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762. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Glatigny, Albert (1839-1873) »

Théophile Gautier Les Vignes folles et les Flèches d’or, de Glatigny, dont plus d’une, comme le dit un illustre critique, porte haut et loin.

763. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 234-238

Tel est le travers ordinaire de ces esprits versatils, que l’intempérance des idées porte indiscrétement au pour & au contre sur chaque objet.

764. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 56-59

Au reste, si les Gens de Lettres sont plus estimables par l’affection qu’on leur porte dans la Société, que par la considération publique dont ils jouissent ; s’ils sont plus grands par leurs vertus que par leurs talens, par leurs actions que par leurs Ouvrages, il en est peu qui aient su se concilier à un plus haut degré que M.

765. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 497-500

Fuis le fantôme vain qui porte mes couleurs, La folle Opinion, Reine des fantastiques, Source de tant de biens & de maux chimériques.

766. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre III. Des Ruines en général. — Qu’il y en a de deux espèces. »

Nous vîmes une église dont les toits étaient enfoncés, les plombs des fenêtres arrachés, et les portes fermées avec des planches mises debout.

767. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Je pourrais citer un grand prince, fort instruit d’ailleurs, et que l’on devrait croire parfaitement à l’abri des illusions de la sensibilité ; ce roi ne peut souffrir dans son conseil la présence d’un homme de mérite, si cet homme porte des cheveux sans poudre. […] La justesse admirable de votre esprit va m’attaquer, j’en suis sûr, par une petite porte que j’ai laissée entrouverte à la critique. […] C’est au moment où elle tombe enfin sous les coups tardifs que lui porte le bon sens, que l’ancien poète court un vrai danger. […] Les contemporains de La Harpe admirent le ton lugubre et lent que Talma porte encore trop souvent dans la tirade ; ce chant lamentable et monotone, ils l’appellent la perfection du tragique français16. […] Les sculpteurs de Louis XIV ont été Classiques, ils ont placé dans les bas-reliefs de leur arc de triomphe, bien digne de l’ignoble nom de porte Saint-Martin, des figures qui ne ressemblaient à rien de ce qu’on voyait de leur temps.

768. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

Assise au pied du lit, elle garde à vue la malade, la comble de potions, la réjouit de sermons terribles, et monte la garde à la porte contre l’invasion de l’héritier probable. […] Ce sont des écoliers tenus trop longtemps sous la férule ; ils cassent les vitres en ouvrant les portes. […] Si du bout du doigt, avec toutes les salutations et tous les déguisements du monde, vous touchez un seul des feuillets sacrés ou la plus petite des convenances morales, à l’instant cinquante mains accrochées au collet de votre habit vous mettront à la porte. […] Thackeray porte dans la farce cette gravité imperturbable, cette solidité de conception et ce talent d’illusion. […] » Lorsqu’il entre dans la chambre d’une bonne mère ou d’une jeune fille honnête, il baisse les yeux comme à la porte d’un sanctuaire.

769. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Les idées générales et fondamentales étant en nous latentes, stagnantes, inaperçues, hors du temps, les mots ont, par une sorte d’association préétablie47, la vertu de porter à l’acte et à la conscience tel ou tel fragment plus ou moins considérable de la pensée que tout homme porte en lui dès sa naissance ; l’esprit est comme une table obscure sur laquelle la parole promène un étroit sillon de lumière48 ; par la parole, la pensée entre dans la durée, devient discursive et consciente. […] I, Ed. du Cerf, 1984, p. 739 : l’article 7 de la question 84 cité par Egger porte sur la question suivante : « l’intellect peut-il avoir une connaissance en acte, au moyen des espèces intelligibles qu’il possède, sans recourir aux images ?  […] III, Ed. du Cerf, 1985, p. 531 : l’article 12 de la question 83 cité par Egger porte sur la question suivante : « la prière doit-elle être vocale ? » La phrase citée par Egger clôt la troisième objection initiale : « La prière doit être présentée à Dieu dans le secret, dit le Seigneur (Mt 6,6) : ‘Lorsque tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père dans le secret.’ […] Essai sur le langage (2e éd., 1846), p. 132-134 : il s’agit de la doctrine de Bonald, qui est bien compris et nettement réfuté ; pourtant un argument, ingénieux et nouveau, ne porte pas : Charma admet (avec Bonald et Cardaillac) l’écriture intérieure : « Nous pensons donc notre écriture comme nous écrivons notre pensée ; en conclura-t-on que pensée et écriture sont une seule et même chose et que l’homme pense parce qu’il écrit ? 

770. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Tout au plus des souvenirs de luxe arrivent-ils, par la porte entre-bâillée, à passer en contrebande. […] En d’autres termes, la connaissance d’un être vivant ou système naturel est une connaissance qui porte sur l’intervalle même de durée, tandis que la connaissance d’un système artificiel ou mathématique ne porte que sur l’extrémité. […] La science porte cette opération au plus haut degré possible d’exactitude et de précision, mais elle n’en altère pas le caractère essentiel. […] Les déplacements de l’Amibe dans une goutte d’eau seraient comparables au va-et-vient d’un grain de poussière dans une chambre où portes et fenêtres ouvertes font circuler des courants d’air. […] Là même où elle avoue ne pas connaître l’objet qu’on lui présente, elle croit que son ignorance porte seulement sur la question de savoir quelle est celle de ses catégories anciennes qui convient à l’objet nouveau.

771. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

Je me porte beaucoup mieux que je ne me suis jamais porté : j’ai une espèce de cheval qui me porte aussi très-bien, quoi qu’il soit vieux et usé. […] Souvent, quoique porte à porte, dit M.  […] B. » « Je me porte bien, madame, et je me trouve bien bête de ne pas vous aller voir ; mais je résiste comme vous l’ordonnez. […] ici, portes closes, nous l’entendons causer. […] Je voudrais bien pouvoir vous dire de moi quelque chose de bien satisfaisant, mais je crains que tout ne se borne au physique ; je me porte bien et je grandis beaucoup.

772. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Franc-Nohain (1873-1934) »

Celle des Pédicures est impayable, et que dites-vous de celle-ci, qui porte ce titre élégiaque : Solitudes :          À boutons, ou à élastiques, Ou à lacets, ô bottine mélancolique Des personnes qui ont leur autre jambe en bois,          Ô bottine mélancolique, Sur ton isolement je pleure quelquefois.

773. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 127-131

Il leur apprit à douter, c’est-à-dire, à se détacher des sens, à se défier de leurs idées, à suspendre leur jugement, à n’admettre, en un mot, dans la Philosophie, que ce qui porte avec soi le caractere de l’évidence.

774. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre premier, premières origines du théâtre grec »

L’Épopée porte la Tragédie et la Comédie, comme deux fruits jumeaux, et on les entend vagir dans ses vastes lianes.

775. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre II. Du Chant grégorien. »

La leçon des Lamentations de Jérémie porte un caractère particulier : elle peut avoir été retouchée par les modernes, mais le fond nous en paraît hébraïque ; car il ne ressemble point aux airs grecs du plain-chant.

776. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 38, que les remarques des critiques ne font point abandonner la lecture des poëmes, et qu’on ne la quitte que pour lire des poëmes meilleurs » pp. 554-557

Avec quelle élegance Virgile auroit-il dépeint les vertus en robes de fêtes qui, conduites par la clémence, seroient venues ouvrir à ce bon roi les portes de sa ville de Paris ?

777. (1932) Les idées politiques de la France

Le mouvement porte d’ailleurs un nom religieux, un nom à majuscule : c’est le Progrès. […] Ce suffixe ne se porte plus. […] L’école unique porte la marque exclusive et originale de l’esprit radical. […] Herriot, promu dans l’élite par la bourse et l’École normale, et qui milite pour ouvrir largement au peuple la porte qui fut entrebâillée pour lui. […] Le nationalisme que les ouvriers socialistes chassent par la porte politique rentre par la fenêtre économique.

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