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1754. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre premier »

Ils lisent, causent, méditent, rêvent et surtout ils souffrent. « La bête la plus rapide pour nous mener à la perfection, dit l’un d’eux, c’est la douleur. » Jamais aucune armée n’a autant vécu par l’âme.

1755. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Lettre-préface à Henri Morf et Joseph Bédier » pp. -

Un long séjour à Rome acheva ma conversion ; c’est peu à peu, par l’étude des faits, par la logique des choses et surtout par l’action vivante des hommes, que j’en suis arrivé aux conclusions philosophiques de mon livre ; elles ne sont pas un point de départ, elles sont une conviction lentement conquise sur d’anciens préjugés. — Cette foi nouvelle hésitait encore, étonnée de sa propre hardiesse, lorsque je vous connus, cher ami Bédier ; notre longue promenade d’avril 1904, dans le jardin du Palais-Royal, et de là au Panthéon, m’est inoubliable ; votre confiance, votre amitié me révélaient enfin le Paris entrevu dans les livres, ce Paris dont je dis ailleurs, en des mots d’amour, qu’il est la ville du livre lumineux et du pavé sanglant, d’où l’idée prend son essor vers l’humanité.

1756. (1864) Le roman contemporain

Depuis les derniers travaux de la critique, et surtout depuis la publication des ouvrages de M.  […] Dans la seconde catégorie, nous aurons surtout à parler de MM.  […] Deux romans surtout le démontrent d’une manière fâcheuse : Elle et Lui et Mademoiselle de la Quintinie. […] On en voulait beaucoup dans ce temps-là aux socialistes, et surtout à M.  […] Pour me servir d’une expression de l’auteur, il est l’impossible et il fait tout, surtout l’impossible.

1757. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

C’est un esprit distingué, mais c’est surtout un prophète. […] Cela surtout nous est pénible. […] Surtout ne nous défions pas de la pensée. […] Ne la condamnons pas surtout pour ce qu’elle peut apporter d’inconnu. […] … J’aurais aimé surtout à voir Jeanne sous l’arbre des Fées.

1758. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Ce qui me frappe surtout dans le nouveau style de M.  […] Prisonnier quelquefois, diplomate souvent, guerrier le moins qu’il m’était possible ; car c’est surtout dans l’art de la politique que je brille. […] Voilà ce qui compromet l’avenir de la Compagnie, bien autrement que l’ambition de la Russie, qui ne sera jamais pour le gouvernement anglais dans l’Inde un sujet de grand effroi, surtout s’il veut bien suivre le conseil que je lui ai donné récemment, à savoir, de conquérir le cours de l’Indus, et de l’assurer sans partage à sa navigation, depuis l’embouchure de ce fleuve jusqu’aux montagnes. […] Comment concilier cette sensibilité profonde avec ce que nous avons vu plus haut de l’apathique insouciance qui est le fond du caractère indien, et surtout avec cette indigence complète des sentiments et des vertus de famille ? […] Si vous me demandez le secret du comte de Saint-Julien pour arriver ainsi en un tour de roue à la fortune, ce secret est fort simple : ayez de très beaux yeux, des dents blanches, des mains blanches, des cheveux noirs, une blouse de coutil russe, et surtout tâchez de rencontrer sur votre route la princesse de Cavalcanti.

1759. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Il s’agit encore de Sapho mais surtout de l’Académie française. […] Tous leurs sens se faussaient, surtout ceux de Catherine, agitée de fièvre, tourmentée à présent d’un besoin de paroles et de gestes. […] D’abord sa faculté de souffrir s’était vraiment un peu émoussée, à force d’âge, surtout depuis ce dernier hiver. […] Je passe rapidement sur l’analyse du roman, qui vit surtout de détails merveilleux de fidélité, de justesse de souvenirs. […] Elle est surtout surveillée.

