Et ce sont des symphonies de feuillages, des rôles donnés aux brins d’herbe, des poèmes de clartés et de parfums. […] Nous avons, dans le courant naturaliste actuel, des poèmes de la vérité qui marquent l’époque. […] C’est là de la réalité poétique, c’est-à-dire de la réalité acceptée, puis traitée en poème. […] Cela devient un poème, mais cela reste une œuvre de logique. […] Cette théorie est que seul un poème est immortel, tandis qu’un roman ne peut aspirer à un succès de plus de cinquante ans.
C’est le terme même dont elle se sert : « Quand je parle des poèmes que Lyon compose soi-même et que personne ne chante, le plus grand est celui du Rhône. » Elle vit maintenant de la vie du fleuve. […] L’antithèse d’inspiration entre les deux poèmes ne correspond-elle pas à l’antithèse qui existe entre les deux villes ? […] Flaubert la résolvait par une théorie qui faisait du roman une variété du poème en prose. […] Il a choisi le poème intitulé l’Aire périlleux. […] M.Woledge s’est attaché à étudier la langue et l’importance littéraire du poème dont il prépare une édition intégrale.
Dans son inconcevable poème du Jugement dernier, il a écrit l’œuvre extrême qu’il pouvait écrire. » L’entretien se tourna ensuite sur le poète italien Torquato Tasso, et sur ses différences avec Byron. […] Il pensait comme moi sur le poème de Dante. […] Pour voir comment écrit Victor Hugo, lisez seulement ce poème sur Napoléon : les Deux Îles.
Des images gracieuses, fortes ou tragiques, se lèvent de ses poèmes et restent dans nos mémoires longtemps après que nous ne le lisons plus. […] C’est un poème national, fait avec foi, mais sur commande. […] En vers modestes et familiers, dont toute l’élégance consistait dans leur souple exactitude, dont le prosaïsme n’était sauvé que par la grâce du rythme, en vers nus, tout nus, il façonnait de petits poèmes gris, tout gris, où s’exprimait, sans fausse honte, une sensibilité et parfois presque une sentimentalité de peuple.
Les poèmes d’Homère en sont le principal monument. […] Debout sur le globe terrestre, la Métaphysique en extase contemple l’œil divin dans le mystérieux triangle ; elle en reçoit un rayon qui se réfléchit sur la statue d’Homère (des poèmes duquel l’auteur doit tirer une grande partie de ses preuves). […] Mais, c’est dans sa prose, c’est dans son grand poème philosophique de la Science nouvelle, que Vico rappelle la profondeur et la sublimité de Dante.
Je voulais être, si cela m’était possible, le dramaturge du plus vaste événement des temps modernes, le Thucydide d’une autre Athènes, le Tacite d’une autre Rome, le Machiavel d’une autre Italie : je m’en sentais imaginairement la force en moi ; le lyrisme pieux et élégiaque de ma première jeunesse s’était promptement transformé en moi, comme autrefois dans Solon, en une vigueur de réflexion politique qui me passionnait pour les sujets historiques plus que pour les poèmes du cœur et de la pensée. […] Ce dernier souper des victimes m’avait paru à moi-même si improbable et si dramatique, que j’avais trouvé là à l’histoire un faux air de poème ou de roman, et que j’avais résolu de le révoquer en doute ou de le réduire aux proportions les plus prosaïques de l’histoire.
Il n’importe pas moins d’établir que ce très raisonnable poète aimait la bonne chère, et savait aussi bien ordonner un dîner qu’un poème selon les règles. […] C’était après une vive discussion sur le poème épique, et pour montrer que ce genre ne doit pas être chargé de matière, que Despréaux, mis au défi, entreprenait de chanter la querelle des chantres et des chanoines de la Sainte-Chapelle.
Le poète aimable et souriant à qui nous devons les Poèmes de la mer et La flûte et le tambour, a donné un exemple dont on trouvera tout simple que je le loue. […] Nous avons vu l’histoire sous d’autres formes également goûtées, tantôt comme une ingénieuse et facile reproduction des chroniques140, tantôt comme une discussion approfondie et sévère des témoignages, où le récit n’est qu’un exposé lumineux des preuves ; tantôt avec les grâces d’un poème et les infidélités d’un roman141.
Nous faisions beaucoup de vers latins ; mais on n’admettait pas que, depuis le poème de la Religion de Racine le fils, il y eût aucune poésie française. […] La vraie poésie d’un tel amour, c’est la chanson de printemps du Cantique des Cantiques, poème admirable, bien plus voluptueux que passionné.
Charles-Brun fait précéder ses poèmes d’un prologue où il blague et la manière qu’il adopte et celle qu’il aurait pu adopter. […] Il veut surtout « chercher aux parfums des sens cachés » ; et il nous chante « le poème des parfums ».
Le temps approche de l’union plus complète de la science et de la littérature, temps où l’homme ne chantera plus avec l’imagination seulement, mais avec la science, le poème de la nature. […] Je ne voudrais d’autre preuve de cette immatérialité de la révolution française au commencement, que ceci : c’est que le jour où cette révolution donna son premier signe de vie en France, elle ne fut plus française, elle fut européenne et même universelle ; c’est que l’Europe tout entière, attentive, haletante, passionnée, ne fut plus en Europe, mais à Paris ; c’est que chaque grand esprit de chaque nation étrangère, Fox, Burke, Pitt lui-même en Angleterre ; Klopstock, Schiller, Goethe en Allemagne ; Monti, Alfieri en Italie, la saluèrent dans leurs discours, dans leurs poèmes ou dans leurs hymnes, comme l’aurore non d’un jour français, mais d’un jour nouveau et universel, qui allait se lever sur le monde et dissiper les ténèbres épaissies depuis des siècles de barbarie sur l’esprit humain ?
V, chap. 4] On trouve dans un poème de M. […] V, chap. 4] Voici encore un fragment poétique emprunté aux harmonies du Génie du christianisme ; il est extrait d’un poème de M.
On retranche quelque chose au bien ; on brise l’Apollon, la Vénus de Milo, le poème du vrai, du bon et du beau, et voilà le mal ! […] Ferrari où cette puissance de caractérisation a le plus marqué son empreinte, est le chapitre sur Venise, complet dans son ensemble, comme un poème, et beau de détail, comme des vers.
Il était d’une grande taille, portant la tête haute, surtout devant l’ennemi ; d’une tenue irréprochable ; doué d’un esprit fin et juste, d’un courage et d’une bravoure incontestables et incontestés ; il aurait figuré dans le nombre de ces nobles et vaillants chevaliers cités dans l’histoire et dans les poèmes épiques, qui ne comptaient leurs ennemis que quand ils avaient mordu la poussière.
Entre les œuvres nettement caractérisées qui se classent dans les genres définis, entre les fabliaux, les poèmes didactiques et le lyrisme courtois, s’étale une masse confuse de pièces, chansons, complaintes, dits, disputes, congés, qu’on est souvent embarrassé de classer, où ne domine aucun caractère exclusivement narratif, moral ou lyrique.
Avec cela, une douzaine au moins de ces poèmes sont fort beaux.