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617. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Grandmougin, Charles (1850-1930) »

Il a chanté tour à tour la calme majesté de ses montagnes, le pittoresque de ses sites, le charme grandiose de ses forêts de sapins, les parfums et les reflets de ses vins capiteux, son amour du pays et de la liberté.

618. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Joncières, Léonce de »

[La Liberté (3 avril 1896).]

619. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 175-177

Nous userons de la même liberté à son égard, & nous ne craindrons pas de dire qu’il auroit dû laisser aux autres Ecrivains le soin de parler de lui.

620. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 475-476

De là, la plus grande liberté dans ses goûts, comme dans ses idées : de là, plus de naturel que de politesse, moins de délicatesse que de licence & de débauche.

621. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 259-261

Il s’est rendu encore très-utile par un Traité des Libertés de l’Eglise Gallicane, & par un autre, de l’Origine des Chevaliers, Héraults, &c.

622. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Liberté de la presse, liberté d’enseignement, — et généralement toutes les formes que peut prendre la liberté de penser, de parler ou d’écrire, — puisque les adversaires de la religion en usaient, il fallait que, comme eux, ses défenseurs apprissent à s’en servir. […] Il faut passer à l’art toutes les libertés, excepté celle d’employer ses moyens à se détruire lui-même. […] La poésie peut-elle enchaîner la liberté de l’imagination et lier les ailes du rêve ? […] Ou bien, nous pouvons nous représenter la transformation des institutions et des mœurs comme étant l’œuvre originale de la liberté de l’homme, et cette liberté, guidée par la raison, comme tendant, d’âge en âge, vers une conscience plus haute et plus claire d’elle-même. […] La liberté de tout dire n’est-elle pas le plus sûr moyen que les hommes aient trouvé d’ôter à quelques-uns d’entre eux la licence de tout faire ?

623. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

Est-ce à dire qu’il y ait la moindre liberté dans la croyance ? […] Cette action indirecte ne saurait constituer la liberté de la croyance, pas plus que la corruption des témoins dans un tribunal ne constitue la liberté du juge. […] La liberté et le déterminisme, p. 147 : « L’élan par lequel je tends à persévérer dans une direction quelconque, à maintenir et à continuer mon action, diffère-t-il de ce qu’on appelle l’affirmation ? […] « Le mot couleur est un nom commun parce que je puis, moi, dis-je, et non lui, le poser à mon gré sur le bleu, le blanc, le rouge ;-il devient l’instrument et l’esclave docile de mon intelligence, qui seule est générale, c’est-à-dire non bornée dans son exercice à un point du temps et de l’espace infranchissable. » (La Liberté et le Déterminisme.) […] La volonté ressemble à la force d’un courant, la croyance, à sa vitesse. » (La Liberté et le Déterminisme, p. 149.)

624. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

Rentré maintenant en possession de notre liberté, et nous souvenant de la fidélité, de la dignité et du zèle avec lesquels il nous prodigua, à notre plus grande satisfaction, ses utiles et empressés services, nous croyons qu’il importe non moins à notre justice qu’aux intérêts de l’État de le rétablir dans cette même charge de notre secrétaire d’État, autant pour lui donner un public témoignage de notre estime particulière et de notre amour, que pour mettre de nouveau à profit ses qualités et ses lumières qui nous sont si connues. […] « Voulant me rappeler à votre bon souvenir, j’ai pris la liberté de faire adresser à Votre Éminence quelques échantillons de nos serres françaises. […] Les schismes sont étroits ; la tolérance, mère de la bienveillance, les tue en les laissant respirer en liberté. […] Ce ne sont ni les hommes de la religion, ni les hommes de la liberté : ce sont les hommes de la personnalité jalouse ; l’amour même n’est chez eux qu’une réaction.

625. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Serait-ce juste, serait-ce heureux, serait-ce profitable à la liberté d’écrire et de penser ? […] Cela en vue de conquérir sa liberté, ou de se résigner au destin. […] …………………………………………………………………………………………………………… Les prix littéraires sont la plus grande immoralité du siècle parce qu’ils entravent la liberté du génie. […] Rien ne vaut le fait brutal pour assommer la vérité, la beauté, la liberté.

626. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Or, nous voilà revenant toujours à la difficulté d’une philosophie de l’histoire qui ne peut jamais être, qu’on le sache bien, que l’action du Dieu personnel et de la liberté de l’homme, et dans laquelle difficulté un talent, somptueux par la forme, et un sujet, d’une grandeur immense, viennent tous les deux de se prendre et de s’étrangler. […] Les paroles qui commencent son livre sont d’un calme encore plus grand que leur clarté ; « une nature, dit-il, également indifférente à Dieu et à Satan, explique seule les libertés, les servitudes, les partis, les guerres et les révolutions. […] Athée, puisqu’il est fataliste, il ne croit pas à la justice et il n’a pas, comme nous, pour éclairer les mêlées obscures et sanglantes, la liberté humaine et la Providence qui, toutes les deux, nous font flambeau ! […] Ferrari à la littérature politique et à ses panacées, et nous trouvons que la grande utilité de son livre est d’avoir montré le néant de toute cette vaine littérature ; mais est-il bien certain que l’homme n’agisse pas spontanément, directement et de tout le poids de sa liberté, sur des événements que M. 

627. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 142-143

Toujours vertueux par systême, Coupable trop souvent, mais par fragilité, Du moins, lorsque d’Aaron j’entends la voix suprême, Fidele Israélite, & m’oubliant moi-même, De ma folle raison j’abaisse la fierté, Et laisse captiver devant un diadême Mon impuissante liberté.

628. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 322-324

Cette liberté de tout penser & de tout dire, attira à Théophile un séjour de deux ans à la Conciergerie de Paris.

629. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 430-432

Si M. de Vicq avoit la foiblesse de s'affliger de ces persécutions odieuses, qui ne sont propres qu'à déshonorer ceux qui se les permettent, nous prendrions la liberté de lui faire observer que le suffrage du Gouvernement & l'estime des Citoyens honnêtes & éclairés dont il jouit, sont plus que suffisans pour le dédommager des clameurs de ses ennemis.

630. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Nouvelles lettres de Madame, mère du Régent, traduites par M. G. Brunet. — I. » pp. 41-61

En France elle aimait particulièrement le séjour de Saint-Cloud, où elle jouissait avec plus de liberté de la nature. […] Elle fit abjuration à Metz… Madame, en effet, fut sincère dans sa conversion : pourtant elle y porta quelque chose de sa liberté d’esprit et de son indépendance d’humeur : « Lors de mon arrivée en France, dit-elle, on m’a fait tenir des conférences sur la religion avec trois évêques. […] Cela dit et ces éclaircissements donnés sur la communion particulière dans laquelle Madame avait été d’abord élevée, je demande à maintenir le nom et la trace de Luther dans les endroits où je le cite : il est certain que la princesse semble tenir de lui pour un reste de franche liberté, de large interprétation et d’indépendance, plutôt que de l’esprit rigoureux de Calvin.

631. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Enfin, elle a mis en liberté l’esprit qu’on tenait captif sous ce préjugé, et elle seule nous maintient dans nos droits. […] Le père de Mme Dacier n’était donc nullement un pédant, mais tout à fait un homme d’esprit, plein de vues et de liberté dans l’érudition. […] Il l’avait prouvé en se faisant calviniste à un moment et en s’engageant on ne sait trop pourquoi dans un parti qui véritablement n’était guère le sien, et qui permettait peu de liberté à un commentateur d’Aristophane, de Sapho ou d’Anacréon.

632. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

On se lisait les uns aux autres les ouvrages qu’on avait composés ; on se critiquait, on s’encourageait. « Les conférences étaient suivies tantôt d’une promenade, tantôt d’une collation en commun. » Pendant trois ou quatre ans, on continua de la sorte avec une entière obscurité et liberté : « Quand ils parlent encore aujourd’hui de ce temps-là et de ce premier âge de l’Académie, nous dit Pellisson, ils en parlent comme d’un âge d’or, durant lequel avec toute l’innocence et toute la liberté des premiers siècles, sans bruit et sans pompe, et sans autres lois que celles de l’amitié, ils goûtaient ensemble tout ce que la société des esprits et la vie raisonnable ont de plus doux et de plus charmant. » Il y avait secret promis et gardé : Qui sapit in tacito gaudeat ille sinu. […] Mais le sage et circonspect Chapelain fit remarquer que puisque, par malheur, les conférences avaient éclaté, on n’avait plus la liberté du choix ; que cette offre honorable de protection, venant de si haut, était un ordre, et que se dérober à la bienveillance du cardinal, c’était encourir son inimitié : Spretaeque injuria formae.

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