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633. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

La Bruyère. « L’opéra n’est qu’un rendez-vous public où l’on s’assemble à certains jours sans trop savoir pourquoi ; c’est une maison où tout le monde va, quoiqu’on pense mal du maître et qu’il soit assez ennuyeux. » Qui parle ainsi ? […] C’est aussi l’éternelle angoisse des cœurs exilés sans retour de la maison où veille l’épouse et du foyer où sont les enfants. […] Hier, on l’a conduit dans la maison de l’orfèvre Pogner et il s’est épris d’Eva, la fille du batteur d’or. […] À droite, nous apercevons l’échoppe du cordonnier Hans Sachs, surmontée de son enseigne, ombragée de guirlandes de lilas et de sureau en fleur ; l’imposante maison de Pogner s’élève juste en face, exhaussée sur un perron. […] III Sur ces entrefaites, l’aube de la Saint-Jean s’épanouit par-delà les nuées ; l’ombre se dissipe et le soleil, à son lever, traverse les verrières carrelées de plomb des maisons nurembergeoises.

634. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Lisons : Pendant les guerres entre deux peuplades dont l’une est exterminée, un pauvre brahmane reçoit par charité, dans sa maison, deux jeunes vaincus et leur mère, qui cherchent à se dérober aux vainqueurs ; la ville qu’habitait le pauvre brahmane était gouvernée par Bahas, chef cruel qui avait imposé un tribut de sang à la contrée soumise. […] Ici commence le récit dialogué du poète épique : « Un soir, Kounti, la mère fugitive que le brahmane avait recueillie, était restée seule à la maison avec un de ses fils, nommé Bhima, pendant que les autres enfants étaient allés mendier leur nourriture dans la ville. […] « Quand ses fils furent rentrés : “Mon fils”, dit-elle à Bhima, “nous habitons en sûreté et en paix la maison de ce vénérable prêtre ; tous les jours je me demande à moi-même : Comment pourrons-nous reconnaître les services que nous devons à sa demeure ? […] … Voilà pourquoi, ô mon fils, je voudrais tant connaître la cause de la douleur qui afflige le brahmane, et soulager la peine de cette maison.” […] elle que le pur esprit Brahma a formée de ses mains pour la maison d’un époux, elle qui me fait participer par sa pureté, moi et mes ancêtres, à sa virginité ; elle aussi pure que le jour où elle fut engendrée, elle qui porte dans son sein une longue postérité et des mondes à venir ?

635. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Et nous disons : « Voilà une maison où on ne me reverra pas souvent ! […] dans la Maison Tellier. […] Il n’est plus dans la maison maternelle qu’un étranger. […] Les futilités du luxe moderne n’ont pas pénétré dans cette austère maison. […] Il devient la providence de cette maison où il n’est qu’un inconnu, un étranger.

636. (1876) Romanciers contemporains

Nous ferons une seule réserve pour la Maison de Penarvan. […] Morte à l’espérance et comme ensevelie sous l’écroulement de sa maison, elle traîne dans la solitude un deuil âpre et stérile. […] Flaubert, cette femme devait finir dans une maison honteuse d’un quartier suspect. […] Il ne se contente pas de dessiner lui-même les plans d’un hôpital, d’une maison d’école. […] On peut admettre en effet qu’une telle femme ne puisse parvenir à forcer pour son fils les portes d’une austère maison de jésuites.

637. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Maupassant, Guy de (1850-1893) »

. — La Maison Tellier (1881)

638. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Le nom du maitre de la maison se prend aussi pour la maison qu’il ocupe : Virgile a dit, (…), c’est-à-dire, le feu a déja pris à la maison d’Ucalégon. […] On dit en françois cent voiles, pour dire cent vaisseaux. (…), le toit, se prend en latin pour toute la maison : (…). la porte, et même le seuil de la porte, se prènent aussi en latin pour toute la maison, tout le palais, tout le temple. […] Dans chaque famille, monsieur, veut dire le maitre de la maison. […] cette maison est bien riante, c’est-à-dire, elle inspire de la gaieté come les persones qui rient.

639. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Les aspects de la maison, ceux de la campagne sont évoqués avec un détail que beaucoup de critiques ont reproché à l’artiste. […] Le décor autour de lui, dans cette maison d’un quartier un peu retiré, s’accordait avec l’impression que j’avais conservée de son cours. […] Sans quoi, la maison des Hohenzollern n’existait plus… » Il considérait donc que son devoir était d’abattre le fondateur de l’empire, « dans l’intérêt de sa couronne et de sa maison ». […] Il habitait là une maison d’autrefois avec un jardin. […] Obéissant à une pieuse pensée de reconnaissance envers le Prince qui lui a confié la garde de sa maison, M. 

640. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Raymond, Louis (1869-1928) »

Voilà une strophe parfaite : les syllabes sourdes s’unissent et s’allongent infiniment ; et s’évoque une ville triste, au ciel de suie, avec des maisons ouatées de brume que déchire sourdement par instants une cloche qui tinte ses notes éteintes.

641. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 174-175

On sait qu'elle retira chez elle ce Pere de la Fable, & qu'elle eut le bonheur de posséder vingt ans dans sa maison, celui qu'elle appeloit si ingénieusement son Fablier.

642. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 316-318

Sa maison fut constamment le rendez-vous des Gens de Lettres, qui, à ce titre, étoient assurés d'être bien accueillis.

643. (1912) Pages de critique et de doctrine. Vol I, « I. Notes de rhétorique contemporaine », « II. Notes de critique psychologique »

La maison où besogne Étienne Mayran étant située au Marais, il a dû fréquenter le collège Charlemagne. […] Étienne Mayran fait revivre devant nous ces maisons d’éducation. […] Il avait passé vingt ans loin de la maison paternelle. […] ça irait encore en déménageant la maison. […] Non point qu’il ait vu, un seul jour, décliner cette grande maison dont il était un des drapeaux vivants.

644. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Ajalbert, Jean (1863-1947) »

Un terrain vague de banlieue sali par une herbe galeuse et rare ; des arbres poitrinaires au premier plan, et, dans le fond des maisons à six étages, avec des coins de puisards noirs entrevus : tout l’envahissement de la maladive civilisation dans la malade campagne suburbaine.

645. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 475-476

Un jour qu’il sortoit d’une table, où la chere avoit été mince, il dit à l’oreille d’un de ses amis, de façon pourtant que le Maître de la maison pût l’entendre : Où irons-nous dîner en sortant d’ici ?

646. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 113-114

LELONG, [Jacques] Bibliothécaire & Prêtre de la Maison de l’Oratoire, né à Paris en 1665, mort en 1721 ; Auteur laborieux & utile, à qui nous devons deux Bibliotheques, l’une sacrée, écrite en Latin, l’autre historique & écrite en François, dans laquelle il a rassemblé tous les Ouvrages qui ont rapport à notre Histoire.

647. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Elle a disparu, cette maison de Bourbon, qui n’avait pas son égale sous le soleil, au dire de Bossuet, et nous avons gardé ce magasin de phrases toutes faites, et dont on se sert pour se féliciter les uns les autres. […] Qu’a-t-on fait, dans les bonnes maisons de notre siècle, de ce tyran domestique appelé le Directeur, le Confesseur ? […] Un voleur entra dans la maison, qui brisa ces feuilles éphémères du laurier d’or, et qui vendit, en bloc, ce laurier déshonoré par le contact de ce misérable. […] Elle était l’ornement le plus précieux du grand salon de ce bel hôtel de la Nouvelle-Athènes que mademoiselle Mars avait bâti, non loin de la maison d’Horace Vernet, de mademoiselle Duchesnois, et de Talma ! […] Au seuil de la maison, assise sur un banc, Entre ses doigts légers tournant son fuseau blanc, Le pied sur l’escabeau, la ménagère file, Surveillant du regard cette scène tranquille.

648. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

Et puis elle ne recevait pas seulement dans sa maison des poëtes, mais aussi de braves capitaines, gens qui se repaissent moins de fumée. […] Puis l’audience solennelle commence : Apollon a été choisi pour avocat du plaignant par Vénus, « encore que l’on ait, dit-elle, semé par le monde que la maison d’Apollon9 et la mienne ne s’accordoient guère bien. » Apollon accepte avec reconnaissance et tient à honneur de démentir ces méchants propos. […] Mais il n’est que trois cœurs au monde qu’elle ne peut persuader ni abuser, et près desquels elle perd ses sourires : à savoir, « l’auguste Minerve, qui n’aime que les combats, les mêlées, ou les ouvrages brillants des arts, et qui enseigne aux jeunes filles, sous le toit domestique, les adresses de l’aiguille ; puis aussi la pudique Diane aux flèches d’or et au carquois résonnant, qui n’aime que la chasse sur les montagnes, les hurlements des chiens, ou les chœurs de danse et les lyres, et les bois pleins d’ombre, et le voisinage des cités où règne la justice ; et enfin la vénérable Vesta, la fille aînée de l’antique Saturne, restée la plus jeune par le décret de Jupiter, laquelle a fait vœu de virginité éternelle, et qui, à ce prix, est assise au foyer de la maison, à l’endroit le plus honoré, recevant les grasses prémices. » A part ces trois cœurs qui lui échappent, Vénus soumet tout le reste, à commencer par Jupiter, dont on sait les aventures. […] Il eut beau faire, lui et ceux qui le copièrent : malgré l’injure des doctes qui voulurent transformer sa vie en une sorte de fabliau grivois, la belle Cordière resta populaire dans le public lyonnais ; la bonne tradition triompha, et quelque chose d’un intérêt vague et touchant continua de s’attacher à son souvenir, à sa rue, à sa maison, comme à Paris on l’a vu pour Héloïse.

649. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

La peste décimait Florence ; les vivants ne suffisaient plus à ensevelir les morts ; les cantiques funèbres qui accompagnent les cortéges aux campo santo se taisaient, faute de voix pour gémir ; les tombereaux précédés d’une clochette pour annoncer leur passage aux survivants s’arrêtaient le matin de porte en porte, pour emporter comme des balayeuses, sans honneurs, tout ce que ce souffle de la mort avait fait tomber de tous les étages pendant la nuit ; on ne se fiait pas même pour une heure à l’amitié ou à l’amour ; on n’était pas sûr de retrouver en rentrant ceux qu’on laissait, encore jeunes et sains, à la maison en gage à la contagion invisible ; le moindre adieu était un éternel adieu, le lendemain n’existait plus, l’avenir était mort avec tant de morts. […] » Le cœur se serre à ces justes et tendres reproches du paysage et de la maison qu’on va quitter, à ses plus beaux jours d’été, et l’on se dit avec une certaine hésitation intérieure : Trouverai-je mieux ailleurs ? […] Laprade, désormais fils et frère de la maison, s’assit avec nous ; et la conversation familière continua, tant que le soleil nous fit rechercher l’ombre, comme si un convive seulement de plus était venu serrer les rangs autour de la table. […] Les poésies de Laprade seront recueillies dans les familles honnêtes des champs, sur ces tablettes de la chambre à coucher auxquelles on laisse atteindre sans crainte les mains des enfants de la maison, et qui portent les livres de piété qu’on feuillette le dimanche en allant au temple.

650. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Elle commence par nous montrer la place où cet événement va se passer, un site, un paysage, une ville, une maison, un palais, un temple, un champ de bataille, une assemblée publique, un peuple en ébullition ou en silence, mêlé ou attentif à un événement : puis elle nous montre un personnage qui arrive sur cette scène pour y figurer au premier plan, son visage, son attitude, sa démarche, sa physionomie calme ou convulsive, son costume même et jusqu’à l’ombre que son corps projette à côté ou derrière lui sur la place ou sur la foule au milieu de laquelle il apparaît. […] L’instinct du peuple le portait à se presser en foule autour de la maison de son tribun, comme pour demander encore des inspirations à son cercueil ; mais Mirabeau vivant lui-même n’en aurait plus eu à donner. […] Sous la sévérité peut-être exagérée de l’historien de sa mère, cette princesse se plut à reconnaître le cœur toujours ému et toujours respectueux du peintre des malheurs de sa maison royale, le Van Dyck de ces autres Stuarts. […] Acte de foi perpétuel dans la raison et dans la justice ; sainte fureur du bien qui la possédait et qui la faisait se dévouer elle-même à son œuvre, comme ce statuaire qui, voyant le feu du fourneau où il fondait son bronze prêt à s’éteindre, jeta ses meubles, le lit de ses enfants, et enfin jusqu’à sa maison dans le foyer, consentant à périr pour que son œuvre ne pérît pas.

651. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Tout ce que je trouvais sous la main dans la petite bibliothèque très-expurgée et très-dépouillée de la chambre haute où les vieux livres de la maison gisaient épars sur les rayons. […] Ce petit monde de convention, qu’on trouverait bien fade maintenant, nous charmait par ses couleurs pastorales, tellement que quelques années après je fis un pèlerinage à la maison de Gesner dans une pittoresque vallée de Zurich, comme j’en fis un aux Charmettes de J. […] IV Un de ces jeunes émigrés arriva alors dans la maison de mon père, apportant toutes ces qualités naturelles à ceux qui sortent de leur pays pour une cause politique. […] Quelques-uns suspectaient bien un peu la fidélité littéraire de M. de Surville, et croyaient qu’il voulait dérober au quinzième siècle sa naïveté originale pour s’en parer lui-même, sous le nom de cette femme éminente qui avait alors illustré sa maison ; mais cette naïveté même répondait victorieusement à ces soupçons, car M. de Surville écrivait lui-même des poésies personnelles empreintes d’un tout autre caractère.

652. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

M. le roi Louis II de Bavière Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire, Qui voulûtes mourir vengeant votre raison Des choses de la politique, et du délire De cette science intruse dans la maison,   De cette science assassin de l’Oraison Et du Chant et de l’Art et de toute la Lyre, Et simplement et plein d’orgueil en floraison Tuâtes en mourant, salut, Roi, bravo, Sire ! […] Cependant, au mois de novembre 1874, il avait dans sa nouvelle maison de Bayreuth achevé l’instrumentation de Goetterdaemmerung, et achevé ainsi l’Anneau du Nibelung : il s’agissait d’appeler à la vie cette œuvre. […] Bibliographie On nous annonce la publication très prochaine, par la maison Breitkopf et Haertel de Leipzig, du second volume du Catalogue d’une bibliothèque Wagner par N.Oesterlein. […] Pour des raisons de fondations, Wagner ne put y faire construire que sa maison.

653. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167

De même le toit pour la maison entière, parce qu’aux premiers temps on se contentait d’un abri pour toute habitation. […] Nomen et definitio signifient la même chose, puisqu’en termes de rhétorique, on dit quæstio nominis pour celle qui cherche la définition du fait, et qu’en médecine la partie qu’on appelle nomenclature est celle qui définit la nature des maladies. — Chez les Romains, nomina désigna d’abord et dans son sens propre les maisons partagées en plusieurs familles. […] Le besoin d’assurer les terres à leurs possesseurs fut un des motifs qui déterminèrent le plus puissamment l’invention des caractères ou noms (dans le sens originaire de nomina, maisons divisées en plusieurs familles ou gentes). […] C’est peut-être pour cette cause que plus tard le mot lettré a fini par avoir à peu près le même sens que celui de savant. — Il est encore résulté de cette ignorance de l’écriture, que dans les anciennes maisons il n’y a guères de mur où l’on n’ait gravé quelque figure, quelqu’emblème.

654. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 128-130

Pendant le cours de sa vie, il habita moins sa maison que la Bastille, où il fut enfermé dix à douze fois.

655. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

Celui-ci entre avec lui dans tous les détails de sa vie d’ambassade : « Ma maison est décente, bien meublée ; on n’y voit rien qui sente le cadet de Gascogne. […] En novembre 1754, le duc de Penthièvre descendit chez l’ambassadeur avec sa suite et y logea treize jours : « Je me suis très bien tiré de cet embarras, disait galamment Bernis : après beaucoup de dépenses faites avec profusion, mais sans désordre, il me reste l’amitié d’un prince honnête homme, et la satisfaction d’avoir contenté tous les ordres et tous les étages de sa maison. » Duverney se charge de suivre en cour les intérêts de Bernis ; la seule chose urgente, ce sont les secours pécuniaires. […] Ses vues se tournèrent toutes du côté de la paix, pour terminer, d’une part, une guerre dont il ne prévoyait que des désavantages, et d’une autre, pour tirer sa nation d’une alliance contraire et forcée dont la France portait le fardeau, et dont la maison d’Autriche devait seule retirer tout le fruit et tout l’avantage.

656. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Né à Caen en 1555 d’un père magistrat, d’une famille plus noble que riche, l’aîné de neuf enfants, ayant fait d’ailleurs des études assez variées et de gentilhomme sous la conduite d’un précepteur, tantôt à Caen, tantôt à Paris, et pendant deux ans aux universités d’Allemagne, il quitta tout à fait la maison paternelle à vingt et un ans pour s’attacher au service du duc d’Angoulême, fils naturel de Henri II, et grand prieur de France. […] Il tira sans doute l’épée quand il le fallut ; il vivait de la vie de société et de voisinage ; il s’occupait de ses affaires et de sa famille, il essayait péniblement d’établir sa maison : ayant perdu un fils aîné en bas âge et une fille déjà grandissante, il élevait un dernier fils auquel il devait encore survivre. […] Il s’agit d’un berger riche qui est un bon parti pour une bergère : Sa maison se fait voir par-dessus le village.

657. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

Une aimable cousine, une compagne d’enfance, qu’il avait retrouvée avec bonheur et dont la fortune était considérable, lady Hesketh, lui fit arranger dans les environs d’Olney, à Weston, l’un des plus jolis villages d’Angleterre, une maison commode pour lui et Mme Unwin, et elle-même y venait passer chaque année plusieurs mois. […] Cowper d’ailleurs, qui a encore de commun avec lui de s’être développé si tard, a parlé de Rousseau plus d’une fois, et en connaissance de cause ; il l’avait lu, au moins dans ses premiers grands ouvrages, et, dès le temps où il était établi à Huntingdon auprès des Unwin, il écrivait à son ami Joseph Hill ; « Vous vous souvenez de la peinture que fait Rousseau d’une matinée anglaise ; telles sont celles que je passe ici avec ces braves gens. » Je ne sais de quelle matinée anglaise il s’agit, à moins que ce ne soit dans L’Émile le joli rêve de « la maison blanche avec des contrevents verts », et de la vie qu’on y mène ; Cowper et Hill, en le lisant d’abord ensemble, l’avaient peut-être qualifié ainsi26. […] [NdA] Le plus ancien et le plus sacré des poètes, Homère, ne pensait pas autrement que Wordsworth, lorsqu’il a dit : « Il n’est rien de meilleur ni de plus beau que lorsqu’un homme et une femme habitent la maison, ne faisant qu’un par le cœur. » C’est Ulysse qui dit cela en adressant des vœux d’heureux mariage à Nausicaa et en songeant lui-même à sa Pénélope.

658. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Il a vingt-quatre ans, il écrit à Mme de Bernières, sa grande amie d’alors ; il fait des rêves de retraite délicieuse avec elle dans sa maison de La Rivière-Bourdet, et dès ce temps-là il s’occupe de sa fortune avec M. de Bernières, qui paraît avoir eu le goût des spéculations et des entreprises : Pour moi, madame, qui ne sais point de compagnie plus aimable que la vôtre et qui la préfère même à celle des Indes, quoique j’y aie une bonne partie de mon bien, je vous assure que je songe bien plutôt au plaisir d’aller vivre avec vous à votre campagne, que je ne suis occupé du succès de l’affaire que nous entreprenons. […] Sans trop presser les dates, les personnages de cette intimité idéale que de loin et à distance on lui compose, seraient Formont, Cideville, des Alleurs, Mme Du Deffand, le président de Maisons, Genonville, l’élite des amis de sa première ou de sa seconde jeunesse ; gens d’esprit et de commerce sûr, jugeant, riant de tout, mais entre soi, sans en faire part au public, sachant de toutes choses ou croyant savoir ce qui en est, prenant le monde en douceur et en ironie, et occupés à se rendre heureux ensemble par les plaisirs de la conversation et d’une étude communicative et sans contrainte. […] Je crois bien que sa tête est pour eux une maison de force, et non pas le lieu de leur naissance : c’est le cas de veiller soigneusement à leur garde. » Cela n’a l’air que d’une méchanceté ; mais voici la preuve.

659. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

« Alors on m’a présenté ma maison française, et j’ai quitté mon île pour entrer dans Strasbourg : — du canon, des cloches, plus de bruit que n’en mérite votre petite sœur ! […] Aussi l’un de ses premiers désirs à la Cour sera de visiter la maison de Saint-Cyr. […] Il fallut tourner la difficulté et rompre le courant en lui donnant avant l’âge un état princier et une maison.

660. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

IX Mais vous approchez des Alpes, les neiges violettes de leurs cimes dentelées se découpent le soir sur le firmament profond comme une mer, l’étoile s’y laisse entrevoir au crépuscule comme une voile émergeant sur l’Océan de l’espace infini ; les ombres glissent de pente en pente sur les flancs des rochers noircis de sapins, des chaumières isolées et suspendues à des promontoires, comme des nids d’aigles, fument du feu du soir, et leur fumée bleue se fond en spirales légères dans l’éther ; le lac limpide, dont l’ombre ternit déjà la moitié, réfléchit dans l’autre moitié les neiges renversées et le soleil couchant dans son miroir ; quelques voiles glissent sur sa surface, chargées de branchages coupés de châtaigniers, dont les feuilles trempent pour la dernière fois dans l’onde ; on n’entend que les coups cadencés des rames qui rapprochent le batelier du petit cap où sa femme et ses enfants l’attendent au seuil de sa maison, ses filets y sèchent sur la grève, un air de flûte, un mugissement de génisse dans les prés interrompent par moment le silence de la vallée ; le crépuscule s’éteint, la barque touche au rivage, les foyers brûlent çà et là à travers les vitraux des chaumières, on n’entend plus que le clapotement alternatif des flots endormis du lac, et de temps en temps le retentissement sourd d’une avalanche de neige dont la fumée blanche rejaillit au-dessus des sapins ; des milliers d’étoiles, maintenant visibles, flottent comme des fleurs aquatiques de nénuphars bleus sur les lames, le firmament semble ouvrir tous ses yeux pour admirer ce coin de terre, l’âme la quitte, elle se sent à la hauteur et à la proportion de s’approcher de son Créateur presque visible dans cette transparence du firmament nocturne, elle pense à ceux qu’elle a connus, aimés, perdus ici-bas et qu’elle espère, avec la certitude de l’amour, rejoindre bientôt dans la vallée éternelle, elle s’émeut, elle s’attriste, elle se console, elle se réjouit, elle croit parce qu’elle voit, elle prie, elle adore, elle se fond comme la fumée bleue des chalets, comme la poussière de la cascade, comme le bruissement du sable sous le flot, comme la lueur de ces étoiles dans l’éther, avec la divinité du spectacle. […] Une bonne tante de mon père, qui vivait à la maison, et dont les cachots de la Terreur avaient blanchi la tête avant l’âge, surveillait nos jeux en travaillant de l’aiguille à côté de nous dans le jardin. […] Il fut élevé jusqu’à l’âge de douze ans dans la maison paternelle.

661. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

L’enfant respira, à la maison paternelle, ce qu’il y avait de meilleur dans l’âme populaire du temps. […] , fierté des gloires militaires de la Révolution et de l’Empire, rêve d’une France libre, glorieuse et honorée parmi les hommes », cela composait une sorte de religion civique, commune alors à un très grand nombre de Français, et faite de très antiques bons sentiments, mais qui, naturellement, revêtaient les formes accidentelles propres à cette époque : on n’était pas clérical dans la maison ; on était de ces Parisiens qui, à l’endroit des « capucinades » officielles de la Restauration, retrouvaient les propos de la Satire Ménippée ; et, le samedi soir, on se réunissait entre amis, sous la tonnelle, pour chanter les premières chansons de Béranger. […] Tous ceux qui l’approchaient, soit dans son modeste appartement de Paris, soit à Villeneuve-Saint-Georges, où sa médiocrité de fortune lui avait pourtant permis d’acquérir la maison et le jardin du sage, l’aimaient pour sa bonté, sa douceur, la simplicité de ses mœurs et l’on peut bien ajouter, — car la chose était exquise chez un vieillard, et l’on sait ici le vrai sens des mots, — pour sa naïveté : disposition d’esprit franche et fière, qui n’excluait ni la connaissance des hommes ni la finesse, mais seulement les défiances et les moqueries stériles et le pessimisme d’amateur.

662. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

L’indigent ou le naufragé, entrant dans la maison secourable, devait courir au foyer, s’asseoir dans ses cendres, et adresser de là sa prière ; l’homme en péril se jeter dans le temple auquel il demandait un asile, étreindre l’autel du dieu tutélaire, et y déposer une branche verte enroulée de laine. […] Lorsque Antinoos, dans l’Odyssée, insulte Ulysse, qui rentre déguisé en mendiant dans sa maison envahie, et le frappe d’un escabeau à l’épaule, un autre des Prétendants le réprimande sévèrement. — « Antinoos, tu as mal fait de frapper ce malheureux vagabond. […] Sache que selon ce que tu décideras, autant il en arrivera à tes enfants et à ta maison. » — Ces paroles fatidiques retentissent solennellement dans l’âme du vieux roi, il se sent contraint comme par la formule d’une conjuration.

663. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Aussitôt qu’on les introduit dans une maison, on est assuré de jouir de toutes les divisions, de toutes les zizanies, de toutes les haines, les médisances, les calomnies, qui règnent ordinairement parmi les acteurs de profession : aussi je ne manque jamais de m’y fourrer. […] Sorbet, je le fis transporter à ma maison de Belleville. Une petite maison charmante, demi-quart d’arpent de jardin tout au plus, mais si bien ménagé, si artistement arrangé, qu’on jurerait qu’il en a le double… Sentez-vous comme elle profite de l’occasion pour étaler ses vertus, sa sensibilité, et aussi son petit bien !

664. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Ceux-ci refusèrent d’abord, disant qu’il avait payé en ramant ; il insista pour donner son shilling de cuivre : « L’homme, remarque-t-il, est quelquefois plus généreux quand il a peu d’argent que quand il en a beaucoup : peut-être pour empêcher qu’on ne soupçonne qu’il n’en a que peu. » Il fit son entrée dans la ville, tenant trois gros pains qu’il venait d’acheter, un sous chaque bras, et mangeant à même du troisième ; il passa ainsi devant la maison de sa future femme, miss Read, qui était à sa porte, et qui lui trouva l’air un peu extraordinaire. […] Et pour montrer que je n’étais pas au-dessus de mon métier, j’apportais quelquefois à la maison le papier que j’avais acheté dans les magasins, à travers les rues, sur une brouette. […] Il me reçut dans sa bibliothèque ; et, quand je pris congé de lui, il me montra un chemin plus court pour sortir de la maison à travers un étroit passage, qui était traversé par une poutre à hauteur de tête.

665. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

» Et, Lettre XXX : « J’espère que mon séjour ici sera court, dans l’impatience extrême où je suis… de vous vouer une reconnaissance et un attachement éternels, — ne pouvant cesser de vous rapporter la grandeur solide et la décoration extérieure de ma maison, et de me BAIGNER, puisqu’il faut vous le dire, dans ce comble d’amitié à qui rien de grand ou de petit n’échappe… » Et plus loin, Lettre XXXV, toujours à Dubois : « Je finis par où j’aurais dû commencer, par l’effusion la plus tendre et la plus respectueuse pour Votre Éminence, et par les protestations les plus ardentes d’un respect et d’une reconnaissance qui ne finiront jamais. » Puis encore, à la Lettre LX : « Madame de Saint-Simon a eu la galanterie de m’envoyer votre mandement sur le jubilé ! […] Saint-Simon, le duc de Saint-Simon, le plus altier des ducs, le féroce moraliste… contre les autres, l’austère janséniste, l’ami et le pénitent de Rancé, qui passait tous les ans un mois à la Trappe, se vautre, se dissout et s’escarbouille ainsi dans des effusions (comme il le dit) avec ce maraud et ce pied-plat de Dubois, de Dubois auquel il ne doit rien, malgré sa phrase sur « la solide grandeur et la décoration extérieure de sa maison » ; car ce n’est pas Dubois qui l’a nommé ambassadeur, c’est le Régent ! […] On peut donc dire que du temps de Saint-Simon elle était d’hier… Excepté Dunois, le glorieux bâtard d’Orléans, qui fut un héros et qui racheta et effaça sa tache de bâtardise par les services qu’il rendit à la France, mais dont la postérité (la maison de Longueville) a gardé jusqu’à la dernière heure dans l’État, qu’elle n’a pas cessé de troubler, le caractère essentiel et pervers attaché à toute bâtardise, il faut descendre jusqu’à Louis XII pour trouver cette monstruosité de bâtards légitimés que Louis XIV, dans son orgueil de Nabuchodonosor, rendit plus monstrueuse encore.

666. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

« Ce jour-là, l’humanité, assise sur les débris qu’elle a accumulés, ressemble au maître d’une maison le lendemain de l’incendie. […] Jouffroy vécut à l’abri du style obscur et sublime ; ses phrases restèrent libres de généralités et de métaphores, et il ne fut point tenté d’étudier, au lieu des idées et des sensations, « les capacités et les facultés. » Il vécut retiré, presque toujours à la campagne, dans une petite maison, au pied d’une colline, près d’une jolie rivière murmurante, dans son comté de Kent. […] Leurs amis considéraient avec curiosité l’opposition parfaite de leurs natures, et un soir, dans la petite maison, on s’amusa fort en écoutant Pope, cervelle bizarre, qui, par un jeu d’imagination, transformait M. 

667. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Sa maison, sa femme, sa fille, ses relations l’expliquent et l’achèvent. […] Comprenez-vous que cet homme ait un si grand train de maison, sans aucun goût de recevoir ? […] Il n’a d’autre appui dans la maison que cet Orgon qui en est le chef. […] Ce mari est riche et mène un grand train de maison. […] J’avais pris soin de le déclarer en propres termes quand j’avais dit que Toinette était depuis quinze ans à la maison.

668. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

La famille régnante fut parfaite en ces années pour la fille des Napoléon : la princesse Mathilde ne l’a jamais oublié ; et depuis, dans une circonstance pénible où la politique impériale eut à exercer sur les biens de la maison déchue une de ces mesures d’État, commandées sans doute et nécessaires, elle et la duchesse d’Hamilton, n’écoutant que leurs sentiments particuliers et de leur propre mouvement, s’honorèrent par une démarche dont l’intention doit leur être comptée. […] Elle a fondé un établissement qui porte son nom, destiné aux jeunes filles incurables. — Il faut l’avoir vue, me dit-on, au milieu de cette enfance, partout ailleurs aimable, ici disgraciée, qui n’a que des laideurs et des misères à offrir : elle apparaît et console. — Sa maison est une sorte de ministère des grâces.

669. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68

Dans ses campements il était toujours le plus près de ses avant-postes ; fût-on à cent pas d’un village et d’une maison, il n’y entrait pas ; il faisait établir son bivouac au dehors, et indiquait lui-même l’endroit aux sapeurs. […] L’empereur paraît, exact comme toujours, descend les marches du perron de la maison qu’il occupe, se porte au centre et devant le front de la ligne, fait avancer les tambours et placer le général Friant à sa droite.

670. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »

Je suis même étonné qu’Ignotus, qui n’est souvent qu’un Jocrisse à Patmos, mais qui a quelquefois, parmi tout son galimatias, des visions saisissantes et comme des lueurs de génie, soit resté si longtemps dans la maison. […] S’il va pendant les vacances visiter son pays natal et la maison où il a passé son enfance, il sait qu’il faut s’attendrir, et il s’attendrit.

671. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Cet animal, enfant gâté de la maison, d’une figure très avenante, oubliant tous les bienfaits de son ami, de son protecteur, entra dans le parterre, déracina jonquilles et tulipes, dont il dévora les oignons. […] Arlequin, voyant que tout est sombre, dit : “Il faut que la blanchisseuse de la maison soit morte ; car tout est bien noir ici.”

672. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217

Il a donc fait son canevas d’un fait divers retentissant, dont les héros étaient princes héritiers d’une maison régnante d’Europe. […] Le grand-duc Floris, de par des antécédents de famille romanesques, est à sa naissance exclu de sa maison et élevé en Hollande, ignorant de son rang.

673. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »

Quand il descendait dans une maison, c’était une joie et une bénédiction. […] En Orient, la maison où descend un étranger devient de suite un lieu public.

674. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »

Il loue fort cher son nom bruyant et ses bégaiements de faux bonhomme, utiles à la devanture du Journal comme sur une maison de passe l’enseigne honorable d’une marchande de gants. […] Sully-Prudhomme s’aperçut un jour que les autres hommes lui bâtissaient des maisons, lui tissaient des vêtements et lui pétrissaient du pain.

675. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »

Entrant à la maison, Salut, les gens de la noce, Ô beau rossignolet, Entrant à la maison, Salut, les gens de la noce.

676. (1902) L’humanisme. Figaro

Fernand Gregh qui, par ses beaux poèmes la Maison de l’Enfance et la Beauté de vivre, s’est placé au premier rang de la nouvelle génération poétique. […] Paul Bourde a mis en présence les deux doctrines qui se disputent l’adhésion de l’humanité civilisée d’une part, l’appétit du sacrifice, du renoncement, de l’abnégation, et l’espoir d’un « au-delà » où toutes les injustices de notre condition terrestre seront réparées d’autre part, l’acceptation réfléchie de la vie présente, et le ferme propos d’ennoblir cette vie par le progrès continu de l’harmonie, de la justice et de la liberté (c’est le problème que vient de poser si crânement Mme Marcelle Tinayre dans la Maison du Péché).

677. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XX. Mme Gustave Haller »

Elle ôte le toit aux maisons pour voir ce qu’il y a dedans. […] L’héroïne, lymphatique autant que dans le blême dessin de Carpeaux, est une institutrice française à Londres, rencontrée par le héros dans un naufrage (ils ont fait connaissance dans l’eau) et retrouvée dans une maison anglaise.

678. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte du Verger de Saint-Thomas »

C’est un homme d’épée et de bonne maison, élevé dans cette idée, dont Montesquieu a fait un dogme : c’est que la monarchie est fondée sur l’honneur, comme les républiques sur la vertu, — ce qui est moins sûr, car cette vertu-là n’a pas encore remplacé l’honneur monarchique, sur lequel des républicains, sans vertu, vivent toujours ! […] on tombe rudement de haut, quand on tombe de ces maréchaux et de la fonction dont ils étaient investis par le Roi à l’intervention, sans caractère public et obscurément paternelle, de témoins choisis par les combattants qui se fient à eux ; mais, il faut bien le dire, c’est encore le meilleur moyen de moraliser le duel et d’en prévenir les conséquences désastreuses… Pour mon compte, à moi, j’aime à voir refaire la seule législation qui soit possible sur le duel au xixe  siècle, libéral et républicain, avec les miettes de la législation brisée de ce despote de Louis XIV, comme on fait une petite maison avec les débris d’un palais… Mirabeau disait un jour, à propos d’un duel qu’il avait refusé : « J’ai refusé mieux ! 

679. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »

Il était le dernier descendant de la grande maison d’Anjou dont le chef fut Charles d’Anjou, frère de saint Louis, qui trempa sa pourpre royale dans le sang du jeune Conradin… Ce sang versé devait peut-être mordre comme un acide mortel dans cette pourpre, et dessécher le pied de cette race qu’il avait arrosé. […] Il ne fut besoin pour l’éclipser que des femmes de sa propre maison.

680. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Madame de Montmorency » pp. 199-214

Le titre du livre de Renée ne dit pas assez de laquelle de ces femmes, couchées et perdues sous la gloire de leur maison comme sous un marbre massif qui les accable de son poids et de son silence, il va nous parler. […] Persécutée d’abord à cause du nom qu’elle portait, et des influences qu’on lui savait dans cette province du Languedoc que son mari avait gouvernée, elle ne sortit de prison, quand la persécution se détourna d’elle, que pour se retirer à Moulins, dans le couvent de Sainte-Marie, où elle garda pendant quelque temps sa maison.

681. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vacquerie » pp. 73-89

Les chiens et les chats de la maison de Hugo sont racontés dans leurs moindres gestes et dans leurs plus infimes fonctions par ce philosophe attendri, prévoyant de ses destinées. […] Lorsque des chiens de la maison il passe aux maîtres, il reste dans ce fondu et ce fondant de tendresse, il y reste malgré l’enthousiasme, l’admiration, le fanatisme, l’emportement de ses affections.

682. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105

Il y a au faubourg Saint-Germain une illustre et antique maison, — la maison de La Tour-d’Embleuse, — laquelle est tombée de la splendeur dans la misère et qui n’a pour tout rejeton qu’une fille de quatorze ans minée de consomption et qui va mourir.

683. (1868) Curiosités esthétiques « VIII. Quelques caricaturistes étrangers » pp. 421-436

Le ménage de Pinelli n’était guère mieux ordonné que la conduite du chef de la maison. […] Les œuvres de Brueghel le Drôle peuvent se diviser en deux classes : l’une contient des allégories politiques presque indéchiffrables aujourd’hui ; c’est dans cette série qu’on trouve des maisons dont les fenêtres sont des yeux, des moulins dont les ailes sont des bras, et mille compositions effrayantes où la nature est incessamment transformée en logogriphe.

684. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

De là l’invention du feu, des vêtements, des maisons, au moins sous leur forme primitive. […] L’acte intelligent de se bâtir une maison est devenu chez l’homme un véritable, instinct. […] L’un a fait le tour du monde et l’autre n’a pas quitté sa maison. […] L’homme, la maison, les enfants, il y a là trois idées que la femme ne dissocie pas. […] Il saccage la maison, il prohibe tout voyage, tout déplacement un peu long.

685. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Ils habiteront deux belles maisons, deux casernes agréables, que le roi fera construire auprès du théâtre. […] Ce grand bourgeois est autoritaire et porte très haut la tête et le ton dans sa maison. […] De lui l’on dit : « Il n’a pas le moindre caractère ; c’est une chiffe. » On le voit dans sa maison. […] La Maison du berger sans nuances ! […] — C’est que de la maison le plus bavard c’est toi.

686. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Du Camp, Maxime (1822-1894) »

Dans ses vers À Aimée, sa vieille servante, dans la pièce sur la Maison démolie, M. 

687. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lorrain, Jean (1855-1906) »

Jean Lorrain excelle à donner une poésie aux vieilles pierres et à faire chanter l’âme des maisons anciennes.

688. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Magre, Maurice (1877-1941) »

Trop heureux serais-je si, une seule fois, dans une pauvre maison, mes vers portaient quelque douceur à un cœur simple. » [Poètes d’aujourd’hui (1900).]

689. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Margueritte, Victor (1866-1942) »

La première partie : La Maison du passé indique, par une certaine attitude lassée et pessimiste, l’état des esprits à l’époque où furent écrites les pièces qui la composent.

690. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sardou, Victorien (1831-1908) »

— Maison neuve (1866). — Séraphine (1868)

691. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Trarieux, Gabriel (1870-1940) »

Écoutez Pygmalion racontant comment sa Daphné (la Galatée antique) est devenue femme : … C’était un soir, dans la cité… Une cité lointaine en des montagnes bleues Où les maisons sont des palais… C’était un soir… J’avais sculpté dans le carrare une statue Pour le temple du dieu Soleil — si merveilleuse Que le peuple venu pour la voir s’était mis À deux genoux, ainsi qu’on fait pour les déesses, Puis, en silence, était sorti… Et j’étais seul… [Le Siècle (21 mars 1898).]

692. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 180-182

Comme il ne pouvoit entendre qu’à la faveur d’un cornet : « Voilà mon bienfaiteur , dit-il un jour à M. l’Abbé de Voisenon en le lui montrant ; je vais dans une maison, j’y trouve des visages nouveaux ; persuadé qu’il s’y rencontre des gens d’esprit, je fais usage de mon cornet ; je vois que ce ne sont que des sots, aussi-tôt je le resserre en disant, je te défie de m’ennuyer ».

693. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

Mes regards rasant la crête de cette langue de rocaille, rencontraient le sommet des maisons du village, et allaient s’enfoncer et se perdre dans une campagne qui confinait avec le ciel. […] Son avis était de les laisser la prochaine fois à la maison, mais ce n’était pas le mien. […] Je pris donc le parti, privé de mon cicerone et de sa galerie, de me prêter aux amusemens du reste de la maison. […] Il faut avoir, c’est le point important, puis il faut avoir d’une certaine manière, d’abord une caverne, un asyle, un toit, une chaumière, une maison, ensuite une certaine maison, un certain domicile, d’abord une femme, ensuite une certaine femme. […] C’est, dit l’abbé, le carrosse de la maison, il nous débarrassera de ces marmots qui d’ailleurs sont trop las pour s’en retourner à pied.

694. (1929) Amiel ou la part du rêve

Il eut à Paris presque autant de déceptions que de succès, revint plus tard se fixer à Genève, dans la même maison qu’Amiel. […] On ne pouvait être mieux au cœur de la Genève calviniste que dans cette maison de la Cour Saint-Pierre, et il y passera près de vingt ans. […] La maison de la rue des Chanoines se vide de la famille, sœur, beau-frère, neveux. […] Il s’en allait prêcher au culte de famille de la maison Lambelet, et Amiel est obligé de l’entendre. […] Je ne sais s’il y a au bas de cet escalier, dans la maison de la rue des Chanoines, le terrible concierge du Presbytère.

695. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Corbière, Tristan (1845-1875) »

Terrassé par une affection de poitrine toujours menaçante, il fut transporté à la Maison Dubois.

696. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 266-268

Parce que Scudery aura dit dans une Epître Dédicatoire à M. le Duc de Montmorency, pour lui marquer qu'il est le premier de sa famille qui se soit fait Auteur : Je suis sorti d'une Maison où l'on n'a jamais eu de plume qu'au chapeau ; parce que son Poëme d'Alaric aura commencé par ce Vers : Je chante le Vainqueur des Vainqueurs de la Terre.

697. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit » pp. 320-322

Ils sont prêts à dire leur sentiment avec autant de franchise, que les amis commençaux d’une maison disent le leur sur un cuisinier que le maître essaïe.

698. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Quand nous fûmes arrivés ainsi au sixième chant, il nous fit remarquer l’apparition d’un chevalier moins fou que Roland, plus héroïque que Renaud, plus beau qu’Ariodant : Roger, l’ancêtre des ducs de Ferrare, la souche de la maison d’Este. […] J’aurais dû naturellement profiter de ce déplacement de la comtesse Léna et de sa maison pour continuer mon voyage vers Rome, par Pesaro et le littoral de l’Adriatique ; mais je ne sais quel sortilège ou quel enchantement, tout semblable aux sortilèges et aux enchantements de l’Arioste, ne me laissa même pas délibérer. Je suivis Léna et Thérésina comme si j’avais fait partie de la maison, sans savoir au juste si la magie qui m’entraînait résidait pour moi dans la mère ou dans la fille. […] Adulation prophétique soit aux princesses de la maison de Ferrare, soit à la dame de Florence qui portait ce nom cher au poète. […] XI Tout à coup Arioste redevient grave en faisant parcourir à Bradamante la galerie d’un château enchanté dans lequel des tableaux prophétiques font apparaître d’avance à ses yeux toute l’histoire de la maison d’Este, mêlée à l’histoire de l’Europe moderne ; il s’élance de là à la suite d’Astolphe monté sur l’hippogriffe, et qui jetait du haut des airs un coup d’œil géographique sur l’univers.

699. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

Thomas, à l’âge de douze ans, pauvre et abandonné, fut recueilli par la charité d’une pieuse femme qui le fit élever et instruire : il apprit dans cette maison la grammaire, le latin, le plain-chant, et surtout l’art recherché et précieux alors de transcrire d’une main courante les manuscrits rares que la découverte de l’imprimerie ne vulgarisait pas encore. […] Voici en quels termes il y parle de ses œuvres : « J’ai écrit en totalité notre Bible et beaucoup d’autres volumes pour notre maison et pour le salaire, et par-dessus beaucoup de petits traités pour l’édification des jeunes gens. » Ce mot opuscule ne pouvait évidemment s’appliquer à une œuvre aussi immense, aussi achevée, et aussi universellement célèbre que l’Imitation de Jésus-Christ ; fleuve à pleins bords, où coule à grands flots toute la sagesse humaine et divine du christianisme. […] L’Université en ce temps-là était le royaume des esprits, la règle des croyances et des mœurs, l’Église militante et enseignante, la maison de la foi. […] Elle avait trouvé dans ce petit livre toutes ses doctrines, toute son intelligence, tout son cœur ; aussi était-il partout dans la maison. […] Nous ne sûmes que plus tard que cette miniature de volume contenait plus de philosophie sainte que tous les gros volumes de la bibliothèque de la maison.

700. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

Le merveilleux paysage de la forêt de Fontainebleau, dont l’idylle apparaît au milieu de l’Éducation sentimentale, est peint de même avec des types d’arbre, de petits sentiers, des clairières, des sables, des jeux de lumière dans des herbes ; le fulgurant lever de soleil à la fin du banquet des mercenaires dans le jardin d’Hamilcar, est montré en une suite d’effets particuliers à Cartilage, étincelles que l’astre met au faîte des temples et aux clairs miroirs des citernes, hennissements des chevaux de Khamon, tambourins des courtisanes sonnant dans le bois de Tanit ; et pour la nuit de lune où Salammbô profère son hymne à la déesse, ce sont encore les ombres des maisons puniques et l’accroupissement des êtres qui les hantent, les murmures de ses arbres et de ses îlots, qui sont énumérés. […] Que l’on observe combien Mme Bovary est parfaitement, aux premiers chapitres, la jeune femme soucieuse d’intérieur et reconnaissante de l’indépendance que le mariage lui assure ; puis l’inquiétude, croissante de toute sa personne ardemment vitale, et son chaste amour pour un jeune homme fréquentant sa maison, prélude coutumier des adultères plus consommés. Et combien est nouvelle celle qui se livre avec une grâce presque mûre à son aimé, et comme on la sent, à travers ses cris de jeune maîtresse, la femme de maison, être déjà responsable et dénué d’enfantillages. […] Sous les platanes, dans un jardin diapré de lis et de roses, les mercenaires célébrant leur festin ; la lente apparition de Salammbô descendue les apaiser, à la fois peureuse et divine, l’expédition nocturne de Mathô et Spendius dans le temple de Tanit, l’horreur de ces voûtes et le charme du passage du chef par la chambre alanguie où Salammbô dort entre la délicatesse des choses ; le retour d’Hamilcar, son recueillement dans la maison du Suffète-de-la-Mer ; Salammbô partant racheter de son corps le voile de la déesse, son accoutrement d’idole et ses râles mesurés, quand le chef des barbares rompt la chaînette de ses pieds ; puis le siège énorme de Carthage, la foule des peuplades accourues, l’écrasement des cadavres, l’horreur des blessures, et sur ce carnage rouge, l’implacable resplendissement de Moloch ; l’agonie de toute une ville, puis par un revers l’agonie de toute une armée, les dernières batailles, et, entre celles-ci, l’entrevue si curieusement mièvre et grave, où Salammbô voilée et parlant à peine reçoit le prince son fiancé en un jardin peu fleuri que passent des biches traînant à leurs sabots pointus, des plumes de paons éparses ; enfin le supplice de Mathô et les joies nuptiales, mêlant des chocs de verres et des odeurs de mets au déchirement d’un homme par un peuple, jusqu’à ce qu’aux yeux de Salammbô défaillante en l’agitation secrète de ses sens, Schahabarim arraché au supplicié son cœur et le tende tout rouge au rouge soleil, final tonnant dans lequel se mêlent le beau, l’horrible, le mystérieux et l’effréné en un suprême éclat. […] Et l’émoi mystique de la prêtresse phénicienne s’efforçant sous les symboles des dieux et les mythes des théogonies de saisir l’essence de l’être et la signification de ses sourdes ardeurs, puis Hamilcar dans le silence diurne de la maison du Suffète-de-la-Mer, se prosternant sur le sol gazé de sable, et adorant silencieusement les Abaddirs, sous la lumière « effrayante et pacifique » du soleil, qui passe étrange par les feuilles de laitier noir des baies  d’autres scènes ou lunaires ou souterraines, sont décrites en phrases obscures, distantes, qui parlent à certains esprits une langue comme oubliée mais comprise, et suscitant dans les limbes de l’âme des émotions muettes.

701. (1910) Rousseau contre Molière

Ils ressemblent à cet Irlandais qui ne voulait pas sortir de son lit, quoique le feu fût à sa maison. « La maison brûle, lui criait-on. […] — Restez dans votre maison ; ne faites pas le couvreur […] — Cette nuit, en éteignant le feu d’une maison, je me suis brûlé le bras. — Dormez dans votre lit ; pourquoi vous faire pompier ?  […] Commissaire, huissier et recors envahissent la maison. […] Invasion de la maison par la foule, ce qui sent 1790 plus que 1670, mais il n’importe.

702. (1894) La bataille littéraire. Sixième série (1891-1892) pp. 1-368

Ma maison, très vieille, et les deux ou trois qui l’entouraient n’existent plus. […] Et toutes les maisons alentour sont fermées, muettes, inabordables surtout. […] Voici l’Empereur prenant son repas, dans une maison bourgeoise où il s’est installé. […] Sous le porche d’une belle maison de la rue Scribe, M.  […] Paulet lui répondit que j’étais un des médecins de sa maison, celui dont se plaignait M. le maréchal.

703. (1883) Le roman naturaliste

Du train qu’elle le mène, la maison marche bientôt à la faillite ; le mari ne voit rien ; le beau-frère, accouru d’Égypte pour sauver l’honneur du nom de Risler, elle le séduit, car, chez M.  […] Dans une nouvelle de quatre-vingt-huit pages, les aventures du perroquet n’en occupent pas moins d’une douzaine, depuis son entrée dans la maison jusqu’à sa mort et son empaillement. […] Comme il a jadis quitté la maison paternelle, il fuit maintenant son palais, et s’en va « mendiant sa vie par le monde ». […] Et tournant encore, tournant toujours, tournant avec rage, il fabrique « des ronds de serviette, dont il encombre sa maison avec la jalousie d’un artiste et l’égoïsme d’un bourgeois ». […] Je n’ai jamais vu dans ma maison une servante qui parût savoir ce que c’est que de nettoyer ; pour moi, je crois qu’il y a des gens qui vivent comme des porcs.

704. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Est-ce une maison solide que je vais définitivement établir sur les ruines du vieux palais détruit par la main du Chevalier, sur les ruines de cet élégant pavillon qu’il a élevé ensuite comme une tente provisoire, en attendant une construction plus sérieuse ? […] Le roi, les reines, les dames, les courtisans prirent leurs places, les violons jouèrent, la toile se reploya, et, sous les yeux de cette cour voluptueuse et brillante, apparut l’intérieur de la maison d’Orgon et Tartuffe. […] À une trentaine d’années de l’époque où parut cette satire amère et terrible, on se trouve dans le milieu précis pour lequel elle paraît faite à l’avance ; la France était devenue la maison d’Orgon439. […] Chez lui, il était comme Alceste dans la maison de Célimène. Rempli d’un tendre et violent amour pour sa femme, qui le trahissait, il n’avait pas voulu habiter une autre demeure que la maison commune.

705. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Paméla est une enfant de quinze ans élevée par une vieille lady, demi-servante et demi-favorite, et qui, après la mort de sa maîtresse, se trouve exposée aux séductions et aux persécutions croissantes du jeune seigneur de la maison. […] Il est chef de famille, maître de tous les siens, despote et ambitieux comme un patricien de Rome, et il veut fonder une maison. […] Tel gentilhomme ami de Lovelace détourne une jeune fille innocente, l’enivre, passe la nuit avec elle dans une maison publique, l’y laisse pour payer l’écot, et se frotte les mains tranquillement en apprenant quinze jours après que la maîtresse l’a mise en prison et qu’elle y est morte folle. […] » Ils sont aux prises, « c’est une lutte à qui des deux défera l’autre. » Ni trêve, ni relâche. « Lorsqu’il entreprend une chose ou qu’il y met son cœur, il est le plus industrieux mortel et le plus persévérant sous le soleil. » Il l’assiège et l’obsède ; il passe des nuits autour de sa maison, il donne aux Harlowe des valets de sa main, il forge des histoires, il amène des personnages supposés, il fabrique des lettres. […] Le squire du voisinage séduit et enlève sa fille aînée ; le feu prend à sa maison, il a le bras brûlé jusqu’à l’épaule en sauvant ses deux petits enfants.

706. (1898) Essai sur Goethe

Je l’ai déjà dit, les portraits de ces diverses personnes ont été collectionnés avec piété dans la maison de Weimar, changée en « Musée » goethéen. […] Kestner était fiancé à la seconde des filles du bailli, nommée Charlotte : une jeune fille gaie, active, gracieuse, simple, qui tenait dans la maison la place de la mère morte. Goethe la trouva charmante, devint l’hôte assidu de la « Maison allemande », sans que Kestner en prît ombrage. […] Il y avait des lois somptuaires pour réprimer le luxe des toilettes, des maisons, des plaisirs. […] Elle s’ennuya dans sa maison souvent vide.

707. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Il avait trouvé dans la maison paternelle un témoignage en action de la valeur sociale que représentait encore la noblesse, à l’époque où les sophistes de l’égalité s’acharnaient à la décrier. […] Vallès n’a pas respiré depuis vingt-quatre heures l’air de la maison, qu’il la hait déjà, de cette violente et implacable haine dont son style au vitriol est comme corrodé. […] Ils y ont amassé quelques reliques recueillies un peu partout, et, sur l’arrière, ils ont construit un petit musée gœthéen auquel le voisinage de la maison donne sa pleine valeur. […] Il est sorti de ce milieu héréditaire dont la vieille maison est le témoin. […] Son Jean Valjean est un homme du peuple, que le plus vulgaire délit, un vol avec effraction, la nuit, dans une maison habitée, mène au bagne.

708. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Moreau, Hégésippe (1810-1838) »

Diogène qui avait bu le vin de son tonneau avant de s’y loger et qui le roulait de la maison de Périclès au réduit de Laïs ; mais ce

709. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 210-213

« Je veux envoyer aux Petites Maisons un vieux garçon de bonne famille, lequel n’a pas plutôt un ducat qu’il le dépense, & qui, ne pouvant se passer d’especes, est capable de tout faire pour en avoir.

710. (1856) Cours familier de littérature. I « Épisode » pp. 475-479

Le jour où cet époux, comme un vendangeur ivre, Dans son humble maison t’entraîna par la main, Je m’assis à la table où Dieu vous menait vivre, Et le vin de l’ivresse arrosa notre pain.

711. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

La populace, à Birmingham, brûlait les maisons de Priestley et des unitaires. […] Enfin, dans un moment de délire, la démence vint, et on le mit dans une maison d’aliénés, « tout pénétré par un sentiment exalté de dégoût et d’horreur pour lui-même et par la crainte d’un châtiment instantané », jusqu’à se croire damné, comme Bunyan et les premiers puritains. […] Pour lui, il y a de la grâce dans les rondeurs mouvantes de cette vapeur que la bouilloire exhale ; il y a de la douceur dans cette concorde des hôtes d’une même maison assemblés autour de la même table. […] Quand Moore a essayé de traduire et de refaire Anacréon, on lui a déclaré que sa poésie était bonne pour une maison de filles1204. […] Mais il a donné à l’Écosse droit de cité dans la littérature ; j’entends à l’Écosse entière, paysages, monuments, maisons, chaumières, personnages de tout âge et de tout état, depuis le baron jusqu’au pêcheur, depuis l’avocat jusqu’au mendiant, depuis la dame jusqu’à la poissarde.

712. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »

Pour son valet de chambre, soit, et encore s’il a l’âme servile ; mais s’il l’a libérale comme on en a vu, si cet homme de la maison est en même temps un ami, si ce n’est pas un espion comme on en a vu aussi, s’il est comme le page, comme le noble écuyer était au chevalier, si c’est en un mot un vrai secrétaire de cœur comme de nom, il n’a fait, en voyant de plus près l’esprit supérieur avec qui il a vécu, qu’être plus à même que personne de l’apprécier dans sa riche et haute nature. […] La maison, à l’étage inférieur, était animée par le mouvement des gens de service, et l’on sentait la présence d’une famille. […] Cousin, de « rester toujours à la maison. » Gœthe avait donc organisé sa vie avec ensemble, avec une suprême ordonnance, et dans l’intérêt de cette universalité de goûts qui était le caractère éminent de sa vaste intelligence.

713. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Joséphine de Saxe dauphine de France. (Suite et fin.) »

Il est véritablement au pinacle, et, quant au militaire, comme il le dit rondement : « Je ne puis monter plus haut, ou bien je me casserai le cou » (il disait ces derniers mots en allemand) ; et quant à la partie diplomatique qui s’entame, il a le bon esprit de sentir que ce serait le plus beau titre de sa maison aux yeux de la France, que sa nièce, en s’asseyant sur le degré le plus voisin du trône, devînt, dès le premier jour, un gage de paix. […] Vers ce même temps, il aurait voulu encore, sinon être reconnu par le roi comme duc de Courlande, du moins être traité sur le pied de prince de maison souveraine et en avoir les honneurs comme il en affectait l’allure. […] Mais l’auteur de la Chercheuse d’esprit n’avait jamais cherché qu’à vivre ; il était cynique ; et, quoiqu’il eût du talent, il dédaignait toute espèce de réputation : c’était fort commode à l’abbé de Voisenon, qui précisément, enchanté par Mme Favart, était parvenu à l’ensorceler au point de lui faire adopter quelques-unes de ses idées et tous ses scrupules, de manière que, lorsqu’on était devenu familier dans la maison, voici le plaisir que Mme Favart vous procurait.

714. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

Les souvenirs de ce temps ne lui retracent qu’une chèvre et un puits surmonté d’un saule dans la cour de la maison ; il jouait là autour avec son jeune camarade Delon, depuis frappé d’une condamnation capitale dans l’affaire de Saumur, et mort en Grèce commandant de l’artillerie de lord Byron. […] Mme Hugo, femme supérieure, d’un caractère viril et royal, comme dirait Platon, s’était décidée à ne pas voir le monde, et a vivre retirée dans une maison située au fond du cul-de-sac des Feuillantines, faubourg Saint-Jacques, pour mieux vaquer à l’éducation de ses fils. […] Il passa cette année, non plus aux Feuillantines, mais rue Cherche-Midi, en face l’hôtel des Conseils de guerre, à étudier librement, à lire toute sorte de livres, même les Contemporaines de Rétif, à apprendre seul la géographie, à rêver et surtout à accompagner chaque soir sa mère dans la maison de la jeune fille qu’il épousa par la suite, et dont en secret son cœur était déjà violemment épris.

715. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ULRIC GUTTINGUER. — Arthur, roman ; 1836. — » pp. 397-422

Arthur nous raconte son enfance, la maison paternelle, celle de son oncle curé, mais sans puérilité, sans s’appesantir. […] Comme l’intérieur de la mère de Julie, de ces petites maisons élégantes et fragiles, est touché avec relief, avec émotion, et par quelqu’un qui les a trop vues ! […] Je n’étais jamais allé à Crosey, ou du moins je n’avais fait qu’entrevoir la maison à travers la grille, et côtoyer le parc, en m’en revenant à cheval de chez un de mes amis qui demeurait dans les environs.

716. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (6e partie) » pp. 129-176

Pendant le peu de jours qu’elle y passa, elle répandit par sa présence parmi les nombreux prisonniers de cette maison un enthousiasme et un défi de la mort qui divinisèrent les âmes les plus abattues. […] En passant sous les fenêtres de la maison qu’habitait Robespierre, la foule redoubla ses invectives, comme pour faire hommage à son idole du supplice de son rival. Les volets de la maison de Duplay se fermaient à l’heure où les charrettes passaient habituellement dans la rue.

717. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »

Elle emplit sa maison, celle du roi de rhétoriqueurs. […] Auprès d’elle, dans ses apanages et ses États, Marot, Despériers, Farel, Sainte-Marthe, Le Fèvre d’Étaples, Roussel, Calvin, on pourrait dire toute la Renaissance et toute la Réforme, trouvent sécurité et liberté : les offices de sa maison, les charges de ses domaines abritent ceux à qui Réda ou Lizet rendent la France intenable. […] Cette vie de cour essayée par Anne de Bretagne, splendidement développée par François Ier, cette perpétuelle conversation des hommes et des femmes les plus illustres dans les maisons du roi, rendaient impossibles la lourdeur, le pédantisme, la prolixité, la platitude d’autrefois.

718. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Le petit jardin produisait presque assez de légumes pour les besoins de la maison ; l’enclos nous donnait des fruits, et nos coings, nos pommes, nos poires, confits au miel de nos abeilles, étaient, durant l’hiver, pour les enfants et pour les bonnes vieilles, les déjeuners les plus exquis. […] Quatre ou cinq camarades logeaient ensemble chez quelque artisan de la ville ; chaque écolier avait avec lui ses provisions pour la semaine, ses vivres qui lui venaient de la maison paternelle : Notre bourgeoise nous faisait la cuisine, et pour sa peine, son feu, sa lampe, ses lits, son logement, et même les légumes de son petit jardin qu’elle mettait au pot, nous lui donnions par tête vingt-cinq sols par mois ; en sorte que, tout calculé, hormis mon vêtement, je pouvais coûter à mon père de quatre à cinq louis par an. […] Quelques jours avant le 10 août, il quitta Paris et se retira d’abord à Saint-Germain dans le voisinage d’Évreux, puis à Cauvicourt, et de là au hameau d’Abloville près de Gaillon, dans une maison de paysan qu’il avait achetée, avec environ deux arpents de jardin.

719. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. Anecdotes. » pp. 123-144

La Harpe nous est représenté à dîner chez un riche banquier, un peu avant le dessert ; il est dans cette disposition heureuse de cœur et d’estomac qui porte à l’indulgence : rien de ce qu’il aimait n’avait manqué au repas ; il était réconcilié avec les hommes ; il aurait trouvé de l’esprit à Saint-Ange, du jugement à Mercier, de la décence à Rétif, de la douceur de caractère à Blin de Sainmore ; enfin, il aurait accordé du talent à d’autres qu’à lui, quand tout à coup il se lève de table et disparaît : Après une assez longue absence, la maîtresse de la maison le fait chercher : on ne le trouve point. Surprise, inquiète, elle se lève, parcourt la maison dans la crainte qu’il ne lui soit arrivé quelque accident (il y était fort sujet) ; elle trouve enfin M. de La Harpe dans une petite chambre écartée, à genoux devant une console sur laquelle brûlaient deux bougies. […] » Le maître de la maison se leva brusquement, et tout le monde avec lui… Il faut tout lire de cette Prophétie, jusqu’au dernier mot où Cazotte se prédit à lui-même sa fin et en style plus poétique et figuré.

720. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

M. le comte Jules de Cosnac a été un éditeur tel qu’il convenait de l’être à notre date, comptant les intérêts du public lettré avant ceux même qui ne touchaient qu’à la gloire de son ancêtre et à l’amour-propre de sa maison. […] Il était Gascon ou du moins d’une des plus anciennes maisons du Limousin, né vers 1630, et le cadet de deux autres frères qui prirent le parti des armes. […] Cosnac, qui a gagné, au mariage du prince avec une nièce de Mazarin, d’être évêque de Valence, et qui a donné une dernière fois la chemise à son maître avec larmes, reste quelque temps encore attaché à sa maison comme chargé de ses affaires ; il le sert et le mécontente à la fois par son trop de zèle, et se retire enfin de cette petite cour où il éclate trop souvent par des impétuosités et des brusqueries hors de saison.

721. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — I. » pp. 414-435

Pourtant lorsqu’il pénètre dans l’île, lorsqu’il arrive vers l’une de ces habitations perdues au plus profond des bois et dans les escarpements des mornes, et qu’il y trouve l’image imprévue de l’abondance, de la paix et de la famille, il est touché, et il trouve, à le dire, de bien gracieuses couleurs : Je ne vis dans toute la maison qu’une seule pièce : au milieu, la cuisine ; à une extrémité, les magasins et les logements des domestiques ; à l’autre bout, le lit conjugal, couvert d’une toile, sur laquelle une poule couvait ses œufs ; sous le lit, des canards ; des pigeons sous la feuillée, et trois gros chiens à la porte. […] Il s’est logé pour travailler plus en liberté dans le faubourg Saint-Marceau, rue Neuve-Saint-Étienne, tout au haut d’une maison d’où l’on a vue sur le jardin des Dames-Anglaises : ce n’est pas encore la fin de son vœu, car son vœu c’est un jardin à lui et une cabane, c’est de loger à terre et non si haut. […] Horace invitait Mécène à venir manger dans sa petite maison de Tivoli un quartier d’agneau et boire du vin de Falerne.

722. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Leur maison étoit un séminaire de saints prêtres à talens. […] Alors les convulsionnaires allèrent jouer dans les maisons ; mais ils furent pénétrés. […] Il est mort cardinal en 1710, à Macao, dans la maison des jésuites, après trois ans de prison. […] Son père, né dans le déclin de sa maison, s’étoit attaché au prince de Salerne, qui fut dépouillé depuis de sa principauté par Charles-Quint. […] On refusoit d’entrer dans la maison de ceux-ci, pour leur administrer les derniers sacremens.

723. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Scènes de violence de la maison militaire du Roi pour l’entrée du théâtre ; présence d’esprit de Béjart cadet ; frayeur d’Hubert. […] Étant commandés pour aller aux États, ils me menèrent avec eux à Pézenas, où je ne saurais dire combien de grâces je reçus ensuite de toute la maison. […] Mais Grimarest a prétendu à tort que depuis ce moment la maison du Roi n’entra plus à la comédie sans payer. […] Mais, pour les recevoir plus à l’aise, il propose à son ami d’entrer dans une maison voisine : c’était un cabaret. […] Molière, forcé de garder la chambre, remit à Chapelle le soin de faire les honneurs de la maison.

724. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Ses amis et la troupe nombreuse de ses admirateurs allèrent le chercher à Saint-Mandé, dans la maison de santé où il est mort après des jours d’étrange et fière sérénité. […] La maison de Charles Blanchard n’était pas analogue à d’autres. […] La maison de Charles Blanchard, une seule chambre : et la tristesse y habitait, avec l’ombre. […] Il passait les beaux jours de l’été dans sa maison natale de Saint-Servan : une maison basse et longue, bâtie de telle sorte qu’elle tourne le dos à la mer et aux vastes horizons pour regarder, de l’autre côté, un paysage plus précis et charmant, la tour Solidor et la jolie baie de la Rance. […] D’autres, après avoir édifié la maison, laissent subsister devant elle tout l’attirail de la bâtisse.

725. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Que d’autres cherchent, s’ils veulent, à embellir leurs maisons, et à se faire une vie douce. […] Pendant soixante ans, la même maison gouverna les deux pays. […] Il n’est pas sans doute un nom-plus italien que celui de la maison d’Este. La maison d’Este s’unit dans notre souvenir à la gloire des grands poëtes de l’Italie. […] C’est un manuscrit de 1254, conservé dans la bibliothèque de la maison d’Este.

726. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 241-244

Un Théatre changé par leur baguette en maison bourgeoise, des hommes en robe de chambre, des femmes en déshabillé, des laquais en papillotes, un petit attirail domestique proprement étalé, des phrases entrecoupées, des exclamations perpétuelles, des sentimens emmiélés, des sentences Platoniques, des caracteres Paladins, de la prose léthargique, des Spectateurs benins.

727. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 90-93

Versificateurs même, & les Orateurs de l'Académie Oratoire (c'est ainsi que Richesource appeloit sa maison), comme aussi de ceux qui chérissent la pureté de la Langue Françoise, sa justesse, sa propreté, sa délicatesse, sa netteté, son élégance, sa politesse, sa beauté, sa pompe, sa magnificence, & sa majesté ; dédiée à Messieurs de l'Académie Françoise, par J.

728. (1802) Études sur Molière pp. -355

Mais je n’aime pas l’étourdissement que Molière donne à Lélie, pour avoir le prétexte de le faire entrer dans la maison, de Sganarelle : l’auteur avait déjà tire parti de l’évanouissement de Célie, et c’était assez d’une pâmoison. […] Tofan se réveille, est surpris de se trouver seul, envoie chercher les parents de sa femme, ferme bien sa maison, et lorsque son infidèle veut rentrer, il proteste qu’il ne la recevra qu’en présence de sa famille. […] La maison du roi jouissait des entrées gratis à tous les spectacles ; les camarades de Molière exigèrent qu’il sollicitât la suppression d’un droit aussi contraire à leurs intérêts. […] Louis XIV fit mettre sa maison sous les armes, et la défense d’entrer sans payer lui fut réitérée. […] Jourdain prête seulement sa maison ; celui-ci confirme ce que vient de dire le comte : rien de tout cela qui ne soit raisonnable, naturel et utile à la fable de la pièce ; pourquoi donc tout gâter en faisant dire à Jourdain la plus ridicule des balourdises ?

729. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « L’abbé Fléchier » pp. 383-416

C’est vers ce temps que Fléchier entra dans la maison de M. de Caumartin, maître des requêtes, à titre de précepteur de son fils. […] Ce mariage fut célébré poétiquement par Fléchier, qui était déjà dans la maison ; il fit à ce sujet une élégie en vers français dans le goût d’alors qui précédait la venue de Despréaux. […] C’est une bonne école pour un jeune homme que la maison d’une dame de ce caractère. […] Durant quatre mois pleins, depuis le 25 septembre 1665, jour d’arrivée à Clermont, jusqu’au 4 février suivant, jour du départ, la maison de M. de Caumartin fut un centre de réunion et pour MM. des Grands Jours, et pour les principaux de la ville, et même pour ceux de la noblesse qui se rassurèrent à la fin jusqu’à venir affronter la vue des terribles juges.

730. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

L’homme aujourd’hui ressemble à ces grandes capitales qui sont les chefs-d’oeuvre et les nourrices de sa pensée et de son industrie ; le pavé y couvre la terre, les maisons offusquent le ciel, les lumières artificielles effacent la nuit, les inventions ingénieuses et laborieuses encombrent les rues, les visages actifs et flétris se pressent le long des vitrines ; les souterrains, les égouts, les quais, les palais, les arcs de triomphe, l’entassement des machines étalent et multiplient le magnifique et douloureux spectacle de la nature maîtrisée et défigurée. […] Un moineau alerte, qui sautille en dressant sa petite tête hardie, et picote, le grain d’un air coquet et délibéré, vous faisait penser aux ébats et aux mines d’un gai polisson, indiscret convive, mais espiègle de bonne maison. […] On en sait assez sur la tortue quand on l’a vue « aller son train de sénateur. » « Porte maison l’infante » est ventrue comme « ma commère la carpe », et aussi bonne dame qu’elle, un peu vaniteuse et « de tête légère », mais rusée parfois. […] Sèche, maigre, vêtue de noir, la taille mince et serrée, toujours prête avec ses six pattes à courir et à saisir, elle est économe, disciplinée, diligente, infatigable. — Le cochon est un hidalgo et s’appelle don Pourceau, parce qu’il a « son toit et sa maison », et qu’il y vit fièrement, oisif et dans la crasse. — Les grenouilles ont presque toujours un sot rôle ; mais on trouve qu’elles le méritent quand on a vu leurs gros yeux ronds stupides, leur corps niaisement ramassé sur leurs jambes, ou ces jambes tout d’un coup écartées et pendantes lorsqu’elles sautent éperdues dans leurs marais. — Les canards se sont conduits avec la tortue en commis-voyageurs.

731. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Introduction. » pp. -

. —  Pareillement, quand nous lisons une tragédie grecque, notre premier soin doit être de nous figurer des Grecs, c’est-à-dire des hommes qui vivent à demi nus, dans des gymnases ou sur des places publiques, sous un ciel éclatant, en face des plus fins et des plus nobles paysages, occupés à se faire un corps agile et fort, à converser, à discuter, à voter, à exécuter des pirateries patriotiques, du reste oisifs et sobres, ayant pour ameublement trois cruches dans leur maison, et pour provisions deux anchois dans une jarre d’huile, servis par des esclaves qui leur laissent le loisir de cultiver leur esprit et d’exercer leurs membres, sans autre souci que le désir d’avoir la plus belle ville, les plus belles processions, les plus belles idées et les plus beaux hommes. […] Une langue, une législation, un catéchisme n’est jamais qu’une chose abstraite ; la chose complète, c’est l’homme agissant, l’homme corporel et visible, qui mange, qui marche, qui se bat, qui travaille ; laissez là la théorie des constitutions et de leur mécanisme, des religions et de leur système, et tâchez de voir les hommes à leur atelier, dans leurs bureaux, dans leurs champs, avec leur ciel, leur sol, leurs maisons, leurs habits, leurs cultures, leurs repas, comme vous le faites, lorsque, débarquant en Angleterre ou en Italie, vous regardez les visages et les gestes, les trottoirs et les tavernes, le citadin qui se promène et l’ouvrier qui boit. […] Vous regardez sa maison, ses meubles et son costume ; c’est pour y chercher les traces de ses habitudes et de ses goûts, le degré de son élégance ou de sa rusticité, de sa prodigalité ou de son économie, de sa sottise ou de sa finesse. […] Il y a naturellement des variétés d’hommes, comme des variétés de taureaux et de chevaux, les unes braves et intelligentes, les autres timides et bornées, les unes capables de conceptions et de créations supérieures, les autres réduites aux idées et aux inventions rudimentaires, quelques-unes appropriées plus particulièrement à certaines œuvres et approvisionnées plus richement de certains instincts, comme on voit des races de chiens mieux douées, les unes pour la course, les autres pour le combat, les autres pour la chasse, les autres enfin pour la garde des maisons ou des troupeaux.

732. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Surtout, pour un écrivain-né, voué à la carrière littéraire, cette philosophie restait la maison mère de la littérature. […] Des traductions de Xénophon et d’Hérodote se marient à ses morceaux courts, comme des marbres grecs rapportés d’Italie dans une maison blanche de Touraine. […] La maison de Saint-Simon peut passer pour un quartier général de l’antilégisme. […] Les travaux forcés de la copie, l’automatisme de la prose, l’en empêchèrent, sauf un jour de ses vendanges de Milly, en 1857, où devant la maison de son enfance, inhabitée depuis des années, il écrivit la Vigne et la Maison, Psaumes de l’Âme, la dernière grappe tiède et dorée, à la treille défeuillée. […] Sa maison de la place des Vosges est une capitale littéraire.

733. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Il estime que le « moi » tue la famille et vide la maison. […] Triste fin d’une noble maison ! […] Jamais je n’ai cessé de vous aimer… Toi, l’héritier, le fils, pourquoi t’être évadé de la Maison ? Parce que la Maison m’enfermait. La Maison, ce n’est pas vous, mon père… Vous, vous avez construit toute la terre, et la Maison et ce qui n’est pas la Maison.

734. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »

C’est en cette vieille maison de Sorbonne qu’il habitait depuis plus de trente ans, c’est là, dans ces vastes chambres à l’aspect sévère, toutes remplies d’admirables livres, qu’il était intéressant de l’aller voir, de l’écouter le matin, se promenant de long en large et parlant avec abondance et vivacité sur tout sujet, y mêlant une mimique et des formes dramatiques naturelles qui n’étaient qu’à lui. […] Sa maison de Trouville, où elle allait passer chaque été, était agréable encore pour d’autres que pour elle, lorsque sa santé lui permettait de recevoir.

735. (1858) Cours familier de littérature. V « Préambule de l’année 1858. À mes lecteurs » pp. 5-29

N’est-il pas, sur le bord du champ que tu cultives, Parmi les citronniers, les cyprès et les buis, Un maigre champ portant sa maison et son puits ? […] Le terrible infini qu’on voit à l’horizon N’y refoule-t-il pas le cœur à la maison ?

736. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

La scène est divisée en trois arcades, et sous chaque arcade on voit posée, sur un terrain en pente, une rue véritable, bordée de maisons de bois, qui vient du fond du théâtre aboutir sur l’avant-scène, censée une place publique. […] « Dans Lo Specchio (le Miroir), Isabelle, fille illégitime de Pantalon, est amenée à Rome par sa mère Olympia et introduite dans la maison de son père sous l’habit de page et sous le nom de Fabritio.

737. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Premières tentatives sur Jérusalem. »

Un verset du psaume des pèlerins 588, « J’ai choisi de me tenir à la porte dans la maison de mon Dieu », semblait fait exprès pour eux. […] Il disait qu’on avait fait de la maison de prière une caverne de voleurs.

738. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre IV. Cause immédiate d’une œuvre littéraire. L’auteur. Moyens de le connaître » pp. 57-67

On a eu raison d’interroger les portraits et l’écriture d’un auteur, de le suivre pas à pas dans son voyage à travers la vie, de pénétrer dans sa maison et dans les milieux divers qu’il a traversés, de relever son tempérament, ses habitudes, ses goûts, ses amitiés, ses lectures favorites, sa façon de travailler, etc. […] Je sortis de sa maison aussi indigné qu’attendri et déplorant le sort de ces belles contrées à qui la nature n’a prodigué ses dons que pour en faire la proie des barbares publicains. » On sait, après cela, et de science certaine, l’une des causes qui firent de Rousseau un ancêtre du socialisme moderne.

739. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »

Dans la Lettre première, au lieu de : la maison est pleine de voix qui ordonnent, il faut lire : la maison est pleine de voix qui jordonnent.

740. (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87

Il se trouve dans sa jolie pièce : L’Habitude : L’habitude est une étrangère Qui supplante en nous la raison, C’est une vieille ménagère Qui s’installe dans la maison, …………………………………… Cette vieille au pas monotone Endort la jeune liberté. […] Suffit-il de s’asseoir sur un banc de mousse, au bord d’un ruisseau, et de mettre la main sur son cœur, en regardant la lune ou quelque étoile favorite ; d’évoquer la maison blanche aux volets verts, pour se dire l’annonciateur des fraternités et des bonheurs futurs ?

741. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre dixième. »

Elle avait donné un logement dans sa maison à La Fontaine, qu’elle regardait presque comme un animal domestique ; et après un déplacement, elle disait : Je n’ai plus, dans mon ancienne maison, que moi, mon chat, mon chien, et mon La Fontaine.

742. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre I : Qu’est-ce qu’un fait social ? »

Nous ne pouvons pas plus choisir la forme de nos maisons que celle de nos vêtements ; du moins, l’une est obligatoire dans la même mesure que l’autre. […] Le type d’habitation qui s’impose à nous n’est que la manière dont tout le monde autour de nous et, en partie, les générations antérieures se sont accoutumées à construire les maisons.

743. (1864) De la critique littéraire pp. 1-13

Je dois vous les exposer d’abord, afin que vous voyiez si, en appelant à vous un si étrange critique, vous n’introduirez pas l’ennemi dans la maison. […] Comme je vais rarement à Paris, je ne sais pas encore si la Maison de Penarvan de M. 

744. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

Le comte de Raousset ne fut, au commencement de son expédition, que l’agent de la maison Jecker, Torrès et compagnie. […] Il nous l’a montré fuyant le château maternel à la moindre contradiction, quittant la maison des Jésuites, qu’il aimait pourtant, parce qu’on avait voulu le faire mettre à genoux un jour de punition.

745. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

et jouit-il enfin de voir, dans les filles de Louis XV, tout ce noble et généreux sang de la maison de Bourbon si mortellement empoisonné ? […] De partout, elle effaça ses armes, les fleurs de lys de sa maison.

746. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Singlin, M. de Sacy et d’autres messieurs dans une petite maison du faubourg Saint-Marceau. […] Puis il est mis au collège de la ville de Beauvais, maison amie de Port-Royal. Enfin, à quinze ans, après sa rhétorique, on le prend à Port-Royal à la maison des Granges. […] Racine l’avait fort bien préparé par des lectures dans de grandes maisons. […] Par qui votre maison a-t-elle été gardée ?

747. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

) Qui dirait quels furent ses temples, ses statues, ses maisons ? […] Ses maisons sont des Babels, je ne vois pas la fin de la terrasse haute du palais Barca… M.  […] Même aspect au dehors, même disposition intérieure : une véritable maison — Sosie. […] Noriac écrit des romans ; mais, n’ayant pas le goût des phalanstères, il a résolu de se bâtir « une maison à soi », au grand scandale des gens de la caserne. […] — Lettre inédite de Mistral sur les paysans. — Un dîner à la Maison dorée. — « Je bois à la sainte poésie ! 

748. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXIII » pp. 244-246

Mais, si ce n’est pas la Muse même, il est peu idéal de vouloir aller avec elle dans cette Maison du Berger où il est dit qu’on ne peut se tenir debout42 et où d’autres détails peu platoniques sont légèrement sous-entendus.

749. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511

Il se démit de son Evêché, afin d’avoir plus de temps à donner à l’étude, & se retira ensuite à la Maison Professe des Jésuites de Paris, où il passa les vingt dernieres années de sa vie.

750. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

Réunir en une société régulière une multitude d’êtres épars qui pullulent au hasard sur une terre sans possesseurs légitimes et reconnus ; Combiner assez équitablement tous les intérêts divergents ou contradictoires de cette multitude pour que chacun reconnaisse l’utilité de borner son intérêt propre par l’intérêt d’autrui ; Extraire de toutes ces volontés individuelles une volonté générale et commune qui gouverne cette anarchie ; Proclamer ou écrire cette volonté dominante en lois qui instituent des droits sociaux conformes aux droits naturels, c’est-à-dire aux instincts légitimes de l’homme sortant de la nature pour entrer dans la société ; Sanctifier ces lois par la plus grande masse de justice qu’il soit possible de leur faire exprimer, en sorte que la conscience, cet organe que le Créateur nous a donné pour oracle intérieur, soit forcée de ratifier même contre nos passions la justice de la loi ; Faire régner avec une autorité impartiale et inflexible cette loi sur nos iniquités individuelles, sur nos résistances, nos empiétements, nos répugnances ; lui créer un corps, des membres, une main dans un pouvoir exécuteur et visible chargé de faire aimer, respecter et craindre la loi ; Armer ce pouvoir exécuteur de toute la force nécessaire pour réprimer les atteintes individuelles ou collectives contre la loi, sans l’investir néanmoins de prérogatives assez absolues pour qu’il puisse lui-même se substituer à la loi et faire dégénérer cette volonté d’un seul contre tous en tyrannie ; Échelonner, si l’empire est grand, les corps ou les magistratures, religieuse, civile, judiciaire, administrative, de telle sorte que chaque province, chaque ville, chaque maison, chaque citoyen, trouve à sa portée la souveraineté de l’État prête à lui distribuer sa part d’ordre, de sécurité, de justice, de police, de service public, de vengeance même si un droit est violé dans sa personne ; Faire contribuer dans la proportion de son intérêt et de sa force chacun des membres de la nation aux services onéreux que la nation exige en obéissance, en impôt, en sang, si le salut de la communauté exige le sang de ses enfants ; Créer au sommet de cette hiérarchie d’autorités secondaires une autorité suprême, soit monarchique, c’est-à-dire personnifiée dans un chef héréditaire, soit aristocratique, c’est-à-dire personnifiée dans une caste gouvernementale, soit républicaine, c’est-à-dire personnifiée dans un magistrat temporaire élu et révocable par l’unanimité du peuple : voilà le chef-d’œuvre de cette création d’un gouvernement par l’homme. […] Il s’enferma pendant trois ans dans l’intérieur de sa maison pour pleurer sa mère ; il transporta ensuite ces restes vénérés dans le sépulcre de son père sur une haute montagne ; il enseigna par cet exemple, autant que par ses écrits à ses disciples, que la piété filiale, source de tous les devoirs pendant la vie des parents, était encore la source des bénédictions du ciel et des vertus sociales après leur mort. […] Ses historiens racontent que ces trois années de deuil et de réclusion absolus dans sa maison furent pour lui un noviciat sévère et actif, pendant lequel, à l’exemple de tous les grands législateurs qui se retirent avant leur mission sur les hauts lieux ou dans le désert, il s’entretint avec ses pensées, et fit faire silence à ses sens et au monde. […] Il ouvrit, pour la première fois, dans sa propre maison, une école publique d’histoire, de science, de morale et de politique ; puis s’élevant bientôt à une mission plus haute et plus universelle : « Je sens enfin, dit-il, que je dois le peu que le ciel m’a donné ou qu’il m’a permis d’acquérir à tous les hommes, puisque tous les hommes sont également mes frères et que la patrie de l’humanité n’a pas de frontière. » Il partit alors suivi d’un grand nombre de disciples de tous les royaumes voisins pour aller, non prophétiser, mais raisonner dans tout l’empire où l’on parlait la langue de la Chine. […] » Un de ses disciples chéris étant venu le visiter peu de jours après dans sa maison, Confucius, déjà malade de sa maladie mortelle, s’avança avec peine jusqu’au seuil de sa demeure pour accueillir son disciple.

