Là est le nœud qu’il ne suffit pas de trancher, comme on le fait trop souvent, par un appel au sens commun, mais qu’il est nécessaire de délier par une véritable critique des diverses méthodes scientifiques.
Il suffisait donc que l’Olympe s’écroulât pour en faire tomber les dieux.
Oui, les fleurs sentent bon, et cela leur suffit. […] La ligne courbe dément la ligne droite, — selon l’apparence, et cela lui suffit. […] Voilà qui suffit. […] Ensuite, il porte ta marque, cela suffit pour qu’on lui cherche noise. […] Une suggestion vague, et d’autant plus intense, suffit.
Mais elle ne lui suffit pas longtemps. […] Un exemple suffira pour faire apprécier la valeur morale de ce critique. […] Il ne suffit que d’avoir le mot du dénouement pour s’abstenir de lire le récit tout plein de réticences qui y conduit. […] « Eh bien, cela pourrait suffire. […] Victor Hugo avait monté toute une garde-robe admirablement assortie, à laquelle il suffisait de recourir.
Il suffit d’y goûter celle-ci, amplement et ingénieusement comme vous l’épandez, pour pénétrer tout l’arcane de votre drame mental.
Un zele aussi noble, soutenu d’ailleurs par une grande connoissance de la mécanique du Théatre, suffit pour lui faire pardonner les défauts de l’exécution ; & M. de Belloy a pu dire avec l’Auteur de l’Anti-Lucrece : Elcquio victi, re vincimus ipsâ.
L’Epigramme suivante suffira pour donner une idée de son talent.
« C’est parce qu’il sentait qu’il avait en lui de quoi suffire à cette situation (au moins dans un grand moment) et de quoi y vibrer dans le tonnerre, que Lamartine a tout fait pour amener cette situation et pour la créer. — Le talent qui veut sortir est comme un fleuve qui creuse jusqu’à ce qu’il se soit fait un lit, fut-ce un lit de torrent. » « — Ce qui me frappe dans ces événements si étonnants, c’est, à travers tout, un caractère d’imitation, — et d’imitation littéraire. […] Comment les finances y pourront-elles suffire ?
Elles suffisent à vrai dire, et si l’on s’en pénètre bien et qu’on en fasse l’application, on donnera toujours une disposition convenable à ce qu’on écrit. […] Il ne suffit pas alors de donner les raisons pour lesquelles on s’est rangé d’un côté : il faut aussi discuter celles qui pourraient engager à passer de l’autre.
Il suffisait alors d’un article ou d’un sonnet décelant l’écrivain pour vous notifier. […] Il lui suffit de nous mettre constamment sous les yeux le type et le rôle pour que de leur discord surgisse le comique.
Elles se contentent que ses chants soient variez, gracieux, et il leur suffit qu’ils expriment en passant quelques mots du récit. […] Mais on ne sçauroit être pathétique sans avoir du génie, et il suffit d’avoir professé l’art, même quand on s’y seroit appliqué sans génie, pour composer sçavamment en musique, ou pour rimer richement en poësie.
On leur pardonnerait ces boutades de mauvais goût, s’ils étaient bons critiques : le talent excuse tout ; mais il suffit de les lire pour voir qu’ils sont sans excuse. […] Pour juger ainsi Télémaque, Bossuet n’avait pas besoin d’être injuste : il lui suffisait d’avoir du goût.
cela ne lui suffisait donc pas, son succès ! […] Moraliste bien plus que romancier parce qu’il suffit, pour être moraliste, d’avoir un peu souffert pour son propre compte, et qui n’a pas souffert ?
Cela le met à, part de Gautier, gai à peu près comme un émail ou comme un camée… Cela met enfin, son individualité dans sa race, et cela suffit pour le faire tout autre que Victor Hugo et Alfred de Musset avec lesquels il a pourtant des parentés si étroites et si évidentes. […] » Les Idylles prussiennes attestent une haine que Byron eût aimée, car elle a une profondeur qui suffit, sans qu’il soit besoin d’autre chose, pour faire des vers sublimes.
Fondre les choses dans son œuvre ne le regarde plus probablement, et pourvu qu’elles y soient cela lui suffit sans doute. […] C’est, d’une part, l’absence complète d’invention dans l’idée de son ou de ses livres, et l’odieuse abjection, l’abjection extra-humaine, d’un personnage déjà odieux dans le livre de madame Sand, où il est brutal, joueur, escroc, ce qui suffit pour poser et montrer le mystère de cet horrible amour sans bandeau, qui se jette, les yeux ouverts, dans des bras infâmes !
. — Tous trois, mon capitaine, l’aumônier et moi, nous avons eu un culte sur la falaise qui domine la vallée riante de l’Aisne, tandis que les Allemands bombardaient un aéro sur nos têtes. « Ma grâce te suffit, Saint Paul, dans ses dangers épouvantables, trouve la paix dans la grâce de Dieu », tel fut le thème simple de la méditation… » Rien de plus. […] L’abbé Bernard Lavergne, dont toutes les pensées ont un rayonnement génial, écrit : « A chaque jour suffira sa peine et sa grâce aussi.