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1068. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Chateaubriand, Vie de Rancé « Mon premier ouvrage a été fait à Londres en 1797, mon dernier à Paris en 1844 : entre ces deux dates, il n’y a pas moins de quarante-sept ans ; trois fois l’espace que Tacite appelle une longue partie de la vie humaine : Quindecim annos, grande mortalis ævi spatium. » Cette pensée s’élève inévitablement dans l’esprit du lecteur qui ouvre le volume, quand l’auteur ne l’aurait pas fait remarquer. […] Sinon en politique, du moins en dissipations contradictoires, il semblait serrer de près la trace de Retz, son aîné de douze ans, et il fut aussi à sa manière un des roués de cette première régence, ne bougeant, dit Saint-Simon, de l’hôtel de Montbazon, ami de tous les personnages de la Fronde, et faisant volontiers de très-grandes parties de chasse avec M. de Beaufort, le chef des importants. […] Une partie de l’Ordre de Citeaux s’était réformée, et prétendait assez naturellement échapper à la juridiction du général qui n’admettait pas cette réforme ; mais il y avait là aussi une question de  régularité et de discipline ; Rome était saisie de l’affaire et paraissait, selon son usage, plus favorable à la chose établie qu’à l’innovation, même quand cette innovation pouvait n’être dite qu’un retour. […] L’histoire de la Trappe, dans les années suivantes, serait celle des progrès insensibles, silencieux, et cachés ; le bruit qui en arrive au dehors en fait la moindre partie et souvent la moins digne d’être sue.

1069. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

On y gagne enfin de bien voir autour de soi cette partie, à la fois isolée et dépendante, sur laquelle on se trouve, et qu’on ne songeait guère à découvrir quand on était dans la vie du milieu et dans le tourbillon du centre. […] Lorsque, dans ses écrits littéraires, imprimés à Bâle, destinés en partie à la jeunesse allemande et dédiés à des membres du gouvernement de son pays, il dit du siècle de Louis XIV notre littérature, on est un peu surpris au premier abord, et l’on est bientôt plus surpris que la littérature française, en retour, ne l’ait pas déjà revendiqué et n’ait pas dit de lui nôtre. […] Vinet en faveur de la liberté de tous les cultes, un peu antérieur, mais animé par une action si prochaine, ait été pour lui autre chose qu’une thèse philosophique où sa raison se complaisait : c’était une sainte et vivante cause ; et, à travers la surcharge des preuves et la chaîne un peu longue de la démonstration, à travers le style encore un peu roide et non assoupli, cette chaleur de foi communique à bien des parties de cet écrit, et surtout à la prière de la fin, une pénétrante éloquence. […] Quand il nous signale en une langue les divers systèmes de mots qui disparaissent ou s’introduisent selon les changements plus ou moins graves survenus dans les mœurs, il montre l’un ou l’aufre de ces cortéges mobiles qui se retire avec le temps, laissant à la vérité dans la langue, dit-il, des allusions et des métaphores qui ne peuvent s’en détacher, mais toutefois emportant, ainsi qu’une épouse répudiée, la plus grande partie de sa dot.

1070. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

M. de Balzac certes, en de curieuses parties d’observation chatoyante et fine, offre un échantillon incomparablement exquis du genre (bon ou mauvais) du moment ; mais ce n’a été que par endroits qu’il a paru saisissable, et il échappe vite par des écarts et des subtilités qui ne sont qu’à lui. […] Toute la partie de la femme y est délicatement traitée ; mais Noirville, l’époux de Cécile, a paru de beaucoup trop chargé et d’un comique par trop bas. […] Sue a droit de répéter le mot ; il le pourrait mettre pour épigraphe à la première partie de ses Mystères. […] La manière dont ils furent pris indiqua à l’auteur une voie nouvelle, et la facilité d’une partie du public ouvrit à son talent des jours dont il profita.

1071. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES FRAGMENTS ET LETTRES DE BLAISE PASCAL, Publiés pour la première fois conformément aux manuscrits, par M. Prosper Faugère. (1844). » pp. 193-224

Cousin sa grande et brillante part d’initiative dans ce mouvement de philologie française qu’il a provoqué en partie et proclamé, dans cette levée de boucliers d’éditions classiques qui passent ainsi de la librairie proprement dite à la littérature ; nous le devions d’autant plus que, dans ce cas particulier de Pascal, nos conclusions pourront différer quelquefois des siennes, de même que sur certains détails le présent éditeur n’est point toujours d’accord avec lui. […] Bossuet avait l’humeur calme : de là en partie sa sérénité de coup d’œil. […] sM ellaigue avait reçu une partie de son éducation du Père Guerrier l’oratorien, et celui-ci était intimement lié avec Marguerite Perier : ainsi, entre M ellaigue et Pascal, il n’y avait que deux personnes. […] Pour mon compte, j’en accepte volontiers la première partie, ce qui est relatif à la première jeunesse de Pascal, parce qu’il n’y a rien là que de vraisemblable et que Mme Perier était témoin oculaire de cette première période.

1072. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

On avait des histoires écrites par de véritables contemporains, acteurs ou témoins, juges et parties, des mémoires. […] Esprit scientifique et régulateur, il s’attache d’abord à séparer la partie mobile de l’histoire d’avec ce qu’il appelle sa partie fixe ; il embrasse du premier coup d’œil celle-ci, les grands résultats, les faits généraux qui ne sont que les lois d’une époque et d’une civilisation : c’est là, selon lui, la charpente, l’ostéologie, le côté infaillible de l’histoire. […] Quant à la partie si délicate et si ondoyante des intentions, M.Mignet pense que, pour les trois derniers siècles, on peut arriver à la presque certitude, même de ce côté ; car on a pour cet effet des instruments directs : ce sont les correspondances et les papiers d’État, pièces difficiles sans doute à posséder, à étudier et à extraire ; mais, lorsqu’on y parvient, on surprend là les intentions des acteurs principaux, dans les préparatifs ou dans le cours de l’action et lorsqu’ils sont le moins en veine de tromper, puisqu’ils s’adressent à leurs agents mêmes, ou ceux-ci à eux, et au sujet des faits ou des desseins qu’il leur importe le plus, à tous, de bien connaître.

1073. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

Extraire ce qu’il y a de bon dans le socialisme pour le soustraire à la Révolution et pour le faire entrer dans l’ordre régulier de la société, m’a toujours paru une partie essentielle et originale de la tâche dévolue au second Empire. […] Si rassurer et consoler les intérêts et les instincts conservateurs est une partie essentielle de sa tâche, ne pas déserter, ne pas laisser entamer les droits acquis par la Révolution, ses conquêtes morales, est une partie non moins essentielle, plus essentielle encore (s’il était possible) de sa vie. […] Sainte-Beuve l’a reçue en communication et qu’il en a retenu copie, parce que tout, jusque dans les termes familiers, y marque la différence du point de départ et du point de vue entre les deux parties adverses.

1074. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

. — Entre eux « point de contrat » indéfini ou au moins durable, « et qui ne puisse être annulé que par un consentement mutuel ou par l’infidélité d’une des deux parties ». — « Il est contre la nature du corps politique que le souverain s’impose une loi qu’il ne puisse jamais enfreindre. » — Point de charte consacrée et inviolable « qui enchaîne un peuple aux formes de constitution une fois établies ». — « Le droit de les changer est la première garantie de tous les autres. » — « Il n’y a pas, il ne peut y avoir aucune loi fondamentale obligatoire pour le corps du peuple, pas même le contrat social. » — C’est par usurpation et mensonge qu’un prince, une assemblée, des magistrats se disent les représentants du peuple. « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée… À l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus… Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du Parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien… Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants ; ils ne sont que ses commissaires, ils ne peuvent rien conclure définitivement. […] L’emplacement où nous le bâtissons doit être considéré comme vide ; si nous y laissons subsister une partie des vieilles constructions, ce sera en son nom et à son profit, pour les enfermer dans son enceinte et les approprier à son usage ; tout le sol humain est à lui  D’autre part, il n’est pas, selon la doctrine américaine, une compagnie d’assurance mutuelle, une société semblable aux autres, bornée dans son objet, restreinte dans son office, limitée dans ses pouvoirs, et par laquelle les individus, conservant pour eux-mêmes la meilleure part de leurs biens et de leurs personnes, se cotisent afin d’entretenir une armée, une maréchaussée, des tribunaux, des grandes routes, des écoles, bref les plus gros instruments de sûreté et d’utilité publiques, mais réservent le demeurant des services locaux et généraux, spirituels et matériels, à l’initiative privée et aux associations spontanées qui se formeront au fur et à mesure des occasions et des besoins. […] Cela posé, suivons les conséquences. — En premier lieu, je ne suis propriétaire de mon bien que par tolérance et de seconde main ; car, par le contrat social, je l’ai aliéné442, « il fait maintenant partie du bien public » ; si en ce moment j’en conserve l’usage, c’est par une concession de l’État qui m’en fait le « dépositaire ». — Et ne dites pas que cette grâce soit une restitution. « Loin qu’en acceptant les biens des particuliers, la société les en dépouille, elle ne fait que changer l’usurpation en véritable droit, la jouissance en propriété. » Avant le contrat social, j’étais possesseur, non de droit, mais de fait, et même injustement si ma part était large ; car « tout homme a naturellement droit à tout ce qui lui est nécessaire » ; et je volais les autres hommes de tout ce que je possédais au-delà de ma subsistance. […] Les peuples sont à la longue ce que le gouvernement les fait être : guerriers, citoyens, hommes quand il le veut, populace, canaille quand il lui plaît », et c’est par l’éducation qu’il les façonne. « Voulez-vous prendre une idée de l’éducation publique, lisez la République de Platon447… Les bonnes institutions sociales sont celles qui savent le mieux dénaturer l’homme, lui ôter son existence absolue pour lui en donner une relative, et transporter le moi dans l’unité commune, en sorte que chaque particulier ne se croie plus un, mais partie de l’unité, et ne soit plus sensible que dans le tout.

1075. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

Résumé de la première partie. — Éléments de la connaissance humaine. — Principaux composés que forment leurs combinaisons. — La naissance et la rectification d’une illusion sont les deux procédés par lesquels se forment en nous nos diverses sortes de connaissances. […] Aussi ses compagnons dans le voyage s’amusaient perpétuellement à ses dépens. — Une fois, ils le conduisirent à travers toute une scène de querelle qui finissait par un duel, et, quand les parties furent supposées au rendez-vous, un pistolet fut mis dans sa main ; il lâcha la détente, et le bruit le réveilla. — Une autre fois, le trouvant endormi sur un coffre dans la cabine, ils lui firent croire qu’il était tombé par-dessus le bord et l’exhortèrent à se sauver en nageant ; aussitôt il imita les mouvements de natation. […] De cette façon, les sensations perdent tout à fait ou en partie le contrôle qu’elles exercent à l’état normal. — En langage physiologique, l’équilibre qui règne pendant la veille, entre les nerfs et les centres sensitifs d’un côté et les hémisphères de l’autre, est rompu au profit des hémisphères ; ils fonctionnent seuls et d’une façon prépondérante. […] Ce fauteuil qui est à trois pas de moi ne donne à mes yeux que la sensation d’une tache verte diversement ombrée selon ses diverses parties ; et cependant, sur cette simple indication visuelle, je juge qu’il est solide, moelleux, qu’il a telle grandeur et telle forme, qu’on peut s’asseoir dessus ; en d’autres termes, j’imagine comme certaine une série de sensations musculaires et tactiles que mes mains et mon corps auront, si j’en fais l’expérience à son endroit. — Enfin, dans la conscience de nos sensations présentes, il y a des images : car, lorsque nous avons conscience d’une douleur, d’une saveur, d’un effort musculaire, d’une sensation de froid ou de chaud, nous la situons en tel ou tel endroit de nos organes ou de nos membres ; en d’autres termes, ma sensation éveille l’image des sensations tactiles, visuelles et musculaires que j’emploierais pour reconnaître l’endroit où se produit l’ébranlement nerveux.

1076. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre III. Littérature didactique et morale »

Si bien que toutes ces énumérations chères aux écrivains du xiiie siècle, où défilent sur le même plan, en monotone et interminable procession, toutes sortes d’objets, nous représentent comme un effort pour évoquer une partie de la vie réelle sans le mélange d’une fiction romanesque, sans le lien d’une action inventée. […] Il faut traiter chacune de ces parties comme une œuvre indépendante. […] L’action allégorique que Guillaume de Lorris avait entrepris de déduire, devient, entre les mains de Jean de Meung, une sorte de roman à tiroirs, roman philosophique, mythologique, scientifique, universitaire, ou, pour parler plus justement, roman encyclopédique : car cette seconde partie du Roman de la Rose est en effet une encyclopédie, une somme, comme on disait alors, des connaissances et des idées de l’auteur sur l’univers, la vie, la religion et la morale. […] Un manque essentiel de respect, l’instinct de défiance et de médisance contre les puissants, contre les gens en place, contre ceux surtout qui détiennent une part de la richesse publique ou qui ont mission d’administrer la justice, contre ceux aussi, baillis ou prévôts, dont le menu peuple souffre plus parce qu’ils sont plus près de lui, voilà un autre trait de l’humeur bourgeoise ; et par là encore la seconde partie du Roman de la Rose est d’inspiration bourgeoise.

1077. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Byron perd une partie de sa force en la prodiguant au hasard ; Pouchkine sait la réserver pour des coups décisifs. […] Pour moi, je crois que les qualités extraordinaires de la langue russe sont en partie la cause d’un défaut fréquent chez les auteurs qui en font usage avec le plus d’habileté. […] Pas n’est besoin d’ajouter que bientôt il en est amoureux, et très sérieusement ; mais à présent il a affaire à forte partie. […] J’ai remarqué l’imitation du Don Juan dans la première partie de l’ouvrage, publiée plusieurs années avant la seconde ; elle cesse complètement dans la suite du poème.

