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141. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 258

Les Belles-Lettres furent l’étude de sa jeunesse, & la Poésie latine fut, tout le temps de sa vie, l’objet de ses délassemens. […] Bellay, [Joachim du] Chanoine de Notre-Dame de Paris, cousin-germain du Cardinal, cultiva aussi les Muses latines, qui ne lui inspirerent rien que de médiocre.

142. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

J’eus au concours le premier prix de vers latins des vétérans. […] Fortoul en 1854 professeur de Poésie latine au Collège de France, en remplacement de M.  […] Il obtint au concours général de 1522 le premier prix de vers latins parmi les vétérans. […] Sainte-Beuve fut nommé professeur de Poésie latine au Collège de France en 1854, en remplacement de M.  […] L’année suivante, il eut un prix de semestre, consistant en une jolie édition latine de Tite-Live, à laquelle M. 

143. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 69-70

Ses excellentes Grammaires font d’un grand secours, pour faciliter à la Jeunesse la connoissance du Grec & du Latin. C’est à lui que nous devons la Nouvelle Méthode pour apprendre la Langue Latine, ainsi que l’Abrégé de ces deux Méthodes connues sous le nom de Port-Royal.

144. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 295-296

La plus longue de ses Poésies, soit Latines, soit Françoises, n’a pas plus de vingt vers. […] Il ne faut cependant pas réduire son éloge à celui de la briéveté ; plusieurs de ses Poésies Latines ont été comparées, par des Journalistes, à celles de Catulle ; nous ajouterons que la plupart de ses Epigrammes Françoises sont tout-à-fait dans le genre de celles du Chevalier de Cailli.

145. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 500-501

Poëte Grec, Latin, & même Hébreu, Astronome, Géographe, Chronologiste, Historien, Commentateur, Philosophe, Théologien, il étoit tout, & même supérieur dans presque toutes les parties. […] Les Poésies Grecques & Latines du P.

146. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VIII. De la cosmographie poétique » pp. 231-232

Ils composèrent le monde de dieux du ciel, de l’enfer (dii superi, inferi), et de dieux intermédiaires (qui furent probablement ceux que les anciens Latins appelaient medioxumi). […] Le mot contemplation, appliqué à ces choses, fut tiré par les Latins de ces espaces du ciel désignés par les augures pour y observer les présages, et appelés templa cœli. — Le ciel ne fut pas d’abord plus haut pour les poètes, que le sommet des montagnes ; ainsi les enfants s’imaginent que les montagnes sont les colonnes qui soutiennent la voûte du ciel, et les Arabes admettent ce principe de cosmographie dans leur Coran ; de ces colonnes, il resta les deux colonnes d’Hercule, qui remplacèrent Atlas fatigué de porter le ciel sur ses épaules.

147. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 530-531

Quoique ce Poëme ait été écrit en Latin presque sous nos yeux, la tournure & le génie de la Langue Latine y sont si bien conservés, qu’on seroit tenté de croire que l’Auteur est né au Siecle de l’Adversaire qu’il combat.

148. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Table des chapitres et des paragraphes Contenus dans ce premier Volume. » pp. -

Des Poetes latins anciens, 20 §.  […] Des Poetes latins modernes, 86 Chap. 

149. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — II. (Fin.) » pp. 398-412

Mais une autre diversion bien autrement éclatante se préparait, toute favorable à Rome cette fois, et à l’Église latine. […] Quoi qu’il en soit, l’occasion était belle et tentante pour les pèlerins : on marchait vers l’Orient, on se détournait à peine, et, une fois qu’on avait restauré un empereur ami sur le trône de Constantinople, une fois la croix latine plantée à Sainte-Sophie, on s’assurait d’un appui et d’une alliance inestimable pour les futures expéditions de Syrie et de Palestine. […] Quand Baudouin, élu empereur par les Français, s’est aventuré dans une expédition contre le roi des Bulgares et est fait prisonnier après une défaite, son frère Henri prend sa place ; mais les barons attendent, avant de l’élire et de le sacrer empereur à son tour, d’être positivement assurés du trépas de son frère : « Sur quoi je voudrais, écrit l’historien Nicétas, que les Romains (les Grecs) fissent un peu de réflexion ; eux, dis-je, qui n’ont pas sitôt élu un empereur qu’ils songent à le déposer. » Ainsi l’idée de légitimité, de fidélité au serment, et de religion politique, existe chez les Latins, tandis qu’elle est entièrement abolie chez les Grecs : ce qui, chez ceux-ci, est une infériorité sociale de plus. […] Il s’agit des premières conquêtes rapides des Latins dans l’intérieur des terres, peu après la prise de Constantinople : Mais quoi ! […] Dans cet Empire éphémère des Latins, en effet, à peine arrivé au sommet de la pente glorieuse, on sent qu’on n’a plus qu’à la redescendre.

150. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

Auparavant les gens de lettres et les doctes, à part de rares exceptions (dont celle d’Étienne Pasquier est la plus notable), s’écrivaient en latin. Une grande et belle littérature latine épistolaire régnait depuis la Renaissance ; pour la fixer au Nord et de ce côté des Alpes entre deux noms illustres, on peut dire qu’elle s’étend d’Érasme à Casaubon. […] Descartes ; que notre médecine commune ne vaut rien ; qu’il faut des remèdes nouveaux et des règles nouvelles ; que tous les médecins d’aujourd’hui ne sont que des pédants avec leur grec et leur latin… Bourdelot, on l’entrevoit, a pu lui dire quelques bonnes vérités, mais un peu trop neuves, et qui lui ont paru des scandales. […] Il professait en un latin facile, élégant. […] Dans les lettres à Spon, publiées plus tard, on retrouve quelques-unes des mêmes lettres plus au complet, plus longues, et en général beaucoup plus farcies de latin.

151. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »

Cet ouvrage, écrit d’abord en latin, puis traduit en français par Calvin lui-même, parut pour la première fois en manière de protestation modérée, à l’occasion des premières persécutions. […] Mais que pourrais-je dire de la langue de Calvin qui ne dût être froid, après le bel éloge qu’en a fait Bossuet, lequel lui donne, outre la gloire d’avoir aussi bien écrit en latin qu’homme de son siècle, celle d’avoir excellé à parler la langue de son pays73 ? […] Par une autre conformité non moins marquée avec cet esprit, tandis que Rabelais se modelait sur les Grecs, Calvin se formait sur la langue latine, et en naturalisait parmi nous bon nombre de tours et d’expressions qui y sont demeurés. Outre la gloire d’être la langue du culte chrétien, la langue dans laquelle toute l’Europe du moyen âge avait prié et pensé, le latin, expression de la loi civile, des actes publics, et en général de tout ce qui règle, discipline et lie, s’adaptait mieux au génie de notre pays. Calvin l’avait compris aussi lorsque pouvant choisir entre le latin et le grec, cet homme, à qui Platon n’était pas moins familier que Cicéron, prit ses modèles dans la littérature latine, il prouva qu’il sentait mieux sa langue que Rabelais.

152. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220

Albe ainsi considérée fut la Troie latine, et l’Hélène romaine fut la sœur d’Horace. […] Qu’on juge combien il est raisonnable de chercher un moyen de certitude pour la chronologie dans les généalogies héroïques de la Grèce, et dans cette suite non interrompue des quatorze rois latins ! […] De même que les Grecs, du mot χείρ, la main, qui par extension signifie aussi puissance chez toutes les nations, tirèrent celui de χύρια, dans un sens analogue à celui du latin curia. […] On prend ordinairement dans ce passage le mot hostis dans le sens de l’adverse partie ; mais Cicéron observe précisément à ce sujet que hostis était pris par les anciens latins dans le sens du peregrinus. […] Les Latins ont conservé, d’une époque où l’on connaissait mieux les nombres, leur mot sexcenti, et les Italiens, cento, et ensuite cento e mille, pour dire un nombre innombrable.

153. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Du Plessys, Maurice (1864-1924) »

S’il y paraît à quelques réminiscences décadentes, nous n’en revendiquons pas moins cette œuvre pour issue de la règle romane, et c’est à juste titre que sa couverture s’orne la première de l’image de la Déesse où, pour nous, s’identifient la Pallas grecque et la Minerve latine. […] Parmi les poètes romans, Maurice Du Plessys est le plus latin du groupe ; j’entends par là qu’il possède, plus encore que le don rythmique, celui de l’expression énergique, de l’image large et précise.

154. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 89-91

Dès sa jeunesse, les Belles-Lettres & la Poésie Latine & Françoise exercerent ses talens, qui présagerent des succès, & on peut dire qu’il en a eu de propres à le distinguer des Littérateurs & des Poëtes de Collége. […] Larue se développa bien davantage dans des Tragédies Latines & Françoises.

155. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 113-114

LELONG, [Jacques] Bibliothécaire & Prêtre de la Maison de l’Oratoire, né à Paris en 1665, mort en 1721 ; Auteur laborieux & utile, à qui nous devons deux Bibliotheques, l’une sacrée, écrite en Latin, l’autre historique & écrite en François, dans laquelle il a rassemblé tous les Ouvrages qui ont rapport à notre Histoire. […] Lelong savoit l’Hébreu, le Grec, le Latin, le Chaldéen, l’Italien, le Portugais, l’Espagnol, & l’Anglois.

156. (1760) Réflexions sur la poésie

Malheureusement ces gens de goût, qui déclameraient le plus contre la nouveauté que nous proposons, ne s’apercevraient pas qu’ils entendent tous les jours au Concert Spirituel de la prose latine à demi barbare, sans que leurs oreilles délicates en soient offensées. […] Mais je ne m’attendais pas, je l’avoue, à celui qu’ils prennent au latin des Psaumes : ils m’accusent d’impiété, pour avoir osé dire que ce latin est à demi barbare ; je croyais la chose incontestable, et même généralement reconnue par ceux qui avec raison respectent le plus dans ces poésies sacrées le fond des choses. […] Or il me semble que j’ai bien pu dire sans scandale du latin des Psaumes, ce qu’un écrivain plus grave et plus pieux que moi a dit du grec de St. 

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