. — Le mouvement, comme signe extérieur de la vie et moyen de l’art. — Le but le plus haut de l’art est de produire une émotion esthétique d’un caractère social. […] Le toucher est le moyen le plus primitif et le plus sûr de mettre en communication, d’harmoniser, de socialiser deux systèmes nerveux, deux consciences, deux vies. […] Outre les moyens directs, il y a des moyens indirects de transmettre l’émotion qui jouent un rôle toujours plus marqué entre les hommes ; nous voulons parler de tous les signes plus ou moins conventionnels qui constituent le langage des gestes et des sons. […] L’utile est un ensemble de moyens en vue de la jouissance à venir ; il n’est donc pas l’agréable, mais la recherche parfois pénible de l’agréable. […] L’agréable et le beau peuvent toujours subsister indépendamment de l’utile, comme le plaisir et le bonheur à part de l’intérêt, qui n’est qu’un calcul de moyens intermédiaires.
J’ai essayé d’établir cette proportion mathématiquement à l’aide de moyennes, et, aussi loin que mes calculs incomplets ont pu me conduire, ils la confirment entièrement. […] On peut retourner la formule en lui donnant un autre sens, et dire que dans les genres les plus riches, où un nombre de variétés ou d’espèces naissantes, supérieur à la moyenne, sont en train de se former, beaucoup des espèces déjà formées ressemblent encore en une certaine mesure à des variétés : car elles se distinguent les unes des autres par une somme de différence au-dessous de la moyenne. […] Ces soixante-trois espèces s’étendent en moyenne sur 6.9 des provinces ou districts botaniques, entre lesquels M. […] Si bien que les variétés certaines ont une extension moyenne, égale et même un peu plus élevée que ces formes alliées que M. […] Dans les genres qui possèdent un nombre d’espèces au-dessus de la moyenne, en quelque contrée que ce soit, les espèces de ces genres renferment un nombre de variétés aussi supérieur à la moyenne.
« Il est évident que l’association politique est surtout la meilleure quand elle est formée par des citoyens de fortune moyenne ; les États bien administrés sont ceux où la classe moyenne est plus nombreuse et plus puissante que les deux autres réunies, ou du moins que chacune d’elles séparément. […] « Un autre avantage non moins évident de la moyenne propriété, c’est qu’elle est la seule qui ne s’insurge jamais. […] Les grandes cités ne doivent leur tranquillité qu’à la présence des fortunes moyennes, qui y sont si nombreuses. […] Nécessairement elles seront d’autant meilleures qu’elles se rapprocheront davantage du moyen terme, d’autant moins bonnes qu’elles en seront plus éloignées. […] « Ce sont des moyens tout à fait à la portée des démagogues.
Lenient n’est qu’un professeur, et professeur d’ordre moyen. […] Il a l’avantage d’être une moyenne et un genre à lui seul, le genre et la moyenne professeur, qui n’est que professeur, en littérature. […] Or, comme il n’est pas d’idée plus familière et plus chère à l’école historique, qui a fondé la théorie des classes moyennes dans l’histoire pour la réaliser dans le gouvernement, que l’invincible et l’inévitable supériorité de la bourgeoisie, M. […] C’est cette moyenne, dont nous parlions au commencement de ce chapitre, monnaie courante de style et d’idées, mais après laquelle on ne courra pas. […] Lenient, qui n’est, lui, qu’un de ses professeurs moyens, — utiles à leur place, mais sans supériorité accusée, — se révélera-t-il un jour à l’étonnement de tout le monde comme un écrivain ayant un style à lui, des idées à lui et une valeur propre et déterminée ?
Le but de cet Ouvrage est moins de repaître la curiosité du Public sur l’origine, les progrès & les effets de cette cruelle maladie, que de présenter les moyens d’en délivrer la Nation & l’Europe entiere. […] Enfin il propose des moyens propres à délivrer la Nation de la petite vérole, & ces moyens different peu de ceux qu’on a employés pour chasser la peste de l’Europe. […] Omer & Dijon, ont faite des moyens qu’il propose, a mis le sceau à la démonstration de ses principes, & prouvé que non seulement la France, mais l’Europe entiere, peut se préserver de ce fléau, avec les précautions indiquées.
Elle a ses méthodes et ses moyens particuliers. […] Pendant très longtemps, le moyen fondamental et commun fut, il faut le dire, la description. […] Le moyen d’entente ne sera donc plus d’une part l’autorité et de l’autre la soumission. […] Il y a infiniment plus de moyens pour suggérer que pour dire. […] En effet, qui dit école dit communauté de but et de moyens.
