Le seul défaut qu’on y trouve, consiste dans une indiscrete profusion d’éloges ; tous les Auteurs y sont loués : c’est le moyen de n’en louer véritablement aucun.
Le Testament du Cardinal Alberoni, & l’Histoire politique de ce Siecle, décelent un génie propre aux grandes affaires, qui eût pu se rendre très-utile, s’il eût su se fixer, ou si la fortune lui eût fourni les moyens de s’exercer utilement.
Le moyen de s’en écarter ?
J’emploie devant un homme fait, du reste d’intelligence moyenne et d’instruction moyenne, le mot « fontanelle ». — « J’ai mal à la fontanelle. » Il rit presque aux éclats. […] Un des moyens de ne pas faire rire, c’est de parler d’hilarité. […] Songez, du reste, que de 1830 à 1840, lançant en moyenne trois romans par année, et quels romans ! […] D’autres avaient trouvé moyen d’en dire pis. […] Il passe la mesure de la vérité moyenne et courante.
Il y avait deux moyens de combattre le romantisme, ou d’y échapper. […] « Tenez, il y avait encore moyen. […] Mounet ne fît sombrer la pièce et qu’on avait cherché le moyen de lui retirer le rôle. […] Il en dit un peu trop long sur Michel, qui n’est pas si difficile à définir, et il ne fallait peut-être pas tant de pages pour nous apprendre que c’est un Français de classe moyenne, d’esprit moyen et de cœur moyen, « un de nous », hélas ! […] Il me semble bien que pour la moyenne des spectateurs celui-ci n’est qu’imprévu.
Philippe Gille Il peut paraître étrange que, pour donner idée des vers d’un poète, ou cite de sa prose ; c’est pourtant le meilleur moyen de faire connaître la genèse du talent de Mme Alphonse Daudet, talent qui se manifeste déjà, comme on pourra le constater, dans le volume qu’elle intitule : Poésies.
Ce Poëme est un vrai modele d’une Poésie ingénieuse & tendre, & très-propre à s’allier avec la Musique, & à lui fournir les moyens de déployer toutes ses richesses.
Point de moyen plus sûr d’affoiblir & de défigurer souvent les meilleures pensées.
Vien est la moyenne proportionnelle aux deux autres.
[NdA] Pourtant il fallut aider au zèle par plus d’un moyen ; il y eut la ruse de saint Louis, racontée par le père Daniel, t. […] On en rit, mais il n’y avait plus moyen de se dédire. […] [NdA] Dans le premier chant de Childe-Harold, Byron ou le héros-poète en qui il se personnifie a trouvé moyen de quitter sa terre natale d’une manière poétique et toute à lui.
Mme de Coulanges était sans doute de celles qui avaient le plus pris sa défense : aussi était-elle outrée plus tard au nom de tout son sexe quand elle vit qu’il n’y avait plus moyen de se faire illusion, et que le héros de roman n’était décidément qu’un joueur, un voluptueux et le plus spirituel des libertins : « La Fare m’a trompée, disait-elle plaisamment, je ne le salue plus. » Cette trahison de cœur et la douleur qu’elle en ressentit conduisirent Mme de La Sablière, âme fière et délicate, à une religion de plus en plus touchée, qui se termina même, par des austérités véritables : elle mourut plusieurs années après aux Incurables, où elle avait fini par habiter. […] Appliquant cette idée aux dernières époques historiques, il montre que le xvie siècle, par exemple, fut un siècle de troubles et de divisions, d’abaissement de l’autorité royale et de rébellions à main armée, tellement que ces guerres et rivalités de princes et de grands seigneurs sous forme de religion étaient devenues le régime presque habituel : Comme il y avait beaucoup de chemins différents pour la fortune, et des moyens de se faire valoir, l’esprit et la hardiesse personnelle furent d’un grand usage, et il fut permis d’avoir le cœur haut et de le sentir. […] Si vous l’aimez, vous reviendrez incessamment voir s’il n’y a pas moyen d’y mettre quelque ordre : entre vous et moi, je le crois totalement perdu.