1078. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »

Le même d’Alembert, au dire de qui les obscurités de ce livre sont « des vérités importantes voilées pour ceux qu’elles auraient pu blesser, mais claires pour les sages », estime que le désordre n’y est qu’apparent, et qu’aux yeux de ces mêmes sages, l’ordre « qui se fait apercevoir dans les grandes parties de l’Esprit des lois ne règne pas moins dans les détails. Au risque de n’être pas compté parmi les sages, je confesse n’avoir vu l’ordre ni dans les détails ni dans les grandes parties. […] Si le sujet de l’Esprit des lois appartient au dix-huitième siècle, la pensée, qui est autre chose que le sujet, n’appartient qu’à Montesquieu, et cette pensée est plus dans les parties de son livre où il contredit son époque que dans celles où il veut lui complaire. […] J’en vois une preuve entre autres dans ce jugement sur les Pères de l’Église, auxquels il reproche d’avoir censuré les lois d’Auguste sur les mariages, « sans doute, dit-il, avec un zèle louable pour les choses de l’autre vie, mais avec trop peu de connaissance des affaires de celle-ci87. » Sans parler de la science de l’homme, qui est la plus grande partie de la science des affaires, est-il donc vrai que les Pères, si profonds dans la première, aient été si inexpérimentés dans la seconde ?

1079. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre IV. L’espace et ses trois dimensions. »

Mais ce n’est là qu’une partie de ses idées. […] Au vrai sens du mot, il est clair que nous ne pouvons nous représenter l’espace à quatre, ni l’espace à trois dimensions ; nous ne pouvons d’abord nous les représenter vides, et nous ne pouvons non plus nous représenter un objet ni dans l’espace à quatre, ni dans l’espace à trois dimensions : 1° parce que ces espaces sont l’un et l’autre infinis et que nous ne pourrions nous représenter une figure dans l’espace, c’est-à-dire la partie dans le tout, sans nous représenter le tout, et cela est impossible, puisque ce tout est infini ; 2° parce que ces espaces sont l’un et l’autre des continus mathématiques et que nous ne pouvons nous représenter que le continu physique ; 3° parce que ces espaces sont l’un et l’autre homogènes, et que les cadres où nous enfermons nos sensations, étant limités, ne peuvent être homogènes. […] Qu’on ne puisse pas se représenter simultanément les diverses parties du temps, cela va de soi, puisque le caractère essentiel de ces parties est précisément de n’être pas simultanées.

1080. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

Pardonnez-moi, mon ami, un souhait comme celui que je viens d’énoncer, et que je ne fais même pas en ma partie qui croit encore sans savoir pourquoi. […] Oui, cette Allemagne me ravit, moins dans sa partie scientifique que dans son esprit moral. […] À mon arrivée à Saint-Sulpice, on m’apprend que je ne fais plus partie du séminaire, mais bien de la maison des Carmes que l’archevêque vient enfin de fonder définitivement, et l’on m’intime l’ordre d’aller dans la journée lui porter moi-même ma réponse. […] Je passais une partie de mes soirées dans l’église Saint-Sulpice, et là je cherchais à croire ; mais je ne pouvais.

1081. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271

L’histoire des mœurs en notre siècle rencontre bien des cas où des personnages réels ont emprunté des traits à des personnages fictifs, où la vie a imité cette imitation de la vie qu’est en partie la littérature ! […] Tout cela se reflète dans les œuvres contemporaines : car les femmes exercent toujours une triple action, comme partie intégrante du public comme auteurs, comme conseillères ou inspiratrices d’un frère, d’un mari, d’un amoureux, d’un ami. […] Pascal n’a qu’à regarder autour de lui pour que lui vienne à l’esprit cette remarque : « Le nez de Cléopâtre un peu plus court et la face du monde était changée. » Ainsi la littérature a subi la répercussion d’un mouvement qu’elle avait en partie suscité. […] On a déjà esquissé cette histoire en partie double95 ; il faut la pousser plus avant, en ayant soin de discerner ce qui, par exemple, dans nos anciennes comédies, fut tradition ou fantaisie de ce qui fut reproduction exacte de la société environnante.

1082. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

Ce vice est une dissociation ; de l’énergie individuelle dont toutes les parties, au lieu de se joindre en un même effort, demeurent divisées entre elles. […] Si le Bovarysme, selon le degré d’énergie du personnage que l’on considère, se traduit tantôt par des effets comiques et tantôt par des conséquences tragiques, on a pu voir déjà, d’après les analyses précédentes, qu’il s’exerce, sur des parties diverses de la personne humaine. […] Ce Bovarysme métaphysique donne à cette partie de l’œuvre de Flaubert une apparence pessimiste. […] À entrevoir les résultats de la science, ils croient en posséder les secrets ; à se promener dans la partie du domaine de la connaissance qui a clé aménagée pour l’intelligence vulgaire ils se croient aptes à s’engager dans ses taillis les plus inextricables et à découvrir des routes nouvelles ; à manier et à posséder tine monnaie qui procure les choses, ils croient, que cette monnaie est frappée à leur effigie et qu’ils ont eux-mêmes le pouvoir d’émettre des pièces d’or nouvelles.

1083. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

Des analyses qui précèdent détachons, avant d’aller plus loin, un point important : l’expression primitive d’une pensée peut être non seulement inexacte, équivoque, obscure, mais encore incomplète ; il arrive souvent qu’une partie de l’idée reste tout d’abord sans expression ; or cette partie, nous sommes libres de l’envisager comme une idée entière [ch. […] Même argument que tout à l’heure : le sens primitif n’était pas seulement inexact ; il était aussi, et bien plutôt, incomplet ; une partie du texte n’avait tout d’abord éveillé aucune pensée ; la signification qu’elle contenait a succédé à la parole intérieure ou extérieure que suscitait la vue des caractères. […] Scherer), en expliquant pour la première fois dans le langage de tous, plié avec un art admirable à des idées pour lesquelles il n’était pas fait, les parties les plus intimes de l’art de la peinture, jusqu’alors restées cachées à ceux qui n’entendent pas le jargon spécial des ateliers.

1084. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

Les parties rythmées et chantées. […] Pas de meurtres simulés dont l’exécution serait prouvée par la présentation des organes de certains animaux, comme on le voit dans Geneviève de Brabant, Camaral-zaman (1001 nuits) ou la 2e partie de la Belle au bois dormant (épisode d’Aurore et du petit Jour). […] En ce qui concerne les parties rythmées, et chantées je les ai transcrites textuellement. […] Depuis mon arrivée au Haut-Senégal-Niger, j’ai eu au contraire maintes fois l’occasion d’en entendre chanter et une traduction des contes inédits des Mille et une Nuits, lue depuis cette époque, m’a convaincu que dans toutes les littératures merveilleuses le petit couplet est une partie essentielle du conte.

1085. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

Une seule fois, lui ou du moins son Saint-Preux, il s’est aventuré dans la zone supérieure, dans les montagnes du Valais ; on peut voir dans la première partie de La Nouvelle Héloïse la xxiiie  lettre à Julie : « Tantôt d’immenses rochers pendaient en ruines au-dessus de ma tête ; tantôt de hautes et bruyantes cascades m’inondaient de leur épais brouillard ; tantôt un torrent éternel ouvrait à mes côtés un abîme, etc. » Cette peinture est bien, mais elle n’est qu’une première vue un peu générale, un peu confuse, et sans particularité bien distincte. […] Le français, qui est très indigène en quelques parties, est resté âpre et n’a jamais eu sa greffe définitive. […] Renoncer au monde, si l’on prend le précepte dans son esprit, c’est faire en toutes choses une part à la vie et une part à la mort, et cela jusqu’au dernier soupir. » — Dans la première partie de son explication, Töpffer n’a pas assez senti, je le crains, tout le mystère de la vie cachée, de la vie des antiques ermites et des Pères du désert ; mais il est impossible de mieux faire la part de l’homme de la société et du père de famille mourant.

1086. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le buste de l’abbé Prévost. » pp. 122-139

Si l’abbé Prévost, en effet, a répandu et comme réfléchi sur les siens une partie de sa célébrité littéraire et quelque chose de la faveur romanesque qui s’attache à son nom, il leur a dû, il a dû à l’excellente éducation qu’il reçut de ses pères et à la souche honnête et saine dont il sortait, de garder toujours, même au milieu des vicissitudes d’une vie trop souvent irrégulière et abandonnée, le fonds essentiel de l’honnête homme, de l’homme comme il faut. […] Ainsi donc, il dut beaucoup dès le principe à sa famille et à sa race du bon pays d’Artois, comme il l’appelait ; même lorsqu’il affligeait ses proches par ses écarts et qu’il les étonnait par ses aventures, il continuait de leur être fidèle par bien des traits et de leur appartenir d’une manière reconnaissable : et aujourd’hui, après un siècle presque écoulé, lorsque la renommée a fait le choix dans ses œuvres, lorsque l’oubli a pris ce qu’il a dû prendre et que, seule, la partie immortelle et vraiment humaine survit, — aujourd’hui, en leur apportant plus que jamais ce renom de grâce, de facilité, de naturel, de pathétique naïf, qui est son lot et qui le distingue, il trouve encore à leur emprunter de cette estime solide, de cette autorité bien acquise et de cette considération publique universelle qui s’ajoute si bien à la gloire. […] D’une grande incurie et d’une parfaite indifférence pour les intérêts matériels, il ne put toutefois s’y soustraire, et il fut toujours commandé par eux : la plus grande partie de sa vie se passa dans les assujettissements laborieux desquels il ne retirait que le strict nécessaire.

1087. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

Pourtant, plume en main (si tant est que lui-même il tînt la plume), ou en se disant qu’il allait dicter et composer, il était quelque peu gêné dans l’expression de ses pensées, et, bien qu’il en produisît le principal, il n’en donnait et n’en fixait qu’une partie : de vive voix, dans les occasions et en présence des gens, il était, on doit le croire, bien autrement large et abondant. […] Il manquait encore, malgré tout, une énorme somme : « Et de cela furent extrêmement joyeux, nous dit Villehardouin, ceux qui ne voulaient rien y mettre ; car maintenant ils pensaient bien que l’armée devrait se rompre. » Le fait est qu’à tout moment on aperçoit dans le récit de Villehardouin le regret d’une partie des croisés de s’être engagés si légèrement dans une si rude entreprise et le désir de la faire échouer. […] Voilà le côté politique et prudent ; mais l’autre côté généreux et grandiose, je ne le dissimulerai pas, comme l’ont trop fait dans leurs divers récits des écrivains raisonnablement philosophes : la grandeur du courage et l’héroïsme, ce sont là aussi des parties réelles qui, même après des siècles, tombent sous l’œil de l’observation humaine.

1088. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — I. » pp. 19-35

Au-dehors, le monde vous rit, et la partie du monde la plus capable de nourrir l’orgueil donne au vôtre ce qui peut le flatter, par les marques de considération que vous recevez à la Cour. […] Il me reste à montrer Fénelon par ses parties plus fermes et plus fortes, dans sa correspondance à demi spirituelle, à demi politique, avec le duc de Bourgogne, avec le duc de Chevreuse : c’est la fin du règne de Louis XIV vue de Cambrai. […] [NdA] Ainsi, dans le Sermon pour la fête de l’Épiphanie, on trouve ce mot souvent cité : « L’homme s’agite, mais Dieu le mène. » Et dans le second point du même sermon, dans cette seconde partie qui est d’une grande beauté morale, il y a sur la corruption des mœurs et sur la décadence de la foi, de ces traits de vigueur qui sembleraient appartenir à Bossuet : Les hommes gâtés jusque dans la moelle des os par les ébranlements et les enchantements des plaisirs violents et raffinés ne trouvent plus qu’une douceur fade dans les consolations d’une vie innocente : ils tombent dans les langueurs mortelles de l’ennui dès qu’ils ne sont plus animés par la fureur de quelque passion.

1089. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La Divine Comédie de Dante. traduite par M. Mesnard, premier vice-président du Sénat et président à la Cour de cassation. » pp. 198-214

Louis Ratisbonne, en a tenté en vers une traduction complète qu’il poursuit : noble effort, en partie heureux, et qui est encore à saluer là même où il semble à peu près impraticable. […] Dante fier, sombre, bizarre et dédaigneux dans cette partie de son poème, apparaît différent à mesure qu’on avance ; son côté tendre, affectueux et touché, ses trésors de mélodie et de tendresse, les nombreuses comparaisons d’abeilles, de colombes et d’oiseaux, qui lui échappent si souvent et qui s’envolent sous ses pas, toutes ces grâces plus fraîches à sentir dans un génie grandiose et sévère, appartiennent aux deux dernières parties de son poème et s’y développent par degrés.

1090. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. (Tome XII) » pp. 157-172

J’avoue cependant que, pour mon compte, j’aimerais mieux qu’il insistât moins sur cette partie critique, et qui laisse toujours des doutes dans l’esprit du lecteur non expert. […] Mais aussi il y a un historien des plus heureusement doués dont le procédé est autre : il lit, il étudie, il se pénètre pendant des mois et quelquefois des années d’un sujet, il en parcourt avec étendue et curiosité toutes les parties même les plus techniques, il le traverse en tous sens, s’attachant aux moindres endroits, aux plus minutieuses circonstances ; il en parle pendant ce temps avec enthousiasme, il en est plein et vous en entretient constamment, il se le répète à lui-même et aux autres ; ce trop de couleur dont il ne veut pas, il le dissipe de la sorte, il le prodigue en paroles, en saillies et en images mêmes qui vaudraient souvent la peine d’être recueillies, car, plume en main, il ne les retrouvera plus : et ce premier feu jeté, quand le moment d’écrire ou de dicter est venu, il épanche une dernière fois et tout d’une haleine son récit facile, naturel, explicatif, développé, imposant de masse et d’ensemble, où il y a bien des négligences sans doute, bien des longueurs, mais des grâces ; où rien ne saurait précisément se citer comme bien écrit, mais où il y a des choses merveilleusement dites, et où, si la brièveté et la haute concision du moraliste font défaut par moments, si l’expression surtout prend un certain air de lieu commun là où elle cesse d’être simple et où elle veut s’élever, les grandes parties positives d’administration, de guerre, sont si amplement et si largement traitées, si lumineusement rapportées et déduites, et la marche générale des choses de l’État si bien suivie, que cela suffit pour lui constituer entre les historiens modernes un mérite unique, et pour faire de son livre un monument.

1091. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

De leurs défauts combinés avec d’autres parties meilleures, il peut s’engendrer, chemin faisant, de bonnes choses et sortir des effets non méprisables. […] On jouit singulièrement par la partie la plus civilisée de l’esprit. […] Se peut-il un portrait plus vrai, qui dise plus et moins, qui rappelle mieux les Souvenirs de Caylus, que celui-ci (je le choisis entre dix autres) de la princesse d’Hénin, avec laquelle la vicomtesse de Noailles avait passé une partie de sa jeunesse : J’ai vu en elle une chaleur et une vivacité qui étonneraient bien aujourd’hui.

