Ainsi s’était déformé et comme avili le romantisme aux mains d’un homme qui n’était pas capable d’en comprendre les parties hautes et qui était trop prédisposé à en saisir comme avec ravissement les aspects vulgaires, ou bien plutôt qui n’en pouvait comprendre que les dehors et était parfaitement inapte à en pénétrer le fond.
Il n’est en quelque sorte qu’un pouvoir de seconde main.
Zola, notre méthode d’analyse soit impuissante ; car les données que l’on peut recueillir de ces œuvres de seconde main, ne semblent pouvoir fournir de renseignements que pour l’organisation mentale des artistes modèles, qui ont employé les premiers les moyens et les effets que leurs disciples se sont appropriés.
Ou encore : « Tout va de guingois chez elle ; ni moellons, ni briques, ni pierres, mais de chaque côté, bordant le chemin sans pavé creusé d’une rigole au centre, des bois de bateaux marbrés de vert par la mousse et plaqués d’or bruni par le goudron, allongent une palissade qui se renverse entraînant toute une grappe de lierre, emmenant presqu’avec elle la porte, visiblement achetée dans un lot de démolitions et ornée de moulures dont le gris encore tendre perce sous la couche de haie déposée par des attouchements de mains successivement sales ».
Cependant le romancier, d’un air entendu, frappe de la main sur ses dossiers ; et les reporters, sur sa parole, nous jurent qu’il n’a rien dit qu’il ne puisse prouver, en forme de preuve authentique, dont ne témoigne la collection du Gil Blas et du Figaro.
Ce gros mathématicien, mon voisin, qui, la craie en main, s’amuse à chiffrer en fumant, l’air gai et l’esprit tranquille, contemple en ce moment cette intelligence immense qu’on ne peut concevoir sans stupeur.
C’étaient le peintre David, bientôt après régicide ; Beaumarchais, tenant d’une main à la cour, de l’autre au peuple insurgé ; les deux frères Chénier, l’un, André, prédestiné au prochain échafaud pour son courageux royalisme, l’autre, Marie-Joseph, très injustement accusé d’avoir immolé son frère ; la future impératrice des Français, Joséphine de Beauharnais, femme aimable d’un des futurs martyrs de l’Assemblée constituante. […] Déjà Canova y a mis la main, et l’œuvre d’un si grand sculpteur ne peut être qu’une œuvre grande.
C’est dans notre conscience, en définitive, que jamais les contradictoires ne se sont présentés ensemble et comme la main dans la main.
Quand, les yeux fermés, nous promenons la main le long d’une surface, le frottement de nos doigts contre cette surface et surtout le jeu varié de nos articulations nous procurent une série de sensations, qui ne se distinguent que par leurs qualités, et qui présentent un certain ordre dans le temps. […] C’est le même moi qui aperçoit des états distincts, et qui, fixant ensuite davantage son attention, verra ces états se fondre entre eux comme des aiguilles de neige au contact prolongé de la main Et, à vrai dire, pour la commodité du langage, il a tout intérêt à ne pas rétablir la confusion là où règne l’ordre, et à ne point troubler cet ingénieux arrangement d’états en quelque sorte impersonnels par lequel il a cessé de former « un empire dans un empire ».
Pendant ce séjour à Orthez, Froissart interroge les seigneurs et chevaliers qu’il a sous la main, et le comte lui-même, sur les grands faits d’armes arrivés de l’un et de l’autre côté des Pyrénées.
Quand son enfant fut né et aux moments où il poussait des cris, il suffisait pour l’apaiser, dit-on, que sa mère lui mît entre ses petites mains une fleur, et elle ne s’en étonnait pas.
On conçoit qu’il ait dit de Virgile : « Virgile est ma folie, et je soutiendrai jusqu’à la mort que ses Géorgiques sont le plus bel ouvrage qui soit jamais sorti de la main des Muses. » On le conçoit surtout en lisant la pièce suivante, où respire avec l’amour des champs une sagesse tranquille, et dont j’interromprai à peine la citation complète par une ou deux remarques : Heureux qui sans souci d’augmenter son domaine Erre, sans y penser, où son désir le mène, Loin des lieux fréquentés !
Marcotte la première glace et qu’il se sera débarrassé du trop de cérémonie en lui écrivant, lorsqu’il se sera accoutumé à voir en lui ce qu’il était véritablement, bien moins un protecteur que le plus tendre et le plus délicat ami, il aura des choses charmantes à lui dire, et il s’y complaira plume en main, et même en oubliant pour des heures son pinceau.
J’ai eu le livre manuscrit entre les mains fort longtemps pour en avoir le privilège.
Certes, il ne se peut concevoir de dissection plus vive, plus pénétrante dans le sens de La Rochefoucauld, ni venant d’une main plus ferme et plus souveraine.
Despréaux, qui savait en quelles mains était alors le sceptre véritable, haussait les épaules quand il voyait les prétentions de ce Pindare égaré ; et le seul jour que Santeul parut à Versailles devant le roi pour y réciter ou y hurler des vers, Despréaux fit contre lui une épigramme.