Toutes les carrières sont ouvertes à tous, et une ambition, louable dans son principe quand elle n’est pas trop en disproportion avec les moyens et qu’elle s’appuie sur d’honnêtes efforts, porte chacun à se pousser, à s’élever, ou du moins à pousser les siens et à porter ses enfants là où l’on n’a pas atteint soi-même : de là bientôt un concours de tous dans les mêmes voies d’études et vers un petit nombre de professions plus particulièrement en estime ; de là l’encombrement de quelques carrières. […] Qu’il ne se hâte pas de répudier cette belle méthode, ce beau langage, qui ont fait de la chimie française une école de logique pratique, en même temps qu’elle est l’interprète le plus sûr de la philosophie naturelle, le moyen d’analyse le plus puissant dans la discussion des procédés des arts ! […] Car c’est dans la nature, bien plus que dans les livres, qu’il faut chercher des inspirations pour un enseignement qui doit demeurer élémentaire, pratique et toujours approprié aux intelligences moyennes… À mesure que l’enseignement se fortifie, on peut donner aux exercices un caractère plus profitable ; poser aux élèves des problèmes numériques et en faire contrôler la solution de temps en temps… Par quelques exercices de ce genre, les jeunes gens apprennent bientôt à calculer, à peser, à mesurer, et on leur inspire le goût de l’expérience avec la confiance dans ses enseignements.
Il s’y occupa aussitôt des moyens d’améliorer le sort des peuples, le bien-être des troupes. […] Mais remarquez ici même comme, en conseillant de mêler la bonne compagnie à l’étude, il trouve moyen de la flétrir de ce mot dédaigneux, si cher aux doctrinaires de tous les temps, de ce reproche de ne pas penser ! […] Les moyens qu’il en embrassait étaient de se rendre fort capable et de s’exercer à un grand travail.
C’est ainsi qu’il l’entend, et il le confesse : « Je suis beaucoup plus chrétien qu’on ne le suppose, écrivait-il un jour à l’abbé de Pradt (un prélat très coulant, il est vrai) ; on ne me traiterait pas d’antichrétien, si on ne faisait du christianisme un moyen politique. » — « Pour douter de ce que beaucoup de gens croient, disait-il encore, il n’en résulte pas que je ne croie à rien. » A vingt ans, il faisait maigre le vendredi saint, quoique le maigre l’incommodât ; non pas qu’il s’en tînt à la conclusion un peu vague du Vicaire savoyard, qui laisse la porte entr’ouverte à l’idée de révélation, mais il rendait hommage à la mort la plus touchante du meilleur d’entre les fils des hommes. […] Je suis celui qui console encore ; car tous mes vieux amis sont bien découragés : seul, j’entrevois un ciel pur, et je le montre du doigt à ceux qui gémissent. » Il est là tout entier, par ce côté qui dépasse Horace, et qui nous le montre dans l’exercice de sa philosophie modérée et moyenne légèrement christianisée. […] S’attacher à son œuvre, l’achever, la parfaire, c’est aussi un moyen de s’attacher à la vie.
Or, Louvois a été dès le premier jour l’homme de cette politique dont l’unique moyen était la guerre, et il est douteux que, sans lui, sans la nature de génie spécial à la fois et complexe qu’il y apporta, Louis XIV, même à l’aide de ses grands capitaines, eut réussi et triomphé. […] En un mot, Monseigneur, vous jugez bien que, n’approfondissant point cette affaire, vous ne me sauriez rendre justice ; et ne me la rendant point, ce serait m’obliger à chercher les moyens de me la faire moi-même, et d’abandonner pour jamais la fortification et toutes ses dépendances. […] Le spirituel général Haxo, qu’on peut citer dans un article où il vient d’être tant question de Vauban, aimait fort à contredire, et quand il n’y avait plus moyen : « Nous sommes d’accord, disait-il à son interlocuteur ; eh bien !
Quand il n’avait qu’un personnage dans son tableau, Horace s’arrangeait encore pour le tourner de manière que la cocarde ne fût pas en vue ; il n’y avait pas moyen pour toute une scène et un combat. […] Et remarquez que, dans cette conquête de la vérité, chacun procédait à sa manière et s’y prenait selon ses moyens : les uns par le sentiment, les autres par la justesse du mouvement et la copie naïve, les autres par l’audace des tons, l’ardeur et la couleur ; on montait à l’assaut et on entrait dans la place comme on pouvait ; l’essentiel était d’y entrer et de s’y loger sur un point. […] Se livrant avec une imagination vive et sensible à l’impression des objets, il en prend tour à tour le caractère : il change alternativement de style, de couleur, de moyens, et ne se ressemble qu’en une seule chose, la grâce et le naturel.