De loin en loin, l’un se fâche sérieusement et frappe à mort ses bons protecteurs. […] bien, puisque vous rendez tout un parti responsable des actes d’un seul homme et que vous frappez en bloc, nous aussi nous frappons en bloc… Il faut que la Bourgeoisie comprenne bien que ceux qui ont souffert sont enfin las de leurs souffrances : ils montrent les dents et frappent d’autant plus brutalement qu’on a été plus brutal avec eux. […] le frapper la nuit, rentrant dans sa maison ! […] Deux tableaux frappent, en ce moment, ma mémoire. […] Même je le confesse, il y a des heures où des signes terribles me frappent.
C’est lui qui a dit : « Il y a trois Grâces, il y a trois Heures, vierges aimables ; et moi, trois désirs de femmes me frappent de fureur. […] Car déjà auparavant, à propos d’Alcmène, tu es allé au-devant de Jupiter, et tu n’ignores pas comment on s’en revient. » Dans une autre épigramme, qui est la contre-partie de la première, il accuse ce même Point du jour, qui allait si vite tout à l’heure, d’être trop lent à tourner autour du monde, maintenant qu’un autre plus heureux est accueilli en sa place et lui succède dans les mêmes douceurs : « Mais, lorsque je la tenais dans mes bras, la belle élancée, tu m’arrivais bien vite, comme pour me frapper d’une lumière qui rit de mes maux. » — Cette Démo, en effet, lui fut infidèle, on l’entrevoit, pour un Juif, et nous arrivons à Zénophila. […] Il nous a dit en six vers dont le rhythme seul pourrait figurer la légèreté, l’entrelacement et l’abondance : « Je tresserai la violette blanche, je tresserai le tendre narcisse avec les myrtes, je tresserai les lis riants, je tresserai le safran suave, et encore l’hyacinthe pourpré, et aussi je tresserai les roses chères à l’amour, afin que, sur les tempes d’Héliodora aux grappes odorantes, la couronne frappe de ses fleurs les belles boucles de sa chevelure. » — J’aime à croire que ce ne fut que dans les débuts de sa liaison qu’il doutait assez de cette chère Hélio-dora pour s’écrier, tandis qu’il se dirigeait le soir vers sa demeure : « Astres, et toi, Lune qui brilles si belle aux amants, Nuit, et toi, petit instrument compagnon des sérénades, est-ce que je la trouverai encore l’amoureuse, sur sa couche, tout éveillée et se plaignant à sa lampe solitaire ? […] plus d’un rapprochement m’a frappé pour le style, pour le goût.
., puis, après enseignement et tâtonnements, elle est parvenue à frapper les mains l’une contre l’autre, comme on le lui a montré en disant bravo, à tourner régulièrement les mains ouvertes comme on le lui a montré en chantant au bois, Joliette, etc. […] Car il est clair que les objets peints ou dessinés dans l’intérieur des cadres sont de l’hébreu pour elle ; au contraire, le carré lustré, lumineux, enserrant un barbouillage intérieur, a dû la frapper singulièrement. […] » Ses exclamations ne finissaient pas (vingt mois). — Un peu plus tard (deux ans et demi), elle a été extrêmement frappée par la vue de la lune. […] Plusieurs fois par jour et chaque fois pendant une demi-heure ou même une heure, entière, on le voyait toucher la cuiller, l’empoigner par un bout, par un autre, par le milieu, la lever en l’air pour la regarder à plusieurs distances et à plusieurs hauteurs, la frapper sur le plancher, éprouver ses diverses sonorités, ses rebonds, imprimer dans son esprit les diverses apparences qu’elle prenait selon ses diverses positions.
D’abord il frappe l’écho des brillants éclats du plaisir : le désordre est dans ses chants, il saute du grave à l’aigu, du doux au fort ; il fait des pauses, il est lent, il est vif : c’est un cœur que la joie enivre, un cœur qui palpite sous le poids de l’amour. […] Au milieu de mes réflexions, l’heure venait frapper à coups mesurés dans la tour de la cathédrale gothique ; elle allait se répétant sur tous les tons et à toutes les distances d’église en église. […] Tout à coup un murmure confus sort de dessous le voile sépulcral ; je m’incline, et ces paroles épouvantables (que je fus seul à entendre) viennent frapper mon oreille : « Dieu de miséricorde, fais que je ne me relève jamais de cette couche funèbre et comble de tes biens un frère qui n’a point partagé ma criminelle passion ! […] Vers minuit, tandis que je m’occupe de ce soin, et que je mouille mon papier de mes larmes, le bruit des vents vient frapper mon oreille.
« Parmi les habitués du théâtre Feydeau, que charmait sa tenue décente autant que son jeu naturel, ne s’est-il pas trouvé un homme du monde, un lettré, un rimeur versé dans l’art d’Ovide, lequel, frappé et peut-être ému des rares aptitudes poétiques de la jeune artiste, sut tout de suite les apprécier et offrir des conseils accueillis avec une gratitude ingénue ? […] Dans cet état, on perd la triste faculté qu’ont les « heureux » de sentir le malheur en dehors du moment où il les frappe, et de l’allonger par l’appréhension et par le souvenir. […] Je note quelques-unes de leurs apparitions, à mesure que je les rencontre dans la correspondance de Marceline. « On frappe… C’est Dumas lui-même, avec Charpentier ; Dumas, grand comme Achille, bon comme le pain, et qui se baisse en deux pour arriver à me baiser la main… Il est parfait, il a couru de suite à la maison du roi de toutes ses immenses jambes, mais il est rentré désolé. […] …) Suit cette réflexion : « Plus je lis, plus je pénètre sous les voiles qui me cachaient nos grandes gloires, moins j’ose écrire ; je suis frappée de crainte, comme un ver luisant mis au soleil. » — À propos du retour des cendres : « Les vers de Hugo sont dans le Siècle, 14 décembre.
