À coup sûr, un grand historien peut sortir de l’École des Chartes comme de partout, mais pas plus que de partout, et si M. de L’Épinois n’est pas cet historien-là, il est au moins un homme qui entend profondément et consciencieusement l’Histoire, quand il ne la domine pas. […] » C’est pour cela qu’un laïque qui choisit l’histoire de l’Église pour l’écrire a, de cela seul qu’il est laïque, une supériorité d’enseignement sur le prêtre, et c’est pour cela aussi que toute Critique qui honore l’Église doit mettre en lumière l’enseignement de cet homme-là. […] Qui dit Gouvernement des Papes, dit l’action de saisir et de diriger les hommes par tous les côtés où ils peuvent être saisis et dirigés. […] Elle s’établissait parce que tout tombait… Les évêques, hommes d’avenir dans un présent qui périssait, acceptèrent la charge des corps comme des âmes… » L’axe du monde était changé. […] Car, puissance temporelle, elle s’arma enfin, comme toutes les puissances temporelles, et combattit ses ennemis jusque par ses cardinaux, qui furent souvent d’admirables hommes de guerre.
Dumas, — parce que la famille légale étouffe l’homme, tandis que la propriété matérielle l’éblouit et que la liberté illimitée l’enivre. » J’en… j’entends fort bien, comme dit Brid’oison : il ne faut pas que sous aucun prétexte l’homme soit étouffé, et il faut que, enivré, il puisse boire encore et toujours ! […] Quel homme, en effet, est placé plus haut par l’opinion que ne l’est aujourd’hui M. […] On lui a fait crédit, avec une facilité généreuse, de toutes les facultés qu’il n’a pas, et il a été reconnu comme l’homme d’esprit d’une époque, qu’il vaut encore mieux être en France que d’être un homme de génie. […] L’homme d’esprit féroce aurait pu rire de cette ridicule idolâtrie, mais l’homme flatté s’arrêta au sourire… Assurément, les hommes sont moins expressifs, mais ils le sont terriblement encore ! […] Alexandre Dumas a su inspirer aux hommes le sentiment très rare d’un respect voisin de la peur, et c’est le meilleur respect, celui-là !
Catulle Mendès nous a fait l’histoire n’est, lui, ni un héros, ni un sentimental, ni même un homme. […] Catulle Mendès qu’un homme en France qui fût capable d’un livre pareil… Cet homme-là est au-dessus de M. […] — cet homme-là, c’est Victor Hugo. […] Il l’est comme les hommes qui ont dans l’opinion position de génie, peuvent être les pères intellectuels de ceux qui viennent après eux et qui les admirent. […] Ce sont eux, plutôt, qui se sont fait volontairement les fils de ces hommes admirés qui, probablement, ne les auraient pas voulus si visiblement pour fils, et d’autant moins qu’ils leur ressemblent davantage.
Mon âme souffrait en moi de ce contraste forcé entre un homme qui entre au théâtre, pour y chercher l’ivresse d’une jouissance, et ce même homme qui, plongé dans une mer d’angoisses, voudrait ramener son manteau sur ses yeux pour que personne ne pût lire sa tristesse sur son visage. […] L’œuvre, c’est toujours l’homme : creusez bien, vous trouverez toujours une réalité sous une fiction. […] Rousseau, mais plus candides, plus naturels, moins sophistiqués et moins déclamatoires, on s’aperçoit qu’après ses relations avec Mozart, le goût, ou du moins le regret de la vertu, respire dans cet homme d’aventures qui a respiré de près l’âme d’un homme de régularité et de piété. […] » L’homme basané. « Eh ! […] Les hommes parlent, les anges chantent.
Il était né pour jouir et pour faire jouir, non pour gouverner ; homme féminin, mari indulgent, prince nul. […] Il n’y avait pas de mère qui n’eût désiré l’avoir pour époux de sa fille, pas d’homme qui n’eût voulu en faire son ami. […] Non, rien pour l’agrément, tout pour l’idée, tout pour l’homme, tout pour le travail. […] On aime ces deux colosses apprivoisés qui souffrent l’ardeur du jour et qui semblent jouir de souffrir pour l’homme. […] Homme charmant, réunissant toutes les qualités, estimé de tous, aimant l’étude et fort instruit.
