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2449. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

Il fit le même effet sur Béranger plus avancé en âge.

2450. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

Il n’est pas d’effet plus sûr que de gambader sur un cercueil… « C’est une tournure d’esprit vers toutes les impressions.

2451. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Karr n’a pas eu de médaille pour ce fait, mais il en a profité pour rappeler au public l’histoire de son cuirassier, et puis il a aussi glissé dans cette affaire deux ou trois mots de son chien, et cela a fait autant d’effet pour M.  […] On m’a dit ici que la fameuse chanson intitulée : la Parisienne, qui fit tant d’effet en 1830 que la révolution de Juillet la mit en pendant à la Marseillaise, n’a pas été composée, comme on pourrait le croire, dans la chaleur de cette inspiration civique ; le manuscrit resté dans les papiers de l’auteur n’était autre qu’une cantate en l’honneur des enrôlés pour l’Italie ; le refrain et deux ou trois couplets furent retouchés, et le chant populaire, lancé dans la rue au milieu de l’émeute, alluma pourtant bien des enthousiasmes !

2452. (1925) Proses datées

Nous nous en rendons mieux compte maintenant qu’un recul suffisant nous permet d’en discerner les effets. […] Encore eut-il peut-être toléré ces mauvaises fréquentations, si elles n’eussent eu des effets qui devaient les condamner à ses yeux, car, par l’exemple de ses camarades et sous l’influence du milieu, Baudelaire avait contracté certaines habitudes auxquelles n’échappe guère la jeunesse littéraire de tous les temps. […] Il est bien évident que, parmi les rédacteurs de mémoires, les Retz et les Saint-Simon demeurent exceptionnels, mais il faut reconnaître aussi que le désir de se raconter et de raconter produit de curieux effets.

2453. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Même fausse, une sensation est vraie physiologiquement et peut avoir les effets mêmes de la réalité ; l’idéo-émotion, toujours hallucinatoire, ne donne du mondé extérieur qu’une image fantastique, vaine et inapte à réagir franchement sur la physiologie. […] Ce livre est tellement personnel, tellement tissé comme avec des fibres nerveuses, qu’on n’a jamais pu y ajouter une page qui ne fit l’effet d’une pièce de drap à une robe de tulle. […] Albalat en cite un passage, disant : « Buffon à tiré de beaux effets de la prose drapée et majestueuse.

2454. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

François Coppée n’a pas voulu descendre à cette besogne, dont nous avons vu les derniers effets dans le « cruellisme » enfantin du Théâtre-Libre. […] Et, si vous n’êtes pas trop enclin à la fatuité, vous verrez là, sans peine, un effet de l’habitude. […] Ce n’est pas le lieu de rappeler en détail comment la triple alliance du Nord (russe-allemande-autrichienne) vint à se dissoudre par l’effet d’un état international que M.  […] Ils allèrent ainsi, pendant des mois, s’arrêtant aux khans des caravanes, dans des bourgades aux noms mystérieux : Ermenek, Téfény, Karamanli… Ils virent des cités d’or, de brume et d’azur Qui font l’effet d’un songe à la foule effarée : Kaunos, Cibyra, Tarse.

2455. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

» Comme on le voit, peu de mots à effet, pas de recherches de pittoresque quand même, l’émotion par le seul exposé de la vérité ou le langage le plus simple. […] Bazin a grand soin de nous cacher son habileté et à faire se présenter comme d’eux-mêmes les faits qu’il imagine pour obtenir tel ou tel effet. […] L’amour tient d’ailleurs une assez grande place dans ces pages où se retrouve toute la couleur d’une époque ; témoin cet épisode d’un bal chez Talleyrand : « Un fait me rappelle encore ce bal : c’est l’effet que produisit l’aîné des Trois Colbert, au moment où il entra dans la galerie de l’hôtel de la rue du Bac.

2456. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

A l’âge d’environ douze ans (1779), on le voit, par une lettre à sa grand’mère, déjà lancé, l’épée au côté, dans le grand monde de Bruxelles ; il y parle de la musique qu’il apprend, des airs qu’il joue, et dans quelle manière : « Je voudrais qu’on pût empêcher mon sang de circuler avec tant de rapidité et lui donner une marche plus cadencée ; j’ai essayé si la musique pouvait faire cet effet.

2457. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Or si l’on veut savoir pourquoi l’élément subjectif a remplacé notre scène tragique l’antique objectivité, il est évident qu’il en faut chercher la raison non dans telle ou telle cause secondaire, qui ne serait elle-même qu’un effet par rapport à une cause plus générale, mais dans l’histoire même de l’Absolu.

2458. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

On est fâché que le Tasse n’ait pas donné quelque souvenir aux patriarches : le berceau du monde, dans un petit coin de la Jérusalem, ferait un assez bel effet. » Ce jugement est d’un chrétien plus que d’un poète.

2459. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Je crois seulement que je ne crois à rien ; je me trompe cependant, je crois à ce qu’on appelle conscience, soit instinct, soit mauvaise habitude d’idées, soit effet de préjugés et de respect humain.

2460. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Swift publia l’édition, la dédia au roi, ne reçut aucune réponse de Guillaume, et se décida à lui adresser un mémoire dont il attendit inutilement l’effet.

2461. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Mais son Unité est bonne, sainte, non funeste comme pour Schopenhauer ; le but de notre vie est, précisément, réaliser cette Unité bienheureuse ; la réaliser, — la reconstruire, plutôt : car le Mal, qui était, pour Schopenhauer, le lot originel et constant, le Mal paraît à Wagner l’effet d’une volontaire décadence, un état anormal et que nous pouvons finir.

2462. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Un jour que Cicéron lui-même interrogeait Roscius, le Talma romain, le priant de lui dire, en deux mots, le secret de son art, et par quelle magie il arrivait à produire ces grands effets dramatiques ?

2463. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Bossuet en a tiré des effets prodigieux qui stupéfièrent et qui stupéfient encore tous ceux qui ne demandent pas à être convaincus.

2464. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

L’aigle avec les couleurs nationales volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre Dame. » Cela doit se mesurer à son effet sur les « populations » et alors c’est grand comme cet espace de la carte de France que Michelet dans le Tableau voit se dérouler du haut du Jura. […] D’abord par l’effet d’une force naturelle, parce que le romantisme est la jeunesse, — ensuite parce qu’il est allié aux trois ennemis naturels du classique, du classique français, du classique des « genres communs », du classique de la bonne compagnie, soit 1º l’étranger (les littératures du Nord et du Midi encadrent et aident le romantisme comme les littératures de Rome et du xviie  siècle encadraient les classiques) 2º le solitaire (l’isolement est la première attitude du poète romantique comme l’Isolement est la première pièce des Méditations) 3º le populaire, (les références au théâtre et à la poésie populaire, l’appel au peuple comme source et public, le genre populaire du roman donnant au romantisme ses forces d’expansion).

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