Lemercier (Népomucène) racontait l’avoir vu, après un dîner chez Bonaparte, et tandis que celui-ci causait, l’arrêter par le bras au moment où il allait boire son café trop chaud, prendre la tasse, la poser sur un guéridon, et de temps en temps, quitter la conversation pour s’assurer du degré de chaleur de la tasse, puis la rapporter au général qui avait continué de causer avec feu sans trop s’apercevoir de ce manége. — La lettre publiée rentre bien dans le sens de cette anecdote.
Marot possédoit, au plus haut degré, cette tournure d’esprit qui rend les plus petites bagatelles intéressantes.
Michel, de l’Académie des Inscriptions, né à Paris en 1683, mort en 1763 ; Poëte de nos jours qui a eu du succès à l'Opéra, ce qui suppose dans lui un certain degré de talent.
Il l’est naturellement, et à un degré qui nous étonne et nous scandalise, pauvres ingénus que nous sommes. […] Cela nous surprend un peu, car, si Stendhal fut un inventeur, il n’était nullement poète au sens ordinaire et naturel du mot, et il n’avait à aucun degré le génie comique.
Or il y a dans l’histoire certains hommes qui ont éprouvé au plus haut degré le sentiment de l’union de l’homme et de Dieu ; ceux-là sont les initiateurs religieux, ce sont des médiateurs. […] Cette souplesse merveilleuse du protestantisme s’accommodant aux divers états des esprits et aux différents degrés de lumières, au lieu de nous paraître, comme elle l’est, un signe de vitalité et une garantie de durée, nous est, sur l’autorité de Bossuet, un témoignage évident d’erreur et d’hérésie.
Du reste, ce défaut de la vulgarité, qu’ont presque tous les grands pittoresques, qui ne craignent absolument rien quand il s’agit d’exprimer ce qu’ils ont dans l’impression de leur esprit, était racheté, chez Carlyle, par l’expression idéale qu’il a souvent au même degré. […] S’il n’est pas, dans la langue de son pays, un styliste de premier degré, il y est, du moins, un expressionniste formidable.
Ce n’est que par degrés que le goût vient les polir ; et quand ce goût est arrivé, ils ont déjà assez de connaissances et assez d’art pour substituer des beautés grandes et correctes, à ces premières beautés inexactes, mais fières. Il n’en est pas de même, quand, chez un peuple, l’esprit d’imitation et un goût puisé chez les modèles, succèdent tout à coup et presque sans degrés à la barbarie : alors les écrivains n’ont ni la vigueur originale et brute dont ce goût d’imitation les éloigne, ni les beautés solides et vraies auxquelles ils n’ont pas eu le temps d’atteindre, et qui sont presque toujours le résultat de la philosophie et des passions mêlées ensemble.
Comme la somme des modifications subies dépend toujours jusqu’à certain point du temps écoulé et qu’il est évident que, pendant les oscillations du sol, les îles séparées de la terre ferme par des bras de mers peu profonds sont ; plus que d’autres, dans le cas d’avoir été récemment unies au continent, le rapport fréquent qui existe entre la profondeur de la mer et le degré d’affinité que les mammifères qui habitent les îles ont avec ceux du continent le plus voisin, n’a plus rien que de très naturel, tandis qu’une semblable connexion est inexplicable d’après la théorie des actes de création indépendants. […] Mais on peut arguer contre mes vues des dissemblances qui existent entre les habitants autochtones de ces îles ; car on peut se demander comment il se fait que dans des îles situées en vue les unes des autres, ayant la même nature géologique, la même altitude, le même climat, etc., beaucoup des immigrants se soient différemment modifiés, quel que soit le degré de ces différences. […] Le fait réellement surprenant qu’on observe dans les îles Galapagos, et à un moindre degré en quelques autres cas analogues, c’est que les nouvelles espèces formées dans chacune des diverses îles de cet archipel ne se soient pas rapidement répandues dans les autres. […] De même, partout où l’on rencontre beaucoup d’espèces proche-alliées, on observe aussi beaucoup de formes rangées par quelques naturalistes comme des espèces et par d’autres comme des variétés : ces formes douteuses nous montrent les divers degrés successifs du procédé de modification. […] Parmi les mammifères, nous en trouvons une application frappante chez les Chauves-Souris, et, en moindre degré, chez les Félidés et les Canidés.