Interrogé sur les hommes du 4 Septembre, le général les peint ainsi : « Pelletan, c’est l’homme des généralités. […] Cet homme, qui a bu tant de lumière, a horreur de Paris, au mois de septembre. […] voilà les hommes politiques ! […] Et Saint-Victor rappelait que Marc-Aurèle remercia Frontin, de l’avoir éloigné de la volupté et de la femme ; jusqu’à l’âge d’homme. […] J’ai un éloignement pour les hommes, pour la société.
Mais elle est tellement énorme que l’homme finit par se résorber dans son immensité. […] On humilie l’homme de toutes les façons. […] Nos œuvres s’adressent à des hommes, non à de pures intelligences. […] Ils sont des hommes, ils ne consentiront à obéir qu’à des hommes et non à je ne sais quels principes abstraits interprétés par des mandataires anonymes sans intelligence, ni générosité, ni bonté. […] Mais si l’homme a disparu, la nature disciplinée par lui porte toujours son empreinte.
Il y a des hommes qui, &c. […] Pierre est homme, Paul est homme ; Alexandre & César étoient hommes. […] Homme instruit. Homme juste. […] un homme de l’école.
S’il existait une religion qui s’occupât sans cesse de mettre un frein aux passions de l’homme, cette religion augmenterait nécessairement le jeu des passions dans le drame et dans l’Épopée ; elle serait plus favorable à la peinture des sentiments que toute institution religieuse qui, ne connaissant point des délits du cœur, n’agirait sur nous que par des scènes extérieures. […] Les bases de la morale ont changé parmi les hommes, du moins parmi les hommes chrétiens, depuis la prédication de l’Évangile. […] Chez les hommes de l’antiquité, l’avenir des sentiments ne passait pas le tombeau, où il venait faire naufrage. […] Le polythéisme avait établi l’homme dans les régions du passé ; le christianisme l’a placé dans les champs de l’espérance. […] Loin de flétrir l’imagination, en lui faisant tout toucher et tout connaître, il a répandu le doute et les ombres sur les choses inutiles à nos fins ; supérieur en cela à cette imprudente philosophie, qui cherche trop à pénétrer la nature de l’homme et à trouver le fond partout.
Comme tous les hommes qui ont le génie pratique de l’enseignement, comme ces admirables natures de maîtres, mêlées de prêtres, qui préparent eux-mêmes, de leurs saintes mains paternelles, la tête et le cœur destinés à recevoir la vérité, l’abbé Noirot se soucie peu d’écrire et n’écrit point. Les hommes, pour lui, passent avant les livres. Mais les hommes faits par lui ne l’oublient plus, et ce sont eux, fidèles élèves, qui propagent et poussent ses idées, dans la mesure inégale de leur talent et de leur rayonnement divers. […] Un des esprits les plus voyants de ce temps, qui fut l’élève aussi de l’abbé Noirot, a dit excellemment : « Suivre l’homme dans ses actes, ce n’est point encore le connaître. […] Il faut le considérer plus avant, le prendre à l’essence même dont il émane. » Que signifient ces fortes paroles, sinon qu’il est temps enfin de changer tous les points de départ philosophiques, tournés si obstinément du côté de l’homme, et de les renverser du côté de Dieu ?
Taine, si l’on ne posait tout d’abord et très fortement que la passion de cet homme fut de voir clair. […] Cet homme est admirable, pour nous avoir présenté, sous vingt-cinq formes, une même méthode de raisonner et de comprendre. […] Taine tout entier comme étant l’homme de la méthode dite l’analyse. Nous l’admirons comme un type, parce qu’il a manifesté, plus qu’aucun homme de notre connaissance, ce don singulier qu’on appelle l’imagination philosophique. […] Et pour tout dire, nous distinguons, sur cet homme admirable, une légère tache protestante.