Tout aveugle et menteur qu’est cet art, Il peut frapper au but, une fois entre mille ; Ce sont des effets du hasard. […] « L’objet… (la chose extérieure) L’objet la frappe en un endroit ; Ce lieu frappé s’en va tout droit, Selon nous, au voisin, en porter la nouvelle ; Le sens de proche en proche aussitôt la reçoit. […] Seulement Muralt est frappé sans doute des conseils de bonne résignation, de bonne médiocrité, de prudence, de sagesse, répandus dans La Fontaine et de là, sans doute, son goût pour lui.
Notez que c’était bien affaire d’État chez lui, non pas récréation ni divertissement pur ; et cette marque de favori, inscrite au front, frappera de discrédit, d’odieux ou de ridicule aux yeux de plusieurs, l’homme de son choix, même quand plus tard cet homme sera un ministre bienveillant et habile. […] On était frappé de leur aveuglement, de leur incapacité, de leur faiblesse.
Le cardinal de Polignac, en dénonçant l’abbé (qui avait été un moment son secrétaire d’ambassade) comme un blasphémateur laps et relaps envers la mémoire de Louis XIV, crut s’honorer par cette explosion de fidélité posthume ; et en même temps on n’était pas fâché, quand on n’aimait pas le Régent, de frapper un homme de sa maison, ou du moins de la maison de sa mère, et qui logeait dans le corridor même du Palais-Royal. […] [NdA] Ainsi, quand Voltaire dit : « Toute guerre européenne est une guerre civile », il rend le plus grand service à l’idée de l’abbé de Saint-Pierre ; il la frappe à son coin et lui donne cours auprès même des moins chimériques.
Les anciens croyaient au fatalisme qui frappe comme la foudre et renverse comme elle. […] Parmi la foule de traits philosophiques que l’on remarque dans les pièces de Shakespeare, même les moins célèbres, il en est un qui m’a singulièrement frappée.
Dans les états où la loi despotique frappe silencieusement sur les têtes, la considération appartient précisément à ce silence, qui laisse tout supposer au gré de la crainte ou de l’espoir ; mais quand le gouvernement entre avec la nation dans l’examen de ses intérêts, la noblesse et la simplicité des expressions qu’il emploie peuvent seules lui valoir la confiance nationale. […] Le lecteur ne s’aperçoit pas d’abord que ce mot est nouveau, tant il lui paraît nécessaire ; et frappé de la justesse de l’expression, de son rapport parfait avec l’idée qu’elle doit rendre, il n’est pas détourné de l’intérêt principal ni du mouvement du style, tandis qu’un mot bizarre distrairait son attention, au lieu de la captiver.
Je revenais par ce chemin au commencement de l’automne, et je me rappelle combien le changement de paysage me frappa. […] Ils ne sont point frappés par la magnificence de la nature ; ils n’en voient guère que les jolis aspects ; ils peignent la beauté d’une femme d’un seul trait, qui n’est qu’aimable, en disant « qu’elle est plus gracieuse que la rose en mai. » Ils ne ressentent pas ce trouble terrible, ce ravissement, ce soudain accablement du coeur que montrent les poésies voisines ; ils disent discrètement « qu’elle se mit à sourire, ce qui moult lui avenoit. » Ils ajoutent, quand ils sont en humeur descriptive, qu’elle eut « douce haleine nette et savourée », et le corps aussi blanc « comme est la neige sur la branche quand il a fraîchement neigé. » Ils s’en tiennent là ; la beauté leur plaît, mais elle ne les transporte pas ; ils goûtent les émotions agréables, ils ne sont pas propres aux sensations violentes.
C’est railler les gens que de leur mettre sur le dos une peau de bête, d’autant mieux qu’on frappe sur ce dos en ayant l’air de frapper sur le dos d’autrui.
Ce qui me frappe le plus dans ces études, c’est le scrupule et la mesure dont elles font preuve. […] Mais dans les grands articles de Revue, dans les conférences de l’Odéon, dans les leçons de cours, une chose me frappe : c’est combien ce brillant causeur, d’esprit si amusant, de verve si inépuisable, toujours débordant d’anecdotes qu’il contait à merveille, se bridait, se défendait de paraître, s’interdisait les excursions, les effets, les fantaisies.
Léon Dierx Ce qui frappe tout d’abord dans l’œuvre de Leconte Delisle, c’est la noblesse et l’ampleur constante du vers, sa couleur et sa précision, sa suprême harmonie. […] Jules Lemaître Des vers d’une splendeur précise, une sérénité imperturbable, voilà ce qui frappe tout d’abord chez M.
Un autre aurait pu dire également : « Voilà mon drame qui passe. » Une chose entre autres qui m’a frappé dans ces événements si étonnants, et dont je ne prétends point d’ailleurs diminuer la portée, c’est, à travers tout, un caractère d’imitation, et d’imitation littéraire. […] La Comédie-Française avait trop marqué pour rester inviolable et innocente ; elle fut atteinte et frappée.
Quelle est cette analogie d’Hercule et de Jésus qui frappait les Pères de l’Église, qui indignait Sorel, mais édifiait Du Perron, et qui fait d’Alcide une espèce de miroir matériel de Christ ? […] L’enchevêtrement nécessaire du perceptible et du non perceptible frappe de stupeur le philosophe.