Il importe, en effet, que toutes nos tendances, tous nos désirs tendent à se réaliser, et pour cela, tant que leur réalisation n’est pas accomplie, à se poser en idéal, à s’imposer comme principes de conduite, à revêtir le caractère obligatoire de la morale. […] Mais souvent à la question que Cousin ne veut pas qu’on pose : Pourquoi est-ce bien, pourquoi est-ce juste ?
Les problèmes étaient au moins assez bien posés, et toute cette dialectique en syllogisme constituait une gymnastique excellente. […] Jamais la question capitale de la vérité des dogmes chrétiens, de la Bible, ne se posait pour moi.
La littérature et les conditions économiques Quand on entend poser cette question : Des rapports de la littérature et de l’état économique d’un pays, on est tout d’abord tenté de se dire : Qu’importe, par exemple, à la littérature française que la France ait reçu de l’étranger cent mille balles de coton ou exporté cent mille hectolitres de vin ? […] Bref, avec une intensité croissante, s’est posée cette question troublante qui est le fond même de la question sociale : Pourquoi tant de luxe en haut et tant de misère en bas ?
Pasdeloup furent acquis, on a eu beau jeu de se poser en avocat de Berlioz ou de Wagner. […] Dans l’après-midi, on annonce que les représentations sont définitivement suspendues ; deux affiches manuscrites sont posées sur les murs de l’Eden-Théâtre, pour avertir que le prix, des places sera remboursé au bureau de location à partir du lendemain.
Son lyrisme se pose sur des bases inébranlables, mais il dévoile aussi un cœur avide, pris d’un forcené besoin de tendresse et qui, s’il ne se désespère pas de savoir la mort victorieuse de la beauté, se plaît au jeu divin des rythmes qui masquent mal son humanité chancelante. […] Je ne veux pas parler, ô mon ami, j’ai peur D’éveiller les soucis et tout ce qui me guette, Mais sachez que le cœur du paisible poète Est un morne désert par l’ouragan noyé, Labouré, noir de sang et du vent balayé, Et que dans la maison où j’ai posé des pommes Pour parfumer un peu les livres que j’aimais La paix que je voudrais ne s’arrête jamais, Et que je suis, ce soir, le plus pauvre des hommes.
Enfin, comme aujourd’hui le problème d’ordre social se pose pour l’ensemble du monde, le problème d’ordre spirituel s’ouvre aussi pour ce total et c’est un afflux dans le piège dadaïste de tous les désemparés de la terre. […] En somme, on peut dire que les courants philosophiques qui prédominent aujourd’hui, courants qui s’attachent uniquement à poser des problèmes, révèlent par cela même non seulement un trait de folie, mais un trait de folie de suicide.
Victor Hugo, qui a posé devant la Critique depuis quarante ans dans toutes les attitudes, est trop connu pour qu’on s’amuse à caractériser un talent, gros d’ailleurs, grimaçant et sonore comme un masque, qui se voit aisément et de loin, et dont on ne perd rien, si loin qu’on en soit, parce qu’il manque profondément de finesse. […] Oui, toute la question, la seule question que la Critique doive poser à M.
