième rose, mais empoisonnée comme la fleur — rose aussi — du laurier.
Le droit de cité ne s’était donné dans les temps anciens qu’à d’illustres étrangers qui avaient bien mérité du peuple romain ; ils l’accordèrent à quiconque était né à Rome d’un père esclave, mais d’une mère libre, ne le fût-elle que par affranchissement. La loi reconnaissant libre quiconque naissait dans la cité ; sous de telles circonstances, le droit naturel changea de dénomination ; dans les aristocraties, il était appelé droit des gens, dans le sens du latin gentes, maisons nobles [pour lesquelles ce droit était une sorte de propriété] ; mais lorsque s’établirent les démocraties, où les nations entières sont souveraines, et ensuite les monarchies, où les monarques représentent les nations entières dont leurs sujets sont les membres, il fut nommé droit naturel des nations.
Sans doute Alcman, esclave étranger venu de Lydie, ou né d’une Lydienne dans la maison du Spartiate Agésilas, en gardant de son origine le goût et le charme de l’art, sut y mêler l’accent qui plaisait aux âmes belliqueuses de Sparte. […] Que le poëte Alcman, naturalisé à Sparte, ait eu à Lesbos un disciple dont l’harmonie merveilleuse, sans attendrir les pirates, enchantait jusqu’aux dauphins des mers, c’est un récit aussi gracieux dans les pages d’Hérodote que douteux en lui-même ; mais la tradition lyrique dans la Grèce est certaine du moins ; et, soit Arion, soit Amphion, jusqu’aux fables, tout dépose de cette puissance d’imagination et de mélodie, qui, des lieux où naquirent les chants homériques, circulait vers Thèbes et vers Athènes.
et enfin si le tort principal ne serait pas à la date où sont nés les nouveaux poëtes ? […] Aussi naît-il à l’ombre des Révélations, les manifestant vivantes par son intime union avec elles et témoignant de leur mort en les quittant. […] Il lui dit : « Réjouis-toi, car tes hommes sont nés ! […] Pourtant, à l’époque du Romantisme, la Critique était née. […] Sans doute, ce génie-là refusera toujours de naître, pour ne pas décourager l’avenir. — Mais tous ont des lumières qu’avant eux on n’a pas eues.
— Parfaitement, puisque ces causes, que demain peut faire naître, nous ne les voyons pas. […] Il est trop naturel pour qu’il ne soit pas destiné à naître très prochainement ; et les candides croient toujours qu’il va naître demain. […] Il est né pythie. […] D’où est né ce besoin ? […] Sait-on d’où est né le drame ?
Abram,[Nicolas] Jésuite, né en Lorraine en 1589, mort à Pont-à-Mousson en 1655 ; Auteur du Commentaire latin sur les Oraisons de Cicéron, où le texte est noyé dans la multitude & la longueur des notes ; défaut assez ordinaire à ces sortes d’Ouvrages, où la forme emporte le fond.
Barclay, [Jean] né à Pont-à-Mousson en 1582, mort à Rome en 1621, n’est guere connu à présent que par son Argenis, quoiqu’il ait fait des Ouvrages de controverse, de morale, d’histoire & de politique.
Belleforest, [François de] Historiographe de France, né dans le Diocese de Comminges en 1530, mort à Paris en 1583.
Bodin, [Jean] né à Angers vers l’an 1550, mort à Laon en 1596.
le] Chanoine de Chartres sa patrie, Professeur de Rhétorique dans le Collége de la même ville, né en 173..
Buffier, [Claude de] Jésuite, né en 1661, mort à Paris en 1737, plus connu par sa Mémoire artificielle, sa Géographie & sa Grammaire, que par ses Ouvrages de Morale & de Philosophie, bien plus propres à établir sa réputation.
Ceillier, [Remi] Bénédictin, né à Bar-le-Duc en 1688, mort en 1761 ; Compilateur laborieux qui ne soignoit pas assez son style, comme la plupart des Savans de son Ordre.
