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828. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre septième. »

Ce sont de ces traits qui valent un tableau tout entier. […] quand pourront les Français, Se donner comme vous entiers à ces emplois ?

829. (1860) Ceci n’est pas un livre « Le maître au lapin » pp. 5-30

Mais, s’il en est ainsi, d’où vient donc qu’on s’arrête devant les travaux photographiques avec curiosité toujours, avec admiration quelquefois, mais qu’on n’est jamais impressionné ; tandis qu’un paysage réel (le moins compliqué) un coin de verdure, un arbre, un ruisseau, nous fait rêver des heures entières ? […] Et cependant, pour que la nature nous apparaisse dans son entière vérité, son élément poétique doit nécessairement être reproduit.

830. (1824) Notice sur la vie et les écrits de Chamfort pp. -

Tandis que Mirabeau la proclamait à la tribune nationale, elle absorbait Chamfort tout entier. […] Rousseau ; il haïssait les hommes, mais parce qu’ils ne s’aimaient pas ; et le secret de son caractère est tout entier dans ces mots qu’il répétait souvent : « Tout homme qui, à quarante ans, n’est pas misanthrope, n’a jamais aimé les hommes. » 1.

831. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VI. Du trouble des esprits au sujet du sentiment religieux » pp. 143-159

Ne l’oublions point, le genre humain tout entier regrette aussi une patrie qu’il a perdue. […] Ils ne pouvaient embrasser la morale tout entière, parce qu’ils seraient rentrés, par cela même, dans le christianisme.

832. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Chine »

Au xviie siècle, elle a mystifié lord Macartney, et le livre du pauvre lord nous dit, avec la candeur d’une dupe accomplie, dans quelles superbes proportions la mystification eut lieu… Si un jour elle a permis aux Jésuites, ces admirables enjôleurs pour le compte de la vérité, de soulever son loup et de la regarder au visage, elle s’est bien vite repentie de cette minute d’abandon qui allait faire de sa personnalité historique le Secret de la Comédie pour le monde entier. […] Pour ces admirateurs effrénés, la Chine n’a été ni un peuple ni un gouvernement, mais une civilisation tout entière, mais la fleur inconnue jusque-là et splendide d’une civilisation qu’aucun déluge n’avait été assez puissant pour noyer comme un nénuphar (comparaison chinoise !)

833. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »

Or, chez nous aussi ils tendent à le devenir, comme en Italie, et la critique dramatique tout entière, par le ton qu’elle prend en parlant du moindre comédien, pousse à ce lamentable résultat. […] Paris presque tout entier jouait la comédie.

834. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Louis Vian » pp. 373-387

Louis Vian est un aigu, comme l’homme qu’il peint, — car il ne faut pas s’y tromper, le caractère distinctif et suprême de Montesquieu, ce qui le résume tout entier, c’est d’être un aigu, avant tout, un aigu et un pénétrant, qui cachait souvent sa pointe pour qu’elle pénétrât davantage, un aigu qui n’avait pas toujours la bravoure du javelot qu’il lançait, qui en eut souvent la prudence et qui parfois en eut la peur ! […] Le Français voudrait que l’univers tout entier fût son caméléon.

835. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ernest Hello » pp. 389-403

., reste donc dans le désert de l’inconnu, comme Saint Siméon Stylite sur sa colonne, mais avec cette différence que des populations tout entières allaient se grouper d’admiration et de respect aux pieds du Solitaire miraculeux, comme autour d’un Prophète, pour entendre tomber ses oracles, tandis que le Saint Siméon Stylite du xixe  siècle reste sur la colonne de ses écrits, sans que la foule qui passe y prenne garde et s’aperçoive que cette colonne est rayonnante ! […] temps désespérant et désespéré que celui où l’esprit humain, qui se croit entier, a fini par se mutiler de sa propre main et s’est émasculé de la plus grande de ses facultés, — la faculté religieuse.

836. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le roi René »

L’honneur chevaleresque, encore la religion de ce temps et qui passait alors avant l’intérêt matériel des patries, s’était indigné, et la chrétienté tout entière, qui était l’opinion, avait poussé un terrible cri. […] Henri IV est resté dans l’histoire le « bon Roi Henri », comme René d’Anjou « le bon Roi René », mais avec cette différence que Henri IV ne tient pas tout entier dans ces deux mots, et qu’on en dit encore autre chose.

837. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26

Frappé de l’état d’oppression et de servage dans lequel la femme et l’enfant ont été tenus jusqu’ici chez tous les peuples de la terre, et là où la civilisation s’est le plus élevée et grandit encore, Jobez, après avoir fait l’histoire de ces deux touchantes Faiblesses, l’enfant et la femme, se demande ce qu’il faudrait pour que l’oppression contre laquelle il s’indigne cessât entièrement, et pour qu’on vît s’ouvrir enfin la période d’affranchissement que doivent également provoquer l’homme d’État et le philosophe ; et il se répond sans hésiter, avec une simplicité légère, que la solution du douloureux problème est tout entière dans l’accroissement de la richesse. […] Retirer la douleur, ce serait retirer la création tout entière. » Quand l’Économie politique, telle qu’elle s’est posée depuis sa naissance, a soulevé de pareilles répliques à ses prétentions obstinées, il n’est plus permis, enfin, sous peine de superficialité, de traiter une question économique en la détachant de sa tige, c’est-à-dire de tout un système philosophique qui l’appuie et dont elle soit la conséquence et l’achèvement.

838. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. H. Wallon » pp. 51-66

Le monde tout entier s’en rapporta à lui et à son équité souveraine. Le monde tout entier : les peuples comme les rois, les papes comme les empereurs !

839. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexandre de Humboldt »

… IV Eh bien, c’est ce grand chroniqueur, c’est ce grand gazetier de la Science et de la Nature, c’est cette immense commère du globe (qu’on me passe le mot parce qu’il est juste), qui nous raconte tout ce qui se passe à sa surface, ou dessus, ou dessous, ou dedans, que je retrouve, trait pour trait, tout entier, dans cette Correspondance où l’on m’avait annoncé qu’il y avait un second Humboldt ! […] Je l’ai dit et je le répète, il est dans cette Correspondance tout entier, M. de Humboldt !

840. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Nicolas Gogol »

que le Don Juan de Byron devait parcourir le globe tout entier dans le plan du poète, de même le héros de Gogol devait parcourir l’empire russe ; mais ce n’était pas la main aveugle des circonstances qui le poussait à travers l’empire, c’était une pensée de spéculation. […] Pour nous, le Tchitchikoff des Âmes mortes n’est qu’un prétexte, un vieux moyen pour faire tourner sous notre regard le panorama social, religieux, politique, administratif, de la Russie tout entière.

841. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIV. Alexandre de Humboldt »

c’est ce grand chroniqueur, c’est ce grand gazetier de la Science et de la Nature, c’est cette immense commère du globe (qu’on me passe le mot parce qu’il est juste), qui nous raconte tout ce qui se passe à sa surface, ou dessus, ou dessous, ou dedans, que je retrouve, trait pour trait, tout entier aujourd’hui dans cette Correspondance où l’on m’avait annoncé qu’il y avait un second Humboldt ! […] Je l’ai dit et je le répète, il est dans cette Correspondance tout entier, M. de Humboldt !

842. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »

Caro, qui n’a du duc d’Albe que le goût, a pris le saumon, et, s’il ne l’a pas grillé tout entier comme le duc d’Albe l’aurait fait, — vous savez sur quels grils !  […] Il est pour nous, en ce moment, ce qu’avant lui, au xviiie  siècle, fut Spinoza pour l’Allemagne tout entière, laquelle s’empoisonna (puisque nous parlons de poison) avec le verre pilé des lunettes de ce philosophe opticien.

843. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

Auraient-ils, en effet, voulu grandir leur poète en le montrant tout entier ? […] Que ton esprit, ô mon Dieu, Esprit d’union m’unisse, Et tout entier me ravisse De si bas en si haut lieu.

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