1092. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

Il n’y a de vieilli en moi que les vices et les passions, et leurs organes : mon âme est dans sa vigueur et se réjouit de ce qu’elle a peu à faire avec le corps ; elle a déposé une grande partie de son fardeau ; elle se sent légère, et me fait mainte chicane sur la vieillesse ; à l’en croire, c’est sa belle saison à elle, c’est sa fleur… » Telles sont les spirituelles consolations d’un stoïcien qui essaye de se donner le change ; mais encore une fois, ce n’est point le cas de Bonstetten ; car il était alerte et dispos de corps comme d’esprit. […] Le puissant canton de Berne, on le sait, était une république fortement aristocratique, qu’on a pu rapprocher pour la sagesse de celle de Venise et qui se régissait en vertu de maximes et de pratiques héréditaires conservées avec un soin jaloux dans un certain nombre de familles habituées à se considérer comme partie intégrante du Souverain. […] Bonnet essaya peu à peu de le ramener à la réalité, et il y réussit en partie ; il essaya de le convaincre que la liberté n’est pas une pure sensation, une exaltation vague ; qu’elle est une véritable science, et que le citoyen qui veut s’en rendre digne a tout autant de devoirs que de droits.

1093. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mémoires pour servir a l’histoire de mon temps. Par M. Guizot »

C’était donc le chef le plus désigné et le plus qualifié pour conduire l’Université sans imprudence et sans faiblesse, pour manier les corps savants et traiter pertinemment avec eux, pour répandre dans le pays, à tous les degrés, le goût de l’instruction saine, des études et des recherches ; et c’est ce qu’il fit en partie pendant quelques bonnes et fécondes années. […] Il a possédé au suprême degré la quatrième des qualités, la puissance de la parole ; il n’a pas eu l’intelligence sympathique des idées générales et des passions publiques, ou du moins il l’a eue en partie, seulement pour ce qui est des idées, mais plutôt au rebours en ce qui est des passions et pour les combattre comme dans un duel à mort. […] Molé, avec infiniment moins de talent et de science que messieurs les doctrinaires, était par l’esprit plus homme d’État qu’eux, et avait des parties supérieures pour le gouvernement, l’art de concilier et de gagner, le ménagement des hommes, le sentiment et le tact des situations.

1094. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »

Il comble ainsi l’intervalle entre les diverses parties de son monument. […] Michelet, d’après lui en partie, et aussi d’après les sources mêmes qui sont les plus agréables et les plus fertiles, puisqu’elles sortent toutes vives des écrits de Fénelon et de Saint-Simon. […] Les parties de divertissement qu’il a tant désirées lui deviennent ennuyeuses, il faut les rompre.

1095. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

Il écrivait à l’abbé Fleury dès 1695 : « Son naturel le porte ardemment à tout le détail le plus vétilleux sur les arts et l’agriculture même. » Quinze et dix-sept ans plus tard (1712), il pensait et disait encore la même chose, et cette fois au sujet de la religion : « Il a besoin d’acquérir, si je ne me trompe, une certaine application suivie et constante, pour embrasser, toute une matière, pour en accorder toutes les parties, pour approfondir chaque point principal ; autrement cette lumière, qui est grande, ne ferait que flotter au gré du vent. […] » Je sais bien que la première partie du xviiie  siècle ne fut pas si terrible ni si passionnée que la seconde ; je sais que le cardinal de Fleury et l’indolent Louis XV en eurent longtemps raison, et assez aisément ; mais c’est qu’il y avait eu auparavant la grande explosion de la Régence qui avait éclaté en libertinage et avait mis sur les dents la première génération révolutionnaire. […] honneur à d’Argenson, son disciple et en partie son applicateur, moins habile et moins adroit que droit et sincère !

1096. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »

M. de Chateaubriand, qui, ce jour-là, était d’humeur communicative, s’exprima en maître sur cette partie délicate, et suprême. […] Il commence par nous décrire, avec un soin dont je lui sais gré, la situation des ateliers où entra, le jeune Étienne ; il nous donne l’état des lieux : c’est dans le Louvre, dans la partie qui répond à la moitié nord de la grande colonnade et à la moitié de la façade en retour du côté de la rue de Rivoli, qu’étaient les ateliers et logements accordés aux artistes. […] Il n’a ni élévation de style, ni gravité de ton, ni noblesse ou élégance de formes, ni rien de ce dont il parle sans cesse en des termes qui jurent souvent avec le fond ; mais il a dans quelques parties une vérité naïve, un peu gauche, un peu distraite ou inexpérimentée, la sincérité non pas du pinceau (il n’a pas de pinceau), mais du crayon, de la plume ; il a le croquis véridique pour les choses, qu’il sait et qu’il a vues en son bon temps et de ses bons yeux ; il copie honnêtement, simplement, et un sentiment moral, touchant ou élevé, comme on le verra, peut sortir quelquefois de cette suite de détails minutieux dont pas un ne tranche ni ne brille.

1097. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Cette première partie de la vie et des œuvres de Veyrat ne mériterait aucunement d’être rappelée, s’il s’en était tenu là : elle mériterait plutôt le contraire. […] J’ai vu mon avenir détruit dans sa partie la plus vitale, mon esprit envahi par les incroyables hypothèses du siècle, et mon cœur, en révolte contre lui-même, s’absorber dans une lutte insensée. […] » Enfin un soir, après avoir erré sur les montagnes une grande partie de la journée, il se trouva au seuil d’un monastère, d’une chartreuse, et il frappa, comme on le raconte de Dante dont il évoque le souvenir, en demandant la paix, pace.

1098. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

Du reste, dans cette épopée, la partie d’imagination populaire serait remise à sa place ; elle pourrait se faire jour par endroits, ou circuler dans le tout avec art, mais sans masquer jamais les événements réels et les situations historiques. […] Dans ses remarques sur la versification et le rhythme, l’auteur explique comment il a cherché à approprier graduellement les vers de diverses sortes aux diverses parties du poëme, mesurant la familiarité ou la solennité du chant à celle du sujet. […] Quinet est de tous les hommes celui chez lequel le système que nous avons en partie critiqué nous apparaît le plus identifié avec la nature intime, avec la vie habituelle, avec le tour de la pensée et de l’imagination.

1099. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre II. Rapports des fonctions des centres nerveux et des événements moraux » pp. 317-336

Des cellules, constituées par une membrane et par un ou plusieurs noyaux, sont semées dans une matière granuleuse, sorte de pulpe mollasse ou de gelée grisâtre composée de noyaux et d’innombrables fibrilles ; ces cellules se ramifient en minces prolongements qui probablement s’unissent avec les fibres nerveuses, et l’on suppose que par ce moyen elles communiquent entre elles et avec les parties blanches conductrices. […] Voyez plus loin, 2e partie, liv.  […] I, livre II, deuxième partie.

1100. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »

Nous pourrons alors entrer dans le récit, en tailler toutes les parties, émonder le luxe littéraire. […] Nul caractère ne s’y montre en même temps tout entier : le temps en éparpille les parties, et ne dévoile jamais à la fois qu’un seul coin du tableau ; aujourd’hui un sentiment, demain, un autre. […] A chaque instant, il jugera l’action ou le personnage, et ce jugement sera un résumé ; une louange, un reproche, un mot de compassion, un sourire moqueur, sont des conclusions sous lesquelles se groupent toutes les parties d’une aventure.

1101. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »

Les « piperies » de l’imagination se renouvellent en partie avec les âges. […] Or les faits peuvent bien changer et, en partie, l’extérieur de la vie humaine, mais non point les instincts et les sentiments primordiaux à la constatation desquels se ramène tout l’effort du faiseur de maximes. […] Et cette diction convenait admirablement dans les parties plus apaisées du rôle de Fédora.

1102. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135

La télépathie, ou communication directe de la pensée à distance, avec ou sans apparition, est la partie du spiritisme que la science commence à s’annexer. […] Il se compose de deux parties distinctes : une préface où les idées s’exposent, et un roman qui les illustre. […] Et il dresse un plan de réparation dont les principes sont, je pense, les suivants : La société ne vaut que par sa tête ; les parties basses n’importent pas plus que le bétail de boucherie ; le monde doit donc être disposé de façon à sauvegarder et à ennoblir l’Élite.

1103. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Ils veulent tous absolument que Dante soit la partie animale, ou les sens ; Virgile, la philosophie morale, ou la simple raison ; et Béatrix, la lumière révélée, ou la théologie. […] Dante n’a pas donné le nom de comédie aux trois grandes parties de son poëme, parce qu’il finit d’une manière heureuse, ayant le Paradis pour dénouement, ainsi que l’ont cru les commentateurs : mais parce qu’ayant honoré l’Énéide du nom d’ alta tragedia , il a voulu prendre un titre plus humble, qui convînt mieux au style qu’il emploie, si différent en effet de celui de son maître. […] Tels sont sans doute aussi les beaux vers de Virgile et d’Homère ; ils offrent à la fois la pensée, l’image et le sentiment : ce sont de vrais polypes, vivants dans le tout, et vivants dans chaque partie ; et dans cette plénitude de poésie, il ne peut se trouver un mot qui n’ait une grande intention.

1104. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Madame devient la reine du moment, et ce moment durera jusqu’à sa mort ; elle donne le ton à toute cette jeune cour, dispose de toutes les parties de divertissements : Elles se faisaient toutes pour elle, et il paraissait que le roi n’y avait de plaisir que par celui qu’elle en recevait. […] Après souper, on montait dans des calèches, et, au bruit des violons, on s’allait promener une partie de la nuit autour du canal. […] L’autopsie officielle, en partie exigée par la politique, sembla le constater, et on insista fort sur les lésions profondes de constitution, que recouvrait cette enveloppe gracieuse.

1105. (1903) Zola pp. 3-31

Une partie du mépris que professent à notre égard les étrangers vient des livres d’Émile Zola. […] Ainsi s’était déformé et comme avili le romantisme aux mains d’un homme qui n’était pas capable d’en comprendre les parties hautes et qui était trop prédisposé à en saisir comme avec ravissement les aspects vulgaires, ou bien plutôt qui n’en pouvait comprendre que les dehors et était parfaitement inapte à en pénétrer le fond. […] Elle dira sans doute : « Il ne fut pas intelligent ; il écrivait mal toutes les fois qu’il ne décrivait pas ; il ne connaissait rien de l’homme qu’il prétendait peindre, qu’il prétendait connaître et que, seulement, il méprisait ; il avait des parties de poète septentrional et un art de composition qui sentait le Latin ; et il savait faire remuer et gesticuler des foules. » Et il est possible aussi qu’elle n’en dise rien.

1106. (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle

Pour ce, que l’on me permette de feuiller (en disant là, des noms, quant à la première partie) les pages de mon Traité du Verbe : tel qu’après deux éditions progressives et scientifiquement avérantes, écrit en mars 88, il est édité en préface par l’éditeur de mon Œuvre entière, à Bruxelles : et que cet article soit commentaire à ce Traité du Verbe. […] , tel est mon principe social… Ceci dit : que l’on me permette de prendre du Traité du Verbe les titres de mon œuvre et de ses parties et des livres, du livre I, le meilleur devenir, qui est l’historique poétique de la Matière éthérée évoluant à l’animal instinctif et sensationnel — au livre dernier, la loi. […] Depuis, deux éditions du Traité du Verbe, avant cette dernière, et le livre II de la première partie de mon Œuvre, Le Geste ingénu (qui sera également repris), ont précisé mon vouloir.

1107. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

Mon avis qui est en ceci sans conséquence, est qu’elle étend la lumière des parties larges par l’opposition des ombres et des lumières des petites parties longues et étroites. […] Pourquoi la queue de ces serpents n’irait-elle pas faire quelques circonvolutions à la partie inférieure ?

1108. (1912) L’art de lire « Chapitre IV. Les pièces de théâtre »

Surtout, c’est en lisant qu’on peut relire, et ce n’est qu’en relisant qu’on peut bien juger, non seulement du style, mais de la composition, de la disposition des parties et du fond même, j’entends de l’impression totale que l’auteur a voulu produire sur nous et de la question s’il l’a produite en effet ou non, ou seulement à demi. […] Ne doutez point que l’introduction du troisième personnage sur la scène à partir de Sophocle, ne leur ait été, en partie, du moins, inspirée par un souci de groupement artistique et que la règle inverse : ne quarta loqui persona laboret (il ne faut pas qu’un quatrième personnage se mêle au dialogue) ne leur ait été inspirée par la même considération. […] La raison de Corneille est avec Sévère, son cœur avec Pauline, sa foi avec Polyeucte ; les meilleures parties de lui sont partout répandues dans cette pièce et, par parenthèse, c’est une des raisons pourquoi cette pièce est si admirable.

1109. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66

Mais ce que nous disons ici ne doit point être oublié, lorsque nous en serons venus à cette partie de notre examen. […] Cependant, s’il m’est permis de m’arrêter un instant sur les parties moins élevées du sujet qui nous occupe, nous n’aurons pas besoin du vaste regard de l’aigle de Meaux. […] Le génie éminemment allégorique de l’antiquité n’a point échappé à la vaste intelligence de Bacon, mais il n’en a développé qu’une partie.

1110. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Seconde partie. […] Comme je dois affermir mes pas, je vais, avant d’aller plus loin, fortifier par de nouvelles considérations les assertions contenues dans la première partie de ce chapitre. […] N’oublions jamais que la société n’étant point un état de choix, l’homme ne consent point à aliéner une partie de sa liberté pour jouir de certaines prérogatives ou de certains biens attachés à la société.

1111. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »

Elle a passé une partie de sa vie en habit d’homme. […] Mme George Sand prend, les uns après les autres, la plus grande partie de ses romans et sur tous elle écrit, quelquefois avec une brièveté d’oracle, ce qu’il faut penser littérairement ou moralement (moralement surtout !) […] Après la morale qu’on veut sauver, — un peu tard, — il y a la littérature, et c’est toujours la même coquetterie ou la même fatuité, ou la même combinaison de sincérité, dans cette seconde partie du livre que dans la première !

1112. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

Mais enfin si ce n’est pas exactement toute la vie parisienne que ce journal, c’en est une partie. […] II Ce qu’il a donné en volume, je l’avais lu en partie dans La Vie parisienne, et j’avais été, je l’avoue, intéressé par le ton de tout cela, par ce ton retrouvé et que nous allions perdre, et qui est le ton de notre race. Le hasard, il est vrai, le hasard des journaux, qui est bien plus abracadabrant que le hasard des livres, n’avait mis sous mes yeux que les deux premières parties du livre.

