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604. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Dans la pièce espagnole, c’est don Arias qui suggère l’idée de tenter cette épreuve sur le cœur de Chimène et de faire annoncer par un domestique la mort de Rodrigue ; et il y a cela de bien et de naturel que le vieux don Diègue, en entendant ce faux rapport, se dit à part soi dans son cœur de père : « Ces nouvelles, quoique je les sache fausses, m’arrachent des larmes. » A la brusque nouvelle de la mort de Rodrigue, Chimène s’est trahie ; elle a changé de couleur et va se pâmer : le roi se hâte de la détromper pour la faire revenir ; mais il s’est trop pressé, le bon roi, et Chimène se dédit par ce vers : « Sire, on pâme de joie ainsi que de tristesse. » Ceci est pris dans l’espagnol. […] S’il ne tient pas à vivre, se croyant condamné par elle, que du moins il songe à l’idée qu’on prendra de lui s’il succombe ; il y va de sa gloire : « Quand on le saura mort, on le croira vaincu. » La passion a ses sophismes : c’est au nom même de son père mort, de ce comte si redouté, qu’elle prétend prouver à Rodrigue qu’il est obligé de se défendre vaillamment contre un moins vaillant que ce guerrier illustre : autrement on croira que le comte valait moins que don Sanche. […] Elle méconnaît le champion qu’elle s’est choisi ; elle lui jette à la face presque le même mot qu’Hermione lancera à Oreste après la mort de Pyrrhus : Qui te l’a dit ? […] Rodrigue n’est pas mort : loin de là, il a vaincu, désarmé son adversaire, et l’a envoyé pour toute satisfaction porter aux pieds de Chimène cette vaine et inutile épée. […] il lui verse son souffle, lui rend son manteau tout parfumé d’une odeur divine, et disparaît sur les rochers pour reparaître bientôt en tunique blanche au sein d’un nuage ; ce lépreux, c’est Lazare en personne, et qui lui promet, en récompense de son bienfait agréé de Dieu, victoire désormais sur tous et invincibilité, même après sa mort.

605. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

De l’expression Au-dessous de la grande action principale, il y a de petites actions subordonnées qu’elle comprend, et chaque phrase en contient une ; la grande représentait la mort de l’agneau, la chute du chêne ; les petites représentent les circonstances de cette mort et de cette chute ; ce sont autant de menus événements découpés dans l’événement total. […] Bien plus, à l’origine, ils sont tous vivants, et, pour ainsi dire, chargés de sensations, comme un jeune bourgeon gorgé de sève ; ce n’est qu’au terme de leur croissance, et après de longues transformations, qu’ils se flétrissent, se roidissent et finissent par devenir des morceaux de bois mort. […] Et la mort, à mes yeux dérobant sa clarté, Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté. […] Un mort s’en allait tristement S’emparer de son dernier gîte : Un curé s’en allait gaîment Enterrer ce mort au plus vite. […] Monsieur le mort, laissez-nous faire On vous en donnera de toutes les façons, La multitude des rimes rapprochées étourdit le lecteur et l’accable sous le bruit, en même temps qu’elle oppresse son imagination sous les images, et agrandit l’objet décrit.

606. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mlle de Lespinasse. » pp. 121-142

Mlle de Lespinasse, à un certain moment, s’est brouillée à mort avec Mme Du Deffand, après avoir vécu dix années dans l’intimité avec elle. […] Au moment de sa mort, elle fut universellement regrettée, comme ayant su, sans nom, sans fortune, sans beauté, et par le seul agrément de son esprit, se créer un salon des plus en vogue et des plus recherchés, à une époque qui en comptait de si brillants. […] D’Alembert lui-même, si intéressé à bien voir, ne connut le mystère que par la lecture de certains papiers, après la mort de son amie. […] Annibal, lorsqu’il apprit la défaite et la mort d’Asdrubal son frère, qui valait plus que lui, ne pleura point, mais il dit : Je sais à présent quelle sera la destinée de Carthage. J’en dis de même sur la mort de M. de Mora. » M. de Mora était venu en France vers 1766 ; c’est alors que Mlle de Lespinasse l’avait connu et l’avait aimé.

607. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Un crachement de sang, un voyage aux eaux, la mort de son beau-père, M.  […] J’ai quelquefois rêvé à un dialogue des morts entre Paul-Louis Courier et le maréchal Bugeaud, et, en même temps qu’ils seraient d’accord sur plus d’un point, le dernier dirait à l’autre en style moins poli quelques vérités franches. […] Ce ne fut qu’au mois de juin 1830 que le mystère cessa, et qu’il dut être clair pour tous que cette mort n’était point un coup de parti ni une vengeance politique, mais quelque chose de plus simple et de plus commun, le guet-apens et le complot de domestiques grossiers, irrités et cupides, voulant en finir avec un maître dur et de caractère difficile. […] Le meurtre de Courier exécuté par son propre garde Frémont, assisté, encouragé et peut-être contraint par deux ou trois autres domestiques ou charretiers de Courier, par deux surtout, lesquels avaient plus d’intérêt à sa mort que le garde, avait eu un témoin innocent et resté inconnu. […] Courier, et dont l’un était déjà mort au moment de ce second procès ; il les accusait de l’avoir poussé à l’acte, de l’y avoir conduit et d’avoir fait de lui leur instrument, eux présents sur les lieux et lui forçant la main ; il prétendait prouver qu’ils avaient à cette mort plus d’intérêt que lui.

608. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »

Il fut l’ami de Condell et de Hemynge, ses camarades de son vivant, ses éditeurs après sa mort. […] Le 6 septembre 1601, John Shakespeare, son père, était mort. […] Il aimait Stratford-sur-Avon où il était né, où son père était mort, où son fils était enterré. […] Shakespeare mort entra dans l’obscurité. […] Il était si bien mort que Davenant, son fils possible, refit ses pièces.

609. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

La tête de mort. […] La créance de la Mort. […] 11 — La créance de la Mort — Le chien et le caméléon — L’anguille et l’homme au canari — Les nyama et le cultivateur. […] Voir pour la Côte d’Ivoire, les contes de Delafosse et notamment : Le ciel, l’araignée et la mort. […] Cf. aux contes sur Ybilis : Le Ciel, l’araignée et la Mort (Delafosse op. cit.

610. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

La nouveauté, sans doute, pour des citadins surtout ; l’aspect si rapproché de la mort, de la solitude, de l’éternel silence ; notre existence si frêle, si passagère, mais vivante et douée de pensée, de volonté et d’affection, mise en quelque sorte en contact avec la brute existence et la muette grandeur de ces êtres sans vie, voilà, ce semble, les vagues pensers qui attachent et qui secouent l’âme à la vue de cette scène et d’autres pareilles. […] » Les sentiments élevés, ceux que naturellement la pensée de sa mort réveille, nous reviennent à son sujet. […] se demandait le voyageur jeune encore et plein de jours : la vie lui est donnée, et il est un insensé s’il s’y attache, puisqu’elle va lui être retirée : la mort lui est imposée irrévocablement, et il est un insensé encore s’il y sacrifie la vie, puisqu’elle est un bienfait de Dieu ! […] et comment concilier cette contradiction fatale, comment caresser tout ensemble et la vie et la mort ? […] Douze ans après, au lit de mort lui-même, et durant sa dernière maladie, Töpffer revenait sur cette méditation, sur cette énigme de la destinée, dont il avait désormais une pleine conscience, et il la dénouait, selon sa mesure, en homme de famille, en époux et en père, pieux, résigné et saignant : « Renoncer au monde, si l’on prend le précepte à la lettre, disait-il, c’est fausser sa destinée en dépravant sa nature.

611. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

Mais à côté de ces points minutieux qui aujourd’hui nous font sourire (comme peut-être on sourira de nous un jour pour des travers qui ne pèchent point par la minutie), on lit de beaux vers et bien sentis sur le bonheur de l’étude, sur les goûts du poète, d’élégantes imitations de Catulle, de Tibulle, et une ode intitulée le Jeune poète au lit de mort, écrite à une heure de maladie trop réelle et dans un pressentiment trop vrai qui ne faisait que devancer de bien peu le terme fatal. […] Ravaisson et Lachelier, rendent particulièrement de l’intérêt à l’Epître à lui adressée par Loyson, qui aura eu l’honneur d’être son ami et son poète129. — Plus loin, parmi les Élégies du petit volume, à côté de la pièce reproduite, le poète au lit de mort, on en lit une plus forte et plus neuve, le Retour à la vie. […]    Tandis que mon œil vous contemple, L’avenir tout à coup a refermé son temple, Et dans la vie enfin je rentre avec effort : Mais nul impunément ne voit de tels mystères ; Le jour me rend en vain ses clartés salutaires,    Je suis sous le sceau de la mort ! […] On le vit bien à sa mort, lorsqu’il poussa l’humilité et le repentir jusqu’à sacrifier et livrer tout de bon aux flammes une élégante et innocente traduction de Tibulle, qu’il s’était permise en ses plus vives années. […] Ceci laisse assez clairement entrevoir que, bien que Loyson fût mort à Paris, il n’avait pas été donné à ses anciens amis de l’Ecole normale de l’approcher dans sa maladie dernière et il ses instants suprêmes » .

612. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. EDGAR QUINET.— Napoléon, poëme. — » pp. 307-326

bien, Jean, je te l’avais bien dit qu’il n’était pas mort. » Il c’était Napoléon, le Napoléon populaire, celui de la grand’mère champenoise dont il est parlé dans Béranger. […] il s’est écoulé depuis sa mort quelque chose comme une douzaine ou une quinzaine d’années ! […] Comme ces empereurs romains que la mort incontinent faisait dieux, suffit-il à nos personnages historiques de mourir pour être faits tout aussitôt idées ? […] Le second morceau, très-beau à mon sens, est le Te Deum des morts après Marengo, dans cet intervalle des deux siècles et après la signature de cette courte paix. […] Donne, donne aux vivants ce que les morts possèdent ; De frères nouveau-nés qui l’un l’autre s’entr’aident Remplis les états dépeuplés.

613. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214

La mort n’interrompait point des projets illustres, ni la progression d’utiles pensées ; elle ne brisait point des liens chéris, elle n’arrachait point à des affections profondes ; elle empêchait seulement de goûter le lendemain l’amusement qui peut-être avait déjà fatigué la veille. […] La religion chrétienne dominait les peuples du Nord, en se saisissant de leur disposition à la mélancolie, de leur penchant pour les images sombres, de leur occupation continuelle et profonde du souvenir et de la destinée des morts. […] La religion leur demandait de braver les souffrances et la mort, pour la défense de sa foi et l’accomplissement de ses devoirs. […] Le droit de vie et de mort souvent accordé à l’autorité paternelle, les communs exemples du crime de l’exposition des enfants, le pouvoir des époux assimilé, sous beaucoup de rapports, à celui des pères, toutes les lois civiles enfin avaient quelque analogie avec le code abominable qui livrait l’homme à l’homme, et créait entre les humains deux classes, dont l’une ne se croyait aucun devoir envers l’autre. […] Il fallait rendre au meurtre ses épouvantables couleurs ; il fallait faire horreur du sang et de la mort ; et la nature ne permet pas que la sympathie s’exerce tout entière au dehors de nous.

614. (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)

Et, en toute loyauté, l’Académie ne peut pas plus s’enorgueillir de l’œuvre d’Anatole France qu’elle ne doit s’accuser de la mort de Deubel. […] Abel Hermant en sera, Jean Moréas y était désigné : la mort lui a refusé cet honneur, auquel il tenait beaucoup, sans rien faire pour l’obtenir. […] Pensez-donc : ils sont quarante, et trente-cinq au moins — il y a toujours des morts — aiment la grisaille. […] Ils sont au port d’attache, et rivés à leurs corps mort, sans aucun souci de prendre désormais le large. […] Louis Dumur, use d’une plus forte expression : « l’Académie, dit-il, dispense à pleines mains la paralysie et la mort ».

615. (1903) Propos de théâtre. Première série

Ainsi Phèdre dans la mort d’Hippolyte. […] Dans l’Hippolyte de Sénèque, l’auteur s’est aperçu qu’il y avait deux dénouements ou un dénouement en deux parties : mort de Phèdre, mort d’Hippolyte, et que, des deux, le premier était le plus important, et il a mis en conséquence la mort d’Hippolyte au IVe et la mort de Phèdre au Ve. […] Lanson, placer le dénouement au milieu et écarter le plus possible du cinquième acte la mort d’Hippolyte, la mort de Phèdre ? […] Polyeucte demeure inébranlable et marche à la mort, c’est-à-dire à la gloire. […] Seulement, voilà que Sévère est cru mort, déclaré mort, honoré comme mort.

616. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230

Mais l’homme hors de ses livres, l’esprit de l’homme tel qu’il était sur place, c’est là ce que la mort atteint et fait vite disparaître, et cette fumée, il faut en fixer le parfum… II On a essayé, je le sais bien, mais a-t-on réussi ?… À part le talent de ses œuvres, pour lequel on n’a trouvé que le mot de distingué, — ce qui n’est pas assez, — on n’a trouvé aussi pour caractériser l’esprit sur place de Gozlan que le mot banal de charmant causeur, et ç’a été à peu près tout, sauf les arabesques et les chatoiements de la phrase sur ces deux pauvres idées, l’aumône de la Superficialité émue un moment par la mort ! […] C’est, pendant toute leur vie, des écrins d’émeraudes ; mais nul poisson ne les rapporte, même le jour de leur mort, pour le besoin des chroniqueurs. […] Le poème épique est mort. […] Le drame est mort.

617. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VI. Du raisonnement. — Nécessité de remonter aux questions générales. — Raisonnement par analogie. — Exemple. — Argument personnel »

Tantôt on dégagera l’idée générale du fait particulier : quand Bossuet, écoutant les vaines et banales condoléances des hommes dans les funérailles, les résume en ces mots : « On s’étonne de ce que ce mortel est mort », cette seule formule de la question le dispense de toute argumentation : et nous voyons tous que véritablement « c’est une étrange faiblesse de l’esprit humain, que jamais la mort ne lui soit présente ». […] Le centenaire qui demande à vivre encore pour arranger ses affaires, prouve que l’homme ne pense pas à la mort et ne s’y prépare jamais ; les membres révoltés contre l’estomac prouvent que la plèbe romaine ne peut se passer du sénat. […] Quand Achille essaye de sauver Iphigénie, Agamemnon lui oppose son propre désir, l’empressement qu’il témoignait pour s’embarquer et pour faire le siège de Troie : c’est lui qui exige, avec tout le monde, la mort d’Iphigénie : AGAMEMNON Plaignez-vous donc aux dieux qui me l’ont demandée : Accusez et Calchas et le camp tout entier, Ulysse et Ménélas, et vous tout le premier.

618. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »

Le Sceptre, c’est, en un dialogue peut-être spirituel, l’histoire d’un archiduc qui, sur le point d’hériter un empire, recule devant la vie exceptionnelle, se fait passer pour mort et s’efforce de s’organiser une bonne petite existence bourgeoise. […] Ce qu’on se rappelle — avec la meilleure volonté — de cette partie de son œuvre, c’est qu’elle lui valut un excellent duel de publicité avec je ne sais quel prince des élégances mort depuis et dont le monocle se suspendait à un ruban très large. […] On nous parle généralement de Hugo comme d’un vieux mort. Mais tout à coup éclate ce couac anachronique : « Il a dû naguère, à Guernesey, s’amuser beaucoup des journaux religieux, qui annonçaient, avec une douce charité chrétienne, que, frappé par Dieu dans son orgueil, Victor Hugo venait d’être atteint de folie. » Et Claretie nous raconte encore, en plein 1902 : « On entourait le poète qui, souriant devant cette mort, qui n’est heureusement pas près de le toucher, disait parfois avec sa gaîté robuste : — Il est peut-être temps de désencombrer mon siècle. » Que contiennent ces vieux articles mal repeints que Claretie et Fasquelle nous vendent honnêtement pour du neuf ?

619. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252

Il soutient que le jeu des acteurs fait tout le mérite du Cid, & prophétise que la pièce tombera nécessairement à la mort de Mondori, de La Villiers & de leur troupe. […] A la mort du cardinal, Corneille, qui n’en avoit jamais reçu de bienfait sans mêlange de quelque injustice, fit ces vers : Qu’on parle mal ou bien du fameux cardinal, Ma prose ni mes vers n’en diront jamais rien. […] Piganiol de la Force remarque, d’après un autre écrivain aussi spirituel que lui, que le corps de ce ministre ambitieux est placé dans le même endroit où étoient auparavant les latrines du collège de Calvi : « Soit, dit-il, que la providence, qui gouverne tout, ait voulu humilier, après sa mort, un homme qui avoit joué un si grand rôle dans le monde ; soit qu’elle ait voulu confondre l’orgueil des hommes, en leur faisant voir où se terminent les honneurs qu’ils estiment le plus. » Corneille étoit de Rouen, fils d’un maître des eaux & forêts. […] Ce grand homme est mort en 1684, dénué de fortune & même dans la misère, si le trait suivant est vrai.

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