Chompré, [Pierre] Licencié en Droit, Maître de Pension à Paris, né dans le Diocese de Châlons-sur-Marne, en 1698, mort à Paris en 1760 ; Auteur utile pour la Jeunesse, que nous plaçons ici avec reconnoissance.
DESMARETS DE SAINT-SORLIN, [Jean] de l’Académie Françoise, né à Paris en 1595, mort dans la même ville en 1676, Poëte extravagant, aussi célebre par la fécondité, les délires & les platitudes de sa Muse, que par le prestige étonnant qui rendit le Cardinal de Richelieu son zélé protecteur.
ESPRIT, [Jacques] de l’Académie Françoise, né à Besiers en 1611, mort en 1668.
ETIENNE, [Robert] Imprimeur, né à Paris en 1503, mort à Geneve en 1559.
FONTENAI, [Louis-Abel] Abbé, né à Castelnau de Brassac, Diocese de Castres, en 1736.
GERVAISE, [Nicolas] Abbé, né à Paris, mort en 1749.
de Saint] né à Limoges en 1620, mort vers la fin du dernier siecle.
GLATIGNY, [Gabriel de] premier Avocat général de la Cour des Monnoies de Lyon, de l’Académie de la même ville, sa patrie, né en 1690, mort en 1755.
GUICHARD, [Jean-François] né en 1732, Poëte léger, plein d’esprit & de saillies.
HERBELOT, [Barthelemi d’] né à Paris en 1625, mort dans la même ville en 1695.
MÉRÉ, [George Brossin, Chevalier Marquis de] né dans le Poitou, mort vers le commencement de ce Siecle.
MONGAULT, [Nicolas-Hubert de] Abbé de Villeneuve, de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Paris en 1674, mort en 1746.
NICOLEAU, [Pierre] né à S.
PATRIS, [Pierre] né à Caen en 1585, mort à Paris en 1672.
PORTAL, [Antoine] Professeur de Médecine au Collége Royal, de l’Académie Royale des Siences de Paris, & de la Société Royale de Montpellier, né à Gailhac en 1742.
Terrasson, [Matthieu] Avocat au Parlement de Paris, de la même famille que le précédent, né à Lyon en 1669, mort à Paris en 1734.
Tournemine, [René-Joseph de] Jésuite, né à Rennes, mort à Paris en 1739, âgé de 78 ans.
Aubri, [Jacques-Charles] Avocat au Parlement de Paris, sa patrie, né en 1707, mort en 1739.
Baudelot de Dairval, [Charles-César] de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Paris en 1648, mort en 1722.
Beaurieu, [Gaspard Guillard de] né à S.
Blanc, [Jean-Bernard le] Abbé, Historiographe des Bâtimens du Roi, de l’Académie della Crusca, de celle des Arcades de Rome, de l’Institut de Boulogne, Honoraire de la Société académique des Arts de Dijon, sa patrie, né en 1707.
Boileau, [Jacques] Docteur de Sorbonne, frere du précédent, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1635, mort dans la même ville en 1716, ne mérite pas ce qu’en a dit l’Auteur des Querelles Littéraires, qui l’appelle un Esprit bizarre qui n’a rien donné que de bizarre.
Cheron, [Elisabeth-Sophie] de l’Académie des Ricovrati, née à Paris en 1648, morte dans la même ville en 1711.
COLLET, [Pierre] Docteur en Théologie, né à Ternay, dans le Vendomois, mort à Paris en 1770.
DANDRÉ-BARDON, [Michel-François] de l’Académie des Belles-Lettres de Marseille, Associé des Académies de Toulouse & de Rouen, né à Aix en Provence, en 1700.
FRANCHEVILLE, [Joseph] Dufresne de] de l’Académie de Berlin, né à Dourlens dans la Picardie en 1704.
