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395. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre cinquième. La Bible et Homère. — Chapitre IV. Suite du parallèle de la Bible et d’Homère. — Exemples. »

Voilà la longue comparaison homérique avec ces détails charmants : Καλὸν, τηλεθάον, τὸ δέ τε πνοιαὶ δονέουσι, Παντοίων ἀνέμων, καί τε βρύει ἄνθεῖ λευκῷ109. […] La seconde espèce de comparaison, que nous avons attribuée à la Bible, c’est-à-dire, la longue comparaison, se rencontre ainsi dans Job : « Vous verriez l’impie humecté avant le lever du soleil, et réjouir sa tige dans son jardin. […] Ulysse fait à Télémaque un long raisonnement pour lui prouver qu’il est son père : Joseph n’a pas besoin de tant de paroles avec les fils de Jacob.

396. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

Après un long silence d’une résignation presque dédaigneuse, le capitaine d’Arpentigny réimprime son livre oublié et le présente de nouveau au public, avec le calme d’un homme qui sait ce qu’on lui a refusé une première fois et qui a le droit d’insister pour qu’enfin on le prenne ! […] Ce désaccord profond entre le tempérament, ou la seconde nature d’une longue habitude, et la métaphysique qu’on s’est arrangée dans l’intelligence, établit un contraste choquant entre l’esprit qui a pensé la Science de la main et le talent qui l’a écrite. […] Il montait un bel étalon noir plein de force et de grâce, calme, ruisselant d’or, inondé de longs crins luisants.

397. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

La longue agonie sans espérance qui, depuis plusieurs mois, assiégeait l’une des plus glorieuses et des plus brillantes existences du siècle, vient enfin de se terminer ; Walter Scott est mort, vendredi dernier, à sa terre d’Abbotsford. […] Écrivain, poëte, conteur avant tout, il a obéi, dans le cours de sa longue et laborieuse carrière, à une vocation facile, féconde, indépendante des questions flagrantes, étrangère aux luttes du présent, amoureuse des siècles passés, dont il fréquentait les ruines, dont il évoquait les ombres, y recherchant toute tradition pour la raviver et la rajeunir.

398. (1875) Premiers lundis. Tome III « Le roi Jérôme »

Il lui confia 25,000 hommes de troupes bavaroises et wurtembergeoises, avec lesquelles le prince Jérôme s’empara de la Silésie, et rendit à la grande Armée, alors en Pologne, d’utiles services : « Le prince Jérôme, disait l’empereur dans un de ses bulletins, fait preuve d’une grande activité et montre les talents et la prudence qui ne sont d’ordinaire que les fruits d’une longue expérience. » — Le 14 mars 1807, Napoléon nommait son jeune frère général de division, et le 4 mai il écrivait au roi de Naples, Joseph : « Le prince Jérôme se conduit bien, j’en suis fort content, et je me trompe fort s’il n’y a pas en lui de quoi faire un homme de premier ordre. […] Il fait son devoir dans les terribles journées des Quatre-Bras et de Waterloo ; blessé, il continue de lutter ; il se bat simplement, vaillamment, dans ce bois accidenté d’Hougoumont dont chaque arbre est pris et repris avec tant d’acharnement pendant tout le jour ; le soir, il rejoint l’héroïque et désespéré Capitaine dans le carré de la vieille garde, où l’âme guerrière de la France s’est comme réfugiée ; et il entend cette parole qui, en un tout autre moment, eût réjoui son cœur : « Mon frère, je vous ai connu trop tard. » On n’a pas à suivre le prince Jérôme dans les longues années de la proscription et de l’exil.

399. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Choses d’autrefois »

Au moment où on lui coupe ses longs cheveux blonds, toutes les pensionnaires disent : « Quel dommage !  […] Tandis qu’elles dansent, jouent de la harpe, se marient à douze ans ou prennent le voile à dix-huit, et qu’elles se disposent, par leurs plaisirs comme par leurs sacrifices, à soutenir la gloire de leurs maisons, peut-être que dans la rue, sous les longs murs du noble couvent, passe le petit robin qui leur fera couper la tête.

400. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Heredia, José Maria de (1842-1905) »

Leconte de Lisle, avec je ne sais quoi de plus ample, de plus chaud et de plus flottant ; un assez long fragment de poésie narrative et descriptive, les Conquérants de l’or, inséré dans le tome second du Parnasse contemporain, contient quelques pages splendides. […] La poésie française compte un sonnet de plus… Successeur des poètes qui ont introduit l’Espagne en France, héritier d’une longue lignée qui va de Jean Chapelain à Pierre Corneille et d’Abel Hugo à Victor Hugo, l’auteur des Trophées se distingue cependant de tous ses devanciers par des traits qui lui sont personnels.

401. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »

Chapitre II : Termes abstraits I « Quelques noms qui ont besoin d’une explication particulière », est le titre d’un long chapitre de l’Analyste consacré aux notions obscures et discutées, de temps, espace, mouvement, etc. […] Par exemple, les faits connotés par le mot père et connotés aussi par le mot fils, forment une longue série de phénomènes dont père et fils sont des parties : de là vient qu’il y a un rapport entre eux.

402. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 46, quelques refléxions sur la musique des italiens, que les italiens n’ont cultivé cet art qu’après les françois et les flamands » pp. 464-478

D’ailleurs, je crois qu’il faudroit la commencer par une question préliminaire, dont la discussion seroit trop longue. […] Or Roland Lassé, qui mourut sous le regne de notre roi Henri IV étoit de Mons, comme on le peut voir dans l’histoire de Monsieur De Thou, qui fait un éloge assez long de ce musicien.

403. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24

En effet, l’extrême lassitude et l’épuisement, qui suivent une longue contention d’esprit, rendent sensible que les travaux d’imagination font une grande dissipation des forces du corps. […] Comme nous l’exposerons plus au long dans le cours de ces refléxions, le génie doit se sentir de toutes les alterations ausquelles notre machine est si sujette par l’effet de plusieurs causes qui nous sont comme inconnuës.

404. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

Une autre différence encore qu’il faut noter entre ces dîners, dont probablement un 1858 ne sortira pas, et les banquets dont 1848 est sorti, c’est que les dîneurs intellectuels d’aujourd’hui ont sur les orateurs politiques d’autrefois l’avantage d’être beaucoup moins longs, puisqu’ils ne sont tenus qu’à un mot. […] III Et la première, c’est la mort de l’esprit en France, ou du moins sa longue léthargie, pour parler comme ceux-là qui s’imaginent qu’en se cotisant d’un bon mot tous les mois, — ce qui n’est pas ruineux, — ils vont tout à l’heure le ressusciter et l’envoyer jouer à la fossette, comme le petit garçon de Sganarelle.

405. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Sully-Prudhomme sera la longue recherche d’une réponse à ce Cri perdu. […] La tâche humaine est longue, et sa fin décevante. […] On suit les méandres des longues périodes où l’on est amusé par chaque mot et bercé par la phrase entière. […] C’était fini ; la bête mauvaise, accroupie dans ce creux, gorgée de chair humaine, ne soufflait plus son haleine grosse et longue. […] et les caractères dominants de ses longs récits, ne sont-ce pas précisément ceux de l’épopée ?

406. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il ne fut pas long à partir. […] Pendant de longues périodes, Marot fut le favori de deux princes généreux, magnifiques et qui adoraient les beaux-arts, François et Marguerite. […] Cette strophe est déjà peut-être un peu longue pour l’admettre. […] Le plus long, qui n’est pas très bon, est la descente aux Enfers de maître Epistémon. […] Ses phrases sont longues, mais ne sont pas surchargées ; et il a des longueurs, mais point de verbiage.

407. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Leur liaison fut longue, douce et cachée. […] Pourtant il dut faire un assez long voyage. […] Elle chantait pendant de longues heures et allait dessiner dans son atelier. […] Deux recueils seulement de poésies arquent sa vie assez longue. […] C’est ainsi, créature éphémère, que tu vivras de longs siècles en peu d’années.

408. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

La très longue liaison de Flaubert avec cette personne me paraît être une des meilleures facéties de l’ironique Providence qui nous gouverne. […] Aux pentes de l’Othrys l’ombre est plus longue. […] Des pans énormes de la longue palissade qui ferme le Jardin de Paris sont couverts d’affiches à votre nom. […] L’avenir est promis, dit-on, à des peuples plus jeunes, mais nous avons un long et beau passé. […] Seulement il trouve le temps long et, malgré lui, ses yeux se portent sur le verre… Ah ça !

409. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Pourquoi nous faire une longue énigme d’une vérité simple ? […] Ils n’ont point cette élégance continuë que le lecteur éxige dans un ouvrage, d’autant plus qu’il est long, quoique par cela même, elle devienne presque impossible à l’auteur. […] Malheureusement nos grands versificateurs n’ont pas entrepris de poëmes épiques ; l’ouvrage est trop long, le succès trop incertain. […] Ils ont de mes conseils éprouvé l’assistance ; et depuis, un long âge a meuri ma prudence. […] Et depuis, un long âge a meuri ma prudence.

410. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Ses longs cheveux flottent, elle est vêtue d’une robe rouge. […] Le mieux que j’aie à faire c’est de raconter de notre longue conversation ce qui a spécialement trait à mon enquête. […] Ghil, une petite religion d’arrière-boutique), autant de mots d’argot ; autant de cocardes aux couleurs imprécises que se hâtent d’arborer tous ceux dont porter une cocarde fait la seule raison d’être ; autant de lanternes magiques non allumées ; autant d’attrape-nigauds où s’engluent les Compréhensifs ; autant de faux-nez, d’énormes faux-nez, longs, longs, longs, tels des proboscides, et qui vont traînant jusque parmi les jambes des badauds et font choir Rod sur le derrière. […] Mais un prêtre, n’importe lequel, un prêtre de campagne en sait mille fois plus long qu’eux ! […] De Bourget j’ai déjà dit dans la Revue indépendante ce que je voulais en dire ; il serait trop long d’y insister.

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