Cette femme-là, ils l’avaient très nettement et même très brillamment posée dès le début de leur roman, dans cette scène, originale et nouvelle, qui ouvre le livre, entré Renée Mauperin et son fiancé Reverchon, nageant en pleine rivière, aux rayons obliques d’un soleil à son déclin… comme deux garçons qui veulent gagner de l’appétit avant de dîner. […] « J’en réclame la paternité, la regardant, cette expression, comme la formule définissant le mieux et le plus significativement le mode nouveau de travail de l’école qui a succédé au Romantisme. » Or, ce nom de baptême du document humain, donné après coup au Naturalisme, n’est, en somme et en effet, que le nom du Naturalisme en deux mots, et, en supposant qu’il soit autre chose qu’une Lapalissade que des niais veulent faire prendre pour une idée à des niais plus sots qu’eux, — attendu que tous les romanciers qu’il y ait jamais eu dans le monde se sont nécessairement occupés du document humain, puisqu’ils avaient à peindre l’âme de l’homme en action dans ses vices et dans ses vertus, sans avoir besoin d’employer pour cela une formule si ridiculement pédantesque, — en réclamer la paternité, comme le fait M. de Goncourt, c’est se poser, en termes doux et furtifs, le chef de cette École qui a succédé au Romantisme, et noyer du coup l’auteur de Pot-Bouille dans le bouillon qu’il a inventé, et qu’il est, présentement, en train de boire… Et ce document humain, dont il est fier comme d’une découverte de génie, M. de Goncourt lui sacrifie jusqu’à la fierté de son attitude et de sa pensée ; car, le croirait-on si on n’avait pas sous les yeux l’étonnante préface de son livre ?
N’est-il pas touchant de voir un homme qui a usé sa vie dans le spectacle et l’examen des débats, et, s’il l’avait voulu, des intrigues politiques, avoir conservé une telle fraîcheur, une telle innocence d’impressions, une telle fleur d’âme ; se complaire à de pareilles questions et avoir l’idée de se les poser, en même temps que le zèle et l’espoir d’y ramener les autres : « Croyez-moi, s’écrie-t-il à propos de Bossuet et dans sa religion pour ce grand homme, ne vous figurez jamais en avoir fini avec ces œuvres parfaites.
Catherine, connaissant l’humeur et l’étourderie, le mélange de faiblesse et de violence du grand-duc, et voyant éclater les premiers symptômes graves de sa désaffection à l’occasion de sa seconde grossesse, où elle accoucha d’une fille (décembre 1758), s’était à l’avance posé tous les cas, toutes les chances, et elle les énumérait ainsi : ou bien, 1°, s’attacher à lui, lier sa fortune à la sienne, quelle qu’elle fût ; ou bien, 2°, rester exposée à toute heure à ce qu’il lui plairait de disposer pour ou contre elle ; ou enfin, 3°, prendre une route indépendante de tout événement ; mais laissons-la s’exprimer elle-même : « Pour parler plus clair, il s’agissait de périr avec lui ou par lui, ou bien aussi de me sauver moi-même, mes enfants et peut-être l’État, du naufrage dont toutes les facultés morales et physiques de ce prince faisaient prévoir le danger.
Malebranche aussi, tout chrétien qu’il était d’habitude et de pratique, s’est posé les grands problèmes, et a cherché à élargir l’idée un peu étroite, et trop matérielle selon lui, de la vieille métaphysique chrétienne.
Sully Prudhomme, à son tour, s’adresse à Musset ; il le prend sur un tout autre ton avec toutes les cérémonies et tous les respects, mais ce n’est que pour mieux marquer sa dissidence et pour faire acte de séparation : on ne dira pas du moins qu’il ne l’a pas senti et loué comme il faut : Toi qui naissais à point dans la crise où nous sommes, Ni trop tôt pour savoir, ni, pour chanter, trop tard, Pouvant poser partout sur les œuvres des hommes Ton étude et ton goût, deux abeilles de l’art ; Toi dont la muse vive, élégante et sensée, Reine de la jeunesse, en a dû soutenir Comme un sacré dépôt l’amour et la pensée, Tu te plains de la vie et ris de l’avenir !
Aucuns des faits posés contre lui ne sont vrais : presque tous sont à ma connaissance.
Ce fut donc (nous revenons à notre petit récit) une époque vraiment critique pour la Revue des Deux Mondes que celle où l’élément judiciaire ou judicieux comme nça en effet à se dégager, à se poser avec indépendance à côté des essais d’art et de poésie qu’on insérait parallèlement.
Mais c’est un cas frisant la révolution que vous posez, et de propos délibéré et de sang-froid.
» Et le lecteur se pose cette question : Quelle différence y a-t-il entre une escarpolette et une balançoire ?