Guizot a commencé très spirituellement par se demander ce qu’un hérétique comme lui et un dominicain comme le récipiendaire auraient eu à se dire il y a six cents ans, s’ils s’étaient rencontrés face à face, dans la guerre des Albigeois, par exemple.
. — Un cas de guerre avec l’Angleterre 254 LXVI. — Histoire du Consulat et de l’Empire, par M.
Ces mots d’étranger, d’ennemi, d’idolâtre, synonymes pour le poète, s’appliquent également à nous, qui avons manqué à notre belle mission de la guerre générale pour la cause des peuples.
Lorsque Caligula était allé faire la guerre en Bretagne, il envoya Protogènes, l’un de ses affidés, au sénat.
En Allemagne, de longues guerres et la fédération des états prolongeaient l’esprit féodal, et n’offraient point de centre où toutes les lumières et tous les intérêts pussent se réunir.
La guerre, l’industrie, l’administration économique sont maintenant des sciences compliquées.
Il a ajouté : — Je te conterai les guerres des héros, les exploits de tes ancêtres et tes prouesses plus grandes que les leurs.
La guerre fut dès-lors déclarée.
Eh bien, mon ami, comptez que les temples et les chaumières et les dieux resteront dans cet état misérable jusqu’à ce qu’il arrive quelque grande calamité publique, une guerre, une famine, une peste, un vœu public, en conséquence duquel vous voyiez un arc de triomphe élevé au vainqueur, une grande fabrique de pierre consacrée au dieu.
Ce grand capitaine n’avoit étudié aucune des sciences capables d’aider un ingénieur à se former, quand le dépit qu’il conçut, parce qu’un autre noble genois lui avoit été préferé dans l’achat du palais Turfi de Genes, lui fit prendre le parti de venir se faire homme de guerre dans les païs-bas espagnols en un âge fort avancé, par rapport à l’âge où l’on fait communément l’apprentissage de ce métier.
Laissez donc à la guerre ou de nobles causes ; ou du moins de généreux prétextes.
Le XVIe siècle était resté chevaleresque jusque dans la cruauté des guerres civiles et la corruption des Valois.
Il n’a invoqué à la décharge de Marmont ni la collision des devoirs, ni le coup d’œil de l’homme politique éclairant l’homme de guerre, ni le salut du pays, ni l’économie des quelques gouttes d’un sang précieux, versé inutilement sur une terre qui en avait déjà tant bu.
Quand le grand Callot, qui, lui aussi, peignait des réfractaires, nous donnait ses fameux pauvres et ses bandits, c’était toute la société délabrée de son temps qu’il étreignait et qu’il maîtrisait sous son observation puissante, c’étaient toutes les misères lamentables ou grotesques, abjectes ou terribles, que l’épouvantable guerre de Trente Ans et les vices de cent avaient faites !
Mais l’intérieur de ces vieilles poitrines de grimpeurs de montagnes ou du cœur de rose de cette fillette, mais la manière de concevoir et de sentir la vie de ce mâle et pauvre curé qui, son bréviaire récité, sa messe dite, se rappelant qu’il est un robuste fils des Alpes, s’en va faire la guerre aux oiseaux du ciel pour nourrir les pauvres de la terre, voilà ce que l’on voudrait voir, voilà ce que Topffer ne nous montre pas avec assez de détails et ce qui n’aurait pas échappé à Sterne, par exemple, ce grand moraliste qui sait aussi fixer en trois hachures un paysage d’un ineffaçable fusain, grand comme l’ongle, mais infini d’expression, et qui reste à jamais, dès qu’on l’a vu, dans la mémoire, comme une pattefiche dans un mur !
L’auteur des Chants du Passé est de cette époque qui a pesé sur nos jeunesses, qui les a perdues, et où les âmes les plus fortes, amollies par l’air de ce siècle, aussi lâchement spiritualiste que le siècle précédent avait été grossièrement sensuel, n’eurent pour se sauvegarder de la corruption des décadences ni les occupations héroïques de la guerre ni la placide et grandiose fortitude des sentiments religieux.