Je ne sais guère de loi plus absolue, de vérité qui porte mieux le cachet de l’à-priori. […] Mais tout cela ne fournissait guère encore que des notions inexactes et des idées mélangées de grossières erreurs. […] Ces temps-là ne sont guère ceux des convictions. […] Il ne craint guère de choses, et ne craint aucunement la mort. […] Fond inévitable d’une nature séparée de son vrai centre, chaque individu y participe en une certaine mesure ; la différence n’est guère que dans le degré et dans le mode des manifestations.
Mais, en se rendant à Saint-Pétersbourg, Dumouriez réfléchit beaucoup sur cette petite circonstance ; il comprit que si on lui contestait si obstinément un grade, on n’était guère disposé à céder sur des points bien autrement importants ; et dès lors il se tint sur la réserve avec la cour de Mittau.
Même, la plupart de nos vieilles danses, la pavane, la chacone, n’étaient qu’un ingénieux enchaînement de saluts, de révérences, de gestes galants et courtois, et ne faisaient guère qu’ajouter un rythme et une cadence au cérémonial compliqué de la politesse d’autrefois.
Elle fut jadis puissante et belle ; elle ne se vendit peut-être jamais guère, en grande courtisane qu’elle fut ; mais elle aura l’éternelle gloire de s’être donnée tout entière aux poètes de l’école nouvelle.
Je ne vois guère dans le savant écrit du cheik qu’un point sur lequel nous soyons réellement en désaccord.
Le sentiment de joie lié à la vérité objective n’est guère que la joie liée à l’intellection même, à l’acte du sujet intelligent.
On ne peut guère pousser plus loin l’absorption ; les syllabes anglaises, surtout pour les deux noms propres, n’ont vraiment été qu’un prétexte sonore à composer des mots agréables.
C’est un très-beau coin du tableau, et celui du casque, de la cuirasse et des deux pigeons ne lui cède guère ; et puis l’harmonie générale du tout.
Tu es pauvre et tu veux me tuer pour me prendre ma bague, mais cela ne t’enrichirait guère !
Il avait fait remarquer pourtant que la loi qui interdisait ces terribles cloches n’était guère observée que dans les villes, qu’elle était généralement violée dans les campagnes, que ces cloches proscrites sonnaient encore, et qu’elles ne sonnaient ni pour le tocsin ni pour la contre-révolution, que le seul abus qu’elles présentaient pour le moment était l’inexécution d’une loi existante ; il ajoutait : « Ces cloches sont non seulement utiles au peuple, elles lui sont chères, elles composent une des jouissances les plus sensibles que lui présente son culte : lui refuserions-nous cet innocent plaisir ? […] Je ne le trouve guère meilleur que vous ; mais il a un grand succès en Allemagne, et le succès inspire toujours le désir d’en connaître la cause, — Mais de quoi me mets-je à vous parler ? […] Quoiqu’il soit homme d’esprit et qu’il ait le goût et l’habitude du monde, je ne sais pourquoi il ne me plaît guère. […] Il s’agit de l’Autobiographie (Poésie et Vérité), la première partie, qui parut en octobre 1811, mais qui ne vint qu’assez tard aux mains de Mme de Staël. « En ce temps-ci, disait-elle à ce propos, les voyages des livres ne sont guère plus libres que ceux des personnes. » 134. […] Sur un fragment de lettre de Mme de Staël, qui n’a ni commencement ni fin, mais qui doit se rapporter à ces derniers temps de Coppet, on lit : « … Je ne pouvais guère, moi, être plus malheureuse sur cette terre, et il fallait un million de chances pour que ce résultat eût lieu ; mais tel qu’il est jusqu’à ce jour, je n’ai point encore manqué de respect à l’Auteur de la destinée, et je dis comme Job : Pourquoi n’accepterais-je pas les maux de la main de Celui dont j’ai reçu les biens… ?
