Théophile Gautier Les Vignes folles et les Flèches d’or, de Glatigny, dont plus d’une, comme le dit un illustre critique, porte haut et loin.

Au reste, si les Gens de Lettres sont plus estimables par l’affection qu’on leur porte dans la Société, que par la considération publique dont ils jouissent ; s’ils sont plus grands par leurs vertus que par leurs talens, par leurs actions que par leurs Ouvrages, il en est peu qui aient su se concilier à un plus haut degré que M.

Tel Jupiter, du haut de la voûte azurée, Fait part de sa puissance aux Dieux de l’Empirée : Pouvant d’un seul regard éclairer l’Univers, Il cede à d’autres mains le Char de la lumiere, Qui doit, dans sa carriere, Féconder de ses feux & la terre & les mers.

Nous entrâmes dans le cloître intérieur ; deux pruniers sauvages y croissaient parmi de hautes herbes et des décombres.

Mistress Bute crie du haut de sa tête : « Jamais, tant que la nature me soutiendra, je ne déserterai la place où mon devoir m’enchaîne. […] Elle souffre tant, qu’elle les ridiculise tout haut devant tout le monde ; elle est si opprimée par la sottise de sa mère et de son beau-père, qu’elle ne perd pas une occasion de leur faire sentir leur stupidité. […] Il n’ose visiter les amis de sa femme chez eux, ce sont gens trop hauts pour lui. […] Thackeray se joue d’elle, comme un enfant d’un hanneton, la laissant grimper péniblement au haut de l’échelle pour la tirer par le pied et la faire honteusement choir. […] Celui qui l’ignore ignore la vie ; celui qui n’en a pas joui n’a pas senti la plus haute faculté de l’âme.

Nous l’envisageons d’assez haut pour croire que ce qui fut devait se produire inévitablement et même nous pensons que la route suivie par l’humanité est la meilleure, nous réservant cependant sur la longueur du temps qu’on mit à la parcourir. […] Le malaise général dont souffre le bas peuple français et le haut avec lui, est le signe d’une anarchie, d’un désordre, d’une vicissitude plus graves encore. […] Déjà il avait dirigé de haut le romantisme, le rendant utile à une cause que celui-ci était le premier à ignorer. […] Mais ce qui lui manque n’enlève rien à la véritable signification qu’elle a pour nous, au rôle que lui commandait l’esprit du haut de ses vues humanitaires. […] Pour les âmes supérieures et de haute connaissance, le genre d’émotion s’élève.

Si jamais ils essayent de chanter, fût-ce dans le ciel, sur l’invitation de Dieu « un rondel haut et clair », ils produiront91 de petits raisonnements rimés aussi ternes que la plus terne des conversations. […] Ce plaisir ne ressemble en rien à la joie physique qui est méprisable parce qu’elle est grossière ; au contraire, il aiguise l’intelligence, et fait découvrir mainte idée fine pu scabreuse ; les fabliaux sont remplis de vérités sur l’homme et encore plus sur la femme, sur les basses conditions et encore plus sur les hautes ; c’est une manière de philosopher à la dérobée et hardiment, en dépit des conventions et contre les puissances. […] La sale chaumière enfumée, le noir château féodal, où tous, sauf le maître, couchent pêle-mêle sur la paille dans la grande salle de pierre, la pluie froide, la terre fangeuse rendent délicieux le retour du soleil et de l’air tiède. « L’été est venu. —  Chante haut, coucou !  […] Il cite une île où « les gens sont hauts de dix-huit ou trente pieds de haut, et non vêtus, fors de peaux de bêtes  » ; puis une autre île « où il y a moult diverses femmes et cruelles, qui ont pierres précieuses dedans les yeux, et ont telle vue que si elles regardent un homme par dépit, elles le tuent seulement du regard comme fait un coq basilic. » Le bonhomme conte, et puis c’est tout ; le doute et le bon sens n’ont guère de place encore dans ce monde. […] La Renaissance et la Réforme, qui sont les deux explosions nationales, sont encore lointaines, et la littérature du temps va garder jusqu’au bout, comme la haute société anglaise, l’empreinte presque pure de son origine française et de ses modèles étrangers.

Cette haute et sérieuse mélancolie brille d’un éclat morne, même dans sa couleur, large, simple, abondante en masses harmoniques, comme celle de tous les grands coloristes, mais plaintive et profonde comme une mélodie de Weber. […] Cela tient, comme je l’ai expliqué plus haut, à ce que sa méthode n’est pas une et simple, mais bien plutôt l’emploi de méthodes successives. […] Haffner, — noyé dans le gris et resplendissant de mystère, — qui, au Salon dernier, avait fait concevoir de si hautes espérances à tous les connaisseurs. […] Boulanger a voulu s’élever plus haut, il a fait du pathos. […] Le buste est un genre qui demande moins d’imagination et des facultés moins hautes que la grande sculpture, mais non moins délicates.