Toute esthétique est véritablement, comme semblaient le croire les anciens, une musique, en ce sens qu’elle est une réalisation d’harmonies sensibles entre les individus, un moyen de faire vibrer les cœurs sympathiquement comme vibrent des instruments ou des voix. […] Les génies d’action, comme les César et les Napoléon, réalisent leurs desseins par le moyen de la société nouvelle qu’ils suscitent autour d’eux et qu’ils entraînent. […] IV. — L’art, ayant pour but d’établir un lien de société sensible et de sympathie entre des être vivants, n’y peut arriver, nous l’avons vu, que par le moyen terme d’une sympathie inspirée pour des êtres vivants qui sont sa création. […] Mais, pour compenser ce qu’il y a d’insuffisant dans la représentation du réel, l’art est obligé, dans une juste mesure, d’augmenter l’intensité de cette représentation ; c’est là, en somme, un moyen de la rendre vraisemblable. L’écueil est de confondre le moyen avec le but ; or le réalisme, trop souvent, donne pour but à l’art ce que Guyau appelle « un idéal quantitatif », l’énorme remplaçant le correct et la beauté ordonnée.
La tragédie se fait par procédés : elle consiste dans un système de règles et de moyens que l’on considère comme inamovibles. […] Il n’y a qu’un moyen de résoudre l’antithèse du sujet atroce et du goût poli : c’est d’escamoter le sujet, et Crébillon s’y applique. […] Il n’y a pas d’atrocité qui résiste à ce moyen. […] Elève attentif du xviie siècle, il a des vues justes, moyennes, peu personnelles, sur le mécanisme de l’âme humaine. […] Il chercha à exciter l’intérêt par des moyens sensibles, par des particularités de décor et de costume.
Chapitre dixième Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie. […] Au premier abord, ne semblerait-il pas logique, toutes les fois qu’on accomplit un travail, de n’avoir en vue que le moyen de le faire vite et bien, en dépensant le minimum de force ? […] Spencer voit dans le rythme, outre une imitation de l’accent passionné, un nouveau moyen d’économiser l’attention. […] Ce qui est vrai, c’est que la rime finale est un moyen de mettre en relief un mot, par conséquent, une image ou une idée. […] Le poète a cherché les mots rudes et sauvages, les noms de montagnes âpres et pittoresques ; puis il a trouvé moyen de les relier par des images parfois sublimes, toujours inattendues et grandioses.
À proportion des moyens augmenteront les servitudes. […] De quoi le spectateur moyen se plaindrait-il ? […] La vérité se place entre les deux ; on cherchera un moyen terme. […] Ses moyens sont directs et, ma foi, traditionnels : ils ne vous prennent pas de biais. […] Mais les moyens se trouvent à notre portée.
Autant le moraliste doit rejeter cet espoir, autant le législateur doit tâcher de s’en rapprocher : l’individu qui prétend pour lui-même à ce résultat, est un insensé ; car le sort qui n’est pas dans sa main déjoue de toutes les manières de telles espérances ; mais les gouvernements tiennent, pour, ainsi dire, la place du sort par rapport aux nations ; comme ils agissent sur la masse, leurs effets, et leurs moyens sont assurés. […] Il faudrait développer et ces raisons, et beaucoup d’autres encore, exceptant de part et d’autre celles qu’on croit tirer du droit pour ou contre ; car le droit en politique, c’est ce qui conduit le plus sûrement au bonheur général ; mais l’on doit exposer sincèrement tous les moyens de ses adversaires quand on les combat de bonne foi. […] Indépendamment de tous les crimes particuliers qui ont été commis, l’ordre social a été menacé de sa destruction pendant cette révolution par le système politique même qu’on avait adopté : les mœurs barbares sont plus près des institutions simples mal entendues, que des institutions compliquées ; mais il n’en est pas moins vrai que l’ordre social, comme toutes les sciences, se perfectionne à mesure qu’on diminue les moyens, sans affaiblir le résultat. […] Dans l’étude des constitutions, il faut se proposer pour but le bonheur, et pour moyen la liberté ; dans la science morale de l’homme, c’est l’indépendance de l’âme qui doit être l’objet principal, ce qu’on peut avoir de bonheur en est la suite. […] Mais à vingt-cinq ans, à cette époque précise, où la vie cesse de croître, il se fait un cruel changement dans votre existence ; on commence à juger votre situation ; tout n’est plus avenir dans votre destinée ; à beaucoup d’égards votre sort est fixé, et les hommes réfléchissent alors s’il leur convient d’y lier le leur ; s’ils y voient moins d’avantages qu’ils n’avaient cru, si de quelque manière leur attente est trompée ; au moment où ils sont résolus à s’éloigner de vous, ils veulent se motiver à eux-mêmes leur tort envers vous ; ils vous cherchent mille défauts pour s’absoudre du plus grand de tous ; les amis qui se rendent coupables d’ingratitude, vous accablent pour se justifier, ils nient le dévouement, ils supposent l’exigence, ils essayent enfin de moyens séparés, de moyens contradictoires pour envelopper votre conduite et la leur d’une sorte d’incertitude que chacun explique à son gré.