1113. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »

Il faut observer l’homme entier pour définir une de ses parties. […] D’abord il dispose parfaitement les diverses parties d’un sujet : en cela ses leçons de 1828 sont des modèles. […] Elle ne les renferme pas, elle les constate ; elle ne forme pas de jugements universels et nécessaires ; elle atteste que nous en formons ; ces jugements ne sont pas en elle comme des parties dans un tout ; ils sont devant elle comme un spectacle devant un spectateur.

1114. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

Supposons qu’un historien accepte cette idée générale ou toute autre, et la développe, non pas en termes généraux, comme on vient de le faire, mais par des peintures, par un choix de traits de mœurs, par l’interprétation des actions, des pensées et du style, il laissera dans l’esprit du lecteur une idée nette du dix-septième siècle ; ce siècle prendra dans notre souvenir une physionomie distincte ; nous en discernerons le trait dominant, nous verrons pourquoi de ce trait naissent les autres ; nous comprendrons le système des facultés et des passions qui s’y est formé et qui l’a rempli ; nous le connaîtrons, comme on connaît un corps organisé après avoir noté la structure et le mécanisme de toutes ses parties. […] Il divise en cinq parties toute l’argumentation, met des numéros d’ordre en tête de chaque paragraphe ; il veut « établir sur des faits certains et mettre dans une lumière irrésistible le point de vue qu’il vient d’indiquer. » Après la réfutation, l’énumération. […] Michelet, 1re partie.

1115. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — V » pp. 123-131

Si vous m’en croyez, vous ne vous abandonnerez pas à Vinache, quoique ses discours séduisants, l’art de réunir l’influence des sept planètes avec les minéraux et les sept parties nobles du corps, et le besoin de trois ou quatre javottes, donnent de l’admiration. […] Il y a présentement bonne et nombreuse compagnie, puisque nous sommes vingt-deux à table ; mais une grande partie s’en va demain.

1116. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française — II. La Convention après le 1er prairal. — Le commencement du Directoire. »

Battu et désarmé en Vendée, le royalisme était plus heureux à Paris et dans une grande partie des provinces. […] Nous ne le mentionnons ici, que parce que, sur la foi des louanges qu’il a obtenues et qu’il mérite en partie, on pourrait croire qu’il ressemble au livre de M. 

1117. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Note sur les éléments et la formation de l’idée du moi » pp. 465-474

Il y avait en moi un être nouveau et une autre partie de moi-même, l’être ancien, qui ne prenait aucun intérêt à celui-ci. […] « Si la lésion porte sur le tiers postérieur de la capsule interne d’un pédoncule cérébral, la présence de l’hémianesthésie cérébrale sera pour ainsi dire chose fatale… Les faisceaux : qui composent ce tiers postérieur… sont un lieu de passage… un carrefour où les fibres centripètes… se trouvent toutes représentées avant de se diriger vers les parties superficielles du cerveau.

1118. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Verhaeren, Émile (1855-1916) »

La première partie du livre porte le sous-titre : Décors liminaires ; la seconde : Déformation morale ; la dernière : Projection extérieure. […] Émile Verhaeren est né à Saint-Amand, près Anvers, le 21 mai 18… Une partie de son enfance s’écoula en plein pays flamand, au bord de l’Escaut.

1119. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114

Ce qui surtout tranche l’œuvre en deux parties, c’est que vous aurez beau corner aux quatre coins du monde les noms de Corbière, de Rimbaud et de Mallarmé, ces trois génies n’en resteront pas moins glorieusement obscurs et triomphalement méconnus. […] Il éblouit sous ses mille faces et l’étude de cette seconde partie de l’opuscule, nous la dirigerons à fixer quelques traits de sa nature.

1120. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre II. Enfance et jeunesse de Jésus. Ses premières impressions. »

Les maisons, à ce qu’il semble, ne différaient pas beaucoup de ces cubes de pierre, sans élégance extérieure ni intérieure, qui couvrent aujourd’hui les parties les plus riches du Liban, et qui, mêlés aux vignes et aux figuiers, ne laissent pas d’être fort agréables. […] Le recensement en tout cas ne se serait appliqué qu’aux parties réduites en province romaine, et non aux tétrarchies.

1121. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

Une langue est fixée quand elle se prête à tous les langages, à tous les tons ; quand elle peut fournir à toutes les parties de la littérature ; quand elle offre aux sciences une clarté parfaite ; qu’elle fait plus : qu’elle l’impose à tel point, que toute obscurité du discours est une faute qualifiée confie la langue. […] Le goût avait déjà distribué aux arts, aux sciences, à la chaire, au barreau, à l’histoire, à la morale, à la poésie, à la scène comique, à la scène tragique, le ton, le style convenables à chacune de ces parties.

1122. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Therbouche » pp. 250-254

On voit autour de ce garde-vue, sur la partie non éclairée de la table, une brochure et une tabatière ouverte. […] Comme depuis le péché d’Adam on ne commande pas à toutes les parties de son corps comme à son bras, et qu’il y en a qui veulent quand le fils d’Adam ne veut pas, et qui ne veulent pas quand le fils d’Adam voudrait bien ; dans le cas de cet accident, je me serais rappellé le mot de Diogène au jeune lutteur : mon fils, ne crains rien, je ne suis pas si méchant que celui-là. si cette femme s’est un peu promenée au sallon, elle aura vu passer avec dédain devant des productions fort supérieures aux siennes, et pueri nasum… etc., et elle s’en retournera un peu surprise de la sévérité de nos jugemens, plus sociable, plus habile, et moins vaine.

1123. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Les vers des anciens, que ce poëte a tournez en françois avec tant d’adresse, et qu’il a si bien rendus la partie homogene de l’ouvrage, où il les insere, que tout paroît pensé de suite par une même personne, font autant d’honneur à Despreaux, que les vers qui sont sortis tout neufs de sa veine. […] Il y a bien de la difference entre emporter d’une gallerie l’art du peintre, entre se rendre propre la maniere d’operer de l’artisan qu’on vient d’admirer, et remporter dans son portefeüille une partie de ses figures.

1124. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 5, explication de plusieurs endroits du sixiéme chapitre de la poëtique d’Aristote. Du chant des vers latins ou du carmen » pp. 84-102

Quant à l’harmonie, les acteurs des anciens étoient, ainsi que nous le verrons tantôt, accompagnez par quelque instrument dans la déclamation ; et comme l’harmonie naît de la rencontre des sons des parties differentes, il falloit que la melodie qu’ils recitoient, et la basse continuë qui les soutenoit, allassent bien ensemble. […] Notre auteur dit encore à la fin de ce chapitre, et après avoir discouru sommairement sur la fable, les moeurs, les maximes, la diction et la melodie de la tragedie. " de ces cinq parties, celle qui fait le plus d’effet, c’est la melopée.

1125. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »

Taillandier son train-train de critique ordinaire, et cette partie du livre n’a plus pour noué le même intérêt. […] Renan et Edgar Quinet, auxquels il a consacré toute la partie du volume qu’il a pu arracher aux Allemands.

1126. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Lefèvre-Deumier »

Il a tordu souvent l’expression  jusqu’à la fausser, jusqu’à la briser, pour lui faire dire ce qu’enfin la langue ne dit pas et ne veut pas dire ; mais quand il l’a laissée tranquille et qu’il s’est fié à elle, il a eu de magnifiques parties de poète et il a réussi ! Nous en trouvons, de ces parties de poète, de ces fragments qui classent un homme quoiqu’ils ne soient que des fragments ; nous en trouvons dans tous les livres de vers publiés par lui ; mais surtout dans les deux qui ouvrent et ferment sa carrière poétique et qui la consacrent : Les Confidences et Le Couvre-feu.

1127. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Roger de Beauvoir »

je veux me mettre aussi de la partie ! […] Les yeux sur le Crucifix s’en sont détournés et se sont mis, de leurs beaux orbes démesurés, à regarder le passé, — cette fumée partie, — ce vide béant qui se moque de nous !

1128. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Conclusion »

Mais d’ailleurs, lorsque nous concédions à l’égalitarisme la capacité d’appeler à la vie les différentes formes sociales que nous avons énumérées, nous faisions la partie trop belle à nos adversaires. […] On a bien pu remarquer, par exemple, que le progrès de la France vers l’unité a été en partie voulu par les masses et qu’elles y aidaient pour la satisfaction de leurs aspirations égalitaires : ou encore on a pu trouver dans les réclamations démocratiques une des causes du développement de la centralisation dans l’Angleterre ou l’Amérique de nos jours231 : et en ce sens l’unité serait fille de l’égalité.

1129. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »

Saint Jean Chrysostôme, qui alors était l’orateur le plus fameux du christianisme et de l’Orient, et qui avait tout à la fois l’éloquence de sa religion, de son caractère et de son génie, prononça, en 339, cet éloge, dont une partie nous a été conservée59. […] À examiner en général le règne de ce prince, ses succès, ses triomphes, son application au gouvernement, enfin le mérite qu’il eut, et qu’il partagea avec si peu de souverains, de devenir meilleur en montant sur le trône, il paraît avoir mérité une partie de ces hommages.

1130. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

C’est en partie un effort d’inhibition. […] Il aimera suggérer plus d’images qu’il n’en exprime formellement, abandonnant en partie le lecteur à sa libre fantaisie, et par conséquent laissant indécise et inexprimée une partie de sa pensée. […] Alcan, 1904, deuxième partie, ch.  […] Histoire de ma vie, 3e partie, VIII. […] Rousseau, Confessions, 1re partie, livre IX.

1131. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Là se tenait une partie de la population, entassée entre les parapets, et, les plus près du phare, Guivarc’h et Mariannik. […] L’anniversaire du 14 Juillet est non une fête, mais une bravade, une insulte, une menace d’une très petite partie de la nation à la très grande majorité. […] Il s’agit dans ces quelques feuilles d’une partie de l’odyssée incroyable dont elle fut l’héroïne, embarquée pour un point toujours vague, dans une galère dont M.  […] Je ne me serais jamais fait une idée de l’horreur d’une ville saccagée, brûlée, et où une partie des habitants a été massacrée. […] Une partie des bâtiments affectés aux hôpitaux tombent en ruine et s’écrouleront sur la tête des malheureux qu’ils abritent.

1132. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

L’état d’esprit anachronique dans une partie de la nation empêche la nation de marcher d’un pas égal. […] Son peu de goût pour le clergé chrétien s’explique en partie par là. […] Du reste il en avait le génie, en partie du moins. […] Une partie de la personne humaine fut affranchie de la société, retirée de sa prise, proclamée indépendante. […] Il nous faut des correspondances, des « répliques » d’une partie à l’autre du monde.

1133. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daniel, Georges »

Il a pour titre : Sèves, et est divisé en trois parties : Bleu, Vert, Or.

1134. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

XIII de la partie in-folio de ce Recueil, p. 179). […] Il retourne à Lyon ; va ensuite à Pézenas pour les états, et n’y reçoit qu’une partie de la somme que le prince loi avait allouée. […] On lui oppose La Femme juge et partie. […] Le corps, qui n’est pas présenté à l’église, aurait été enterré dans la partie du cimetière réservée aux enfants mort-nés. […] Le poète de cour chargea Molière de remplir la partie du cadre que devaient occuper Thalie et Euterpe.

1135. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »

On lui doit, si toutefois c’est une obligation, la Conclusion ou cinquieme Partie de l’Astrée, composée d’après les Mémoires qu’il trouva dans les papiers de M. d’Urfé dont il étoit Secrétaire.

1136. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 262

Les Romans de cette Dame sont une foible partie de son éloge : les Réflexions d’une Provinciale sur le discours de J.

1137. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bonnefoy, Marc (1840-1896) »

Francis Melvil Voici un élégant volume (Le Poème du siècle), qui ne contient pas-moins de douze à treize mille vers… Il renferme, je crois, tous les genres de vers et de strophes connus… L’ouvrage contient deux parties distinctes : la première est tout historique ; la seconde est la peinture animée, vivante, des efforts de notre siècle pour se reconstituer une croyance.

1138. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »

Bregy, [Charlotte Saumaise de Chazan, Comtesse de] Dame d’honneur de la Reine Anne d’Autriche, morte à Paris en 1693, âgée de 74 ans : niece du savant Claude Saumaise, elle avoit hérité d’une partie du savoir de son oncle, en laissant toutefois à d’autres légataires son pédantisme, & en y substituant l’agrément.

1139. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 109

Il a composé sur ces différentes parties, des Traités fort estimés, mais très-rares, parce qu’il les faisoit imprimer lui-même, & avoit soin qu’on n’en tirât que très-peu d’exemplaires.

1140. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Nattier »

Nattier Voici une Vestale de Natier ; et vous allez imaginer de la jeunesse, de l’innocence, de la candeur, des cheveux épars, une draperie à grands plis, ramenée sur la tête et dérobant une partie du front ; un peu de pâleur ; car la pâleur sied bien à la piété (et à la tendresse).

1141. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Et même alors, n’est-ce pas sur les parties durables et bienfaisantes qu’il est le plus nécessaire d’insister ? […] Le temps simplifie et harmonise toutes choses ; il fait disparaître, dans une œuvre, les parties secondaires et caduques et met en lumière les parties essentielles et durables. […] Il conçut immédiatement ses deux cours comme les deux parties inséparables d’un même enseignement. […] Ils étaient pour lui comme une partie de lui-même. […] « Quelle est, dit-il, la première partie de la politique ?

1142. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Comment Louis XIV n’eût-il pas préféré à cette noblesse, qui avait attiré sur la France tous les maux de la Fronde, la partie de la nation née de ses œuvres, qui se personnifiait en Colbert ? […] La majesté royale remplit ces vastes galeries, et il semble que l’impression s’en fasse encore sentir dans celles des parties de ce prodigieux édifice qu’il n’a pas été nécessaire de transformer pour les conserver. […] Le rapprochement de ces deux parties de la nation fit disparaître les plus choquantes des distinctions qui les tenaient isolées, et, de proche en proche, toutes les distinctions particulières entre les rangs et les professions. […] Ce fut la seconde partie de la tâche de Boileau et le sujet de l’Art poétique. […] Ceux qu’il avait omis ou dédaigné de prendre à partie n’eurent pas de peine à reconnaître qu’ils étaient exclus d’une poétique qui faisait aux appelés des conditions si difficiles.