Ici la nature parle d’elle-même assez haut ; elle veut que l’enfant ait un protecteur, un guide, un maître. […] L’usage des noms patronymiques date de cette haute antiquité et se rattache visiblement à cette vieille religion. […] Quelques années après, il entre dans la phratrie par une nouvelle cérémonie que nous avons décrite plus haut. […] Sa vertu doit être une froide et haute impersonnalité, qui fasse de lui, non un homme, mais un instrument des Dieux. […] Nous avons parlé plus haut des repas publics, qui étaient la principale cérémonie du culte national.

Courbet possède au plus haut degré, c’est la conviction. […] Ces scandales successifs ne sont peut-être pas très honorables au point de vue de la bonne foi artistique, mais ils m’ont toujours donné une haute idée de l’esprit de M.  […] Courbet un talent d’exécution porté à un assez haut degré, quelques personnes, et j’avoue que jusqu’ici j’étais du nombre, espéraient qu’il arriverait un moment où M.  […] En êtes-vous encore à croire que les hautes classes jouissent par privilège de l’aristocratie du sentiment ? […] Castille conciliera ces appréciations nouvelles avec celles signées de son nom que j’ai citées plus haut, et qu’il publia dans le Pays en 1854.

Non, encore une fois, cette poésie, — relevât-elle d’une haute inspiration, s’incarnât-elle dans une forme savante, — n’est point la poésie de notre âge. […] Dans le Demi-Monde, le jeune dramaturge s’est élevé encore plus haut, s’il est possible. […] On ne saurait le crier trop haut, puisque les romanciers et les poètes se sont faits, là-dessus, les apôtres du mensonge, ce n’est point la femme laide, mais la jolie femme, qui fut de tout temps l’incarnation de la médisance. […] Si donc, — comme nous le disions plus haut, — on ne saurait bien peindre que ce qu’on a bien pratiqué, le règne des jolies femmes était passé, celui des femmes laides était venu. […] Le poète se fait le centre et le motif de son œuvre ; il en devient la cause et le but. — Société, humanité, univers, les sujets les plus vastes ne sont pour lui qu’un moyen d’étaler de plus haut son génie et son orgueil.

Tout change, et, comme nous le disions plus haut, le changement se fera en surface s’il n’est pas possible en profondeur. […] Le changement est ici un accroissement d’intensité ; la direction en est relativement constante ; on marche à une efficacité de plus en plus haute. […] Voici qu’un beau jour, pour avoir croisé sur la route cette apparition fantastique qu’était un bicycliste juché sur un haut vélocipède, le cheval que je montais prit peur et s’emporta. […] Une réalité qui débordera quelque peu, il est vrai, vers le bas et vers le haut, la signification usuelle du mot. […] C’est probablement ainsi que s’explique en partie l’habitude d’immoler des victimes humaines, habitude qu’on trouverait dans la plupart des religions antiques, peut-être dans toutes si l’on remontait assez haut.

Pour que Le Mariage de Figaro fût représenté tout à l’aise, il n’était pas besoin de se donner tant de peine, Beaumarchais n’avait qu’à attendre quelques jours, et dans cette société qui allait si gâtaient à l’abîme, il eût trouvé des reines pour jouer tout haut le rôle de Suzanne, des ducs et pairs pour représenter Figaro, des princes du sang pour se charger du rôle d’Almaviva. […] Délivré de cette tutelle insupportable, le jeune roi avait juré, bien haut, de ne pas appeler l’Église dans ses conseils. […] La politesse du marquis, l’étonnement mêlé de peur du bourgeois, sont du plus haut comique. […] Philinte pense, tout bas, du sonnet d’Oronte ce qu’Alceste en pense tout haut ; mais Philinte n’a guère envie, pour de méchants vers, de désobliger cet excellent Oronte qui, poésie à part, a toutes les bonnes qualités d’un homme bien élevé. […] Il a publié une bonne édition des Œuvres de Marivaux, avec des notes et des commentaires, où se rencontre, au plus haut degré, le calme bon sens et l’intelligence du critique.

Je me plains tout haut en admirant ces belles choses. […] On est comme dans un nid, entouré par des montagnes, ni trop hautes, ni trop arides. […] C’est dans ce sens-là que je place Aïda plus haut que toutes les musiques du monde. […] C’est la plus haute expression du génie spirituel et satirique. […] Et j’ai de mon esprit une opinion si haute que celui qui parvient à m’embarrasser devient un géant pour moi.

Il se retourna vers celle-ci, qui était de haute aristocratie (Charlotte de Hardenberg), pour se venger de l’aristocratie de Mme de Staël et de ce soin d’un nom.

Tant de hautes facultés dissipées tour à tour dans un emploi mercenaire et dans d’indignes plaisirs, la confusion de tous les rangs et de toutes les conditions dans le même cercle d’intrigues sensuelles, cette familiarité délicate, ingénieuse encore dans sa licence, où vivent pêle-mêle, en confidents ou en rivaux, cardinal, prince, abbé, intendant, favori : c’était là un fonds de roman tout à fait hors des données vulgaires, et duquel, avec une âme sérieuse et tournée à l’histoire, on devait tirer de fortes leçons.