J’ai pu me rendre compte que l’on y travaillait beaucoup plus qu’il ne l’a prétendu. […] Autant de questions que des manifestes ne peuvent prétendre à résoudre. […] À lire superficiellement la Victoire, on prétendra qu’Alfred Fabre-Luce ne l’a pas entendu ainsi. […] Maurois peut prétendre à la conseiller. […] Homère a prétendu que ce matelot ne s’était jamais distingué « ni par sa valeur, ni par sa prudence ».
Protos, témoin de l’assassinat, prétend le faire chanter et l’embrigader dans sa bande. […] Il y a des négations qui se veulent émancipatrices, et d’autres qui prétendent nous remettre sous le joug, par crainte de l’anarchie. […] Jean Bernard, pour je ne sais plus quelle enquête, je ne prétends pas être infaillible, mais je prétends être impartial. […] Mais pourquoi prétend-il voir plus de lyrisme, plus de « divin », dans l’inconsistante et incontrôlable inspiration mystique que dans la conception mathématique et cartésienne du monde ? […] André Gide prétend n’avoir rencontré aucune pensée véritable ni même aucune compétence philosophique.
Charles Nodier Cette persévérance dans ce qu’on appelait la voie classique, cette servilité d’imitation que l’on apprenait au collège, une prétention plus déplorable encore, et c’était, à la vérité, la seule dont ce brillant esprit se fût jamais avisé, celle de surprendre, par des riens cadencés comme on en rimait alors, le suffrage routinier d’un auditoire académique, empêchèrent Millevoye de parvenir à tous les succès auxquels il pouvait prétendre.
Brun, [Laurent le] Jésuite, né à Nantes en 1607, mort à Paris en 1663 ; Poëte Latin qui a prétendu égaler les plus grands modeles, en n’imitant que les titres de leurs Ouvrages.
Est-ce un reproche qu’on prétend faire à M.
Depuis ce temps, il ne s’occupa qu’à répondre à la confiance du Roi, non en achetant des conversions, comme l’a prétendu l’Auteur du Siecle de Louis XIV, mais en les procurant par son zele, par ses écrits, plus encore par une vie édifiante, qui ne se démentit jamais.
quel est le cœur où prétendent mes vœux ?
Il se prétendait en communication constante avec le monde des esprits invisibles. […] Qui oserait prétendre que Taine ne lui a rien appris sur le fabuliste ? […] Problème non résolu, peut-être insoluble, que Taine, en tout cas, n’a pas prétendu résoudre. […] Il faut ajouter que, sans prétendre à la folâtrerie, la méditation nécessairement un peu funèbre de M. […] Il remarque que ces jeunes gens sont patriotes et prétend que ceux de 1890 ne l’étaient pas.
Sans prétendre m’engager si avant, je profiterai de tout cela, et surtout d’un manuscrit autographe de Saint-Martin, que je ne crains pas d’appeler son meilleur ouvrage. […] C’est là une sorte de danger auquel n’échappent pas ces âmes humbles et douces, lorsqu’elles prétendent agir et marcher toutes seules dans les sentiers du divin, et faire œuvre d’apôtre et de pape en ce monde : il se trouve qu’il y a un énorme Léviathan d’orgueil caché et dormant au fond de leur lac tranquille52. — Et qu’il ne vienne pas nous dire que ce qu’il sent est plus beau que de l’orgueil, ce n’en est que le plus subtil et le plus spécieux déguisement. Je ne prétends point flatter ici Saint-Martin et je tiens à le montrer tel que je le conçois et qu’il m’apparaît après une longue connaissance plutôt qu’après une étude bien régulière.
Elle n’était populaire que pour dominer, et croyait qu’on serait toujours maître de ce Tiers qu’elle carressait pour en faire le corps d’armée de Necker, par qui elle prétendait régner. […] Il cite des exemples de ces imprudents frivoles qui ont été rudement rejetés, dès le premier jour, par la puissante machine dont ils prétendaient manier les ressorts. […] je ne pouvais prétendre à jouer le rôle de Cicéron, et je pris celui de Pétrone.