1143. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Deux mots suffisent à les résumer : la Science a perdu son prestige ; et la Religion a reconquis une partie du sien. […] Si l’apologétique orthodoxe a sans doute ses raisons pour n’avoir pas tiré plus de parti de cet argument, quelques partisans de l’idée d’évolution, — dont nous sommes, — y ont été en partie séduits par cet argument même30. […] La connaissance du tout emporte celle des parties, mais la réciproque n’est pas vraie, et nous pouvons connaître des parties déterminées d’un tout, en en ignorant les autres. […] Dans son Abrégé de l’histoire de France, écrit pour le Dauphin, et en partie par le Dauphin lui-même, dont Bossuet se contentait parfois de corriger la « rédaction d’histoire, voici comment il est parlé de la Saint-Barthélemy : « Pour imprimer davantage la conspiration dans les esprits, on rendit à Dieu des actions de grâces publiques sur la prétendue découverte. […] Si la civilisation, comme nous le disions, n’est qu’une « rencontre » de forces qui doivent « se composer » ensemble pour se faire équilibre, nous dirons maintenant qu’il n’en faut méconnaître, ni vouloir expulser aucune du « système » dont elle fait comme les autres une partie nécessaire.

1144. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 59

On ne peut pas dire que ce Traité soit complet & exempt de défauts ; mais un Ecrivain habile, qui sauroit en conserver les matériaux, les employer avec plus de discernement & de critique, auroit peu de chose à faire, pour en tiret un grand parti & rendre des services précieux à cette partie essentielle de tout Gouvernement éclairé.

1145. (1927) Des romantiques à nous

Et c’est pourquoi notre littérature, en absorbant à l’excès la philosophie congénitale des Anglo-Germains, y a puisé des inspirations qui donnent le pas aux parties inférieures et mi-animales de l’âme sur ses parties supérieures et purement humaines. […] Sa conception de l’esprit français a des parties très justes et très remarquables. […] C’est dans cette voie, c’est au cours et au prix de ce travail que la partie spirituelle de l’homme se retrouvera, se reconquerra elle-même, et avec elle-même, selon le vœu de M.  […] Il a pu y avoir à toute époque des ouvrages qui cherchaient leur clientèle dans la partie ignorante de la société, comme il y a aujourd’hui des feuilletons écrits pour les midinettes et les concierges. […] Je pourrais citer un professeur de droit qui devait pour sept mille francs de repas quand il fut reçu agrégé, et plusieurs médecins arrivés à de hautes places qui auraient dû abandonner la partie, si Baptiste n’avait pressenti à coup sûr leur génie clinique.

1146. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Voici d’abord quelques pages extraites d’une partie consacrée à la mer. […] Loti est justement la proportion ; il n’exagère rien, et ses « effets » ne sont produits que par l’absolue relation des parties entre elles. […] Le roman tient dans cette donnée, ou du moins sa seconde partie ; mais j’ai hâte de citer quelques pages de ce livre plein de charme, d’émotion et de grandeur. […] La plus grande partie de la nuit s’écoula dans un entretien fraternel. […] Aux côtés de Claude Lantier, le hasard a conduit une jeune fille qui deviendra sa femme, et qui éclairera de son charme toute la première partie du livre.

1147. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Mais ce luxe du livre ne vient pas l’écraser, comme il arrive le plus souvent, et c’est la juste proportion de toutes ses parties qui, pour moi, en fait le grand charme. […] Toute la scène se maintient à cette hauteur, et c’est certainement une des plus belles parties du livre. […] C’est le récit détaillé des amours spéciales de Mme d’Arlemont et de Gerbier, où l’auteur s’est vraiment trop complu, qui forme la plus grande partie du livre. […] Restait une partie de ces poèmes plus sévère que les autres ; empruntant le titre au vers célèbre du poète, MM.  […] Dans la première partie je trouve ce morceau exquis sous ce titre : Quatre heures du matin : Hommes !

1148. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

Quoique la Géographie ait été le principal objet de ses travaux & la premiere source de la réputation qui lui procura des Eleves de la premiere qualité, & entre autres, le Duc d’Orléans, depuis Régent, il mérite quelque estime pour la partie historique.

1149. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 308

Le dernier volume de ces Mémoires est composé en partie des Ecrits de son fils, qui s'y montre digne, par ses talens, d'avoir été le successeur d'un tel pere.

1150. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article »

Tout a changé, depuis lui, à cet égard, dans l'Inde, la partie de l'Asie sur laquelle il s'est le plus étendu.

1151. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers, Tome xix. (L’île d’Elbe, — L’acte additionnel. — Le champ de mai.) » pp. 275-284

Tacite a de grandes et d’admirables parties, mais il en a dans l’ordinaire de bien dures et de bien denses ; il veut mettre partout des profondeurs ; quand la pensée est si pressée d’intervenir à tout coup, les faits s’en accommodent comme ils peuvent, et ils sont véritablement à la gêne. […] Thiers fait mieux comprendre que personne cette époque convulsive, en partie énigmatique, qui évoquait et entrechoquait tant de noms étonnés de se retrouver ensemble, qui ralliait autour du nouveau trône impérial, dans un sentiment patriotique et sincère, les Sieyès, les Carnot, les Lecourbe, les Benjamin Constant.

1152. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Les parties anciennes, qui ont pour sujet le moyen âge, font presque un cours de littérature qui ne se trouverait nulle part ailleurs. […] Tel de ces jolis sonnets est une œuvre d’art qui aurait pu, en vérité, figurer sous vitrine au musée Campana, dans la partie moderne.

1153. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Pensées »

XVII De ce que la vie serait en définitive (ce que je crois) une partie qu’il faut toujours perdre, il ne s’ensuit point qu’il ne faille pas la jouer de son mieux et tâcher de la perdre le plus tard possible. […] XXII On a besoin de renouveler, de rafraîchir perpétuellement son observation et sa vue des hommes, même de ceux qu’on connaît le mieux et qu’on a peints, sans quoi l’on court risque de les oublier en partie et de les imaginer en se ressouvenant. — Nul n’a droit de dire : « Je connais les hommes. » Tout ce qu’on peut dire de juste, c’est : « Je suis en train de les connaître. » XXIII Assembler, soutenir et mettre en jeu à la fois dans un instant donné le plus de rapports, agir en masse et avec concert, c’est là le difficile et le grand art, qu’on soit général d’armée, orateur ou écrivain.

1154. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »

aucune action sur soi-même n’est possible en matière de foi, la pensée est indivisible, l’on ne peut en détacher une partie pour travailler sur l’autre, on espère ou l’on craint, on doute ou l’on croit, selon la nature de l’esprit et des combinaisons qu’il fait naître. […] Il n’est pas de mon sujet, dans cette première partie, de considérer la religion dans ses relations politiques, c’est-à-dire, dans l’utilité dont elle doit être à la stabilité et au bonheur de l’état social, mais je l’examine sous le rapport de ses effets individuels.

1155. (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22

J’entends bien que chaque Poète ne crée pas à nouveau l’univers, mais il le crée en partie pour ceux qui savent le lire et le compléter ; il le créerait totalement si son œuvre était l’Œuvre définitive à laquelle toute l’humanité travaille, et il peut même en donner une image complète dans le domaine restreint qu’il s’est choisi, si, en ces justes limites, son œuvre est parfaite. […] Cependant je voudrais indiquer ce en quoi leurs visions, parties du même point, se distinguent bientôt, et, à cet exposé, ajouter quelques réflexions.

1156. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30

Les Espagnols fanfarons, maîtres de la plus grande partie de l’Italie, firent ressusciter le Miles gloriosus de Plante, le capitan, le matamore, qui jouit d’une si longue popularité. […] Le Capitan, que nous reproduisons d’après la gravure nº 10 de l’Histoire du Théâtre italien, est le capitan espagnol qui fleurit dans la première partie du seizième siècle.

1157. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55

A quelle partie de la société se rapporte-t-il ? […] Un livre, un discours, une pièce de théâtre est un ensemble organisé dont il est aisé de distinguer les différentes parties.

1158. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Ruy Blas » (1839) »

Une partie des gentilshommes, la moins honnête et la moins généreuse, reste à la cour. […] Ainsi, si l’auteur avait réussi à exécuter cette partie de sa pensée, ce qu’il est loin de supposer, dans le drame qu’on va lire, la première moitié de la noblesse espagnole à cette époque se résumerait en don Salluste, et la seconde moitié en don César.

1159. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16

L’auteur de l’Histoire des oracles a mis, dans cette seconde partie, le même agrément que dans la première. […] Sa réfutation est divisée en trois parties.

1160. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVII. Morale, Livres de Caractéres. » pp. 353-369

L’Angleterre nous a donné l’idée d’une sorte d’ouvrages dont les copies se sont multipliées, le Spectateur, le Mentor moderne, le Babillard : productions remplies d’excellentes choses, dont Addisson donna l’idée & fit la plus grande partie ; mais qu’il faut lire en anglois ; car la traduction françoise est platte & languissante. […] Les Lettres chinoises, les Lettres juives, les Lettres cabalistiques doivent en partie leur origine à cette idée.

1161. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Quatrième faculté d’une Université. Faculté de théologie » pp. 511-518

La partie la plus sérieuse de l’institution d’un prêtre est celle qui concerne les mœurs et le caractère qui lui conviennent. […] C’est à l’archevêque Platon à revoir toute cette partie de l’éducation publique, c’est à lui à en concilier la forme et l’objet avec les usages, les lois, les mœurs et les besoins de l’empire de Russie, et c’est à Sa Majesté Impériale à rectifier ce qu’un zèle de profession, qui domine secrètement les hommes les plus instruits et les mieux intentionnés, pourrait suggérer de dangereux ou d’irrégulier à l’archevêque Platon.

1162. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Paul de Saint-Victor » pp. 217-229

Il a tout fait pour être absolument insupportable à une époque où la distinction est honnie comme une aristocratie outrageante ; où, par exemple, le grand Lamartine est oublié pour les Lilliputiens du Parnasse, et où ce Flaubert, qui vient de mourir en emportant dans sa tombe la tête d’une littérature qui ne laisse plus derrière lui que ses parties honteuses, mugissait de son vivant, comme un bœuf qu’il était : « ce gueuloir de Chateaubriand !  […] C’est un livre en toutes ses parties ; et quoique nous n’en ayons que le premier volume aujourd’hui, nous pouvons par celui-là préjuger la haute valeur de l’ouvrage entier.

1163. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIV. Vaublanc. Mémoires et Souvenirs » pp. 311-322

Vaublanc, lorsque vous le lisez, vous rappelle involontairement le Julien Sorel de Rouge et Noir et le Fabrice de la Chartreuse de Parme, qui n’est, du reste, que le même homme, C’est le même genre de courage qui raisonne, s’analyse, calcule et se doit de jouer encore la partie, quand elle semble le plus perdue sans ressource. […] Cette partie de sa vie qui a l’intérêt des romans où l’on a le mieux peint la lutte de l’homme contre les choses, le danger, l’obstacle, l’ennemi, fait regretter amèrement qu’aux jours difficiles où les gouvernements qu’il servit curent besoin de fortes épaules, sur lesquelles ils pussent s’appuyer, on n’eut pas pensé à la sienne.

1164. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Camille Desmoulins » pp. 31-44

L’éditeur Marpon a publié une partie de l’œuvre de Camille Desmoulins qui n’était pas dans la circulation, et bien évidemment c’est pour l’y mettre ; car le prix des volumes de poche que voici est de trente-cinq centimes par toute la France. […] Mais le talent de Camille Desmoulins, avec le décompte du temps qui l’a déteint, fait grimacer et détruit, du moins en partie, n’est pas, quand on y revient, ce qu’on croyait sans y revenir, et il faut beaucoup en rabattre.

1165. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIV. M. Auguste Martin »

Le livre que nous annonçons a même pour sous-titre : Première partie ; — de la Morale chez les Chinois. […] Tout système de philosophie a des complications qui n’entrent pas facilement dans l’esprit de l’homme, ou des parties tellement ridicules (Voyez comme exemple seulement, les Monades du grand et sage Leibnitz !)

1166. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

Toute cette partie de son ouvrage est irréprochable. […] Milton, aveugle et pauvre comme Corneille, moins heureux par ses filles, qui furent mauvaises, paraît-il, comme nous venons de le dire au chapitre précédent, que Corneille par ses enfants, vécut la dernière partie de sa vie entre l’orgue dont il jouait et la Bible qu’on lui lisait.

1167. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Feuillet de Gonches »

Il ne l’a point et n’y prétend pas, puisque ces contes sont en partie traduits, en partie remaniés.

1168. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Ce que tu cherches, c’est la mort d’une partie de toi-même pour la satisfaction de sentir que tu en disposes. […] La noblesse draine le peuple et en aspire les parties pures et saines pour les élever. […] Cela est vrai, mais n’est qu’une partie du vrai. […] Il me semble qu’elle est composée un peu artificiellement de parties qui ne sont pas tout à fait d’accord. […] Si l’homme, nous dit-il, a une partie de lui qu’il ne doit pas à la société et qu’il peut défendre contre elle, c’est que l’homme est un être moral, et la partie de lui qu’il doit en effet réserver et défendre, c’est précisément la personne morale.

1169. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article »

La plus grande partie de ses Ouvrages sont des Compilations, qui supposent une infinité de recherches, & beaucoup de discernement ; tels que les Monumens de la Monarchie Françoise, en cinq volumes in-folio ; l’Antiquité expliquée, en dix volumes aussi in-folio, avec le Supplément qui forme encore cinq in-folio.

1170. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blanc, Joseph »

Les « Sonnets blonds », qui forment la plus grande partie du recueil, sont l’histoire d’une passion ardente, chaste et discrète, d’un de ces sentiments profonds et doux qui parfument le reste de la vie et demeurent l’honneur de celui qui les éprouva… Les parures naturelles du Quercy revivent, brillent ou chantent dans ces pièces.

1171. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lesueur, Daniel (1860-1920) »

Eugène Ledrain Penseur et artiste, elle fait preuve, pareillement, surtout dans la partie philosophique d’Un mystérieux amour, de connaissances aussi précises qu’étendues.

1172. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 148

Par son Histoire généalogique & Chronologique de la Maison de France & des grands Officiers de la Couronne, il n’a pas peu contribué à fournir des lumieres à ceux qui ont travaillé sur cette partie de notre Histoire.