Vulpian, il n’y a entre l’homme et les animaux supérieurs que des différences de degré. […] La moralité, pour lui, se mesure au degré de bienfaisance ou de malfaisance de l’agent. […] Non-seulement il est acquis que les facultés ont leurs conditions d’exercice dans les organes, mais il est également certain que l’activité de ces facultés est proportionnée au degré de développement de ces organes. […] Il s’agit ici d’un composé, d’un phénomène à deux faces, psychologique d’un côté, physique de l’autre ; entre ces deux faces, bien qu’elles diffèrent de nature, il y a un rapport défini de degrés ; et le côté physique est lui-même pleinement en corrélation avec les forces physiques que l’on reconnaît dans le monde11. » Et appliquant sa formule aux trois grandes fonctions de l’esprit, la sensibilité, la volonté, l’entendement, M. […] En sorte que le développement de la liberté est en raison directe du développement de la raison, et que l’état de sagesse est le plus haut degré où puisse atteindre notre libre volonté.
Il l’aime pour elle-même ; c’est pourquoi, à tous ses degrés, dans tous ses emplois, il l’aime ; pourvu qu’il la voie agir, il est content. […] Le père, l’homme prudent, l’administrateur, l’honnête homme disparaissent paraissent par degrés sous le débauché. […] Leur chute elle-même a ses degrés. […] Pendant ce temps, la vie humaine oscille, selon le degré de vice et de vertu des hommes, entre dix années et quatre-vingt mille années. […] En effet, par degrés, la contemplation se simplifie et s’efface.
. — Avec ces trois vérités philologiques s’accordent deux principes philosophiques : le premier est tiré de la nature sociale des peuples ; ils admettent difficilement les dieux étrangers, à moins qu’ils ne soient parvenus au dernier degré de liberté religieuse, ce qui n’arrive que dans une extrême décadence.
Si tout l’est au degré suprême, Qu’on est sot alors que l’on aime !
Cet Ouvrage a eu tant d’éditions, qu’il seroit difficile de le confondre avec les Ouvrages médiocres, quand il ne réuniroit pas, dans un degré éminent, une profonde connoissance de l’Histoire, un saine critique, la clarté & la vigueur du style, à un ton de modération & d’honnêteté qui le met bien au dessus de l’Essai de l’Histoire générale, dont il a relevé supérieurement les bévues, confondu les impostures, & réfuté les impiétés.
Cependant une ébauche de cet opuscule ayant été déjà imprimée et distribuée à un nombre restreint d’exemplaires, en 1820, à une époque où la politique du jour s’occupait fort peu d’Haïti, il est évident que si le sujet qu’il traite a pris depuis un nouveau degré d’intérêt, ce n’est pas la faute de l’auteur.
Il y a sur le devant un très bel enfant renversé sur les degrés arrosés de son sang ; mais il est sans effet.
Thiers les réunissait à un degré prodigieux dans un même homme ; voilà pourquoi il a fait seul et seul il pouvait faire l’histoire de Napoléon et de ses armées. […] Thiers, tant doué par la nature sous le rapport de l’intelligence, de la justesse, de la délicatesse du coup d’œil, de l’aptitude à tout, de l’esprit, n’a pas été doué au même degré de la faculté d’exprimer, en écrivant, sa pensée ; ce qui est juste, c’est d’avouer que M. […] Thiers possède ces trois vertus de l’homme d’État et de l’historien à un degré très rare chez ce qu’on appelle les hommes de la tribune ; il fait plus qu’en avoir la foi, il en a l’intelligence, il en a l’audace ; il les confesse hardiment et fièrement devant un siècle qui les oublie trop souvent, et il les réhabilite avec une grande évidence de conviction. […] Thiers de les avoir et de les manifester à un degré si éminent dans son Histoire du Consulat et de l’Empire ; nous comprenons même que l’excès de ces trois vertus gouvernementales dans l’historien l’ait rendu plus indulgent que sévère et juste envers son héros au 18 brumaire, au consulat de dix ans, au consulat à vie, à l’usurpation de l’empire. […] Thiers, qui paraît doué lui-même à un haut degré de cet instinct du gouvernement et de ce dédain souvent si juste des théories, M.