D’estimables journaux et recueils, qui, comme le Semeur ou la Revue européenne, échappent, autant qu’ils le peuvent, à l’empirisme de la critique, n’y parviennent qu’en restreignant souvent par là même, beaucoup plus qu’il ne faudrait, le champ pratique de leur observation.
Ce mépris, tous leurs journaux le suent… Comment donc aimer qui nous traite ainsi ?
Et quelques-uns récrivent avec opportunité, comme d’autres appellent une dot par les petites annonces des journaux.
Au-dedans, toutes les solutions sociales remises en question ; toutes les membrures du corps politique tordues, refondues ou reforgées dans la fournaise d’une révolution, sur l’enclume sonore des journaux ; le vieux mot pairie, jadis presque aussi reluisant que le mot royauté, qui se transforme et change de sens ; le retentissement perpétuel de la tribune sur la presse et de la presse sur la tribune ; l’émeute qui fait la morte.
Pour les nécessités électorales, les journaux provinciaux s’étaient fondés.
Malgré ces quelques livres cependant, auxquels la Critique d’un journal, qui s’écrit toujours un peu debout, devait de s’asseoir pour en parler plus à l’aise, comme dit Montesquieu d’Alexandre, malgré ces productions trop clairsemées et plus distinguées que les autres, tous ceux qui suivent le mouvement littéraire contemporain ont pu s’assurer que la littérature n’a point encore reçu des événements politiques qui ont changé la face de notre pays, et l’ont pénétré de meilleures influences, ce qu’ils se permettaient d’espérer.
… Je connaissais le Monselet de tout le monde, le Monselet du journal, du théâtre, du café, du restaurant, le Monselet du boulevard et de Paris, le Monselet légendaire, celui qu’on a représenté les ailes au dos, comme Cupidon, parce qu’il a écrit Monsieur de Cupidon, celui-là qu’on a peint en abbé du xviiie siècle, parce qu’il avait dans l’esprit comme dans le menton la voluptueuse rondeur des abbés du xviiie siècle.
Je sais que nous y trouverions des faits, des renseignements de tous ordres, des discussions d’hommes et nullement un journal intime.
Les faits ont été tellement embrouillés qu’un honnête homme renoncerait à les classer si l’on ne savait qu’en matière de convoitises et de rancunes politiques, se fier aux journaux c’est mettre un étron dans une lanterne pour éclairer sa route par une nuit de brouillard. […] Edmond Pilon dit : « À la caserne, le sergent prépare les jeunes hommes de notre génération à supporter, sans murmures, la domination d’un chef de bureau, du patron, du directeur de journal ou d’usine. » Cependant quelques-uns, comme M. […] On n’y rencontre personne, hormis quelques vieillards écroulés qui sommeillent, un journal à la main, sur des bancs vermoulus. […] Les journaux continueront d’exalter la noblesse d’âme de Nicolas, tout en entrelardant leurs dithyrambes de si, de or ça et de néanmoins. […] On aura beau défendre d’écrire et de prononcer le mot Anarchie, on aura beau supprimer les journaux, les brochures, les livres libertaires, l’esprit anarchique persistera.
Ce fut à qui suivrait ce bon ton prétendu : En écrivant, chacun trembla d’être entendu ; Nos rimeurs à l’envi parlaient en logogriphes, Nos Saphos se pâmaient à ces hiéroglyphes, Nos plats journaux disaient : C’est le ton de la Cour ! […] M. de Feletz, dans un de ces articles ironiques du Journal des Débats comme il les savait faire, disait : « M. […] II), en rendant compte très-favorablement des Poésies de Parny, n’avait eu garde d’omettre ce petit trait contre le journal adverse.
Collé, en un endroit de son Journal, a dit avec la causticité ou la crudité qui en fait le ton : « Le 17 de ce mois (mai 1751), la femme de Piron est morte ; il y avait trois ans qu’elle était folle97. […] Cuvillier-Fleury, dans le Journal des Débats des 15 et 29 mai 1859. […] Il faudrait à la Métromanie un auditoire de jeunes auteurs en herbe, étudiants, un public d’Odéon. — On l’a redonnée depuis au théâtre Français, où elle a été écoutée froidement : « La Métromanie a rencontré chez nous, cette fois encore, un accueil trop sérieux pour être durable. » C’est ce que dit Janin dans un des meilleurs feuilletons qu’il ait écrits (Journal des Débats du 18 septembre 1865). — On m’assure qu’en examinant les textes imprimés de la Métromanie, on trouverait de notables différences d’édition : ce serait à examiner. […] Bibliographie universelle, Journal du libraire et de l’amateur de livres, année 1848, p. 47.
Et puis faire un article de journal ! […] Très-partage encore au commencement de 1824 par l’activité politique, secrétaire du comité directeur des élections générales et se multipliant sous l’influence de ce comité dans les divers journaux de la gauche, il se retrouva tout d’un coup disponible après les élections de cette année qui laissèrent sur le carreau le parti libéral, déjà bien blessé par la guerre d’Espagne et par l’éclat du carbonarisme. […] Quand le Globe se fit politique, la collaboration de M. de Rémusat devint très-active ; quand ce fut un journal quotidien, il en écrivit peut-être les deux tiers. […] Depuis lors il n’a plus écrit dans le Globe, ni dans aucun journal quotidien politique.
Naguère deux des plus anciens rédacteurs de l’Univers se retiraient du journal, ne pouvant prendre sur eux de conformer désormais leur conduite politique aux instructions du pape Léon XIII. […] Après la révolution de 1830, n’ayant pas encore vingt ans, il est journaliste à Rouen, puis, à Périgueux, rédacteur en chef d’un journal ministériel. […] Il repoussa les avantages offerts, voulut se garder libre, et, puisqu’il était catholique et que son don particulier était celui de l’écrivain, fonda un journal catholique : entreprise hasardeuse et qui eut de difficiles commencements. […] Plus que le Siècle ou le Constitutionnel, il exècre le Journal des Débats et la Revue des Deux-Mondes.
Roman de la débâcle : Faire revenir Aristide, Eugène et les autres, étudier les journaux de la fin de l’Empire. […] Mendès tout en causant de choses et d’autres, lui demanda de lui procurer des abonnés pour un journal qu’il fondait : La République des lettres. […] Ulbach n’en a pas moins passé pour un écrivain, dans les journaux et dans un certain public. » Dans le numéro du 28 décembre 1878, de la Revue politique et littéraire, nous trouvons sous le titre de Notes et impressions, un article de M. […] Zola m’avait déjà pardonné mon indignation sincère, quand il daignait, par exemple, me demander de le prendre pour collaborateur au journal La Cloche.
Nous voyons que M. de Lamartine se justifie dans les journaux amis d’avoir écrit un seul vers durant ce dernier voyage, et même depuis longtemps : nous avons en conséquence à lui faire réparation de l’en avoir soupçonné.
Meissonnier : « Il faudrait n’avoir aucune expérience de ce qui se lit entre les lignes d’un journal pour ne pas comprendre que ces réticences cachent quelque horrible mystère.