ne trouva derrière lui, au jour de l’action, que cinquante personnes qui prirent la fuite devant les Habits Rouges et le laissèrent pendre haut et court. […] IV Mais il faut conclure et finir sur un livre qui ne prendra personne.
Elle restera parce qu’avant lui personne n’avait songé à l’écrire, et surtout, surtout, parce qu’elle touche intimement à un homme bien plus grand encore que la femme qu’elle nous fait connaître, un homme envers qui l’Histoire, en France, a honteusement manqué de justice. […] II Personne dans l’histoire, excepté Mathilde peut-être, qui partagea la gloire de sa vie et la gloire aussi de ses injures, ne fut plus calomnié que Grégoire VII, le Charlemagne de l’Église.
En effet, les événements y sont de la même taille que les personnes. […] Ainsi Cotin, l’abbé Cotin, le faiseur de charades, ce sphinx poétique qui ne dévora jamais personne, et dont Boileau fit l’épluchette que vous savez.
Personne mieux que Moret ne presse les faits, sans les entasser, dans une marche simple et rapide. […] Pour n’en donner qu’un seul exemple, entre bien d’autres que nous pourrions citer, il reproche à Louis XIV la reconnaissance du droit des Stuarts au moment où l’acceptation du testament de Charles II étendait sur la France une résille de complications, et, la vue bouchée par la préoccupation politique, par cet intérêt du moment, il ne voit pas que Louis XIV donné, Guillaume III donné et l’Europe donnée, cette Europe fendue en deux jusqu’à son axe depuis Luther, il était impossible — et même inconcevable — que le gouvernement de Louis XIV ne reconnût pas, quoi qu’il pût arriver, du reste, de cette reconnaissance, l’hérédité monarchique des Stuarts, et ne soutînt pas le catholicisme, directement, et peut-être, quoi qu’en dise Macaulay, uniquement attaqué par l’Angleterre dans leur personne.
Mais personne, avant MM. de Goncourt, n’avait appliqué cette idée à l’Histoire avec une telle précision et même une telle exclusion que si vous ôtiez de la leur les gravures, les miniatures, les portraits, les caricatures, l’ameublement, l’ornementation des appartements, tout le bric-à-brac, tout l’inventaire artistique du xviiie siècle, on se demanderait ce qui resterait de l’Histoire ! […] MM. de Goncourt ont compris les goûts de leur temps, ou plutôt ils les ont partagés, si même ils ne les ont subis ; et j’avais raison tout à l’heure de dire qu’avant eux, et avant que les choses de l’art eussent parmi nous leur toute-puissance, personne n’avait pensé, comme eux, à faire tenir toute l’histoire d’un temps dans un catalogue de peinture, et à l’écrire comme Diderot écrivait son Salon.
Et si ce n’est ni au profit général de l’histoire, ni au profit particulier de personne que cette publication est faite, est-ce au moins au profit d’une idée ? […] … Parmi toutes les descriptions de ces infiniment petites choses déjà décrites tant de fois, le critique du fin et du subtil, qui voit la veine de l’agrément où elle n’est perceptible pour personne, M.
Or, Carrel n’a point à se plaindre, ni personne pour lui ; n’a-t-il pas eu le sien ? […] Impatientant bien plus qu’imposant, son talent, comme sa personne, n’était pas seulement antipathique à ses adversaires ; il manquait de sympathie, même parmi ses partisans et ses amis.
et parmi ceux qui l’adorèrent, personne ne lui apprit à lire dans ce livre-là. […] Car, tel il était, cet homme si bien de race française, quoique sa famille fût réfugiée depuis trois siècles en Suisse et que trois cents ans de protestantisme l’eussent défrancisée, mais qui reparaissait française dans son dernier descendant, dans la personne de ce brillant esprit, de ce sceptique élégant du xviiie siècle, qui a fait sur les Religions un livre bien français dans son insuffisance et dans sa légèreté religieuse !
En place de l’homme individuel qui n’arriverait jamais à l’intelligence s’il était seul, il fallait saisir toute la personne sociale. […] Ces petites précautions ne tromperont personne.
J’oserai même dire que, dans l’état actuel de la pensée du dix-neuvième siècle sur Pascal, personne n’est encore allé plus avant que M. […] Nous ne voulons imiter personne, ni Voltaire, dont les remarques sur Pascal ne sont qu’un verre d’eau claire dans lequel il y a de petites raisons qui ressemblent à des animalcules !
Mais ceux-là qui ne sont ni Bossuet que ne peut être personne, ni Démosthène, ni O’Connell, ni même Mirabeau, et qui descendent jusqu’à M. […] Dans des notes combinées sans doute pour resserrer des liens déjà chers, M. de Montalembert n’a pas manqué de nous présenter tout le personnel du Correspondant, vivants et morts, et sa scrupuleuse exactitude à nommer tout le monde et à n’oublier personne du cénacle dont il est l’oracle est telle, qu’on finit par ne plus savoir si Les Moines d’Occident, cette suite de petites histoires, transcrites et traduites d’histoires plus longues et mieux racontées, sont, tels que les voilà, une besogne faite par un seul homme ou par sa petite société.
il enlève la science, cette puissante personne, — à la Rubens, — moins la couleur, il l’enlève dans les bras très fins de sa littérature, et lui ouvre ainsi dans le monde un chemin que, sans cette enlevante littérature, la science peut-être ne ferait pas. […] Il admire l’axiome assez vulgaire de cette méthode « qu’il ne faut admettre pour vrai que ce qu’on connaît évidemment pour tel. » Comme si ce moyen de connaître évidemment le vrai, la méthode de Descartes l’avait donné jamais à personne !
Je savais qu’il écrivait à la Revue des Deux Mondes, ce qui n’est un honneur pour personne, et qu’il feuilletonisait à la République française. […] … Ils ont été les exécuteurs des Hautes-Œuvres de la civilisation romaine contre le Christianisme, dans la personne de son divin chef, et ce déicide, qui ravit M.
L’abbé Monnin n’a jamais entendu, ni personne que ceux auxquels le Curé d’Ars s’adressait dans ce tête-à-tête sublime de la confession entre le prêtre et son pénitent, les paroles irrésistibles qui ont dû lui tomber des lèvres, à cet Inspiré de la conscience, mais il l’a entendu souvent dans ses instructions et ses catéchismes, et ce qu’il s’en rappelle et en cite est d’une beauté de langage qui défie les plus beaux langages de la terre. […] C’était toute sa personne, toute son action, tous les points de sa vie à la fois.
Personne, il est vrai, et pendant plus longtemps, n’a dépensé, pour cacher le malheur de son infirmité intellectuelle, plus d’activité, d’ardeur, de ressources, d’ut de poitrine, de grands bras et de longs discours ! […] Il avait enfin cette parole sonore et ce grand geste qui plaisent à la foule même quand elle en rit, et qui ont fait de lui… cette personnalité incomparable, soit dans la rue, soit à l’Académie, qu’il est impossible de confondre avec celle de personne, et qui s’appelle Cousin !
… On avait déjà affligé de ce mot-là — commun au fond comme un trottoir — les contes d’Edgar Poe, traduits et révélés par Baudelaire, et que le profond américain, qui savait bien ce qu’il faisait, — qui avait, lui, mieux que personne, le sens lumineux de son œuvre, — avait appelés : Contes arabesques. […] C’est en facultés, en talent, et même en sa personne, une arabesque, et d’invention très retorse et très compliquée.