De graves circonstances l’attendaient : elles furent l’occasion de sa plus vive éloquence d’homme d’État.
Baudelaire, sur les bancs du collège, répondait à son professeur qui attaquait devant lui le romantisme : « Le romantisme est la dernière création poétique, donc la seule belle. » Voilà l’évidence et si notre tradition à nous, commence à Baudelaire, c’est parce que la poésie que son art a créée est la seule actuelle, la seule qui vive encore, tandis que Victor Hugo et Racine ont rejoint Homère dans les Musées que sont les classes.
Ou bien, dans une situation moins marquée, la mention d’un mot, ou d’un nom, fait naître des émotions vives ou flottantes dans le cœur d’un personnage (souvenirs, espoirs, craintes) ; et de nouveau c’est la musique qui nous révèle ces émotions passagères.
Le sillon de feu brillera d’un éclat de plus en plus vif ; sa lumière se propagera et exercera partout une influence bienfaisante sur le drame musical ; grâce à elle, les maîtres presque oubliés, mal compris ou méconnus seront remis en honneur et appréciés comme ils méritent de l’être.
. ; il se retrouve dans la sensation d’une vive lumière qui s’impose à nos yeux, d’un son qui envahit nos oreilles.
C’est un homme à longs cheveux gris, d’une jolie figure fatiguée, l’œil vif, souriant et pénétrant et caressant ; une tête d’artiste et de médecin.
Sans cette dépêche, toute l’armée se retirait derrière la rive gauche de la Seine, on y encadrait toutes les forces vives du pays, et nous livrions la bataille de Châtillon, cette fois avec de vrais soldats.
Quant au réel, nous y insistons, Sheakespeare en déborde ; partout la chair vive ; Shakespeare a l’émotion, l’instinct, le cri vrai, l’accent juste, toute la multitude humaine avec sa rumeur.
Quoique nous préférions à ce tourisme des sites et monuments, sans comparaison, l’émotion esthétique de la vitesse dans le soleil et la lumière, les impressions visuelles se succédant avec assez de rapidité pour qu’on n’en retienne que la résultante et surtout qu’on vive et ne pense pas, nous ne pouvons que glorifier ce livre, série d’itinéraires pratiques avec une profusion de très bonnes photographies de tous les cyclistes depuis la porte de Suresnes jusqu’à la cathédrale de Chartres.
etc. » La description du matin, au neuvième chant, n’est pas moins vive, quoique moins connue.
Ils ont un charme de vieillesse mélancolique, la grâce fanée des anciennes étoffes, l’attrait d’une masure perdue et dont les toiles brillent à la rosée, dans un massif lointain de platanes et de cèdres… Leur lyrisme hésitant et vif tout ensemble, leur mélange d’ingénuité et de réalisme, leur manque absolu de mesure et de goût leur ont valu une vogue éphémère.
Rare et sublime effort d’une imaginative qui ne le cède en rien à personne qui vive.
Sans entrer encore dans le vif de la question, bornons-nous à remarquer que notre répugnance à concevoir des états psychologiques inconscients vient surtout de ce que nous tenons la conscience pour la propriété essentielle des états psychologiques, de sorte qu’un état psychologique ne pourrait cesser d’être conscient, semble-t-il, sans cesser d’exister.
Ce n’est pas le Gallo-Romain qui se retrempe dans ce bain de nature et de barbarie, c’est au contraire le Franc qui se latinise… Nous touchons ici à un phénomène du plus vif intérêt et qui donne vraiment la clef de l’histoire française. […] Pour se donner à soi-même l’impression juste et vive de ce que représente la civilisation latine dans le monde contemporain, il suffit d’une très simple expérience : sortir du monde latin et l’envisager du dehors. […] Il s’agirait de les y faire rentrer, par cette opération bannissant tout sentimentalisme et allant droit au vif des problèmes, que nous n’apercevons pas ou autour desquels nous piétinons impuissants.
. — un vif sentiment de la vérité scientifique qu’ils ont l’habitude de dénoncer les atteintes à la méthode. […] De même l’abondance et la précision des détails, bien qu’elles fassent une vive impression sur les lecteurs inexpérimentés, ne garantissent pas l’exactitude des faits151 ; elles ne renseignent que sur l’imagination de l’auteur quand il est sincère ou sur son impudence quand il ne l’est pas. […] Ce silence, qui ne prouve rien, fait une vive impression sur les historiens irréfléchis, il est l’origine du sophisme si répandu du « bon vieux temps ». […] On saisit leur procédé sur le vif toutes les fois qu’il est possible de comparer les historiens grecs et romains, Éphore et Tite-Live, par exemple, à leurs sources.
« Je me suis moi-même, ajoute Flaubert, franchement disséqué au vif dans les moments peu drôles. » Et si Mme Bovary c’est lui, si Bouvard et Pécuchet c’est encore lui, on conviendra que, comme des médecins ont pu observer avec une impersonnalité scientifique leur cancer ou leur phtisie, aucun romancier n’a poussé aussi loin que Flaubert le cœur de s’étendre sur une dalle d’amphithéâtre. […] Mais il s’arrangeait pour mériter cette épitaphe, qui nous a été conservée : « Ci-gît un homme adonné à tous les vices. » Le Garçon flamboyait à l’horizon rouennais, comme une vive image d’affranchissement, de cynisme, de liberté de parole, de goinfrerie et de sexe débridés. […] Au cours d’une lettre de vif amour, il lui reproche de repousser Cousin. […] Mais, enfin, il est certain que ce que Flaubert demandera à l’évocation historique, ce seront des figures comme celles de ses prétendues individualités disparues, purement pittoresques et qui ne servent à rien, et sur la fraîcheur vive desquelles ne se groupent aucuns souvenirs scolaires. […] Ces deux formes de ce qui est en deçà et au-delà de l’histoire mettent d’autant mieux en valeur les réalités historiques d’Hérodias, le récit taillé à même le plein et le vif de l’histoire, celui où un Taine trouve tant d’informations précieuses, le belvédère d’où deux civilisations, celle des Juifs et celle des Romains, apparaîtront dans toute leur substance, leur contraste et leurs rapports.