1173. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 261

Rollin, où il prétend prouver que cet Ecrivain célebre n’entendoit pas assez bien les Auteurs Grecs, d’après lesquels il a composé une partie de son Histoire ancienne.

1174. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 118

On lui attribue un petit Roman, intitulé, Mémoires Turcs, Ouvrage trop libre, mais plein d’intérêt, & dont la seconde Partie renferme une excellente critique de nos mœurs.

1175. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 201

C’est dans les Ouvrages généalogiques de Duchesne, qu’il a puisé la plus grande partie des faits qu’il rapporte sur cette derniere Maison.

1176. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 199

Il a composé une Histoire de Danemarck, très-propre à donner une idée de cette partie de l’Europe, dont on avoit des connoissances assez incertaines avant cette Histoire.

1177. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »

Barthélémy Saint-Hilaire, ami de ses fils, et qui avait vécu dans sa maison sous la même discipline, lui dédiât sa Politique d’Aristote (1837), et en des termes qui se gravent et ne s’effacent plus ; voici en partie cette dédicace qui prouve quelle idée, quelle empreinte ce père de M.  […] Un incident, une épaule qu’il se démit en piquant une tête dans une partie de natation, l’empêcha de se présenter à l’examen. […] Littré l’a fait en partie, bien que, doué comme il est, il l’eût pu faire peut-être encore davantage. […] Littré ne s’est pas effrayé de ces bizarreries chez celui qu’il appelle son maître, et il a pensé que la partie neuve, originale et utile de la doctrine était plus que suffisante pour couvrir et racheter le reste. […] Il termine enfin par l’étymologie, partie dans laquelle il excelle, où il a sa méthode à lui, sa pierre de touche, et où il ne tâtonne pas comme on le faisait auparavant.

1178. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) I Une triste scène, scène tragique comme un drame de Shakespeare, signala ce séjour de madame Récamier à Rome. Grâce au duc de Laval-Montmorency, qui y résidait alors comme ambassadeur de France, et grâce à la duchesse de Devonshire, madame Récamier y avait retrouvé en partie son salon de Paris dans les ruines de la ville neutre entre ciel et terre. […] « J’ai traversé une partie de cette belle et triste forêt. […] J’ai beaucoup connu d’hommes publics, je n’en place aucun pour la pureté et la grandeur d’âme au-dessus de M. de La Ferronnays ; quand l’aristocratie adopte la raison publique, elle réconcilie en elle les deux parties du genre humain qui tendent toujours à se combattre, faute de se comprendre. […] « Je vous prie d’envoyer chercher Bertin et de lui lire toute la première partie de cette lettre… « En vérité, je ne sais pourquoi vous êtes si triste ; si c’est mon absence, elle va cesser.

1179. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

La comtesse abandonna la plus grande partie de son douaire, et la cour de France, pour faciliter cet arrangement, lui assura une rente annuelle de soixante mille livres. […] Cette difficulté, qui ne fit alors que m’enflammer de plus en plus, et qui, lorsque ensuite je voulus développer, versifier et imprimer ma tragédie, a toujours été l’aiguillon qui m’excitait à vaincre l’obstacle, l’œuvre achevée, je la crains, cette difficulté, et la reconnais dans toute son étendue, laissant aux autres à juger si j’ai su la surmonter complètement ou en partie, ou si elle demeure tout entière. […] Je mis donc en mouvement toute ma cavalerie qui, un mois après moi, arriva saine et sauve en Alsace, où j’avais alors rassemblé tout ce que je possédais, excepté mes livres, dont j’avais laissé à Rome la majeure partie. […] J’imaginai, en outre, et je développai entièrement la mélo-tragédie d’Abel, dont je mis en vers la partie lyrique : c’était un genre nouveau, sur lequel j’aurai plus tard l’occasion de revenir, si Dieu me prête vie et me donne avec la force d’esprit nécessaire les moyens d’accomplir tout ce que je me propose d’entreprendre. […] Quoiqu’il fût d’abord tourmenté d’une envie de vomir, il passa la nuit sans trop grandes douleurs, et le lendemain, non seulement il s’habilla, mais il sortit de son appartement, et descendit à la salle à manger pour dîner ; cependant il ne put manger ce jour-là, et il en passa une grande partie à dormir.

1180. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Environ soixante ans se sont écoulés entre les deux parties de ce roman, qui sont en réalité deux poëmes très-distincts, sous un titre commun. […] La pensée de cette première partie paraît assez claire. […] La part de Lorris offrait quelque peu d’action et une certaine proportion entre les parties. […] En s’en assimilant, une à une, toutes les parties substantielles. […] Cette première partie se compose de 4, 000 vers ; la seconde en a 18, 000 ; ce sont des vers de huit syllabes.

1181. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Telle est, ce me semble, notre compétence dans cette partie de l’éloquence chrétienne. […] Les sermons sur les mystères sont la partie la plus faible de l’œuvre de Bourdaloue. […] Ajoutez-y les qualités personnelles de Massillon, surtout la facilité qui répand tant de grâce sur les parties solides de ses discours. […] C’est surtout pour la partie descriptive de sa morale, que le temps a manqué à Vauvenargues. […] Il est la partie la plus exquise du jugement dans la critique : il n’est pas tout le jugement.

1182. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

Le bonheur que je goûte n’est qu’à la condition de la dépression d’une partie de mes semblables. […] Je n’ai jamais compris la sécurité dans un pays toujours menacé par l’invasion des eaux, ni le bonheur moral dans une société qui suppose l’avilissement d’une partie de la race humaine. […] Il naît partie de la société, il naît sous la loi. […] Ceux qui rient cruellement de ces folies m’irritent ; car ces folies sont, en partie, leur ouvrage. […] Nos demi-libertés garanties font la partie trop belle à l’intrigue : car on ne risque pas beaucoup, et les tracasseries auxquelles on peut s’exposer ne sont après tout qu’un fonds bien placé pour l’avenir.

1183. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Il parle de trois mois de séjour au Japon, où il écrémera tous les marchands des petites villes de province, absolument comme nous parlons d’une partie de bibelotage à Versailles. […] Il parle d’un rire ironique qui les a poursuivis, une partie d’une nuit, et qui, après lui avoir inspiré une grande terreur, l’a jeté dans une colère qui l’a fait se précipiter dans un fourré d’épines, sans pouvoir rien découvrir. […] Mercredi 10 août Paul Margueritte vient m’apporter la première partie de Pascal Géfosse, parue dans La Lecture. […] Ce soir, le violoniste Sivori nous raconte sa vie de voyages, commencée à onze ans, et promenée continuement dans les cinq parties du monde. […] Et ce qu’il dit n’être pas vrai, c’est rédigé d’après des observations, en partie fournies par les sœurs de Rachel, en partie par une confession dramatique de Fargueil, dans une grande lettre que je possède.

1184. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

Deuxième partie [Première partie. […] Deuxième Partie. […] On a toujours eu une peine, pour ne pas dire une impossibilité, d’esprit à admettre une éternité de supplices infinis et irrémédiables en punition de fautes temporaires, bornées dans leur durée, dans leur portée comme dans leur criminalité même ; on n’a pu, sans une répugnance invincible de l’esprit et du cœur, associer à l’idée de la bonté divine du Rémunérateur suprême une continuité et une éternité de supplices qui excluraient de l’Être divin une partie essentielle et nécessaire de cet Être, la miséricorde. […] Troisième Partie. […] « À la gloire », commence-t-il, « de celui qui meut toute chose ( mens agitat molem ), qui pénètre de son essence l’univers entier, et qui resplendit avec plus d’évidence dans certaines parties de son œuvre, avec moins de clarté dans d’autres ; je suis monté, moi, dans le ciel, et j’y ai vu des choses qu’on ne peut redire quand on est redescendu ici-bas ! 

1185. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — II. (Fin.) » pp. 62-79

Les côtés excessifs et disparates du caractère de Madame sont déjà assez visibles et assez connus : je voudrais ne pas négliger de faire apercevoir les parties fermes et élevées de son âme. […] Quelquefois, cependant, pour animer ce long intervalle de deux heures à neuf heures et demie, les dames de sa maison faisaient auprès de sa table une partie d’hombre ou de brelan. […] Arrivée à Versailles au moment où l’astre de La Vallière déclinait et s’éclipsait, ayant vu les dernières années brillantes, elle entre peu dans cet ordre délicat et qui était fait pour flatter l’imagination : mais sans y entendre finesse, et tout uniment par sa franchise, elle nous découvre à nu la seconde partie du règne sous son aspect humain et très humain, naturel, et, pour tout dire, matériel.

1186. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — I. » pp. 162-179

Cet homme, qui passera une grande partie de sa vie auprès des grands et à s’insinuer dans leur fortune, avait en lui un certain principe d’indépendance le plus contraire au métier de courtisan ; il n’aimait pas à être soumis ni à obéir : Je ne me soucie point de commander, disait-il, mais l’obéissance m’est insupportable. — Ce sentiment, ajoutait-il, est né avec moi ; je l’ai eu dès mon enfance, et à peine en étais-je sorti, que je secouai le joug de la domination paternelle aux dépens de tout ce qui m’en pouvait arriver ; et, pendant plusieurs années, je me réveillais la nuit avec un mouvement de joie que me donnait la pensée de ne plus dépendre de personne. […] Le contrat qu’on a est à la date du 18 avril 1662, « fait et passé en la maison du sieur Tistonnet, maître apothicaire rue Saint-Honoré » ; le tout dressé en bonnes formes entre les deux parties contractantes, et en invoquant la juridiction du Parlement comme cela eût pu se pratiquer entre deux familles de bourgeois de Paris45. […] Il juge en curieux et parle à ravir des autres parties de la villa, de la forme et de l’intérieur de l’appartement ; il conseille à la princesse romaine, maîtresse de ce beau lieu, et qu’il ne nomme pas, d’y faire des changements qui soient propres à l’embellir encore.

1187. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — II. (Fin.) » pp. 361-379

D’Alembert même, dès qu’il fut en tort et en faute avec Bailly, ne tarda pas à reporter sur lui une partie de l’aversion et de l’animosité qu’il nourrissait contre Buffon. […] On avait parlé d’exclure de la nomination ceux qui tenaient des pensions du gouvernement ; il se crut obligé de déclarer à l’Assemblée qu’il tenait, des grâces et des pensions du gouvernement, la plus grande partie de sa fortune : Je ne crois pas que l’on pense à moi pour la députation, disait-il, mais je dois cet éclaircissement, qui m’en éloigne à jamais ; je crois même devoir prévenir mes collègues que dans le cas où, malgré cette motion et les motifs d’exclusion qu’elle établit, on me ferait l’honneur de me nommer, je me ferais un devoir de refuser. […] Mais ce n’est point cette dernière partie de la vie de Bailly qui nous appelle et que nous étudions : je me suis borné à donner quelque idée de son caractère, et à y faire saillir une veine littéraire et d’imagination jusqu’ici moins en vue qu’il ne convenait.

1188. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — I. » pp. 409-426

Je sens en moi une partie de ta force. […] Il me semble pourtant qu’elles ont toujours quelque chose de matériel pour la plus grande partie, et que le résultat ordinaire, c’est l’annonce d’un bonheur terrestre véritable, même dans leurs afflictions. […] S’il y a un peu de vague dans la fin de la phrase, comme la première partie de la pensée est bien dite et bien rendue !

1189. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — II » pp. 369-387

De telles notes, parties du cœur et des entrailles du bon sens, en disent plus que les dossiers les mieux assemblés ; ou plutôt le dossier qu’on rassemble et de tels accents qu’on ressaisit s’éclairent l’un par l’autre. […] Il nous est donc permis de nous flatter que notre ouvrage explique les termes, développe les beautés, découvre les délicatesses que vous doit une langue qui se perfectionne autant de fois que vous la parlez ou qu’elle parle de vous. » Louis XIV méritait en partie ce compliment, en tant que parlant avec justesse et propriété la plus parfaite des langues ; on dit qu’il contait à ravir ; mais cette noble et régulière politesse manquait de saillie, de relief, d’images, d’imprévu, de ce qui fait la grâce et la popularité de la langue de Henri IV. […] Je m’assure que vous ne serez des derniers à vous mettre de la partie ; il n’y manquera pas d’honneur à acquérir, et je sais votre façon de besogner en telle affaire.

1190. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

Je vous souhaite plus de bonheur que je n’en ai eu… Le malheur que je prévois a été causé en partie par votre faute. […] Frédéric était un grand homme, de ceux en qui réside et se personnifie la force et la destinée d’une nation ; le prince Henri, tel qu’il ressort à nos yeux de la correspondance qu’on vient de publier et des divers témoignagnes, me paraît un prince raisonneur, réfléchi, méthodique, quelquefois jusqu’au bizarre et au minutieux, ombrageux, susceptible, capable d’envie, fastueux, aimant la montre, ne haïssant pas d’être trompé, ayant une forte teinte de la sensibilité et de la philanthropie de son siècle ; avec cela de la justesse par places, de la mesure habile, de la combinaison, de l’adresse, des parties ingénieuses ; mais grand homme, c’est beaucoup dire : il n’est grand en rien, il n’a rien d’héroïque ; c’est un esprit distingué et un guerrier de mérite. […] Le roi fait bâtir à son frère un palais à Berlin ; il lui donne en propriété le domaine et le château de Rheinsberg, où lui-même avait passé une partie de sa jeunesse.

1191. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

C’est ainsi que, pris à partie le 31 juillet 1830, c’est-à-dire au lendemain des trois journées, par un jeune homme qui lui demande résolûment ce qui est à faire, il répond par ce sincère aveu : « Je ne suis pas orléaniste, et vos amis paraissent disposés à me donner ce nom. […] Il est alors, comme tout le monde, pour la paix ; il ne fait point partie de la garde nationale et nese bat pas devant Paris : « Quant à moi, de mon château (rue de Bellefonds), j’ai vu prendre Ménilmontant et Montmartre, et j’ai vu les obus menacer ma bicoque sans trembler. […] La partieà laquelle vous vouliez m’attacher est, sans contredit, celle qui m’eût présenté le plus de charmes ; mais, même dans cette partie (style d’employé), un journaliste qui craint le scandale devient bientôt froid, et c’est être ridicule.