GÉRARD, [Philippe-Louis] Chanoine de Saint Louis du Louvre, né à Paris en 1732 ; Auteur d’un Roman en Lettres, intitulé le Comte de Valmont, où les principes de la Philosophie du siecle sont mis en action de la maniere la plus capable d’en faire sentir les dangers.
GIROUST, [Jacques] Jésuite, né à Beaufort en Anjou, en 1641, mort à Paris en 1689.
GOMEZ, [Madelaine-Angélique Poisson, de] née à Paris en 1684, morte à St.
GUELLETTE, [Thomas-Simon] Avocat au Parlement de Paris, sa patrie, né en 1683, mort à Charenton en 1766.
HAYER, [Jean-Nicolas-Hubert] Récollet, né à Sar-Louis en 1708.
LAMOIGNON, [Chrétien-François de] Avocat-Général du Parlement de Paris, de l’Académie des Inscriptions, fils de Guillaume, né à Paris en 1644, mort dans la même ville en 1709, n’avoit pas moins de talens que son pere, & eut plus d’occasion de les faire briller.
LINIERE, [François Pajot de] né à Senlis, mort en 1704, âgé de 76 ans.
LORENS, [Jacques du] né à Châteauneuf, dans le Thimerais, mort en 1648, âgé d’environ 75 ans.
MONTFAUCON, [Bernard de] Bénédictin, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né en Languedoc en 1655, mort en 1741.
OSSAT, [Anaud d’] Cardinal, né dans le Diocese d’Auch, en 1536, de parens très-obscurs, ce que nous ne rappelons que pour faire connoître qu’il ne dut sa fortune qu’à son mérite : mort à Rome en 1604, où il étoit Ambassadeur.
Tour, [Bertrand de la] Docteur de Sorbonne, de l'Académie de Montauban, né à Toulouse en 17..
Vergier, [Jacques] Commissaire de la Marine, né à Lyon en 1657, mort assassiné, à Paris en 1720.
Eugène Ledrain Louis Fréchette, né au Canada, n’est pas un poète ordinaire, chantant ses impressions fugitives, ses joies et ses douleurs particulières.
Mais la quantité énorme de ces sonnets fait clairement voir les défauts du genre, et l’on sait ce que fait naître l’uniformité.
Augustin, né à Paris en 1625, mort en 1694.
Bastide, [Jean-François] né à Marseille en 1724.
Bellenger, [François] Docteur de Sorbonne, né dans le Diocese de Lisieux, mort à Paris en 1749, âgé de 61 ans.
Bouillaud, [Ismaël] né à Loudun en 1605, mort à Paris en 1689.
Bourbon, [Nicolas] de l’Académie Françoise, né à Vandœuvre en Champagne, mort à Paris en 1644, âgé de 60 ans.
Brossette, [Claude] de l’Académie de Lyon, sa Patrie, né en 1671, mort en 1746.
Cailly, [Jacques, Chevalier de] né à Orléans.
Campigneules, [Charles-Claude-Florent Thorel de] Trésorier de France, des Académies d’Angers, de Ville-Franche, de Lyon, de Caen & des Arcades de Rome, né à Montreuil sur mer en 1737 ; Auteur qui a débuté par un Roman intitulé le Temps perdu, titre des plus convenables au temps qu’il a employé à le composer, & à celui que le Lecteur emploieroit à le lire.
Camus, [Antoine le] Médecin, Associé des Académies d’Amiens, de la Rochelle, & de Châlons, né à Paris en 1722, mort dans la même ville en 1772 ; Auteur de plusieurs Ouvrages qui annoncent également l’homme d’esprit & l’Ecrivain élégant.
] Lecteur de M. le Duc d’Orléans, né en 17..
Catrou, [François] Jésuite, né à Paris en 1659, mort dans la même ville en 1737.
Cérutti, [Jean-Antoine] de l’Académie de Nancy, né en 1738.