Même dans l’antiquité, il se représente très confusément, très inexactement, d’après Horace et Aristote, la naissance et les progrès du théâtre : il n’a pas l’idée de ce qu’est une ode de Pindare et de ce qui la différencie d’une ode de Malherbe ; il n’a pas sur Homère les inquiétudes ingénieuses d’un abbé d’Aubignac368 ; Homère est un très grand, très grand monsieur, le plus fort et le plus adroit artiste qu’on ait jamais vu. Ainsi s’explique la confiance de Boileau en ses « règles » ; elles définissent la perfection absolue, universelle, nécessaire, celle où doivent tendre toutes les œuvres qu’on fera, et d’après laquelle on doit juger toutes les œuvres qu’on a faites. […] Quand il répète : « Tout doit tendre au bon sens », il n’étouffe pas plus l’imagination qu’un peintre qui recommande à ses élèves de faire « d’après nature ».
Galiani, dans cette dispute, a l’air de jouer le beau rôle ; il semble plaider en faveur de l’ordre et de l’Ordonnateur suprême, contre l’athéisme dogmatique et par trop brutal de ses amis : ne nous en faisons pourtant pas, d’après ce facétieux sermon, une trop édifiante idée. […] Son vrai titre littéraire aujourd’hui pour nous, sa Correspondance avec Mme d’Épinay, a été publiée en deux volumes, et les deux éditions de cette Correspondance qui parurent à la fois et concurremment en 1818, l’une d’après une copie, l’autre d’après les originaux, sont également défectueuses, au point de compromettre l’agrément de la lecture.
À la fin de Louis XIII et au commencement de Louis XIV, ce type et ce modèle s’était principalement formé d’après les héros et les héroïnes de Corneille et aussi d’après ceux de Mlle de Scudéry. […] Chéruel d’après le manuscrit autographe de la Bibliothèque impériale.
C’était Sénac de Meilhan qui avait ménagé ce dîner et qui y conduisait le lion : En voyant entrer Mirabeau (nous dit M. de Bacourt d’après des notes précises), M. de La Marck fut frappé de son extérieur. […] — À travers toutes ses déclamations et le mépris qu’il répandait sur les ministres, il se montrait monarchique, et répétait que ce n’était pas sa faute si on le repoussait et si on le forçait, pour sa sûreté personnelle, à se faire le chef du parti populaire : « Le temps est venu, dit-il, où il faut estimer les hommes d’après ce qu’ils portent dans ce petit espace, là, sous le front, entre les deux sourcils. » Ceci se passait à la fin du mois de juin 1789. […] Ce plan général de conduite, qu’il conseille à satiété, il l’a tout prêt, il le propose, il le renouvelle et le varie sans cesse, jusque dans les moindres détails, d’après les bases qu’il estime essentielles et fondamentales.
Description complète et parfaite d’après nature, qu’envierait Cuvier et qui laisse en arrière celle de Buffon ! […] « Montrez-moi, lui dit Mirabeau qui y montait, ce que vous avez à dire. » Et jetant les yeux sur le discours, il y saisit une phrase dont il tira parti l’instant d’après, et qui est devenue le mouvement célèbre : « Je vois d’ici cette fenêtre d’où partit l’arquebuse fatale qui a donné le signal du massacre de la Saint-Barthélemy. » Il paraît que l’idée première était de Volney : Mirabeau, s’en emparant et la mettant en situation, en fit un foudre oratoire. […] [NdA] Je répète cela d’après les biographes, sans l’avoir vérifié moi-même : mais, ce qui est sûr, c’est qu’on lit dans le Journal des savants de janvier 1782 une « Lettre de M.
Et d’abord, que faut-il entendre, d’après lui, par ce mot de Société ? […] Sainte-Beuve a pu dire que la Grande Mademoiselle s’était modelée d’après les héroïnes de ces romans. […] Ces familles se groupent d’après leurs façons de vivre. […] Il y a une médecine et une chirurgie d’avant Pasteur, et une autre d’après Pasteur. […] Mais le bilan d’un siècle ne se dresse pas d’après les talents des hommes qui l’ont illustré.
Un jour, sans doute, on pourra juger ses compositions et son style d’après les principes de cette poétique nouvelle, qui ne saurait manquer d’être adoptée en France du moment qu’on y sera convenu d’oublier complètement la langue et les ouvrages des classiques.