1192. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier (suite et fin.) »

Avec la guerre elle ne sera qu’une partie d’un tout déjà divisé. […] S’il a supposé à tort que Mme de Staël était restée à Paris pendant au moins une partie des Cent-Jours, ce n’est là qu’un point tout secondaire et de médiocre importance ; l’essentiel est dans l’assentiment, ne fût-ce que d’un quart d’heure, arraché à cette femme généreuse et vive. […] Nous avons eu des querelles terribles par lettres sur Bonaparte : il a vu la liberté là où elle était impossible ; mais il faut convenir aussi que pour la France tout valait mieux que l’état où elle est réduite actuellement. » Cette parole écrite à la date du 8 décembre 1815, et en partie à la décharge de Sismondi, montre que si Mme de Staël avait pu, sans partager ses espérances de liberté, paraître approuver pourtant l’Acte additionnel, elle avait bien pu, à plus forte raison, faire une tentative auprès du Prince-Régent en faveur de la paix, c’est-à-dire de l’indépendance nationale dont elle déplorait si amèrement la violation et la perte.

1193. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Considérez notre littérature depuis le Moyen-Age, rappelez-vous l’esprit et la licence des fabliaux, l’audace satirique et cynique du Roman de Renart, du Roman de la Rose dans sa seconde partie, la poésie si mêlée de cet enfant des ruisseaux de Paris, Villon, la farce friponne de Patelin, les gausseries de Louis XI, les saletés splendides de Rabelais, les aveux effrontément naïfs de Régnier ; écoutez dans le déshabillé Henri IV, ce roi si français (et vous aurez bientôt un Journal de médecin domestique, qui vous le rendra tout entier, ce diable à quatre, dans son libertinage habituel) ; lisez La Fontaine dans une moitié de son œuvre ; à tout cela je dis qu’il a fallu pour pendant et contrepoids, pour former au complet la langue, le génie et la littérature que nous savons, l’héroïsme trop tôt perdu de certains grands poëmes chevaleresques, Villehardouin, le premier historien épique, la veine et l’orgueil du sang français qui court et se transmet en vaillants récits de Roland à Du Guesclin, la grandeur de cœur qui a inspiré le Combat des Trente ; il a fallu bien plus tard que Malherbe contrebalançât par la noblesse et la fierté de ses odes sa propre gaudriole à lui-même et le grivois de ses propos journaliers, que Corneille nous apprît la magnanimité romaine et l’emphase espagnole et les naturalisât dans son siècle, que Bossuet nous donnât dans son œuvre épiscopale majestueuse, et pourtant si française, la contrepartie de La Fontaine ; et si nous descendons le fleuve au siècle suivant, le même parallélisme, le même antagonisme nécessaire s’y dessine dans toute la longueur de son cours : nous opposons, nous avons besoin d’opposer à Chaulieu Montesquieu, à Piron Buffon, à Voltaire Jean-Jacques ; si nous osions fouiller jusque dans la Terreur, nous aurions en face de Camille Desmoulins, qui badine et gambade jusque sous la lanterne et sous le couteau, Saint-Just, lui, qui ne rit jamais ; nous avons contre Béranger Lamartine et Royer-Collard, deux contre un ; et croyez que ce n’est pas trop, à tout instant, de tous ces contrepoids pour corriger en France et pour tempérer l’esprit gaulois dont tout le monde est si aisément complice ; sans quoi nous verserions, nous abonderions dans un seul sens, nous nous abandonnerions à cœur-joie, nous nous gaudirions ; nous serions, selon les temps et les moments, selon les degrés et les qualités des esprits (car il y a des degrés), nous serions tour à tour — et ne l’avons-nous pas été en effet ? […] Dieu m’est témoin, vieux pères, que ma seule joie, c’est que parfois je songe que je suis votre conscience, et que, par moi, vous arrivez à la vie et à la voix. » Et voilà l’homme qu’une partie de la jeunesse française refuserait d’écouter avec respect, parlant dans sa chaire des études et des lettres religieuses et sacrées, sous prétexte qu’il a, comme critique, des opinions particulières ! […] À peine, aux moments douteux, un frémissement léger (car toute foule est vivante) a-t-il averti le professeur qu’il vient d’effleurer une partie délicate et tendre de la conscience humaine et qu’il à à redoubler de délicatesse : et il est homme plus que personne à le sentir et à en tenir compte.

1194. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

On voit par ses conversations à quel point il en était préoccupé, et combien cette partie un peu contestée de sa renommée lui tenait à cœur. […] Je devais, après mon Gœtz et mon Werther, vérifier le mot d’un sage : « Lorsqu’on a fait quelque chose qui plaît au monde, le monde sait, s’arranger de manière à ce qu’on ne recommence pas. » En d’autres heures pourtant et dans l’habitude de la vie, il appréciait mieux son rare bonheur : ce bonheur avait été de venir à temps, en tête d’une grande époque qui naissait et qu’il avait en partie dirigée et conduite : « Je suis bien content, disait-il gaiement un jour qu’il venait de lire de jolis vers d’un tout jeune poëte, de n’avoir pas aujourd’hui dix-huit ans. […] Imaginez-vous maintenant une ville comme Paris où les meilleures têtes d’un grand empire sont toutes réunies dans un même espace, et par des relations, des luttes, par l’émulation de chaque jour, s’instruisent et s’élèvent mutuellement ; où ce que tous les règnes de la nature, ce que l’art de toutes les parties de la terre peuvent offrir de plus remarquable est accessible chaque jour à l’étude : imaginez-vous cette ville universelle, où chaque pas sur un pont, sur une place, rappelle un grand passé, où à chaque coin de rue s’est déroulé un fragment d’histoire.

1195. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Histoire de la Restauration par M. Louis de Viel-Castel. Tomes IV et V. »

J’ai continué depuis de le lire, et je voudrais résumer mon jugement sur les parties qu’il a traitées jusqu’à présent de la seconde Restauration, comme je l’ai fait sur l’ensemble de la première. […] M. de Chateaubriand, à la tribune des Pairs, eut ce jour-là de nobles paroles, et, cet autre jour, il en eut de malheureuses… » Sur les violences matérielles et les horreurs qui ensanglantèrent le Midi, on est unanime ; mais là encore on essaye de n’en pas trop dire et de limiter l’indignation ; on n’emprunte que discrètement à l’effroi de la tradition populaire qui a survécu et qui subsiste encore ; on craint de paraître donner dans la légende qui grossit les faits et les transfigure : à ce travail honorable, entrepris par de bons esprits qui ont oublié d’être de grands peintres, le courant incendiaire qui traversa alors et dévora toute une partie de la France, se dissipe et s’évapore ; l’atmosphère embrasée du temps ne se traduit point au milieu de ces justes, mais froides analyses ; l’air échappe à travers les mailles du filet, et c’est encore dans les historiens d’une seule pièce, d’une seule et uniforme nuance comme Vaulabelle, dans ce récit ferme, tendu et sombre, où se dresse énergiquement passion contre passion, qu’on reçoit le plus au vif et en toute franchise l’impression et le sentiment des fureurs qui caractérisent le fanatisme royaliste à cette époque. […] se peut-il que cet exemple, en sens inverse, soit devenu bien plutôt attrayant et contagieux pour une partie de la jeunesse nouvelle ; que ce soit précisément au mauvais côté des souvenirs d’une époque qui en offre de si louables, que de jeunes esprits aillent se rattacher de préférence en vertu de je ne sais quel faux idéal rétrospectif ?

1196. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Dans Cinna, acte I, scène iii, Cinna, racontant à Émilie comment il s’y est pris pour échauffer les conjurés et les animer contre le tyran, lui redit une partie de son discours et des sanglants griefs qu’il a étalés devant eux : d’abord le tableau des guerres civiles et de ces batailles impies, les horreurs du triumvirat et les listes de proscription, les plus grands personnages de Rome immolés ; puis il a ajouté : « ……… Toutes ces cruautés, La perte de nos biens et de nos libertés, Le ravage des champs, le pillage des villes, Et les proscriptions, et les guerres civiles Sont les degrés sanglants dont Auguste a fait choix Pour monter dans le trône et nous donner des lois. » Je vous le demande, suffira-t-il de rétablir « dans le trône », au lieu de « sur le trône », sans dire le pourquoi ? […] j’ai souvent ouvert, avec la meilleure volonté du monde, Corneille, Racine et Boileau, et je sens tout ce qu’ils ont de talent ; mais je ne puis en soutenir la lecture, et il me paraît évident qu’une partie des sentiments les plus profonds qu’éveille la poésie est restée lettre close pour ces auteurs56… » L’aveu est assez clair. […] Sous ce rapport, peut-être, la France doit à Corneille une partie de ses belles actions.

1197. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Jean-Bon Saint-André, sa vie et ses écrits. par M. Michel Nicolas. »

La prudence est encore plus nécessaire aux princes qu’aux simples particuliers… » Et il parlait avec sensibilité de la prochaine réunion des États Généraux, exhortant chacun de ceux qui y étalent appelés à faire effort pour le bien dans sa ligne et dans sa mesure, à concourir au règlement de la chose publique, au rétablissement de l’ordre dans les diverses parties de l’administration, « afin de redonner à notre bon roi, disait-il, la tranquillité et le bonheur qu’il a perdus et dont il est si digne. » Celui qui lui aurait prédit alors, et ce jour-là, que trois ans et demi après, nommé membre d’une Convention avec mandat de juger ce même roi, il aurait hâte d’en finir au plus tôt avec lui et de faire le plus sommairement tomber sa tête, — celui qui lui aurait prédit que son premier discours à cette Convention nationale serait non plus pour louer ce bon roi, mais pour célébrer « le bon peuple » qui l’y avait porté et qui venait de lui conférer à ses collègues et à lui une mission terrible, souveraine, une mission de nivellement estimée par lui légitime, irrésistible et régénératrice, l’aurait certainement bien étonné. […] Il y avait eu révolte des équipages contre leurs chefs dans la rade de Quiberon ; on dut donner en partie raison à la clameur militaire et à l’émeute. […] Ici commence une toute nouvelle partie de sa vie qui, pour moins de ressemblance encore avec la première, va en être séparée par un intervalle de captivité, d’épreuves et de souffrance.

1198. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

Bourges est le centre du royaume, partie de la France si rançonnée, si opprimée, qu’on s’y croirait dans les déserts de l’Amérique : là, le roi peut fonder un nouvel État ; il n’y sera pas gêné par les intérêts de la petite culture, ni même par ceux de la grande, le pays étant à peu près inculte à trente et quarante lieues de distance. » L’Escurial avec sa tristesse et son désert suffirait à peine à M.  […] De cette justice rendue à de belles et bonnes parties du Moyen-Age, M.  […] Aujourd’hui les abus que l’on combattait alors ont en partie disparu : les passions et surtout « les erreurs que la passion a propagées » subsistent encore.

1199. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

Notre langue française vient en très grande partie du latin. […] Ainsi pour a-parte : un a-parte, des a-parte ; on l’écrivait d’abord en deux mots, et le pluriel ne prenait pas d’s ; mais, l’expression ayant fait assez longtemps quarantaine et ayant mérité la naturalisation, on en a soudé les deux parties, on en a fait un seul mot qui se comporte comme tout autre substantif de la langue, et l’on écrit : un aparté, des apartés. — C’est ainsi encore qu’il est venu un moment où les quanquam sont devenus les cancans. […] Ici pourtant il convient qu’elles aboutissent et que l’on conclue : la moindre partie des réformes proposées sera déjà un progrès, si on l’accepte.

1200. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Dans toutes les parties de l’Amérique que j’ai parcourues, je n’ai pas trouvé un seul Anglais qui ne se trouvât Américain, pas un seul Français qui ne se trouvât étranger. » Après l’inclination et l’habitude, il relève l’intérêt, cet autre mobile tout-puissant, surtout dans un pays nouveau où « la grande affaire est incontestablement d’accroître sa fortune. » Et comment ne seraient-elles point encore de Talleyrand ces réflexions morales si justement conques, exprimées si nettement, sur l’égalité et la multiplicité des cultes, dont il a été témoin, sur cet esprit de religion qui, bien que sincère, est surtout un sentiment d’habitude et qui se neutralise dans ses diversités mêmes, subordonné qu’il est chez tous (sauf de rares exceptions) à l’ardeur dominante du moment, à la poursuite des moyens d’accroître promptement son bien-être ? […] M. de Chateaubriand, dans son antipathie d’humeur et de nature pour le personnage, lui qui avait autant le ressort de l’honneur et le goût du dépouillement que l’autre les avait peu et savait aisément s’en passer, a dit, à propos de la manière dont M. de Talleyrand négociait les traités : « Quand M. de Talleyrand ne conspire pas, il trafique. » Ce mot sanglant, au moins dans sa seconde partie, n’est que la vérité même. […] Mignet, qui dans sa Notice est autant à consulter sur cette partie publique qu’il est réservé et muet sur les recoins occultes de M. de Talleyrand, a tiré des Archives des affaires étrangères la preuve que ce ministre, après la victoire d’Ulm, adressa de Strasbourg à Napoléon un mémoire pour lui proposer un plan de remaniement européen, tout un nouveau système de rapports qui eût désintéressé l’Autriche et préparé un avenir de paix ; et ce projet d’arrangement, il le renouvela le jour où il reçut à Vienne la nouvelle de la victoire d’Austerlitz.

1201. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DIX ANS APRÈS EN LITTÉRATURE. » pp. 472-494

Si une conciliation entre toutes les parties généreuses et saines peut sembler possible au sein de la littérature moderne, c’est surtout en contemplant celle qui s’est faite avec les années dans ce haut esprit de plus en plus étendu, attentif et accueillant. […] Hugo, jusqu’à présent inaccessible, demeure naturellement en dehors ; il reste un des grands exemples qu’on admire en partie, qui éclairent par réflexion, à listance, et qui hâtent la maturité de ceux qui en sont capables. […] En somme, chacun, sur ce terrain commun que nous tâchons bien plutôt d’indiquer et de fixer que de définir, y gagnerait précisément de ne pas négliger, de reconnaître au contraire et de suivre les parties de son emploi les moins contestables et les mieux agréées.

1202. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine »

Le xviiie  siècle, en effet, n’a su naturellement de l’époque de Louis XIV que la partie qui s’est continuée et qui a prévalu sous Louis XV. […] Il leur était bien plus facile de s’expliquer Racine et Boileau, qui appartiennent à la partie régulière et apparente de l’époque, et en sont la plus pure expression Littéraire. […] Si on veut avoir quelque plaisir de la lecture de cet ouvrage, il faut que chacun fasse corriger ces fautes à la main dans son exemplaire, ainsi qu’elles sont marquées par chaque errata, aussi bien pour les deux premières parties que pour les dernières. » Que conclure de toutes ces preuves ?

