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670. (1890) Dramaturges et romanciers

Dumas fils, la comédie sentimentale, la comédie de mœurs. […] Dumas fils, le sang-froid, le calme, la tenue, voire la sécheresse, apparaissent avec tous leurs avantages. […] mon fils ne me gêne pas… Il ne m’a jamais gênée, car je n’ai jamais eu rien à me reprocher, moi ! […] Les fruits de l’arbre de la science du bien et du mal conservent toujours sur les fils d’Adam et sur les filles d’Ève leur prestige fatal ; M.  […] Le célibataire des Vieux Garçons rencontre un fils dans son rival, s’ensuit-il moins qu’il vient de commettre un acte indigne ?

671. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

C’est pourquoi, si Dumas fils, en qui revit et se continue quelque chose de son romantique de père, a une opinion sur Suzanne d’Ange [Cf.  […] Alexandre Dumas fils »]. […] Forgues fils, Correspondance de Lamennais avec M. de Vitrolles, Paris, 1884, Charpentier. […] Dumas fils, Discours prononcés pour la réception de M.  […] Les Effrontés, Le Fils de Giboyer, Maître Guérin], — ou de ceux d’Eugène Sue [Cf. 

672. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 68

LAMOIGNON, [Chrétien-François de] Avocat-Général du Parlement de Paris, de l’Académie des Inscriptions, fils de Guillaume, né à Paris en 1644, mort dans la même ville en 1709, n’avoit pas moins de talens que son pere, & eut plus d’occasion de les faire briller.

673. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » p. 251

ETIENNE, [Henri] fils du précédent, né à Paris en 1528, mort à Lyon en 1598.

674. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article »

Ses fils & ses petits-fils cultiverent avec succès, les uns les Sciences, les autres l’Erudition, plusieurs la belle Littérature & la Poésie.

675. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

Il n’est point d’autre que lui ; et tu verrais aisément tout le reste si tu l’avais vu lui-même ; mais auparavant je veux te montrer ici-bas, ô mon fils ! […] Ainsi l’a déclaré le Fils du Nil, qui reçut de Dieu lui-même les préceptes de la double table des lois2. […] mon fils, recueille tes pensées, gouverne sagement ta langue, et garde ta voix au fond de ton cœur. […] J’ai été sceptique dans ma jeunesse, un grand amour m’a ramené à une grande foi ; je me suis lavé avec les larmes de saint Augustin, ce fils converti par sa mère. […] c’est un beau livre que celui-là ; Scheffer a fait un beau tableau de ce fils qui écoute et qui voit le ciel à travers les yeux bleus de sa mère.

676. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Il avait deux fils, Charles-Édouard d’abord, dont il est ici question, et le duc d’York, nommé, à vingt ans, cardinal. En 1745, Jacques III permit à son fils Charles-Édouard, alors très jeune, d’aller tenter en Écosse la seconde aventure d’une restauration des Stuarts. […] « “J’apprends, écrit lord Stanley à sa cour, que le fils du Prétendant se met à boire dès qu’il se lève, et que chaque soir ses valets sont obligés de le porter ivre-mort dans son lit. […] « Lorsque le président de Brosses, en 1739, visitait la ville de Rome, il pouvait dire à propos du fils de Jacques II, père de Charles-Édouard : “On le traite ici avec toute la considération due à une majesté reconnue pour telle. […] L’archiduc Léopold, deuxième fils de Marie-Thérèse, y régnait alors en expectative.

677. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

Et toujours les fils ont eu un peu de dédain pour les conceptions surannées de leurs pères, même quand ils leur devraient le meilleur de leur cerveau et de leur cœur. […] Dumas fils, Henry Becque, Rostand, Lemaître, Henri Bataille le font triompher au théâtre. […] Fils spirituels du siècle passé, il nous appartient de l’interroger critiquement, et de distinguer plusieurs parts dans un héritage aussi complexe. […] Nous en sommes les fils comme nous sommes les petits-fils du xviiie , les arrière-petits-fils des xviie et xvie . […] Notre devoir est peut-être celui du bon fils de Noë.

678. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Mais quel prix ces vérités satiriques, lancées d’une main si sûre et si légère, ne donnent-elles pas à des mots comme celui-ci sur nos soldats, les fils de ceux que César mit dix ans à vaincre : « Ils se présentent aux coups avec délices, et bannissent la crainte par une satisfaction qui lui est supérieure !  […] Si le roi Auguste, sévèrement jugé en 1731, est presque innocent en 1750, c’est que Voltaire tient à n’être pas mal avec son fils, le maréchal de Saxe. […] Un père éclairé qui le met aux mains de son fils, ne se fera pas tort en le relisant pour son compte. […] Ce fut l’abbé de Lyonne, un des fils du grand ministre, qui avertit Lesage de sa vocation24. […] Il se défie des médecins ; je le crois bien, sans cela serait-il un fils de Molière ?

679. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Mais ces survivants de l’époque antédiluvienne n’avaient pas seulement sauvé leur vie ; ils avaient sauvé aussi leur intelligence et leur mémoire ; ils avaient transmis aux patriarches leurs premiers descendants, soit aux fils de Noé, si l’on admet la version biblique, soit aux fils des races indiennes, éthiopiennes, chinoises, si l’on admet les traditions de ces peuples de l’extrême Orient, ils avaient transmis quelques vestiges des vérités, de la révélation, de la philosophie, de la théologie que l’humanité antédiluvienne possédait depuis sa sortie de ce qu’on appelle Éden ; crépuscule du soir après un jour éclatant. Job, selon moi, était évidemment un de ces fils de la famille patriarcale et pastorale de l’Idumée, plus imbu que ses contemporains des traditions et des vérités de souvenir de la race primitive, et parlant aux hommes, on ne sait combien d’années après le déluge, la langue philosophique, théologique et poétique que nos premiers ancêtres avaient comprise et parlée avant le cataclysme physique et moral de l’humanité. […] Puis, en quelques strophes rapides comme l’écroulement d’une maison ou d’une tente qui s’abîme coup sur coup sur Job, ses bergers et ses troupeaux sont enlevés par les ennemis de sa race ; la foudre tombe et brûle ses récoltes ; les Chaldéens tuent ses chamelles ; le Simoun, le vent du désert, renverse sa tente sur ses fils et ses filles et les étouffe sous ses débris pendant un festin. […] « Et maintenant je suis le jouet et la risée des fils dont les pères mendiaient une place parmi les gardiens de mes troupeaux. » Scandalisé de sa dégradation et perverti par sa misère, il s’enfle du souvenir de sa propre vertu. […] qui en a posé la pierre angulaire, « Lorsque tous les astres du matin me louaient et que tous les fils de Dieu étaient ravis de joie ?

680. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

L’Italien, fils non dégénéré, mais déshérité, du Romain, a la supériorité dans le sentiment du beau. […] Ainsi Pélée, quand il pleurait son fils Achille enlevé à sa tendresse… Si, avant la subversion de sa ville de Troie, Priam fût descendu chez les ombres, Hector, son fils, aurait porté sur ses épaules et sur celles de ses autres frères le corps vénéré de son père, à travers les Troyennes gémissantes, dont les filles du vieillard, Cassandre et Polyxène, les vêtements déchirés, auraient commencé les sanglots funèbres ! […] L’un est le fils de mon rude berger, l’autre de mon bouvier. […] » Et ailleurs encore : « Une si petite terre nourrissait autrefois le père et toute la foule domestique de son domaine, au milieu de laquelle une épouse enceinte, assise sur le seuil, et quatre enfants, l’un fils de l’esclave, les trois autres du maître. […] XI Boileau n’avait rien d’une telle origine ; c’était un fils du pavé d’une grande ville ; il était né dans cette sombre cour du Palais, au bruit de la chicane, d’un père greffier ; l’école avait été sa seule nourrice.

681. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Après cette exclamation où le remords du séducteur prévaut sur la félicité même de l’amant, Dalti avoue à Portia qu’il n’est rien de ce qu’il paraît être ; qu’il est le fils d’un pêcheur de Venise, corrompu de bonne heure par les vices de cette ville débauchée ; qu’après avoir fréquenté les plus viles courtisanes et les maisons de jeu de Venise, il a trompé Portia sur son rang et sur sa fortune ; que ce rang est dérobé ; que cette fortune, acquise un moment au jeu, est perdue jusqu’à la dernière obole, et qu’il ne lui reste que cette barque achetée la veille pour gagne-pain. […] Mais moi, fils du hasard, moi Frank, avoir été Un petit monde, un tout, une forme pétrie. […] Sombre et silencieux, étendu sur la pierre, Partageant à ses fils ses entrailles de père, Dans son amour sublime il berce sa douleur ; Et regardant couler sa sanglante mamelle, Sur son festin de mort il s’affaisse et chancelle. […] Il serre, désolé, ses fils sur sa poitrine ; Il ne lui reste plus, s’il ne tend pas la main, Que la faim pour ce soir, et la mort pour demain. […] Sa vie, atteinte par une maladie qui ne pardonne pas aux êtres trop parfaits pour respirer l’air de la terre, n’était qu’un souffle ; son beau visage n’était qu’un tissu pâle et transparent que le premier coup d’aile de la mort allait déchirer comme le vent d’automne déchire ces fils lumineux qu’on appelle les fils de la Vierge.

682. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — II. (Fin.) » pp. 254-272

Je sais bien que la distance des temps peut l’avoir corrompue ; mais j’ai montré des traductions à des Grecs du faubourg de Péra, de l’Archipel, et à des femmes jolies et instruites des boyards à Iassy, sachant bien le français, parlant le grec vulgaire en conversation, mais entendant le littéraire de père en fils : ils m’ont tous assuré que c’était tout autre chose, et qu’il était plaisant de voir en France des querelles sur les anciens, qui, surtout en poésie, n’y sont pas entendus. […] Il parlait également d’un volontaire français, d’un autre joli phénomène chevaleresque, le comte Roger de Damas, de qui il disait : François Ier, le Grand Condé et le maréchal de Saxe auraient voulu avoir un fils comme lui. […] Sur Raynal, son ton et sa pesanteur ; sur Beaumarchais, ses mystifications et ses charlatanismes ; sur Duclos, Saint-Lambert, Crébillon fils et cent autres, il a des traits qui sont d’original et comme d’un homme qui a dîné avec eux.

683. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Par ce laquais vous avez écrit à votre fils et non à moi. […] Henri, à cette distance et séparé de ce qu’il aimait, n’était pas homme à être longtemps ni exactement fidèle ; il pouvait l’être de cœur et de pensée, mais cela ne suffisait pas à la comtesse, qui d’ailleurs était défiante, comme n’étant plus de la première jeunesse : elle avait un fils déjà grand qui servait près de Henri. […] Il lui parle du jeune Grammont, qui est près de lui à ce siège, avec intérêt et désir de flatter le cœur d’une mère : « Je mène tous les jours votre fils aux coups et le fais tenir fort sujet auprès de moi ; je crois que j’y aurai de l’honneur. » Les expressions de tendresse, mon cœur, mon âme, s’emploient toujours sous sa plume par habitude, mais on sent que la passion dès longtemps est morte ; et enfin le moment arrive où, après quelques vives distractions qui n’avaient été que passagères, Henri n’a plus le moyen ni même l’envie de dissimuler : l’astre de Gabrielle a lui, et son règne commence (1591).

684. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »

Ceux qui cherchent en tout les traces physiques et qui sont attentifs aux signes de l’hérédité pouvaient être étonnés que Louis XIV, qui passait pour avoir eu une santé robuste, fût fils, et fils tardif de Louis XIII, un roi si maladif et si infirme : on peut se rassurer. […] On a beau être roi, on est homme, on est jeune homme et sujet à tous les maux et à toutes les disgrâces des jeunes fils d’Adam.

685. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

L’Avare surtout, dans lequel le vice détruit toute la piété qui unit le père et le fils, a une grandeur extraordinaire et est, à un haut degré, tragique. Dans les traductions faites en Allemagne pour la scène, on fait du fils un parent ; tout est affaibli et perd son sens. […] Entre son fils, sa belle-fille, ses deux petits-enfants qui jouent avec lui, il cause sur les sujets les plus élevés.

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