751. (1894) Textes critiques

Arbres fleuris d’émail et porcelaine ; mont à pic de tender rectangle : maison d’ermite ou de fou solitaire ; mer isolée en éventail ternaire8. […] Rappelons pourtant la grève profonde, peinte de la falaise assis, jambes pendantes, le sable couleur de paupières que l’eau découvre de son couvercle à coulisses ; les champs bretons, marqueterie, habits rapiécés dont l’éloignement repasse le velours à côtes, une maison blanche dans un sentier, au toit rouge, dent et gencive sens dessus dessous. […] Bethsabée, de Maurice Denis ; — cinq Gausson ; — Jossot, les Sciapodes : — des Guilloux ; — les pastels d’Hermann Paul ; — les études tricotées de Perrier ; — arbres tordus et maisons silhouettes de G. […] Les arabesques de Jossot et la floraison de ses Seiapodes. — les vieux bouquins d’Osbert. — Les gazons et cheveux parallèlement tricotés de Perrier. — Gaston Prunier : La lutte des arbres tordus et les Maisons silhouettées sur les moulins de l’horizon. […] Tels les anges d’Albert Dürer expriment au cristal coulé le sang du botrus crucifié, et l’Imagerie l’heureuse bénédiction de l’arc-en-ciel foré par la lance aux toits des maisons.    

752. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

Mais Jean sortit de la maison en se frottant les mains et dit : « Voilà qui est bien fait, mes enfants. […] Le 28 janvier 1843, par un brouillard épais, il tomba dans le lac et s’y noya, à quelques pas de sa maison. […] Et la cérémonie du mariage ayant été célébrée, il l’emmena dans sa maison et lui fit partager sa couche. […] La maison avait été bâtie à grand labeur. C’était une haute maison à créneaux, flanquée de tours.

753. (1902) La poésie nouvelle

Le Meuble et la Maison : Les XIII.‌ […] Oui, c’est en de tels atours fastueux que Velasquez nous représente les chétives petites princesses de la maison d’Autriche anémiée. […] Peu s’en fallut que sa conduite ne désorganisât la maison. […] Il est employé comme acheteur par une maison de commerce française. […] En 1892, il se consacre au développement de la Maison du Peuple, à Bruxelles.

754. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

« Pour parler de la vie que je mène, et dont vous avez la bonté, écrit-elle à son amie69, de me demander des détails, je vous dirai que la maîtresse de cette maison est bien plus difficile à vivre que le pauvre ambassadeur. » Parlerait-elle sur ce ton de quelqu’un qui lui rappellerait décidément une faute odieuse, avilissante ? […] Elle y travailla, elle y réussit complètement avec les années ; dix ou douze ans après cette vilaine aventure, elle avait la meilleure maison de Paris, la compagnie la plus choisie, les amis les plus illustres, les plus délicats ou les plus austères, Hénault, Montesquieu, d’Alembert lui-même. […] Il croit qu’à force de libéralités il rachètera ma vie ; il donne à toute la maison, jusqu’à ma vache, à qui il a acheté du foin ; il donne à l’un de quoi faire apprendre un métier à son enfant ; à l’autre, pour avoir des palatines et des rubans, à tout ce qui se rencontre et se présente devant lui : cela vise quasi à la folie. […] L’habitation n’était cependant ni spacieuse ni magnifique, et la fortune du marquis d’Abzac, seigneur de Mayac, n’était pas très-considérable ; mais les bénéfices de l’abbé, qui ne montaient pas à moins de 40,000 livres, passaient dans la maison, et d’ailleurs nos pères en ce temps-là exerçaient une large hospitalité à peu de frais. […] L’abbé d’Aydie se retira alors à Périgueux avec sa nièce Mlle de Montcheuil, dans une jolie maison que celle-ci a laissée depuis à MM. d‘Abzac de La Douze ; il était presque centenaire, et on put lui cacher les désastres qui signalèrent les premières années de la Révolution. » Mme de Montcheuil y mit un soin ingénieux, et elle masqua les pertes de son oncle avec sa propre fortune.

755. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Zola la convention que la liquidation de la maison Lacroix avait annulée : mais il est trop intelligent pour en demander l’exécution fidèle, Il laisse à l’artiste le temps de mûrir ses œuvres, et au lieu de la modique pension qu’il était engagé à lui servir, il lui accorde sa part de bénéfices. […] Il demeurait autrefois à Batignolles ; depuis que la fortune lui a souri, il se fait construire une maison à Médan, et habite à Paris un appartement de la rue de Boulogne. […] Zola lui-même  a été édité par la maison Lacroix, jusqu’au moment de sa liquidation : M.  […] … Voilà qui me décide tout à fait : la maison va redevenir un enfer. […] pourvu que son mari et son amant fussent contents, que la maison marchât son petit traintrain régulier, qu’on rigolât du matin au soir, tous gras, tous satisfaits de la vie et se la coulant douce, il n’y avait vraiment pas de quoi se plaindre.

756. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 285-289

Le Maître de la maison se plaisoit fort à y débiter son savoir : il arrivoit souvent que les Auditeurs ne trouvoient pas l’occasion de placer un seul mot, & s’en retournoient sans avoir fait autre chose qu’écouter.

757. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre IV. Des Sujets de Tableaux. »

Soyez à jamais glorifiée, religion de Jésus-Christ, vous qui aviez représenté au Louvre le Roi des rois crucifié, le jugement dernier au plafond de la salle de nos juges, une résurrection à l’hôpital général, et la naissance du Sauveur, à la maison de ces orphelins délaissés de leurs pères et de leurs mères !

758. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Il y avait des maisons de prostitution à Londres pour l’usage particulier des prêtres. […] Le jour du Seigneur était gardé avec une exactitude remarquable, les églises étant remplies d’auditeurs attentifs et nombreux ; trois et quatre fois par jour les officiers de paix faisaient des patrouilles dans les rues, et fermaient toutes les maisons publiques. […] Les gens n’hésitaient pas à se lever avant le jour et à franchir une grande distance pour avoir le bonheur d’entendre la parole de Dieu. —  Il n’y avait point de maisons de jeu, ni de maisons de filles. […] Un jour que le ministre de sa paroisse prêchait contre la danse, les jurons et les jeux, il se frappa de cette idée que le sermon était pour lui, et rentra dans sa maison plein d’angoisse. […] Mais ici les pensionnaires de la maison sont des hommes. —  Voyez aussi Rule a wife and have a wife.

759. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Dans une de ses poésies écrites loin de Milly, Lamartine avait parlé par erreur d’un lierre qui tapissait le mur de la maison ; il n’en existait point : par une inspiration délicate, sa mère planta le lierre absent et fit du mensonge une vérité. […] Les jardins suspendus de Sémiramis, et la Maison d’or de Néron, et les douze palais et les baignoires de Caprée, et les parfums, et la musique, et les vins précieux, et les mets de Lucullus ou de Trimalcion, qu’est-ce que cela ? […] Mais rien, dans les Harmonies même, ne dépasse le Cantique sur la mort de la duchesse de Broglie, Utopie, la Cloche du village, la Femme, la Marseillaise de la paix, la Réponse à Némésis, le Désert, la Vigne et la Maison, les vers À M. de Virieu après la mort d’un ami commun. […] Je ne vois rien qui soit plus vraiment de tout le monde et à tout le monde  sauf le degré et sauf la forme  que les sentiments exprimés par Lamartine dans tous ses livres, depuis le Lac et L’Isolement, qui sont ses premiers chefs-d’œuvre, jusqu’à la Vigne et la Maison, qui est à peu près son dernier. Son Lac est bien notre lac à tous, et sa Vigne et sa Maison sont les nôtres ; et nôtres, encore plus, toutes ses prières (les Harmonies) et nôtre, l’expiation de Jocelyn et de Cédar.

760. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — E — Elskamp, Max (1862-1931) »

Sa Flandre est heureuse parce qu’il y a une étoile à la pointe de ses mâts et de ses clochers, comme il y avait une étoile sur la maison de Bethléem.

761. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Louÿs, Pierre (1870-1925) »

. — La Maison sur le Nil (1894). — Les Chansons de Bilitis (1894). — Aphrodite (1896). — La Femme et le Pantin (1898). — Les Aventures du roi Pausole (1900).

762. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — [Note.] » pp. 83-84

… Il ajouta ensuite : « J’ai souvent pensé à mettre ces paroles au frontispice de ma maison. »

763. (1896) Études et portraits littéraires

Songez qu’Hippolyte Rigault appartenait à la bourgeoise maison des Débats. […] Ses filles de ferme sont toutes prêtes à recruter les maisons Tellier et Patience, et leurs parents estiment « que c’est un bon métier ». […] Tout à l’heure nous visiterons les maisons basses, blotties sous leurs toits de chaume. […] Et l’auteur de la Maison d’un artiste n’a-t-il pas, à propos d’Okousaï, écrit le nom de Gavarni ? […] me demanda-t-il en jetant une bourrée dans le feu… ma tante, qui habitait cette maison ?

764. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Qui s’installe dans la maison. […] Mais se battre au cœur de sa maison, se dévorer dans son propre cœur, quel doublement. […] Une maison de retraite. […] C’est une maison très bien tenue. […] On emporte ainsi à la maison le problème du continu et du discontinu.

765. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Parce que Philaminte est férue de bel esprit tout va c’en dessus dessous dans la maison, et les jeunes filles, de différentes façons, ne sont bien élevées ni l’une ni l’autre. […] Il est le bourgeois qui prétend que sa femme soit son bien comme sa maison est son bien, il a eu ce sentiment tout jeune. […] Elle a vécu isolée dans cette maison d’Orgon, ayant perdu sa mère peut-être de bonne heure, n’ayant peut-être pas grande sympathie pour cette brillante Elmire qui s’en va vêtue ainsi qu’une princesse. […] Dans cette maison qui ne lui plaît pas beaucoup, elle s’est confinée dans une demi-solitude et dans le silence, et elle ne parle qu’à demi-voix. […] On vient à le connaître dans sa maison, à son foyer, il est soumis et obéissait à sa femme jusqu’à une espèce d’asservissement et d’anéantissement, ou ses enfants le mènent en laisse.

766. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXVIII » pp. 113-116

Vous pourriez peut-être citer les vers que Hugo avait faits pour cette pauvre jeune femme au moment de son mariage et de sa sortie de la maison paternelle : Aime celui qui t’aime et sois heureuse en lui ; Adieu !

767. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

À présent que je suis de sang-froid, Monsieur, me répondit Baptistin, le forçat de l’amour, que sa cousine attendait à la geôle de sa maison de détention pour le récompenser de tant de malheur souffert pour elle, et qui achevait entre l’espérance et l’amour ses dernières semaines de captivité ; à présent que je suis de sang-froid, il me semble que le héros de M.  […] On croit voir des portraits de famille dans certaines figures du tableau, telles, par exemple, que la transparente sœur madame Baptistine et la vieille madame Magloire, sœur volontaire aussi plutôt que servante de la maison épiscopale ; on croit deviner que le poète, comme le peintre Rubens, mettant partout sa femme ou sa sœur dans ses tableaux, s’est souvenu de son heureuse enfance de la rue du Colombier, et a retracé le profil de sa mère ou la face réjouie de quelque bonne tante auxiliaire de sa mère, dans les figures de ces deux saintes femmes de l’Évangile, domestiques du saint évêque de Digne. […] Je ne veux pas dire qu’il ne fût pas plus sain de faire payer tant par toise du toit, ou tant par pouce carré de l’espace occupé par la maison du riche ; mais enfin c’est un impôt du riche payé exclusivement par le propriétaire : en cela c’est un impôt populaire payé au bénéfice du prolétaire, qui ne possède que sa place quand il l’a louée. Si la maison ne payait pas, il faudrait en forcer les portes pour loger les dix millions de prolétaires qui n’en ont pas, pour abriter leur famille, car c’est l’impôt payé par le propriétaire de murailles, de portes et de fenêtres, qui sert à salarier le travail du prolétaire, et qui lui permet de payer son loyer sans faire violence à personne.

768. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Du Vergier de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, directeur de la maison à partir de 1636, y implanta la doctrine de Jansénius avec qui il était lié, et fit de ces filles les croyantes obstinées, au besoin les inflexibles martyres de ce qu’elles regardèrent comme la pure vérité de Jésus-Christ. […] L’assemblée du clergé de France a rédigé (1656) un formulaire qui condamne les cinq propositions : Port-Royal refuse obstinément de le signer ; d’où redoublement de la persécution : en 1660, on ferme définitivement les écoles ; on chasse les confesseurs, les pensionnaires, les novices de la maison ; on use toute la science, toute la patience des docteurs et de l’archevêque de Paris contre l’inflexibilité des religieuses ; on finit par distribuer les douze plus obstinées dans des communautés plus soumises (1664) ; à peine arrache-t-on quelques signatures, bientôt rétractées ou expiées dans les larmes. En 1665, on transporte aux Champs toute la communauté rebelle de Paris, et l’on donne la maison du faubourg Saint-Jacques à des religieuses soumises. […] En 1631, son père s’établit à Paris ; il s’occupe de sciences physiques et mathématiques ; et des savants, le Père Mersenne, Roberval, fréquentent sa maison.

769. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

» Il est de la maison ! Et pour montrer qu’il est de la maison (quelle maison ? […] à celle des lis qui ne sèment ni ne filent, à celles de l’Enfant prodigue, de la Maison nettoyée, du Bon Samaritain, du Mauvais riche, du Grain de sénevé, de la Robe nuptiale, de la Brebis perdue, enfin, à tous ces poèmes du divin Homère des cieux, qui n’endorment jamais personne… VII Et maintenant en a-t-on assez et en veut-on encore ?

770. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »

Eugène Benoist, qui dans la Collection d’éditions savantes entreprise par la maison Hachette, vient d’ouvrir la marche et de l’inaugurer dignement par Virgile, est un ancien élève de l’École normale, hier encore simple professeur au lycée de Marseille, tout récemment chargé du Cours de littérature ancienne à la Faculté des lettres de Nancy en remplacement de M.  […] Il serait vraiment digne de la maison Hachette de vulgariser enfin cette réforme qui ne prend quelque importance que parce qu’on y résiste. […] L’un de ceux qui succombent est cet Æolus auquel le poète fait une si touchante apostrophe, et qui vient mourir là dans les champs de Laurente, si loin de son berceau, de la maison paternelle qui était à Lyrnèse au pied de l’Ida : Te quoque Laurentes viderunt, Æole, campi Oppetere……………..

771. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

Enfin, grâce à ces premiers efforts, l’abbaye de Notre-Dame de la Maison-Dieu de la Trappe se retrouvait une maison de prière et de silence, dans ce vallon fait exprès, que cernent la forêt et les collines, et au milieu de ses neuf étangs. […] La princesse Palatine le consultait et suivait ses directions ; le roi d’Angleterre, pour se consoler de la perte d’un trône, revenait l’entretenir de Dieu chaque année ; la duchesse de Guise (fille de Gaston d’Orléans) faisait des stations à la Trappe deux et trois fois l’an et se logeait dans les dehors ; le maréchal de Bellefonds se tenait toujours à portée et avait une maison dans le voisinage. […] On fit courir dans le temps divers bruits contradictoires, et quelques personnes prétendaient qu’il avait redoublé de frayeur aux approches suprêmes : « S’il a eu, comme on vous l’a dit (écrivait Bossuet à la sœur Cornuau), de grandes frayeurs des redoutables jugements de Dieu, et qu’elles l’aient suivi jusqu’à la mort, tenez, ma fille, pour certain que la constance a surnagé, ou plutôt qu’elle a fait le fond de cet état. » Peu de temps après cette mort, le même Bossuet, qu’on ne se lasse pas de citer et dont on n’a cesse de se couvrir en telle matière, posait ainsi les règles à suivre et traçait sa marche à l’historien d’alors, tel qu’il le concevait : « Je dirai mon sentiment sur la Trappe avec beaucoup de franchise, comme un homme qui n’ai d’autre vue que celle que Dieu soit glorifié dans la plus sainte maison qui soit dans l’Église, et dans la vie du plus parfait directeur des âmes dans la vie monastique qu’on ait connu depuis saint Bernard.

772. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

On l’occupa successivement dans les diverses maisons de l’Ordre à Saint-Ouen de Rouen, où il eut une polémique à son avantage avec un jésuite appelé Le Brun ; à l’abbaye du Bec, où, tout en approfondissant la théologie, il fit connaissance d’un grand seigneur retiré de la cour qui lui donna peut-être la pensée de son premier roman ; à Saint-Germer, où il professa les humanités ; à Évreux et aux Blancs-Manteaux de Paris, où il prêcha avec une vogue merveilleuse ; enfin à Saint-Germain-des-Prés, espèce de capitale de l’Ordre, où on l’appliqua en dernier lieu au Gallia Christiana, dont un volume presque entier, dit-on, est de lui. […] A son retour, il reprit sa place chez le prince de Conti, qui l’occupa aux matériaux de l’histoire de sa maison ; et le chancelier Daguesseau, de son côté, le chargea de rédiger l’Histoire générale des Voyages 102. […] Une petite maison qu’il avait achetée à Saint-Firmin, près de Chantilly, était sa perspective d’avenir ici-bas, l’horizon borné et riant auquel il méditait de confiner sa vieillesse.

773. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

Ces divers fantômes sont, pour nous comme pour lui, des maisons, des pavés, des voitures, des trottoirs et des passants. […] Considérons en effet nos représentations ordinaires et la population habituelle de notre cerveau, nous nous figurons telle maison, telle rue, tel cabinet de travail, tel salon, telles figures humaines, tels sons, odeurs, saveurs, attouchements, efforts musculaires, et surtout tels et tels mots ; ces derniers lus, entendus, ou prononcés mentalement, sont les habitants les plus nombreux d’une tête pensante. Tous sont des fantômes d’objets extérieurs, des simulacres d’action, des semblants de sensation, reconnus à l’instant comme simples apparences, et, de plus, fugitifs, effacés, incomplets, mais, en somme, les mêmes en nature que le fantôme de maison ou de tête de mort engendré chez l’halluciné, que le semblant de piqûres cutanées ou de picotement nasal engendré chez l’hypnotisé et le somnambule.

774. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Voici un rocher nommé la Découverte de l’amitié, « parce que c’est de là qu’on voit venir l’Ami de la maison. » Cet ami de la maison est ce solitaire par qui Bernardin de Saint-Pierre se fait conter l’aventure de Paul et Virginie. […] Ni les ardeurs combattues de Didon, ni les langueurs d’Épicharis n’ôtent du prix à la peinture de Virginie perdant la sérénité et le sourire, gaie tout à coup sans joie et triste sans chagrin, n’osant plus arrêter ses yeux sur ceux de Paul, se dérobant à ses caresses qu’autrefois elle cherchait, s’éloignant de la maison, fuyant dans la solitude pour éviter Paul et ne s’y trouvant que plus en sa présence ; puis revenant auprès de sa mère, « pour lui demander un abri contre elle-même », et se dérober dans son sein à l’image aimée dont elle n’ose plus parler.

775. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

À mon arrivée à Saint-Sulpice, on m’apprend que je ne fais plus partie du séminaire, mais bien de la maison des Carmes que l’archevêque vient enfin de fonder définitivement, et l’on m’intime l’ordre d’aller dans la journée lui porter moi-même ma réponse. […] Je crus devoir poursuivre dès lors ce que les circonstances avaient si bien commencé pour moi ; je fis en un jour ce que je comptais faire en quelques semaines, et, le soir même de mon arrivée, je ne faisais partie ni du séminaire ni de la maison des Carmes. […] J’ai été d’ailleurs surpris de la bonté cordiale et franche que j’ai trouvée en ces jeunes gens : je puis dire que je n’ai pas eu en cette maison une ombre de désagrément et que j’ai éprouvé de sincères regrets, en la quittant.

776. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

On a dit, dans le temps, que ce portrait n’était pas de nature à plaire à la maison de Bouillon. […] Il avait été destiné à l’Église ; mais les traverses de sa maison l’ayant jeté dans les armes, il y avait trouvé tant de goût, qu’il n’en était pas revenu. […] Le premier soin de Bussy, une fois retiré dans sa Bourgogne, c’est de persuader à ses amis de Paris qu’il ne souffre pas trop de son malheur ; il tâche de croire qu’il ne s’ennuie pas et de le faire croire à tout le monde : Je suis ici très commodément, écrit-il de son château de Bussy (19 janvier 1667) ; j’y fais bonne chère ; j’embellis tous les jours une belle maison.

777. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Et de même les souvenirs de la vie de famille, les lettres quotidiennes d’où s’exhale le parfum de bonheur et de tendresse qui circule dans une maison heureuse, loin d’alanguir ce jeune cœur, l’affermissent. […] Ce cœur, rappelé vers la maison d’Aix-en-Provence ou dispersé dans la nature, demeure pourtant fidèle au bataillon et ponctuel dans le métier :‌ Je voudrais que vous vissiez le cortège des poilus qui reviennent des tranchées à l’arrière ; ils ont de longues barbes et de longs cheveux ; ils sont vêtus de boue, appuyés sur des cannes et portent sur le dos un curieux et volumineux attirail de couverture, d’outils, de plats de campement. […] Et puis parfaits dans les autres (car, n’est-ce pas, nous croyons à la communion des saints), ce qui veut dire prier pour eux, pour qu’ils sachent plier leurs consciences et leurs volontés à la volonté royale de Dieu. »‌ Voilà ses pensées premières, voilà d’où part cet enfant plein du génie religieux de sa maison familiale, et, jour par jour, durant sa courte année d’apprentissage à la vie, il s’occupe passionnément à recevoir la leçon des faits.‌

778. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Et on ne saurait, je crois, imaginer un plus grand effet de poésie lyrique et tragique à la fois, que la rencontre de cette prophétesse solitaire, portant le deuil de sa famille et de son peuple, avec la foule triomphante des femmes de la maison grecque et royale, où sa présence amène la jalousie et la mort. […] Après de sinistres retours sur la maison des Atrides, la prophétesse, animée par les interruptions du chœur, devient plus intelligible. […] poussez sur cette race d’inépuisables gémissements, pour un si coupable sacrifice. » Gagné par la contagion de cette prophétique fureur, le chœur à son tour s’écrie : « Quelle furie m’ordonnes-tu d’évoquer dans cette maison !

779. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »

Un jour qu’il était allé avec un de ses amis, le comte de Horn, faire une visite au grand-duc à sa maison d’Oranienbaum, le grand-duc, qui avait la noce d’un de ses chasseurs en tête et qui voulait y aller boire, les planta là, et la grande-duchesse dut leur faire les honneurs de la maison : « Après le dîner, je menai la compagnie qui m’était restée, et qui n’était pas fort nombreuse, voir les appartements intérieurs du grand-duc et de moi.

780. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Renan entra à Saint-Sulpice, et d’abord à la maison d’Issy pour y faire sa philosophie pendant deux ans. […] Soustrait à toute inspection, à tout contrôle officiel, le régime intellectuel des grands séminaires est celui de la liberté la plus complète : rien ou presque rien n’étant demandé à l’élève comme devoir rigoureux, il reste en pleine possession de lui-même ; qu’on joigne à cela une solitude absolue, de longues heures de méditation et de silence, la constante préoccupation d’un but supérieur à toutes les considérations personnelles, et on comprendra quel admirable milieu de pareilles maisons doivent former pour développer les facultés réfléchies.

781. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

. — Louis XIV demandait un jour au cardinal de Janson, aussi bon négociateur qu’habile courtisan, où il en avait tant appris : « Sire, répondit le cardinal, c’est en courant la nuit avec une lanterne sourde, tandis que j’étais évêque de Digne, pour faire les consuls d’Aix. » Et Lisola, le célèbre diplomate franc-comtois, disait qu’il s’était très bien trouvé, dans les grandes affaires, des subtilités qu’il avait apprises « dans le ménage municipal de Besançon. » Une seule maison quelquefois suffit à qui veut observer les variétés des passions humaines : un seul bourg peut suffire, en un temps d’agitation populaire, pour soulever et faire sortir toutes les variétés d’ambitions et de haines, et pour exercer d’autre part toutes les vertus civiques ; Frochot eut de quoi en faire de plus en plus l’apprentissage : il s’honora par toute sa conduite durant ces temps calamiteux ; il y montra une fermeté qui tenait encore chez lui au premier mouvement et à l’impulsion du sang dans la jeunesse. […] Mais, jusque sous les verrous, il proteste ; il écrit « de la maison de réclusion » et lance une réponse chaleureuse contre ses dénonciateurs.

782. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »

Sa maison n’est qu’un camp et un refuge ; on a mis de la paille et des tas de feuilles sur le pavé de la grande salle ; c’est là qu’il couche avec ses cavaliers, ôtant un éperon quand il a chance de dormir ; les meurtrières laissent à peine entrer le jour ; c’est qu’il s’agit avant tout de ne pas recevoir des flèches. […] Ils travaillent pour lui, cultivent ses terres, font ses charrois, lui payent des redevances, tant par maison, tant par tête de bétail, tant pour hériter ou vendre : il faut bien qu’il nourrisse sa troupe.

783. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Les gens restaient dans leur ville, s’arrangeaient une maison commode, un jardin, une bonne cave, dînaient les uns chez les autres, souvent, joyeusement et abondamment, avec des contes salés et des chansons au dessert. […] Une jeune abbesse chassée par les Espagnols s’étant réfugiée dans sa maison, sa femme les surprit ensemble ; « sans se déconcerter, Il fit la révérence et se retira ».

784. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »

Il écrit couramment (et je ne sais si vous sentez comme moi ce qu’il y a d’impayable dans l’intonation à la fois hautaine et familière et, pour ainsi dire, dans le « geste » de ces phrases) : « Spirituelles, nobles, du ton le plus faubourg Saint-Germain, mais ce soir-là hardies comme des pages de la maison du roi, quand il y avait une maison du roi et des pages, elles furent d’un étincellement d’esprit, d’un mouvement, d’une verve et d’un brio incomparables. » — « Il fallait qu’il fût trouvé de très bonne compagnie pour ne pas être souvent trouvé de la mauvaise.

785. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Il descendit, selon son habitude, dans la maison de Lazare, Marthe et Marie, ou de Simon le Lépreux. […] Toute la maison fut remplie de la bonne odeur du parfum, à la grande joie de tous, excepté de l’avare Juda de Kerioth.

786. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »

Le grand-oncle de la maison, qui s’est épris de lui à première vue, veut l’investir, en l’adoptant, de son titre de marquis et de son nom d’Orgebac. […] Cet indigne soupçon entre dans la maison sous la forme rampante de M. de Tournas.

787. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface du « Roi s’amuse » (1832) »

Triboulet n’a que sa fille au monde, il la cache a tous les yeux, dans un quartier désert, dans une maison solitaire. […] Il sait tout ce qu’on a écrit de la maison de Saltabadil.

788. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »

Le reflet des armes illumine ses vers, lorsqu’on l’entend s’écrier : « La maison resplendit d’airain, et tout le lambris est orné pour Mars de casques étincelants, d’où pendent des crinières à décorer les têtes des guerriers. […] « Mais viens de ce côté, si jamais tu écoutas ma voix dominée par l’amour, et si, quittant la maison de ton père, tu descendis avec ton char attelé, alors que de beaux cygnes te portaient d’un vol léger, agitant à coups pressés, autour du point noir de la terre, leurs ailes dans le milieu des airs.

789. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90

Il affecte de rappeler à Janin le temps où celui-ci logeait rue Madame dans la même maison que Harel et mademoiselle Georges (espèce de ménage établi), et venait en tiers sans troubler l’harmonie parfaite et par manière d’accompagnement.

790. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blémont, Émile (1839-1927) »

Et l’on voit, sous les rayons de la lune d’argent, des ombres descendre les escaliers de jade de pagodes, ou, dans les maisons de thé, les bons lettrés discourir sur l’amitié, le vin, la musique.

791. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — V. L’avare et l’étranger »

L’étranger alla s’asseoir à côté du maître de la maison : « Mon hôte, lui dit-il, voici 3 jours que je suis en route et j’ai grand faim, car, de ces 3 jours, je n’ai pris aucune nourriture ».

792. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre premier »

Maisons de foi et de secours, puissiez-vous aider les soldats de la France !

793. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre I. Objet de ce livre. — Retour de l’âge divin » pp. 357-361

Ces signes servaient à assurer les propriétés, et le plus souvent indiquaient les droits seigneuriaux sur les maisons et sur les tombeaux, sur les troupeaux et sur les terres.

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