/ 2361
777. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »

On sait qu’il commanda les Grecs dans la retraite des dix mille, mais on ne sait pas également que pour récompense, il fut exilé de son pays. […] si je dois vivre, si les jours de Démosthène doivent être conservés, que mes conservateurs soient mon pays, les flottes que j’ai armées à mes dépens, les fortifications que j’ai élevées, l’or que j’ai fourni à mes concitoyens, leur liberté que j’ai défendue, leurs lois que j’ai rétablies, le génie sacré de nos législateurs, les vertus de nos ancêtres, l’amour de mes concitoyens qui m’ont couronné plus d’une fois, la Grèce entière que j’ai vengée jusqu’à mon dernier soupir ; voilà quels doivent être mes défenseurs ; et si, dans ma vieillesse, je suis condamné à traîner une vie importune aux dépens des autres, que ce soit aux dépens des prisonniers que j’ai rachetés, des pères à qui j’ai payé la dot de leurs filles, des citoyens indigents dont j’ai acquitté les dettes ; ce n’est qu’à ceux-là que Démosthène veut devoir : s’ils ne peuvent rien pour moi, je choisis la mort ; cesse donc de me séduire, etc. » J’aime ensuite à voir la pitié de dédain avec laquelle il regarde le courtisan qui le croyait sans défense, parce qu’il n’avait autour de lui ni armes, ni soldats, ni remparts, comme si le courage n’était pas la défense la plus sûre pour un grand homme.

778. (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »

Il traita l’une, plus d’une fois, comme criminelle ; il força l’autre d’être, jusqu’à sa mort, errante et fugitive hors du pays où elle avait régné, privée de ses biens, manquant du nécessaire, et réduite à implorer, par d’inutiles requêtes, la vengeance du parlement contre son ennemi, qu’elle avait fait cardinal et ministre. […] Malheur au pays où, après plus de cent ans, il faudrait avoir encore des égards pour un tombeau et pour des cendres !

779. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

La rue est un poison violent aux environs de l’Aliacmon en Macédoine, parce que le pays est plein de vipères. […] En tout autre pays, il suffirait de distribuer des vivres. […] Il est cependant un pays où les insectes ont de vrais amis. […] Il est vrai qu’il écrit dans un pays, la Belgique, où l’opium religieux assoupit la pensée. […] Je ne crois qu’aux pays que je puis situer.

780. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Abandonner la religion à la liberté du sens propre, c’est semer les sectes à l’infini ; témoin les pays de protestantisme où le droit d’examen n’est pas réglé par une Église établie ; témoin ces innombrables Églises dans l’Eglise américaine. […] Là tout est réglé : 1° nourriture : les viandes sont apprêtées sans ragoût, le roi ne boit que du vin du pays ; 2° ameublement : point d’étoffes façonnées, étrangères, point de broderies, prohibition des parfums, des vases d’or ou d’argent ; 3° propriété : chaque famille, dans chaque classe, ne possédera de terre que ce qu’il en faudra pour la nourrir. […] Latins et français, ces grands poètes avaient le même dessein : rendre leurs peintures sensibles, frappantes, et parler au génie de leur pays par le génie même de sa langue. […] Dans un homme de génie, c’est une inquiétude d’esprit de mauvais exemple, et une sorte d’impiété envers la langue de sa mère et de son pays. […] L’imitation est si naturelle, et les raisons que donne Fénelon sont si propres à l’objet qu’il traite et au génie de notre pays, qu’on peut regarder ces Dialogues comme un de nos ouvrages de critique les plus originaux.

781. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Penquer, Mme = Salaün-Penquer, Léocadie (1817-1889) »

Sainte-Beuve De vous je ne parlerai non plus, harmonieux poète de la vie domestique et des joies du Foyer (les Chants du foyer), Madame Auguste Penquer, qui avez, depuis, étendu votre vol et enhardi votre essor dans les Révélations poétiques (1865) ; âme et lyre également bien douées, à la note large et pleine, aux cordes sensibles et nombreuses ; que rien de particulièrement breton ne distingue, si ce n’est l’amour du pays natal ; qui avez mérité d’être saluée comme une jeune sœur de ceux que vous nommez « le Cygne de Mâcon » et « l’Aigle de Guernesey », et qui n’avez qu’à vous garder d’un éblouissement trop lyrique en présence des demi-dieux.

782. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Veyrat, Jean-Pierre (1810-1844) »

À peine rentré dans son pays et rapatrié, il s’occupa à recueillir et à publier les pièces de vers des dernières saisons, sous ce titre : La Coupe de l’Exil (1844).

783. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

Des siècles, des pays étudiez les mœurs. […] Étudions donc un peu l’alexandrinisme, c’est-à-dire une des tournures d’esprit dont sont coutumiers les naturels de ce pays-là. […] Le classique encore doit être de son pays et de son temps, plus de son pays que de son temps, à la vérité, mais cependant de l’un et de l’autre. […] Au fait, c’est bien un provincialisme en effet ; c’est l’air d’un homme qui est de son pays et qui n’a pas voyagé. […] Il la considérait comme l’honneur du pays et comme le sel de la terre.

784. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

J’arrive de mon pays et je suis palefrenier depuis quinze jours, chez un loueur, à la Villette. […] Dans tous les pays et par tous les temps, la prolongation de cet état donnerait des maladies, à plus forte raison ici. […] Il connut Vittoria Colonna et il l’aima ; mais il l’aima comme aimèrent les grands Poètes de son pays, d’un amour épuré. […] Notre pays, le plus « un » du monde entier, a besoin d’un gouvernement qui le soit. […] Mais nous avons voté, cette année, pour des Messieurs absolument inconnus dans le pays, qu’on nous assurait être des bons.

785. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

… un nom de pays ?… SUZANNE. — De pays ? […] Je la résume en ces quelques lignes : Un jeune marin absent depuis deux ans, Denis Le Marrec, neveu du recteur, curé de Camaret, revient au pays par un jour de tempête. […] « L’ivrognerie dans les pays froids, j’admets cela sans le tolérer, il y a là un prétexte ; mais dans les pays chauds, aux tropiques ! […] La joie des matins purs chantait sur le pays de Plœuc.

786. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deschamps, Antony (1800-1869) »

Théophile Gautier Antony Deschamps imita avec bonheur l’austère allure du style dantesque et peignit dans ses Italiennes le pays des chênes verts et des rouges terrains avec le contour net de Léopold Robert et la solide couleur de Schnetz.

787. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Duvauchel, Léon (1850-1902) »

. — Pour mon pays (1898).

788. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Calemard de Lafayette, Olivier (1877-1906) »

Léonce de Lavergne ou Arthur Young ; quand, par exemple, il étudie l’étable et le bétail ; quand il nous fait assister au premier essai de la nouvelle charrue, de l’instrument aratoire moderne qui a contre soi la routine et bien des jaloux ; quand il nous décrit la race des bœufs du mézenc (montagne du pays), qui, au labour, craignent peu de rivaux et qui rendent au maître plus d’un office : Le lait, le trait, la chair, c’est triple bénéfice.

789. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — Q — Quellien, Narcisse (1848-1902) »

L’auteur d’Annaïk est bien du pays des matelots et des bardes.

790. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vacaresco, Hélène (1864-1947) »

Charles de Pomairols Venue d’un pays, lointain du moins par la distance, Mlle Vacaresco n’est pas du tout étrangère aux formes que revêt notre poésie dans le moment actuel ; elle connaît et accepte toutes les exigences d’une prosodie qui ne fut jamais plus rigoureuse.

791. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vermenouze, Arsène (1850-1910) »

. — Ce sont des impressions de pays, croquis de mœurs, traits de légendes, scènes de nature, études d’animaux familiers ou sauvages.

792. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 299

MERVILLE, [Michel Guyot de] né à Versailles en 1696, mort dans le pays de Gex en 1756.

/ 2361