/ 3528
17. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Des couplets furent chantés, il s’ensuivit une espèce de baccanale qui, de nos jours, paraîtrait fort innocente, et qui parut alors un attentat à la religion. […] Ces réformes cependant ne nous paraissent pas urgentes. […] Ce fut en 1667 que cette comédie parut sur la scène, écrite par Corneille. […] Le conseil lui paraît bon ; il se met de la partie. […] Sa première pièce, Virginie, parut en 1683.

18. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

Griffin ne paraissent l’admettre qu’avec hésitation. […] Stéphane Mallarmé et, si je le compare à des poètes de sa génération, il me paraît certes dépassé par la richesse aux cent voix qui se répondent dans les Fastes de M.  […] Ferdinand Hérold, paraissent s’être définitivement ralliés. […] Robert de Souza ; je ne connais malheureusement ses études rythmiques que par des comptes-rendus, mais un esprit actif et curieux me paraît s’y dessiner. […] En 1885 il y parut un livre de vers signé « Moi », dont l’auteur réclamait pour les vers toute liberté de forme.

19. (1772) Éloge de Racine pp. -

C’est cette dernière qualité qui paraît prédominante dans Racine, et qui caractérise son talent. […] Corneille paraît avoir ignoré ces nuances. […] Son expression est toujours si heureuse et si naturelle, qu’il ne paraît pas qu’on ait pu en trouver une autre, et chaque mot de la phrase est placé de manière qu’il ne paraît pas qu’on ait pu le placer autrement. […] Corneille me paraît ressembler à ces titans audacieux qui tombent sous les montagnes qu’ils ont entassées. Racine me paraît le véritable Prométhée qui a ravi le feu des cieux.

20. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Les amis de Voiture songèrent aussitôt à recueillir ses lettres, et l’édition, qui demanda bien des soins, ne parut qu’en 1650, suivie presque aussitôt d’une seconde ; l’une et l’autre furent dévorées. […] Il fit semblant de reculer devant la tâche qu’on lui proposait, il parut résister pendant plus d’un an et se laissa presser, assiéger par Balzac (ou du moins il affecta de le dire), ne cédant au dernier moment que comme s’il eût été contraint. […] Il trouvait enfin amplement à satisfaire sa principale passion, qui était le désir de paraître. […] Les Provinciales avaient paru dans l’intervalle, et l’on savait ce que c’était que la fine plaisanterie. […] Costar ne put être imprimée à Paris qu’en 1664 ; elle avait déjà paru imprimée à Leyde en 1660.

21. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

Les Mémoires du cardinal de Retz parurent pour la première fois en 1717, sous la régence de Philippe d’Orléans. Lorsqu’on sut qu’une copie furtive de ces Mémoires était livrée à l’impression et sur le point de paraître, le Régent demanda au lieutenant de police d’Argenson quel effet ce livre pouvait produire. […] C’est comme si l’on avait dit, la veille du jour où parurent Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, qu’elles allaient ruiner l’autorité du philosophe. […] Retz, qui, pour nous aujourd’hui, parce que nous savons sa vie et ses confessions, paraît un ecclésiastique des plus scandaleux, ne semblait pas tel de son vivant à ceux de son corps et à son troupeau. […] Il passait de l’une à l’autre : ainsi ce qui lui paraissait un jour plus léger, lui paraissait le lendemain plus pesant.

22. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Léopold Robert. Sa Vie, ses Œuvres et sa Correspondance, par M. F. Feuillet de Conches. — II. (Fin.) » pp. 427-443

On me dira peut-être que j’ai eu tort de choisir le sujet d’un tableau important dans des scènes qui ne touchent pas l’âme et qui, à la plupart, paraissent ridicules. […] Ce moment me fournirait des épisodes, et l’idée m’en paraît philosophique ; car c’est dans l’automne de la vie qu’on peut espérer de jouir du repos. […] La raison m’en paraît simple, et je veux chercher à vous l’expliquer ; je ne sais si elle vous paraîtra juste. […] La nature offre bien plus facilement ces dernières qualités que les premières : au moins pour moi, elles me paraissent bien plus faciles à voir, et c’est une observation que j’ai faite depuis longtemps. […] C’est à lui qu’il appartient de le faire, choisissant avec goût, coupant à propos, donnant à connaître tout l’artiste, tout l’homme, et ne s’arrêtant qu’en deçà de ce qui paraîtrait redite et satiété.

23. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Correspondance de Buffon, publiée par M. Nadault de Buffon » pp. 320-337

Il a paru croire que Buffon ne leur avait pas fait toujours cette part assez belle devant le public, et qu’il y avait lieu, à leur égard, à quelque réparation. […] La série de lettres adressées à Mme Necker et tirées des archives de Coppet est sur un autre ton, et paraîtra des plus singulières, sinon des plus agréables. […] Buffon y est resté un peu provincial, et jamais la distance de Montbard à Paris ne m’a paru plus grande. […] Ce fils, jeune officier aux Gardes, qui paraît avoir été assez aimable et gracieux, et d’un bon naturel sans rien de supérieur, l’occupe constamment ; il veille sur son avancement, sur sa santé, sur ses plaisirs. […] Les mœurs privées, sur l’article des femmes, ne paraissent pas avoir été le beau côté de Buffon.

24. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre dixième. »

tout cela me paraît vague et dénué d’objet. […] Devant les autres chiens oserai-je paraître ? […] cela paraît plus extraordinaire et plus contre la nature, que le loup rempli d’humanité, dont il nous a parlé quatre ou cinq fables plus haut. […] J’avoue que ce raisonnement du chevalier me paraît très-bon. […] Toute cette période, qui contient l’éloge de M. de la Rochefoucault, me paraît longue et pesante.

