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2427. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Et il va ainsi vagabondant par le monde, et il ira jusqu’à ce que Dieu vienne juger les vivants et les morts en sa majesté dans la vallée de Josaphat. […] Morpurgo, sont les plus modérées et les plus raisonnables », comme on peut en juger par celle-ci, que l’éditeur compare, non sans raison, à un « article de fond » dans quelqu’un de nos grands journaux. […] Écoute donc le conseil que je te donne : N’ajoute plus foi à des paroles extravagantes, et ne dors pas auprès d’une muraille chancelante. » Le renard lui répondit : « Dieu te jugera, puisque tu m’as trompé. — Il est des mensonges qui sont louables », répliqua le moineau ; « Dieu donne de grandes récompenses pour le mensonge qui préserve de la mort et du danger, ou qui sauve les autres hommes. » Le renard se cacha alors tout auprès et se mit à grimper pour saisir le moineau ; mais celui-ci lui lança de sa fiente aux yeux, en lui disant : « Ô insensé !

2428. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Il ne prétend qu’à décrire les mœurs de notre temps ; il abandonne à d’autres le soin de les juger, de les flétrir et, si un tel espoir se présente, de les améliorer. […] Il s’est aperçu qu’on a du mal à juger de tout en parfaite logique. […] Il a tous les points de comparaison qui sont indispensables si l’on assume le soin de discerner et de juger.

2429. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »

C’est celui qui est contre vous qui a la goutte. » Il entre en scène par cette attention : vous jugez du reste.

2430. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Hector défie en combat singulier le plus audacieux des chefs de la Grèce ; Ménélas se présente ; Nestor et Agamemnon ne le jugent pas de force à combattre le héros troyen.

2431. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

S’agit-il de juger la conduite de Louis XIV ?

2432. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

21 mai Quand le passé, religieux et monarchique sera entièrement détruit, peut-être commencera-t-on à juger le passé littéraire, et peut-être arrivera-t-il qu’on trouvera qu’un Balzac vaut Molière, et que Victor Hugo est le plus grand de tous les poètes français.

2433. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Pour juger du rôle des dissonances et des laideurs dans l’art, il ne faut pas les considérer en tant que pures sensations, mais en tant que principes de sentiment et moyens d’expression.

2434. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre III. Variétés vives de la parole intérieure »

L’image du tactum buccal est le complément naturel de la parole intérieure quand elle simule l’extériorité ; cette illusion que l’âme passionnée subit, que l’âme en verve d’imagination se donne à elle-même, serait incomplète sans la présence de ce phénomène, associé constant de l’état fort que nous avons l’habitude de juger extérieur à nous.

2435. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Devant l’être futur qui te jugera selon tes œuvres. […] » Un des juges, plutôt que de nous juger, se brûla la cervelle.

2436. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Dans tous les cas nous nous verrons en Italie et je compte bien sur votre coup d’épaule qui sera rudement donné à en juger par les tours de force de Naples ; aussi rien qu’à l’idée de vous empoigner et de vous mettre aux pieds de maman, je pousse des cris. […] Que je n’omette pas de rendre justice à l’équité avec laquelle vous avez jugé mon dessin.

2437. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Ce sentiment de l’honneur littéraire, Mallarmé le posséda intact, il atteignit sa notoriété spéciale à l’époque où les journaux recherchaient et payaient cher les chroniques jugées élégantes et fines. […] Le poète impressionniste Quand Mallarmé fréquentait le salon de Victor Hugo, celui-ci l’appelait en pinçant son oreille faunesque « mon cher poète impressionniste », Hugo, qui accueillit à Bruxelles, en 1871, Verlaine absolument ignoré en lui récitant vingt vers des Poèmes saturniens, avait un tact très sûr pour juger et jauger des vers nouveaux. […] Si l’on jugeait ainsi les écoles esthétiques et les œuvres d’art, on placerait le symbolisme à un rang bien inférieur, d’abord parce qu’Il a peu produit, et ensuite parce que la tour d’ivoire où la perspicacité de Sainte-Beuve renfermait déjà son premier précurseur Alfred de Vigny, la contemplation du poète autour de son âme, réalisent bien des conditions de stérilité. […] Autant que j’en peux juger far l’expérience personnelle, je crois l’explication incomplète.

2438. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

Enfin il déposa les couverts sur la table, régulièrement, l’un en face de l’autre ; il plia les serviettes dessus avec soin, en bateau et en bonnet d’évêque, se plaçant tantôt à droite, tantôt à gauche, pour juger de la symétrie.

2439. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Jugez de leur conduite, puisqu’elle révolte même des républicains comme moi !

2440. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Année 1871 » pp. 180-366

Comme Gautier, et nous tous, nous nous récrions, Renan proclame que l’art doit se juger avec l’élément rationnel, qu’il n’y a pas besoin d’autre chose, et le voici délirant publiquement. […] Moi, je me demande si le cerveau d’un Rothschild n’est pas aussi pesant que le cerveau d’un Alexandre, et si des capacités d’un ordre différent, d’un ordre jugé inférieur comme celui d’un financier comparé à un conquérant ou à un littérateur, ne sont pas produits par des organes semblables de même valeur.

2441. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Il y a quatre-vingts ans, Lavoisier avait nettement aperçu les deux phases du travail vital : la désorganisation ou destruction des organismes animaux ou végétaux par combustion et putréfaction, la création organique, végétation et animalisation, qui sont des opérations inverses des premières28 : « Puisque, dit-il, la combustion et la putréfaction sont les moyens que la nature emploie pour rendre au règne minéral les matériaux qu’elle en a tirés pour former des végétaux et des animaux, la végétation et l’animalisation doivent être des opérations inverses de la combustion et de la putréfaction. » C’est là un axiome physiologique qui implique l’unité vitale : nous le formulons au début ; nous le verrons se vérifier dans tout le cours de nos études et il nous servira de critérium pour juger diverses théories, dans lesquelles on a opposé la vie des végétaux à celle des animaux. […] Ce que l’on en sait suffit pourtant pour permettre de juger de l’importance de ces phénomènes.

2442. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Or l’écorce cérébrale n’a que deux millimètres et demi d’épaisseur, et tout l’encéphale, toute la moelle se compose pareillement de cellules et de fibres ; jugez de leur nombre.

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