Trente-quatre volumes ont à peine suffi à les contenir.
A défaut d’allusions personnelles à Louis XIV, et d’attaques directes dont Fénelon était incapable, les seules maximes générales du Télémaque, tant de traits qui atteignaient Louis XIV à travers Idoménée, auraient suffi pour donner au jeune prince cette délicatesse sur la gloire de son aïeul, et ces étranges préventions contre ses conquêtes, dont s’alarmait si justement Fénelon.
* * * 27 novembre En ces années, il ne suffit pas d’écrire un livre, il faut être le domestique de ce livre, faire les courses de son volume, devenir le laquais de son succès.
Kroupianikoff. » Il me revient encore un grand nombre de souvenirs du même genre ; mais les faits que j’ai rapportés doivent suffire.
Qu’il vous suffise donc de savoir qu’environ quinze jours après son mariage, Fritz réunit tous ses amis à dîner dans la même salle où Sûzel était venue s’asseoir au milieu d’eux trois mois auparavant, et qu’il déclara hautement que le vieux rebbe avait eu raison de dire autrefois : « qu’en dehors de l’amour tout n’est que vanité ; qu’il n’existe rien de comparable, et que le mariage avec la femme qu’on aime est le paradis sur la terre !
C’est lui qui les pousse à l’action, aux grandes réparations d’équité, de vérité… « Avoir été pour un jour, pour une heure, l’ouvrier d’une telle œuvre, suffirait à la gloire d’une vie.
Le vieillard est moins pressé, il attend, il choisit : le jeune homme veut une femme, le sexe lui suffit ; le vieillard la veut belle.
Les mots Chrysochloron, goldgrün, suffisent à peine. […] Car il est séduisant, votre Soran : il est beau d’abord, et puis si généreux et si grand, si spontané (cela ne suffit-il pas pour être bien malheureux) !
Quelques lignes suffiront pour l’apprécier. […] Avec une intuition rare, attendu que nos causeries n’eussent point suffi à vous le faire concevoir, vous avez entrevu l’art qui sera. […] Peut-être néanmoins suffira-t-elle à faire comprendre la vastitude d’une conception qui embrasse à la fois une cosmogonie, une métaphysique, une éthique et une esthétique. […] Et il la retrempera aux sources « romanes », reprendra les archaïsmes, les vieux tours de langue, usera de mots composés ainsi que Ronsard et Du Bartas : c’est tout ce qu’il a vu en le poète de la Création en effet… Je n’aurai point la sévérité d’Edouard Dujardin disant « qu’il suffisait d’ouïr à la Brasserie comment Moréas prononçait notre langue, pour comprendre à quel point cet imitateur de tous nos styles est resté parmi nous, avec son indéniable talent, un étranger. » Je retiendrai un « indéniable talent », un tempérament poétique requis par l’extériorité de prétextes divers à user de ses dons de sonorités verbales et de Jeux de syntaxe et nierai, avec le poète d’Antonia et de Mari magno, que Moréas ait été Symboliste… Or, c’est pourtant à l’occasion de la parution du Pèlerin passionné qui, dès lors, annonçait le nouvel avatar « roman », que le 3 février se réunissaient en un Banquet d’allégresse et de triomphe autour de son auteur, les grands noms du « Symbolisme » mais aussi d’autres qu’on ne s’attendrait point à voir là !
Ou bien les réalisations légendaires des temps passés — immortels thèmes à variation et à exégèse — suffiront-elles toujours aux aspirations des âmes passionnées ?
un quart d’heure, n’est-ce pas, vous suffit pour vous préparer ?
Il ne suffit pas de lire ces écrits sur les révolutions des Provinces-Unies, il faut consulter les grandes histoires.
Le Tourneur et cette école d’humbles traducteurs estimables contribuaient plus efficacement à préparer les esprits à une connaissance étendue des ouvrages d’outre-Manche ; mais ces traductions elles-mêmes n’osaient tout rendre ; on hésitait, on reculait devant les originaux ; on avançait bien lentement, et en ce qui était de l’autre côté du Rhin et de l’Allemagne on en ignorait tout : Grimm et le grand Frédéric, c’est-à-dire les plus Français d’entre leurs compatriotes, suffirent longtemps aux Parisiens comme échantillons uniques.
Un peu de fiction, quelques portraits, le moindre agrément suffira pour l’orner ; cette substantielle nourriture n’a besoin que d’un assaisonnement très-simple ; ce n’est point la nouveauté du mets ni la cuisine friande, mais la solidité et la salubrité qu’on y recherche.
Il suffit de rentrer en soi-même dans le silence des passions, pour reconnaître qu’il n’y a dans ce triste tableau de l’époque où nous vivons ni exagération ni mensonge.
Mais ne voilà-t-il pas que Renan se met à dire qu’il travaille à ôter de son livre toute la langue du journal, qu’il essaye d’écrire la vraie langue du xviie siècle, la langue définitivement fixée, et qui peut suffire à rendre tous les sentiments.