D’après cette analogie si caractérisée, le savant Auteur prétend que les Prêtres Egyptiens ayant eu connoissance des Livres Hébreux, & que, s’étant apperçus qu’ils contenoient des détails sur leur patrie, ils s’en servirent pour se fabriquer des Annales & une longue suite de Rois, dont les noms, altérés à la vérité, se trouvent dans l’Historien sacré.
Nous ne prétendons pas l’apprécier, pour cela, d’après les Satires de Boileau.
Jules Macqueron, le 30 décembre 1835) ; mon pauvre ami, ma santé est à peu près perdue, et il est fort probable, du moins d’après les données de l’art, que mon pèlerinage sera court. […] (D’après les manuscrits et papiers de sa famille.) […] Obligé, d’après les conditions universitaires, d’obtenir le grade de docteur-ès-lettres, Charles Labitte prit pour sujet de thèse une période fameuse de notre histoire politique, ou du moins un point de vue dominant dans cette période, et qui s’étendit aussitôt sous sa plume jusqu’à former le volume intitulé De la Démocratie chez les Prédicateurs de la Ligue (1841). […] Je n’irai pas jusqu’à conjecturer d’après cette entière concordance qu’il y eut dès lors, et dans les dernière mois de 1593, des copies manuscrites qui coururent (ce qui n’aurait rien d’ailleurs que d’assez vraisemblable) ; j’admets tout à fait que, de la part de ces historiens si bien informés, c’est là un léger anachronisme résultant d’une association d’idées involontaire.
La plus importante de ces considérations, puisée dans la nature même du sujet, consiste dans le besoin à toute époque, d’une théorie quelconque pour lier les faits, combine avec l’impossibilité évidente, pour l’esprit humain à son origine, de se former des théories d’après les observations. […] Le plus souvent même je devrai me borner à mentionner ces derniers d’après les connaissances spéciales, pour tâcher d’en apprécier l’importance. […] Qu’un bon esprit veuille aujourd’hui étudier les principales branches de la philosophie naturelle, afin de se former un système général d’idées positives, il sera obligé d’étudier séparément chacune d’elles d’après le même mode et dans le même détail que s’il voulait devenir spécialement ou astronome, ou chimiste, etc. ; ce qui rend une telle éducation presque impossible et nécessairement fort imparfaite, même pour les plus hautes intelligences placées dans les circonstances les plus favorables. […] Il est clair, en effet, d’après cela, que, pour décider réellement si l’azote est ou non un corps simple, il faudra nécessairement faire intervenir la physiologie, et combiner, avec les considérations chimiques proprement dites, une série de recherches neuves sur la relation entre la composition des corps vivants et leur mode d’alimentation.
Les faits qui sont rassemblés dans cet ouvrage sont moins neufs que l’auteur ne le supposait d’après ses lectures assez récentes ; mais les conséquences qu’il en tire sont extrêmes et singulières. […] C’est là une de ces assertions d’après coup qui supposent qu’on tient dans la main tous les éléments du problème, tous les fils et les ressorts de l’histoire.
Mais en fait, d’après la loi de l’infirmité et de la lâcheté humaine, dans le manque d’éducation forte et de croyance régnante, ce sont les instincts naturels qui décident en dernier ressort et qui font l’homme. […] Je ne réponds pas ici de la rigoureuse exactitude philosophique de cette manière de voir et de dire ; je ne parlais là qu’en littérateur et d’après l’opinion spécieuse généralement reçue (Note des Portraits contemporains, tome II, page 509).
C’est d’après la réunion plus ou moins complète de ces moyens d’influer sur le sentiment, l’imagination ou le jugement, que nous pouvons apprécier le mérite des différents auteurs. […] On pourrait composer un traité sur le style d’après les manuscrits des grands écrivains ; chaque rature suppose une foule d’idées qui décident l’esprit souvent à son insu ; et il serait piquant de les indiquer toutes et de les bien analyser.
Ils disent ensuite que l’accélération séculaire de la lune, calculée d’après la loi de Newton, serait plus petite que celle qui est déduite des observations, si on ne faisait la correction relative au ralentissement de la rotation terrestre. […] Cela n’est pas tout à fait vrai, puisque la propagation de la lumière n’est pas instantanée ; si on voulait une exactitude absolue, il y aurait une correction à faire d’après une règle compliquée.
Morell, d’après les travaux allemands. […] Tome II, p. 240, d’après Alison.