1203. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

L’observation indirecte devient vite surabondante, confine parfois au fatras, déchoit jusqu’au degré infime de la vulgarisation scientifique, qui nous semble, en matière de science, l’exact répondant du feuilleton quotidien, pitance littéraire d’une importante partie de notre société. […] « Pour la partie historique de la Fortune des Rougon écrit-il à la suite de la déclaration précitée75, je me suis adressé au livre de Ténot sur les événements tragiques qui se passèrent dans le Var, en décembre 1851 ; et je me souviens que ce fut Jules Ferry qui me fournit les notes dont j’avais besoin pour faire vivre dans la Curée, les transformations de Paris du baron Haussmann. […] Puis, il avait eu l’intuition de la théorie que Weissmann devait faire triompher plus tard, il s’était arrêté à l’idée d’une substance extrêmement fine et complexe, le plasma germinatif, dont une partie reste toujours en réserve dans chaque nouvel être pour qu’elle soit ainsi transmise, invariable, immuable, de génération en génération. »80 Il est impossible d’accorder à ces deux paragraphes un intérêt supérieur à celui d’un manuel désuet et vieillot.

1204. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

Chaque progrès nouveau dans ce sens met une partie de plus du bonheur social en sûreté. […] « La loi, disait Couthon, en proposant celle du 22 prairial, accorde pour défenseurs aux innocents des jurés patriotes ; elle n’en accorde point aux conspirateurs. » N’y a-t-il pas dans cette maxime toutes les parties du discours assez bien coordonnées ? […] En étudiant chacune des parties de la nature, il faut supposer des données antérieures à l’examen de l’homme ; l’impulsion de la vertu doit partir de plus haut que le raisonnement.

1205. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre I. Composition de l’esprit révolutionnaire, premier élément, l’acquis scientifique. »

Il fait de ses mains des expériences sur la réflexion de la lumière dans le vide, sur l’augmentation du poids dans les métaux calcinés, sur la renaissance des parties coupées dans les animaux, et cela en véritable savant, avec insistance et répétition, jusqu’à couper la tête à quarante escargots et limaces, pour vérifier une assertion de Spallanzani. — Même curiosité et préparation dans tous ceux qui sont imbus du même esprit. […] Il y est comme une partie dans un tout, à titre de corps physique, à titre de composé chimique, à titre de vivant, à titre d’animal sociable, parmi d’autres corps, d’autres composés, d’autres animaux sociables, tous analogues à lui, et, à tous ces titres, il est comme eux soumis à des lois  Car, si nous ignorons le principe de la nature et si nous nous disputons pour savoir ce qu’il est, intérieur ou extérieur, nous constatons avec certitude la manière dont il agit, et il n’agit que selon des lois générales et fixes. […] Dans une société humaine, toutes les parties se tiennent ; on n’en peut altérer une sans introduire par contre-coup dans les autres une altération proportionnée.

1206. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

Et après le père, ce fut la femme : Mirabeau plaida lui-même contre sa femme devant le Parlement d’Aix (1782) ; il ne put empêcher la séparation d’être prononcée ; et il ne resta de ce procès tapageur que les imputations également diffamatoires des deux parties. […] Sa correspondance avec le comte de la Mark le justifie en partie : il reçut en effet une pension de la cour ; écrasé de dettes, ayant d’immenses besoins d’argent, il trouva le salut dans cette combinaison : c’était une indélicatesse, qu’avec son immoralité radicale il ne sentit pas. […] Dans ces brèves harangues, deux parties sont capitales, le premier mot et le dernier : l’attaque est merveilleuse de brusquerie et de sûreté.

1207. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres inédites de la duchesse de Bourgogne, précédées d’une notice sur sa vie. (1850.) » pp. 85-102

En un mot, il ne souffrait d’être gêné en rien dans ses habitudes, et, comme sa petite-fille l’amusait et qu’il ne pouvait se passer d’elle, il fallait qu’elle fût de toutes ses parties coûte que coûte et au risque d’accident. […] Chaque partie du visage, à la prendre isolément, pouvait paraître défectueuse ou même laide, et de toutes ces laideurs, de tous ces défauts et de ces irrégularités, ajustées, attachées par la main des Grâces, il résultait je ne sais quelle harmonie de la personne, un ensemble délicieux dont le mouvement et le tourbillon vous ravissaient le regard et l’âme. […] Les lettres qu’on publie d’elle aujourd’hui ne sont que des billets qui n’ajouteront pas beaucoup à l’idée qu’on a de son esprit ; une partie de ces billets est adressée à Mme de Maintenon.

1208. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514

Il ajoutait qu’une partie des principes du jour ayant résisté aux horreurs de la Révolution, « la génération courante, infectée de ce levain, ne pourrait s’en délivrer qu’avec le temps et sous un gouvernement ferme et éclairé ». […] Rien qu’à l’accent, il est évident qu’avec ce fonds d’humeur républicaine et cette conscience d’homme libre qui se retrouve à nu dès qu’on le presse trop au vif, Mallet du Pan en prend son parti ; il est à bout à la vue de tant de fautes, de sottises, et d’une partie d’échecs si mal jouée : « C’est un bonheur insigne, s’écrie-t-il ; de n’être rien qu’indépendant dans des conjonctures si désespérées, au milieu d’hommes qui ruineraient, par leur façon de faire, les conjonctures les plus favorables. » On voit à présent, sans qu’il y ait doute, quelle franche et particulière nature d’avocat consultant et de conseiller royaliste c’était que Mallet du Pan, ce paysan du Danube de l’émigration. […] La partie remarquable de cette brochure est l’avant-propos et l’introduction, dans laquelle Mallet reprend ce tableau tant de fois tracé de la Révolution et le grave en traits de Juvénal.

1209. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

« Le fond est bon, disait Geoffroy de cette Petite École des pères ; il était même susceptible d’être plus étendu ; la morale de la pièce est en action et non pas en sentences ; on y trouve de l’instruction et point de sermons. » Une heure de mariage (1804) est une spirituelle et gaie folie, un peu gâtée par les couplets ; mais il y a d’heureuses scènes, un jeu de partie carrée qui est mené très habilement. […] On juge que, le champ une fois ouvert aux conjectures, la malignité, l’envie, ou ce simple plaisir si naturel à tout homme de prendre son prochain en faute, se mirent de la partie et s’y jouèrent en tous sens. […] Songez aussi à cette seconde partie de la vie de M. 

1210. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — III. Franklin à Passy. (Fin.) » pp. 167-185

Il faisait une fois l’an une partie de campagne à Moulin-Joli, chez M.  […] Les jeux d’esprit, les contes et apologues dont il était prodigue en ces moments, se sont en partie conservés et nous le rendent avec son accent particulier. […] » Ainsi, étant aisément convaincu, et, comme bien d’autres créatures raisonnables, me payant d’une petite raison quand elle est en faveur de mon désir, je bats de nouveau les cartes, et je commence une autre partie.

1211. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « La Fontaine. » pp. 518-536

Grand, bien fait et d’une belle taille s’il s’était mieux tenu, avec une figure à longs traits expressifs et fortement marqués, laquelle exprimait la bonhomie, et qui aux clairvoyants eût permis, par éclairs, de deviner de la force ou de la grandeur, il se laissa aller, durant cette première partie de sa vie en province, au hasard des compagnies et des camaraderies qu’il rencontrait. […] Tout ce qu’ont dit certains critiques contre les vers inégaux et boiteux du fabuliste ne saurait s’appliquer à cette partie large de son courant et de sa veine. […] Il avait beaucoup observé les animaux, et il s’était accoutumé à ne voir en eux qu’une sorte d’étage très développé de l’édifice humain, une sorte de démembrement varié de l’harmonie humaine dans ses parties simples.

1212. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »

L’homme de génie est celui qui voit plus clair que les autres, qui aperçoit une plus grande part de vérité, qui peut relier un plus grand nombre de faits particuliers sous une idée générale, qui enchaîne toutes les parties d’un tout sous une loi commune, qui, lors même qu’il crée, comme dans la poésie, ne fait que réaliser, par le moyen de l’imagination, l’idée que son entendement a conçue. […] À cet argument, qui a d’abord tous les inconvénients des preuves analogiques, je me contente d’opposer deux observations : 1° La plus grande partie des faits cités sont des faits de mémoire, d’imagination ou de sensation. […] Mais en supposant que tous ces faits soient parfaitement exacts, je me contente de faire remarquer que, dans tous ces cas, c’est la moindre partie de l’Intelligence qui est excitée : les sens, la mémoire et l’imagination représentative.

1213. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

Bien qu’une partie des peintres représentés à cette Exposition ne se rattachât pas au groupe dit préraphaélite, l’incontestable médiocrité de cette petite salle anglaise me parut un indice de la décadence de cette école d’art à la renommée retentissante, dont il ne me parut pas impossible dès lors, de prévoir la banqueroute prochaine. […] Sa réaction naïve, son rêve de « Primitif » sont emportés dans les remous violents du monde moderne et nous pouvons conclure que l’idéal Ruskinien est en majeure partie l’opposé de tout ce que nous entrevoyons pour l’avenir. […] Quelque soit l’unité de composition de l’œuvre ancienne, les parties en demeurent solitaires.

1214. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Marrot, Paul (1850-1909) »

. — Mystères physiques (1887), première partie d’un livre philosophique : Le Livre des chaînes.

1215. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 265

Sa réputation dans les Lettres fait la moindre partie de sa gloire.

1216. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 233

Le Recueil de ses Œuvres est divisé en quatre parties ; la premiere consiste dans des Odes, qui sont ce qu’il a fait de mieux ; la seconde renferme des Elégies ; la troisieme des Epigrammes, & la quatrieme offre un mélange d’Epitaphes, de Fables, de Paraphrases, & d’Imitations diverses.

1217. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » p. 307

Cet Auteur, qui passoit la plus grande partie de son temps au cabaret, avoit tant d'aversion pour l'eau, que, pour marquer le peu de cas qu'il faisoit d'un homme dont il avoit à se plaindre, je te méprise, lui disoit-il dans sa colere, comme un verre d'eau.

1218. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Misérables » (1862) »

Les Misérables, première partie : Fantine, texte établi par Gustave Simon, in Œuvres complètes de Victor Hugo.

1219. (1893) Alfred de Musset

Son château avait des parties moyen âge, aux embrasures profondes, aux planchers doubles, dissimulant trappe et cachette. […] C’est à ces dernières que se rattachent les Nuits et toute la partie brûlante et passionnée de l’œuvre de Musset. […] Le même jour, Le Temps constate qu’une partie du public a cru à une parodie. […] La première partie de la pièce est un tissu mystérieux de rêves. […] En 1845, il passe une partie de l’été dans les Vosges.

1220. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Les uns projettoient une partie au Bois-de-Boulogne, les autres une à Seaux, lorsqu’une pluie tout-à-fait incivile vint à les séparer. […] Comme le frondeur est vrai, je conviens en partie de ce que vous avancez. […] L’Anglois n’a nulle aptitude dans la partie des modes, aussi bisarre dans la maniere de se mettre, que dans les pensées qui l’agitent. […] cela reviendra, mais nous ne serons plus de la partie. […] D’ailleurs les chansons ne valent rien, si le cœur n’est de la partie, & ceux qui crurent l’approfondir, prétendoient qu’il étoit sec.

1221. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

D’autre part, la partie musicale n’est pas davantage de la musique symphonique ou vocale au sens ordinaire. […] Chacune de ses œuvres est un véritable corps vivant, dans lequel chaque partie est un organe. On peut considérer le corps comme n’existant que dans l’intérêt d’une partie ; et cependant, chaque partie ne peut être interprétée que comme une fonction du Tout. […] Le chœur, aux yeux de Nietzsche, est la partie la plus importante du drame grec. […] Chaque partie intégrante devient à son tour le centre d’une multiformité toujours croissante.

1222. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Voltaire fut un des premiers qui contribua à affaiblir les préventions, en partie injustes, qu’on avait conçues contre ce monarque. […] Mais l’autre partie du discours est loin de donner une aussi haute idée de d’Alembert. […] Éclairé par le mépris profond qu’il avait pour ses contemporains, il a su prédire une grande partie de nos malheurs. […] La parole était pour eux une partie de la profession qu’ils remplissaient dans la société ; il fallait parler suivant son rôle et non suivant son sentiment. […] Une circonstance quelconque amène une nation, ou même une partie de la nation, à désirer un but déterminé ; l’entreprise échoue ou réussit.

1223. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Il a eu pour lui, tout de suite, le roi, la jeune cour, et la plus grande partie de sa génération. […] Je n’en souhaite que pour payer au moins quelque méchante partie de tout ce que je vous dois. […] -C.), il reçoit à Babylone des ambassades de toutes les parties du monde connu. […] Quand ma partie a-t-elle été réprimandée ? […] cette partie historique et politique est fort belle.

1224. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Avertissement. » pp. 1-2

Des circonstances particulières dans lesquelles il est inutile d’entrer, de pressantes et honorables instances m’ont décidé à quitter, non sans regret, mes fonctions de maître de conférences à l’École normale qui, depuis quatre années, occupaient la plus grande partie de mon temps, et à me relancer encore une fois dans le journalisme littéraire le plus actif.

1225. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 173

Son département dans l’Histoire naturelle de M. de Buffon, est peu brillant, à la vérité ; mais il n’en a pas moins son mérite : l’objet du travail de M d’Aubenton est la partie anatomique.

1226. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 108

Si jamais cette partie de l’éducation est négligée parmi nous, ce ne sera pas la faute de secours.

1227. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 227

Le Public cesseroit de se plaindre des négligences, des bévues & des erreurs de toute espece qu’on rencontre dans ce vaste Recueil, si ceux qui ont présidé à sa confection eussent toujours choisi des Coopérateurs aussi sages, aussi méthodiques & aussi instruits que celui-ci, chacun dans sa partie.

1228. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Louis Michel Vanloo  » p. 114

Le manteau royal qui couvre sa poitrine et ses épaules, descendant entre le fond du tableau et ses jambes, qu’on voit depuis le milieu de la cuisse, achève de détacher ces parties de la toile, et celles-ci entraînent les autres.

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