La première, en décomposant les œuvres d’art en leurs éléments, et en étudiant le jeu des bons moyens d’expression et des émotions exprimées, fournira à l’esthétique un grand nombre de faits et permettra de fonder les généralisations futures de cette science sur de larges assises d’observations. D’autre part, ces moyens et ces effets ne pouvant être étudiés qu’en vue de l’émotion qu’ils produisent, conduiront à des notions ressortissant à la psychologie. La seconde partie de l’analyse critique se rapporte également à la psychologie générale, avec cet indice particulier qu’elle aboutit non pas à des connaissances sur le mécanisme mental humain moyen, mais bien sur l’âme d’êtres humains individuels, ayant réellement existé, observés par le dehors sur leurs manifestations, et intéressants à connaître, en leur qualité d’êtres supérieurs. […] Recourant aux méthodes de la paraphrase, de la biographie, de la reconstitution du milieu que nous avions tenus à l’écart de l’exposé des moyens d’étude directs, l’esthopsychologie arrive à reconstituer dans leurs apparences l’œuvre d’art et les êtres qu’elle a définis, après en avoir disséqué l’organisme esthétique et mental en vue de les connaître. […] Résumant enfin ces procédés de synthèse et les considérations antérieures sur l’analyse, nous avons aperçu dans l’esthopsychologie complète, le moyen le plus puissant que nous possédions pour connaître des individus ou des groupes humains, et la science par conséquent dont il faut attendre rétablissement de lois valables pour l’homme social.
Quand on ne les considéreroit que comme un moyen de gloire & de délassement, c’en seroit assez pour devoir mettre en œuvre tous les moyens capables d’en prévenir la dégradation. […] Il est donc essentiel de remédier à leur impuissance ; & parmi tous les moyens qu’un Gouvernement sage peut employer sans se compromettre, le meilleur seroit d’autoriser des voix affidées & courageuses, destinées à avertir, à redresser, a confondre, à humilier même ceux qui s’écartent des vrais principes. […] Un tel moyen seroit plus sûr pour remédier à la corruption du goût, le conserver dans toute sa pureté, & faire avorter une foule d’Ouvrages qui ne peuvent que déshonorer la Littérature & la ruiner entiérement.
Quelque chose que l’on considère au monde, on y trouvera ces trois termes : cause, moyen, effet, et rien autre que ces trois termes. […] C’est une cause : Dieu ; — un effet : le monde ; — un moyen (et ici il faut prononcer médiateur) : Jésus-Christ. […] Une cause : l’homme ; — un moyen : la femme ; — un effet : les enfants. […] Une cause : le roi ; — un moyen d’action : le patriciat ou les patriciats ; — un effet : conservation et reproduction du peuple […] Mais l’homme n’est un monde complet (cause, moyens, effets) que relativement, et une société complète (pouvoir, ministre, sujets), que relativement.
Alors la comédie prit pour modèle la tragédie, inventée par Eschyle ; et ce fut là proprement l’origine grossière de la comédie grecque, dont on distingue trois époques remarquables, qui la divisent en ancienne, moyenne et nouvelle. […] Les poètes continuèrent alors la comédie moyenne, dans laquelle ils se contentèrent de désigner les objets de leur censure, dont ils adoucirent l’âcreté. […] Les moyens seuls sont différents. […] Mais c’est en traitant de la Comédie chez les Modernes, que l’on donnera une connaissance plus étendue des principes de ce bel art, et des moyens imaginés pour varier l’instruction et les amusements que la bonne comédie doit offrir à la société chez une nation policée.
I Les quatre manifestations18, où l’on a observé dans la première partie de ce livre les effets d’un Bovarysme essentiel de l’Humanité, sont unies entre elles par un lien de dépendance si étroit qu’il semble préférable de ne pas les séparer, pour les examiner du point de vue nouveau auquel nous a fait accéder la réduction de l’idée de vérité à l’idée d’artifice, de moyen, d’illusion. […] En dehors de ces deux tentatives d’explication qui, ni l’une ni l’autre n’atteignent leur objet, il n’en reste pas d’autre que celle qui consiste à voir dans la conséquence même réalisée par la distinction de l’être eu objet et en sujet, la fin poursuivie par l’existence phénoménale : or cette conséquence, c’est la connaissance de soi, dont l’existence, avec tous ses modes, n’est plus ici que le moyen. […] La croyance en l’unité de la personne, moyen de cette individuation, qui est elle-même le moyen de la connaissance, se fonde sur l’identité originelle et métaphysiquement vraie de ces deux principes d’action et de contemplation qui semblent absorber toute la substance de l’être. […] Cet ensemble de croyances au moyen desquelles le sujet qui connaît est déterminé à être pour lui-même un objet d’étonnement, d’étude et de contemplation, apparaît ainsi que la manœuvre la plus avisée de l’être phénoménal pour satisfaire son désir de connaissance de soi-même.