On ne connaît guère de romans plus « personnels » que René, que Delphine, que Corinne ; je veux dire que l’on n’en connaît guère qui ressemblent davantage à des confessions. […] On ne lit plus guère aujourd’hui Les Ruines, — si ce n’est peut-être en Allemagne, où l’on ne se lasse pas de les réimprimer, — mais il faut reconnaître en Volney l’un des fondateurs de l’exégèse et des rénovateurs de la philologie. […] De leur côté, les savants, je dis les vrais savants, — ceux dont les immortelles découvertes ont balancé ou compensé la stérile abondance de la littérature impériale et révolutionnaire, Laplace et Monge, Berthollet et Fourcroy, Chaptal, Cuvier, Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire, — ne sont guère plus favorables au nouveau sentimentalisme. […] Eux-mêmes ne se doutent guère de la combinaison qui s’en fera bientôt, dans quelques têtes philosophiques, avec les idées du saint-simonisme naissant. […] La jeunesse de Victor Hugo. — La famille du poète et les Hugo de Lorraine ; — sa mère « Vendéenne » ; — et à ce propos qu’il ne faut guère accorder plus de confiance à Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie qu’aux Confessions de J.
De vergogne, il n’en a guère ; et l’abjection de sa misère, l’a-t-il voilée ? […] Il n’y a guère de mots qu’elle refuse. […] Il n’a guère d’abandon ; mais il est toujours distingué. […] Donnay d’aimer ou de n’aimer guère un poème d’eux. […] Son chef n’avait guère dépassé vingt-cinq ans.
Il ne se jugeait pas tel lui-même ; il n’estimait guère, on le verra, la littérature de cette époque ; il n’y faisait qu’une exception éclatante, et s’y effaçait volontiers. […] Jusqu’à Racine, je ne vois guère, en remontant, que ce grand élan de Lusignan dans Zaïre. […] Mais cette harmonie, qui sentait trop Aristophane, et que Jean-Baptiste Rousseau n’avait pas réhabilitée, ne revenait guère à Fontanes, non plus que l’étang bourbeux. […] L’Histoire de Louis XI qu’il avait commencée est restée imparfaite ; une Histoire de France, dont il parlait beaucoup, n’a guère été qu’un projet. […] M. de Fontanes souffrait beaucoup de cet abaissement de nos armes ; il n’aimait guère plus voir en France les cocardes que la littérature d’outre-Rhin154.
Elle est fixe ; nul être, homme ou Dieu, ne peut se soustraire aux événements compris dans son lot ; au fond, c’est là une vérité abstraite ; si les Moires d’Homère sont déesses, ce n’est guère que par fiction ; sous le mot poétique, comme sous une eau transparente, on voit apparaître l’enchaînement indissoluble des faits et les démarcations indestructibles des choses. […] Sur le bouclier d’Achille, qui représente une armée, « les hommes marchaient conduits par Arès et Athénè, tous deux en or, vêtus d’or, beaux et grands comme il convient à des dieux ; car les hommes étaient plus petits. » En effet, il n’y a guère entre eux et nous d’autre différence. […] Il n’en reste guère aujourd’hui que le squelette ; comme notre Provence, et encore plus que notre Provence, il a été dépouillé, gratté et, pour ainsi dire, raclé ; la terre s’est éboulée, la végétation est devenue rare ; la pierre âpre et nue, à peine tachetée ça et là de maigres buissons, usurpe l’espace et couvre les trois quarts de l’horizon. […] En ce temps-là un navire de guerre n’est qu’un bateau de cabotage, contient tout au plus deux cents hommes et ne perd guère de vue les côtes. […] Les comédies de Ménandre que nous connaissons par celles de Térence sont faites pour ainsi dire avec rien ; il fallait en amalgamer deux pour faire une pièce romaine ; la plus chargée ne contient guère plus de matière qu’une seule scène de nos comédies.
Mais les petits vers n’étaient guère le fait de Corneille. […] Ou Pascal Zapata, car il n’importe guère Que Pascal soit devant ou Pascal soit derrière. […] Puis, il apprendrait la vie, qu’il ignorait, comme tout le monde, à vingt ans, et que quatorze années de prison n’ont guère pu lui enseigner. […] C’est qu’ils sont toujours et quand même « religieux », et que nous ne le sommes plus guère que par curiosité ou artifice. […] Et, enfin, je ne sais comment et ces choses-là ne sont guère définissables, mais la bouffonnerie de M.
On ne pouvait guère lui écrire des billets de trois lignes. […] Mais elle ne contient guère qu’une grande scène proprement dramatique : la scène entre Jocaste et ses deux fils. […] Ce vœu ne devait guère être entendu. […] Et les autres personnages ne le cèdent guère à Timocrate. […] C’est un peu mieux présenté chez les maîtres : mais c’est bien ça, ou ce n’est guère autre chose.