Mais, si cela est, on peut dire que l’économiste s’est heureusement perdu en chemin, et qu’en face de l’illustre commerçant du xve siècle il n’est resté qu’un historien, un historien exact avec scrupule, inquiet de la noble inquiétude du vrai juste et doux, mais, pourquoi ne pas le dire ? un peu froid, comme tout ce qui est doux.
le Roi père, absolu et doux ; le Roi juge, et, comme je l’ai dit quelque part, le Roi juge de paix de l’Europe, — avant lui, le plus effroyable des champs de bataille, — le juge qui avait de bien autres plaids que ceux de son chêne de Vincennes, et qui, du fond de la Croisade, du fond de sa captivité chez les Turcs, pouvait encore allonger sa Main de justice sur le monde, et faire cette fonction auguste d’arbitre et de pacificateur suprême, qui fut sa fonction spéciale tout le temps de son règne et le caractère de sa royale personnalité. […] Saint Louis, qui, plus que Charlemagne lui-même, fut l’expression la plus pure et la plus douce de la Royauté parmi les hommes, ne la fut que parce qu’il était saint.
Mais, du moins, s’il ne le connaît pas, il nous inspire à chacun le désir de ce qu’il aurait écrit, s’il l’avait connu… » Dans le temps que ces choses furent écrites, c’était peut-être trop doux, et, on l’a vu, inutile. […] Ils étaient simples, doux, bons et justes, au milieu des enivrements terribles de la guerre.
perdu le goût, il nous l’a fait sentir dans son livre avec une force nouvelle d’empoisonnement et de douce saveur. […] Nous l’avons dit déjà, ce qui entraîne le plus naturellement Dargaud, c’est la poésie des sentiments ressouvenus et exprimés, c’est la peinture des plus douces images.
……………………………………………… Ma vie a deux parts, amis, dans mes œuvres : Son printemps, doux nids de fleurs et d’oiseaux, Odorant jardin exempt de couleuvres, Luth caché dans l’ombre au sein des roseaux. L’autre part n’est plus si belle et si douce ; J’expie en ce jour les bonheurs passés ; Mes ramiers n’ont plus de pentes de mousse Où poser leurs pieds meurtris et glacés !
Le voisinage du despotisme, l’influence même du ciel, la multitude des sensations douces et calmes, plus de sensibilité pour les plaisirs, moins de disposition à l’exercice violent et actif de la pensée, et le désir d’un certain repos de l’âme, tout cela ensemble, dans des climats plus chauds, a dû nuire à l’éloquence ; aussi les orateurs d’Europe ont eu sur les orateurs de l’Asie les mêmes avantages que les guerriers du nord eurent de tout temps sur ceux du midi. […] Près d’elle est la justice, dont le regard est à la fois imposant et doux ; le génie du gouvernement, attentif et sévère ; la paix qui sourit avec grâce, et la raison sage qui sert de ministre : et la loi en cheveux blancs, portant un sceptre d’or, et dont rien ne peut combattre la force.
L’éloge funèbre de Henriette d’Angleterre ne présente ni de si grands intérêts, ni un tableau si vaste : c’est un pathétique plus doux, mais qui n’en est pas moins touchant. […] L’idée imposante d’un vieillard qui célèbre un grand homme, ces cheveux blancs, cette voix affaiblie, ce retour sur le passé, ce coup d’œil ferme et triste sur l’avenir, les idées de vertus et de talents, après les idées de grandeur et de gloire ; enfin la mort de l’orateur jetée par lui-même dans le lointain, et comme aperçue par les spectateurs, tout cela forme dans l’âme un sentiment profond qui a quelque chose de doux, d’élevé, de mélancolique et de tendre.
Celle qu’il aime, au fond, c’est sa petite muse, cette douce et fadasse blondinette aux cheveux d’un jaune extravagant. […] Même après la mort d’Eilert, la douce Théa continue à accaparer son âme. […] Je me souviens encore du charme très doux, très frais et très inattendu que j’y trouvai. […] Tout en accédant à votre douce autorité, là chaque ville vit de son droit naturel, et librement travaille, ou dort, ou chante, ou crie. […] Il rencontre à Menton une petite poitrinaire, très douce, très gentille, Simone Aubert.
« Bon peuple de Saturne, et si sage et si doux, « À votre longue paix pourquoi renoncez-vous ? […] Je prouvai que le sublime de l’esprit était proportionnel à la vertu du cœur dans Sophocle, Corneille, et Molière : nous retrouvons dans le pur et doux Virgile les mêmes dispositions que dans le sensible Racine. […] « Lorsqu’un cri tout à coup suivi de mille cris « Vient d’un calme si doux retirer ses esprits. […] « Il marche vers Tholus ; et tes flots en courroux « Au prix de sa fureur sont tranquilles et doux. […] Ces mots, qu’on eût jugés frivoles, « Le héros les saisit ; et ces douces paroles « Sont pour lui le signal de la fin de leurs maux.
« Rien n’est doux après le succès comme le besoin de rendre justice aux artistes qui l’ont préparé avec patience, conquis avec courage, obtenu généreusement pour l’auteur.
Mais, parmi d’autres pages où, sous une forme encore hésitante, se trahissent une âme douce et chaude et un esprit ingénieux, je vous recommande particulièrement les Deux gendarmes.
Maurice Magre est un poète de grand talent ; ses vers nous révèlent une nature charmante et un génie harmonieux et doux.
Des mélodies, des ballades, des complaintes, des litanies, des hymnes et des prières, simples, douces, susurrées au crépuscule automnal par un jeune poète, avec je ne sais quoi de troublant, d’imprécis, de mystérieux, et surtout d’étrangement mélancolique mais résigné.
Les années qu’il m’est donné de vivre encore ne me réservent pas d’aussi douces heures que celles que j’ai passées au milieu d’eux, au sein de devoirs aimés, surprenant ou veillant dans de jeunes cœurs ouverts à toute parole sincère ces secrètes conformités de l’écrivain et du lecteur qui font la vie des ouvrages d’esprit.
Les plaisirs y sont purs & doux, Comme l’air que l’on y respire ; L’innocence y tient son empire, Et chacun, sans estre jaloux, Y possede ce qu’il désire….
Mais M. de Barante parlait si affectueusement et d’une voix si douce, que j’étais un peu rassuré. […] J’entends encore sa parole nette comme sa pensée, égale, douce et pénétrante. […] Et voici que déjà elle me fait signe et me rappelle dans le tiède et doux Agenais. […] Mais j’en aime la douce poésie, le candide mystère et, si j’ose dire, l’obscurité blanche. […] Il est doux d’illuminer Homère à travers les brouillards des commentateurs ingénus