Saint-Simon, présent à de telles paroles, et qui avec son œil de lynx lisait dans tous les plis de cet amour-propre avantageux et content de soi, content de se déployer au soleil, ne se sentait pas de colère : « Je laisse à penser, écrit-il, en une circonstance pareille, comment ce mot fut reçu venant d’un compagnon de sa sorte, élevé et comblé au point où il se trouvait. » Je doute cependant que l’éloquent duc et pair ait éclaté devant Villars, mais il rentrait chez lui outré, grinçant des dents, la tête fumante, et il couchait sur le papier toutes ses indignations contre cet homme « le plus complètement et le plus constamment heureux de tous les millions d’hommes nés sous le long règne de Louis XIV », et qui prétendait se donner comme heureux en effet sans doute, mais comme n’ayant pas atteint à toute sa fortune. […] On voulut encore, et dans sa propre armée (où il avait des jaloux parmi les officiers généraux), et à Versailles, en user comme après Friedlingen et prétendre qu’un autre avait tout fait. […] Saint-Simon lui reproche d’y être rentré avec ses coffres pleins, et il fait en même temps un grand éloge de Marcin, « lequel fut, dit-il, parfaitement d’accord en tout avec l’électeur, et au gré des troupes et des officiers généraux, et très éloigné de brigandage. » Si Marcin eut des qualités ou même des vertus, on ne prétend pas les lui ôter ; mais de cet esprit complaisant, de ce si parfait accord avec l’électeur, ainsi que de la condescendance de M. de Tallard, il résulta en définitive le désastre du second Hochstett et la perte totale de l’armée française.
Je suis loin de prétendre qu’il n’y eut point quelques qualités d’esprit mêlées à toutes les licences d’amour-propre qu’il s’accorda. […] S’il prétend l’enfermer dans son passé, ce n’est pas qu’il lui laisse, là du moins, la place qui lui est due : bien au contraire, il l’y rapetisse à plaisir. […] Les autres membres de la famille, comme je vous l’ai déjà dit, ne sont pas mal non plus ; en entendant le vieux Carle parler de son père Joseph, on éprouve du respect pour ces gens-là, et je prétends, moi, qu’ils sont nobles. » — Et c’est ainsi qu’une vive nature d’artiste sympathise avec ses semblables, les reconnaît à travers les diversités de genre et de langue, les salue, les aime, les fait revivre… et l’on est à cent lieues du cuistre, de l’être immonde, arrogant et dur.
Nous voudrions surtout ici tâcher d’en bien expliquer et d’en raconter en quelque sorte la pensée, en nous servant presque de la méthode de l’auteur, c’est-à-dire sans trop prétendre juger d’abord, et il se trouvera peut-être que tout naturellement ensuite le jugement ressortira. […] Aussi ne faut-il pas accorder, je le crois, à sa très-ingénieuse préface une portée plus grande que celle à laquelle il a prétendu : « Dès longtemps, dit-il, la période qu’embrassent les quatre règnes de cette dynastie (les Ducs de Bourgogne de la maison de Valois) m’a semblé du plus grand intérêt. […] Parmi les chroniqueurs de cet âge, il en était un surtout, le premier en date et en talent, que M. de Barante ne prétendait pas découvrir à coup sûr, mais qui, bien moins en circulation alors que depuis, a eu, grâce à lui d’abord, sa reprise de vogue en ces années et tout un regain d’arrière-saison.
Que nulle gloire n’en soit néanmoins revenue aux passionnés militants d’intelligence, ce serait évidemment trop prétendre. […] Non que ce dernier ait explicitement prétendu être plus qu’un dilettante ; mais, si sa pensée s’en flatte à son insu, il ne devient que plus malaisé de voir comment son style, qui est voué à l’art, seconde cette illusion. […] France, ne saurait donner l’idée d’un moraliste, ni l’imagination qu’il ait jamais, prétendu à un tel titre.
Les rhéteurs qui voudraient nous faire croire que Tacite, comparé à Tite-Live, est un auteur de décadence, prétendront aussi sans doute que MM. […] Les catholiques prétendent quelquefois que la désuétude où sont tombées les abstinences du Moyen Âge accuse notre sensualité : mais, tout au contraire, c’est par suite des progrès de l’esprit que ces pratiques sont devenues insignifiantes et surannées. […] Le caractère sordide ou prétendu bas de certaines occupations pourrait aussi les désigner pour les personnes vouées aux travaux de l’esprit ; car ce caractère de bassesse devrait correspondre, ou à une paye supérieure, ou, ce qui revient au même, à une moindre durée des heures de travail.
— Je prétends que les wagnéristes ont plus que le droit, mais le devoir, de demander ou de faire la lumière. […] le style « décadent » de la Revue, ce prétendu style décadent aboli depuis un an, qui depuis un an n’existait même plus, et qu’on me reprochait après un an, et un an de relations amicales… Pareil prétexte n’avait certainement pu être suggéré que par les rancunes de quelque metteur des drames wagnériens en livrets d’opéra… Et M. […] Oui, celui qui — en vue de tels bas intérêts de succès ou d’argent, — essaie de grimacer, en un prétendu ouvrage d’Art, une foi fictive, se trahit lui-même et ne produit qu’une œuvre morte.