1760. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Non pas qu’ils l’aient toujours elle-même très bien comprise, ni surtout que le Moyen Âge, comme on l’a cru trop longtemps, l’eût tout à fait ignorée. […] C’est une manière de lire Tartuffe que d’y chercher ce que Molière a pensé de la religion, mais évidemment ce n’est pas la seule, ni surtout la plus littéraire. […] S’ils ont en effet essayé de réformer ou de transformer la langue, ce n’est pas en grammairiens ou, comme nous dirions de nos jours, en philologues, mais en artistes, pour la rendre capable de traduire leurs « sublimes et passionnées conceptions », selon l’expression de l’un d’eux, et surtout pour en dégager ce qu’elle contenait de beautés plus intérieures et jusqu’alors inaperçues. […] De ces trois intentions, la première se marque surtout dans les Discours du brave La Noue, si l’on ne saurait être en effet plus soucieux que cet homme de guerre de l’intégrité des mœurs, de l’éducation de la jeunesse, et de l’avenir de son pays. […] À en juger par les plus caractéristiques des symptômes que nous avons signalés, cette littérature sera surtout « sociale » ; et on veut dire par là qu’elle se proposera d’entretenir, de développer, de perfectionner l’institution sociale.

1761. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Avertissement de la première édition »

Je ne me suis pas dit cela de prime abord ; j’ai commencé par admirer pleinement, naïvement, ceux que j’aimais surtout à contempler et à pénétrer, et qui se déployaient d’eux-mêmes sous mon regard ; ma curiosité se mêlait d’émotion à mesure que j’entrais plus avant dans chaque talent digne d’être étudié et connu.

1762. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ch.-V. de Bonstetten : L’homme du midi et l’homme du nord, ou l’influence du climat »

Élevé en Suisse où il reçut une éducation libre, rêveuse et solitaire, que n’aurait pas désavouée Rousseau, devenu plus tard le disciple et l’ami de Bonnet, qui dès l’abord s’empara, comme il le dit, de toute son âme, et depuis transporté dans les différentes contrées du nord et sous le ciel de l’Italie, il dut garder dans le commerce des hommes les habitudes intellectuelles de sa vie première, et surtout un goût décidé pour l’étude de soi-même et des autres.

1763. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de madame de Genlis sur le dix-huitième siècle et la Révolution française, depuis 1756 jusqu’à nos jours — II »

Tout alla bien ; un petit comité littéraire dirigeait les études de madame de Genlis ; c’étaient MM. de Sauvigny, de Mondorge, et d’autres de cette force, surtout ennemis des philosophes.

1764. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur une pétition de directeurs de théâtres contre les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique »

Les auteurs en ont appelé depuis : ils se sont émancipés ; ils ont pris leur revanche, depuis Beaumarchais surtout.

1765. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Daudet, Alphonse (1840-1897) »

À l’origine, le poète prédomina un peu, puisque, dans l’aube rose de l’adolescence, il est naturel que l’imagination surtout fermente, flambe, fleurisse, feu et fleurs !

1766. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pottecher, Maurice (1867-1960) »

Ces idées sont choisies parmi les plus simples, les plus générales et surtout les plus à la portée du peuple.

1767. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Theuriet, André (1833-1907) »

André Lemoyne Ce qui ressort surtout des poèmes d’André Theuriet, c’est l’amour de la nature forestière, l’intime souvenir de la vie campagnarde et, en même temps, une pitié profonde pour les souffrants, les déshérités de ce monde qui vont courbes sur la glèbe ou errants sur les routes, à l’heure où le soir tombe et quand s’illumine dans la nuit la fenêtre des heureux.

1768. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Voix intérieures » (1837) »

Quant à la dédicace placée en tête de ce volume, l’auteur, surtout après les lignes qui précèdent, pense n’avoir pas besoin de dire combien est calme et religieux le sentiment qui l’a dictée.

1769. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IV. Suite des précédents. — Julie d’Étange. Clémentine. »

le christianisme est surtout un baume pour nos blessures, quand les passions, d’abord soulevées dans notre sein, commencent à s’apaiser, ou par l’infortune, ou par la durée.

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