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50. (1912) Le vers libre pp. 5-41

Parmi les romanciers de talent, nous n’avions à nous plaindre que du seul Huysmans, qui fut d’ailleurs notre ami à tous. […] C’est le propre, d’ailleurs, des nouveautés d’art de déchaîner d’incompréhensibles tempêtes. […] Mais je sens que je deviens bien technique, d’ailleurs il le faut, et pour ne l’être qu’un instant dans la soirée, je vais vous demander la permission d’être pendant cinq ou six minutes très ennuyeux. […] D’ailleurs employer les ressources de l’ancienne poétique reste souvent loisible. […] D’ailleurs faut-il une prosodie ?

51. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Jean Moréas, d’ailleurs, en a beaucoup. […] Moi, d’ailleurs, je m’en fiche. […] Les romantiques, d’ailleurs, l’ont fait, bien avant nous. […] c’est bien fait, d’ailleurs ! […] C’est comme Musset, d’ailleurs !

52. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Si d’ailleurs ces peintures sont aussi fidèles que le paraît croire M.  […] Nous ne saurions lien ajouter d’ailleurs à ce que M.  […] Comment, d’ailleurs, Honoré d’Urfé a-t-il usé de son original ? […] Comment d’ailleurs en serait-il autrement ? […] La tâche en est d’ailleurs beaucoup moins fatigante, et plus profitable aussi qu’on ne le croit.

53. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

D’ailleurs, les opinions que j’ai énoncées récemment dans la Revue Wagnérienne ont été à ce point attaquées que je dois donner aux lecteurs qui me suivent depuis deux ans et demi une explication positive. […] La série de fautes, maladresses ou calculs coupables, qui au moment de la représentation ont renouvelé l’irritation du public contre le nom de Wagner… négligeons tout cela, et arrivons au dénouement, sur lequel d’ailleurs, il y a un mois, j’avais promis des éclaircissements. […] Lamoureux et Wilder représentent le wagnérisme parisien officiel ; braver ce double veau d’or n’est pas un moyen de fortune, pour qui surtout n’a pas — étant d’ailleurs trop jeune — de pupille millionnaire. […] La foule, d’ailleurs, hurlait dans les couloirs, écrasée à des portes closes, et deux pauvres petites danseuses brûlaient dans leurs loges, cernées par l’envahissement de la fournaise. […] On lui en sut un gré infini… La réaction commençait d’ailleurs.

54. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre IV. Le rêve »

Nous continuons d’ailleurs, une fois endormis, à entendre certains bruits du dehors. […] Le toucher intervient d’ailleurs autant que l’ouïe. […] Ceux-ci n’en seront d’ailleurs pas choqués, car il est rare que les excentricités auxquelles nous nous livrons en songe paraissent émouvoir les spectateurs, si confus que nous en puissions être nous-mêmes. […] Incapables d’agir et d’ailleurs n’y pensant pas, elles planent au-dessus du temps, en dehors de l’espace. […] Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur l’attitude et la conduite du souvenir au cours de l’opération.

55. (1927) Des romantiques à nous

Reynaud fait d’ailleurs avec un soin compétent. […] Reynaud met d’ailleurs à part. […] D’ailleurs, le bûcher s’allumait souvent. […] Nul doute d’ailleurs qu’elle n’y ait acquis, en circulant, un parfum de poésie nouvelle. […] Elles auraient d’ailleurs bien tort d’en rougir.

56. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre I. Les travaux contemporains »

On pourrait désirer sans doute de meilleurs résultats, mais il ne faut pas oublier que ces recherches sont toutes nouvelles, et tels qu’ils sont, d’ailleurs, ces résultats eux-mêmes ont un véritable intérêt. […] Ce n’est pas d’ailleurs le seul travail de Gratiolet que nous ayons consulté. […] Moreau (de Tours), essai paradoxal et piquant, qui excite la pensée en l’irritant, et qui n’est d’ailleurs que l’exagération de la thèse spirituelle soutenue par le docteur Lélut dans ses deux ouvrages du Démon de Socrate et de l’Amulette de Pascal. […] D’ailleurs M. 

57. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre V. Le mouvement régionaliste. Les jeunes en province » pp. 221-231

D’ailleurs ses compatriotes étaient les premiers à faire payer, par le mépris, au jeune provincial son outrecuidance d’écrire et de se vouloir faire imprimer. […] Beaucoup de ces écrivains, d’ailleurs, sont aussi affiliés au Félibrige et, bien qu’ayant écrit en français, ont souvent aussi écrit en langue d’oc. […] Par cela même qu’elles propageaient le culte du pays natal, le goût de l’action, la recherche des méthodes naturelles d’évolution, elles éloignaient la jeunesse d’un art obscur, subtil où elle avait failli se perdre — (après y avoir d’ailleurs au début connu des beautés nouvelles). — Ici, nous n’avons qu’à constater cette floraison des provinces nouvelles. […] Ces revues n’ont d’ailleurs pas une importance égale.

58. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — II »

Taine est né catholique, et que d’ailleurs nous étions autorisés à croire qu’il voyait d’inconciliables contradictions entre toute religion et les méthodes scientifiques. […] Je ne veux pas être une pensée mutilée, fragmentaire, dans l’universelle raison, un être isolé dans la communauté des hommes : j’entends servir la société et non point par goût des louanges, ni par désir d’être aimé, ni par sympathie pour mes contemporains, mais parce que le monde est un et que je veux me conformer à ses lois, qui sont d’ailleurs harmonieuses avec ma raison.‌ […] C’est cette formule qui a soutenu toute sa conduite, l’a décidé à s’abstenir des plaisirs, à modifier son pouvoir, à respecter la dignité de tout être et à s’épuiser, sans illusion d’ailleurs, pour le bien de l’empire. […] A l’École Normale, où je m’occupais de choisir les principes qui ont déterminé ma vie, une phrase de Stendhal m’a frappé : « Tant qu’on n’a pas six mille francs de rentes, ne penser qu’à cela ; quand on les a, n’y plus penser. » Il faudrait ajouter : « Se choisir un milieu social, un ordre où passer sa vie avec régularité, et, cette élection faite, n’y plus penser. » Un ordre dans lequel on puisse d’ailleurs travailler en toute indépendance.‌

59. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Je n’ai eu d’ailleurs à examiner ses théories qu’au point de vue particulier du théâtre. […] D’ailleurs l’observation du temps exact n’est jamais nécessaire au théâtre. […] N’est-ce pas d’ailleurs la loi naturelle ? […] Mais chaque cas doit d’ailleurs être étudié en lui-même. […] D’ailleurs Hippolyte n’a point revêtu le costume de voyage.

60. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

C’est une parfaite erreur, qu’il a d’ailleurs reconnue et rétractée. […] En un mot, puisque vous êtes homme, aimez, espérez, souffrez (cela est fatal, d’ailleurs !) […] D’ailleurs, ne vous méprenez pas. […] La platitude, d’ailleurs, fut sa seule vocation durable. […] et, d’ailleurs, on l’y a mise.

61. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

À propos de la question d’ailleurs subsidiaire de savoir si Rimbaud était beau ou laid, M.  […] Ils sont d’ailleurs merveilleux, mais tout à fait dans la note des Illuminations et de la Saison en Enfer. […] D’ailleurs n’importe ! […] Et c’est tout, soixante-sept n’ayant laissé que le d’ailleurs très estimable et très opportun terrassement de la place du roi de Rome. […] Pauvre grand Baudelaire, d’ailleurs si méconnu, si inconnu !

62. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Elle n’a d’ailleurs que l’embarras du choix. […] Tous ces effets pourraient d’ailleurs se corriger ; la machine ne serait plus alors que la grande bienfaitrice. […] La contrefaçon n’avait d’ailleurs aucune intention délictueuse ; elle était à peine voulue. […] La seconde théorie est d’ailleurs influencée par la première, dont elle a toujours subi la fascination. […] Sens dont nous ne considérons d’ailleurs ici qu’une partie, comme nous le faisons aussi pour le mot « impérialisme ».

63. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Elle ne manque d’ailleurs ni d’une certaine bonhomie narquoise, ni parfois, sous l’enveloppe grossière, d’une certaine finesse. […] D’ailleurs les médecins comme les notaires ne parlent-ils pas leur langue dans la comédie de Molière ? […] D’ailleurs il comprit qu’il ne ramènerait pas Frédéric. […] On l’admirait d’ailleurs à Paris beaucoup moins qu’à Berlin ou qu’à Gotha. […] Personne d’ailleurs ne croit plus à rien.

64. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre XII. L’antinomie morale » pp. 253-269

De plus, les moralistes universitaires, opérant dans l’idéal et dans l’abstrait, n’étant pas d’ailleurs chargés par profession de surveiller et de diriger la pratique morale, ne se sentent pas obligés, comme l’étaient les directeurs de conscience, de rendre leur morale praticable ; de l’adapter à la diversité des circonstances et aux exigences de la faiblesse humaine. […] Cette dernière raison est d’ailleurs la raison profonde qu’on retrouve au fond de toutes les autres. […] Bayet déclare en effet qu’en principe, dans tous les cas où il y a conflit entre l’intérêt du groupe et l’intérêt de l’individu, le premier peut être préféré comme étant l’intérêt de tous, même à certains égards de ceux qu’il lèse110. — Une fois ce principe admis, la vie intérieure elle-même, en tant qu’elle a des conséquences pour la vie sociale, risque fort de tomber tout entière sous les prises de la réglementation sociale ; et d’ailleurs, du moment que toute la conduite extérieure de l’individu est sujette à cette réglementation, n’est-ce pas une concession toute platonique, que celle qui consiste à lui laisser la liberté du for intérieur. […] Beaucoup d’hommes sont d’ailleurs femmes sur ce point) ; il la nie comme étant une morale d’envieux, de gens jaloux de toute force et de toute supériorité de force, une morale de conformistes à la fois serviles et intolérants. À tous ces gens-là la vie en troupeau est nécessaire parce qu’elle est le champ où prospèrent les vertus à leur portée et que ne peut pas ne pas mépriser une âme forte, ayant le sentiment de sa force et de sa grandeur. — Mais au-dessus de cette morale misérable, par-delà cette morale misérable, jalouse de toute force, de toute grandeur, de toute beauté individualisée et s’affirmant comme indépendante du troupeau, l’aristocrate conçoit une morale faite pour lui et pour quelques hommes, ses pareils : une morale de surhomme, morale que chaque surhomme concevra d’ailleurs à sa façon, à son image, et sous l’inspiration de son idéal personnel.

65. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VIII. Quelques étrangères »

La « chère âme » qu’elles chantent est d’ailleurs une des plus dégoûtantes, une des plus répulsives que l’humanité puisse connaître et, malgré les belles cadences, malgré l’éclat coloré ou lumineux de certaines images, les allégories qui expriment cette pourriture folle ne parviennent pas à me séduire. […] Il est capable d’ailleurs de quelque diversité de joies et il ne rêve pas uniquement aux bravos de la foule. […] Les personnages de Matilde Serao appartiennent, comme d’ailleurs beaucoup de fantoches des romans actuels, à la famille qui produisit d’abord Emma Bovary, Homais, Bouvard et Pécuchet. […] Le dessein de l’auteur est d’ailleurs presque aussi incertain que la conduite de son héroïne. […] Il ignore d’ailleurs que la cause principale du désastre se trouve dans la complexité ondoyante, dans la vivacité puérile et la puérile lâcheté de sa singulière Suzanne.

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