25. (1897) Manifeste naturiste (Le Figaro) pp. 4-5

Un manifeste Il paraît que le « dernier bateau » de la littérature, c’est le Naturisme. […] Après les hallucinations et les névroses du symbolisme, il paraît que nous serions sur le point d’assister à une sorte de convalescence des esprits… Voilà un beau programme, et que nous ne pouvions refuser à M. […] Si des jeunes gens contemporains paraissent si avides de gloire et d’exploits, c’est que la violence de leurs pères, exaspérés par la déroute et par la période de l’insurrection, sut leur constituer, en effet, un extraordinaire caractère de frénésie intellectuelle. […] Toutes nos déroutes militaires ne me paraissent pas aussi effrayantes que cette conquête intellectuelle où sont parvenus récemment, malgré Zola, malgré Barrès, malgré Bruneau et Gustave Charpentier, les dramaturges norvégiens et allemands. […] Dans la pensée de quelques jeunes poètes, les travaux quotidiens de l’homme paraissent mériter une consécration.

26. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. le Cte Alfred de Vigny à l’Académie française. M. Étienne. »

Garat, recevant Parny, parut long dans un discours de trois quarts d’heure. […] Étienne dans ces derniers temps ; nous en parlerons très-brièvement en le montrant tel qu’il nous paraît avoir réellement été. […] Toutes grossières et sans goût, toutes rebutantes que se trouvent ces dernières pièces, elles ne sont pas autant à mépriser qu’on est tenu de le faire paraître dans un Éloge public. […] Thiers a paru une délicate et noble justice. […] M. de Vigny, tel que nous avons l’honneur de le connaître, nous paraît une nature très-capable d’admiration, comme toutes les natures élevées, comme les natures véritablement poétiques.

27. (1921) Enquête sur la critique (Les Marges)

Deux conditions seulement, mais indispensables : ces notes critiques paraîtraient à jour fixe et immuablement à la même place. […] Le public d’aujourd’hui ne me paraît en rien inférieur à celui de 1850 ou 60. […] Sa méthode est difficile à pratiquer à l’égard des contemporains et l’une des faiblesses de la critique actuelle, c’est précisément qu’elle ne s’occupe que du dernier livre paru. […] L’effort critique des écrivains contemporains, qui est sérieux et suivi, paraît intéresser les lecteurs des journaux et des revues. […] Charles Maurras me paraissait assez bien répondre à cette préférence.

28. (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes

Cet enthousiasme qui n’est pas toujours d’aussi bonne foi qu’il le paraît, a sa source dans un amour-propre assez pardonnable. […] On pourrait encore le prouver par d’autres exemples, tirés de Cicéron même ; mais celui que nous venons de citer nous paraît plus que suffisant. […] Or voilà ce qu’il me paraît impossible de démêler quand la langue n’est pas vivante. […] Je doute fort qu’il nous parût en avoir approché si heureusement. […] En voici un autre de cette dialectique, en faveur des moines, qu’il paraît chérir beaucoup.

29. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre VI. Les localisations cérébrales »

L’imputation de fatalisme, qui est la plus répandue contre la doctrine de Gall, ne me paraît pas non plus très-fondée. […] Combes me paraît encore au-dessous de celui de Spurzheim pour la représentation des objets. […] C’est ainsi que la moelle allongée paraît être le principe des mouvements de la respiration. […] Flourens, serait l’organe de l’équilibre, de l’harmonie, de la coordination des mouvements, et cette doctrine, quoique contestée, paraît de plus en plus autorisée dans la science. […] Gratiolet paraissait incliner à l’opinion opposée.

30. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 115-120

Artaxerce, environné de tant de poignards, n’est réellement mort que du poison de l’ennui mortel qu’il a communiqué aux Spectateurs ; & l’on ne sait pas ce que Barnewelt seroit devenu, si on eût permis qu’il parût sur la Scène. […] Si son Hypermenestre a paru survivre au désastre de sa triste famille, c’est plutôt à la faveur des décorations, que par l’intérêt répandu sur ses malheurs. Une lampe d’une main, un poignard de l’autre, une femme toujours prête à être égorgée, & qui, par un quart de conversion, ne l’est pas, ont paru, à des yeux avides de spectacle, un jeu d’optique qu’on pouvoit supporter quelquefois ; mais les gens de goût savent combien cette pantomime est peu propre à intéresser, ou plutôt combien elle prouve la sécheresse d’un esprit qui a eu besoin de recourir à de si minces ressorts. […] Lemiére paroît avoir renoncé au Cothurne. […] Lemiére paroît n’avoir pas senti qu’il manquoit de ce talent.

31. (1761) Salon de 1761 « Peinture — Vien » pp. 131-133

Il paraît s’être proposé Le Sueur pour modèle. […] Le Zephire me paraît avoir de la légèreté. […] L’Amour me paraît grimacer. […] Rien ne m’en paraît sublime, mais tout m’en paraît beau.

32. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

— Vous paraissez, dis-je, nommer fécondité ce que l’on nomme ordinairement génie. […] Goethe ne comprenait pas l’air pressé de son fils et paraissait fâché. […] Il paraissait sentir qu’un vide irréparable s’était creusé dans son existence. […] Mais ces portraits sont si surprenants et si fortement dessinés qu’ils paraissent des créations et non des images. […] Son prince et son ami paraît favoriser ces instincts d’une liberté régénératrice.

/ 3528