Par conséquent, homme sensuel qui ne renoncez à la vie future que parce que vous craignez les justes supplices, n’espérez plus au néant ; non, non, n’y espérez plus : voulez-le, ne le voulez pas, votre éternité vous est assurée. […] Cousin est volontiers l’homme des partis pris, des idées préconçues, ou plutôt encore il est l’homme de son tempérament et de sa propre nature. […] Les hommes de stature moyenne ont plus d’analogie avec leur siècle que les hommes démesurés n’en ont avec leurs contemporains. […] Le siècle dans lequel tous deux vivaient eut le mérite de faire cette distinction, et d’apprécier chacun sans les opposer l’un à l’autre : et aujourd’hui ceux qui triomphent de cette opposition et qui écrasent si aisément Bourdaloue avec Bossuet, l’homme de talent avec l’homme de génie, parce qu’ils croient se sentir eux-mêmes de la famille des génies, oublient trop que cette éloquence chrétienne était faite pour édifier et pour nourrir encore plus que pour plaire ou pour subjuguer. […] Il était homme capable, mais non pas sans défauts ; il ne laissait pas de bien remplir ce poste, qui est très important.
Il poursuit son dénombrement par les Suisses, desquels il répond également ; ce qui fait, avec les précédents, neuf mille hommes en tout qui sont prêts à combattre jusqu’au dernier soupir. […] C’est chose trop importante pour la remettre à la cervelle d’un jeune Gascon. » Par parenthèse, Montluc avait au moins quarante ans alors et n’était pas plus jeune que bien des hommes mûrs. […] J’eusse voulu, si j’eusse pu, ne porter jamais de fer au côté. » Il paraît se repentir quelquefois d’avoir fait sentir son épée sur le temps même à quelque homme rétif qui l’offensait et lui résistait. […] c’en est fait de la vertu de l’homme ! […] La valeur du chef moderne, pour être moins d’homme à homme, n’en est pas moins réelle ni moins virile : elle participe davantage de l’intelligence et relève de la Minerve-Pallas plus que de Mars.
Que s’il se mêle à cette question de liturgie une part de dogme, on trouvera tout naturel que je la néglige ici pour ne considérer que ce qui est du ressort du goût, ce dernier ordre de considérations étant très suffisant pour nous permettre de bien juger du caractère, du rôle et de toute la destinée de Santeul ; car il ne fut jamais qu’un homme de verve, et nullement un homme de doctrine. […] Il y avait dans Santeul plusieurs hommes, nous a dit l’excellent peintre de Théodas, — ou plutôt il y avait un grand talent possédé par un enfant. […] Balzac, c’est le rhéteur et rien que le rhéteur, l’homme à phrases ; il les fait et les cherche à travers tout. […] Le Tourneux, prêtre et prédicateur, un des hommes remarquables de Port-Royal. […] Le Tourneux) a parlé de la prière de Jésus-Christ dans le Jardin des oliviers a répandu des doutes sur ses sentiments à l’égard de la divinité du sauveur des hommes. « Ainsi voilà M.
Jamais homme ne fut plus pressé d’en finir. […] » Il va droit devant lui, aspirant à être un héros de sa cause, mais sans affecter jamais les poses d’un héros ; c’est le moins fat des hommes. […] Il a des éclairs, rien que des éclairs de lucidité et des velléités d’apaisement, où il parle comme un homme revenu et tout à fait sage. […] Leur amitié, pourtant si atteinte, n’en mourut pas : on se détachait difficilement de l’homme en Lamennais, quoi qu’il pût faire. […] Un homme qu’il combattit toute sa vie et qui ne le rencontra jamais en face (tant Lamennais était toujours en deçà ou au-delà), M.
Cependant un homme instruit et modeste, M. […] Son fils, qui devint bientôt M. le Prince, était un homme d’esprit qui avait, quand il le voulait, bien du fin et du galant avec le génie des fêtes, d’ailleurs le plus capricieux, le plus singulier des hommes, au point de paraître atteint de manie. […] Après quoi, l’on passe incontinent au chapitre de l’Homme. […] L’homme de mérite et aussi l’homme de lettres en lui avaient secrètement souffert. […] En jugeant de si près les hommes et les choses de son pays, il paraît désintéressé comme le serait un étranger, et déjà un homme de l’avenir.