… Ces séraphins, qui tombent du ciel ou du plafond, viennent là comme, en d’autres temps, seraient venus les Amours et les Cupidons ; on les introduisait sans y croire ; c’est fâcheux, même en poésie. […] Dans ce poème de Napoline, qui marque sa seconde époque (1834), elle suppose une jeune fille, une amie intime, qui se croit fille du grand homme du siècle, Napoléon, et qui l’est grâce à une faute de sa mère, et c’est bien pourquoi on l’appelle Napoline. […] Tandis que le poète désabusé observe ainsi et raille, Napoline aime encore et croit : voilà le piquant de ce petit poème, qui n’a pas été, ce me semble, assez compris ni goûté. […] Et pourtant, au fond, malgré ces déguisements, malgré ces greffes étrangères, je crois reconnaître encore beaucoup du même style d’autrefois, le vers sonore, spécieux, tout extérieur, se permettant parfois l’enflure et parfois la manière. […] Je ne le crois pas.
On croyait avoir été juste. […] Il se trompait lui-même quand il croyait le plus l’être. […] Des gens qui croient qu’avec un mot (un mot bégueule et indigné !) […] Trelawney est, je crois, de ce nombre. […] Il avait des spasmes qu’il croyait, avec assez de raison, de l’épilepsie.
madame, vous me croiriez capable de vous tromper ! […] Nous croyons avoir réduit cette preuve à sa juste valeur. […] Cependant il croit aimer ; mais ne s’abuse-t-il point ? […] Mais que de certains éclats surviennent et réveillent en elle une surprise dont elle ne se croyait plus capable, comme le ton s’élève alors ! […] Mais elle croit que cela lui donne de la considération dans le monde.
Je crois entendre la Patrie, cette Patrie qui m’est plus chère que ma vie, je crois l’entendre me dire : Cicéron, que fais-tu ? […] Ce sont eux qui ont fortifié la conjuration en refusant d’y croire. […] et que de philosophies, qu’il croit d’hier, l’homme retrouverait à l’origine des hommes ! […] Ne croirait-on pas lire Montaigne ? […] Je crois d’ailleurs en avoir dit assez ; je termine donc ici mon discours.
Ce faisant, l’esprit ne croit pas se contredire : de cette affirmation et de cette négation il fait la synthèse, et cette synthèse est l’idée même du jeu ou du drame. […] La parole intérieure inspirée, propre aux poètes qui croient écrire sous la dictée de la Muse, doit être rattachée à la parole intérieure dramatique. […] Socrate croyait à une providence immanente répandue partout et se manifestant aux hommes de temps à autre par des signes particuliers, de préférence par des signes audibles ; pour certains hommes, la Providence divine était plus attentive et plus manifeste que pour le vulgaire ; Socrate se croyait du nombre de ces privilégiés. […] Au moyen âge, tout le monde croyait à l’existence d’esprits parfaitement bons et d’esprits parfaitement méchants. Socrate croyait à la divination et à la providence des dieux ; c’est un point que M.
On se trompera fort : mais il croit que, dans ce genre, tout dépend du choix et de l’usage. […] En écrivant, elle croyait converser encore. […] Je ne crois pas qu’on attribue ces jugements aux illusions de l’amitié. […] Je crois qu’à beaucoup d’égards son opinion est fondée. […] Je crois qu’à cet égard ils méritent des éloges et non des reproches.
Je crois qu’au seul nom d’Orphée M. […] Filon croit-il au peuple ? […] Et, puisque je n’avais pas le courage du silence et du renoncement, j’ai voulu croire, j’ai cru. […] Je le crois bien ! […] C’est possible ; et je le crois.
Le premier volume des œuvres ne paraîtra qu’après celui-ci, qui est le second : l’inconvénient de ce mode de publication n’a point échappé à l’éditeur ; mais on a cru devoir se conformer à un article du testament d’Auguste Fabre, qui a exprimé le désir qu’une médaille et un portrait de son frère Victorin, et le bas-relief du monument funèbre, fussent gravés et placés au frontispice, du tome Ier des œuvres ; il a fallu du temps, et on a éprouvé des retards pour l’exécution de ces divers travaux. […] Victorin Fabre ne put revenir de cet échec ; il n’y crut pas. […] Nous disons habituellement assez de mal de ceux-ci54 pour qu’on nous croie si par hasard nous leur sommes moins sévère. […] Il semblait croire, plus qu’il ne devait être permis depuis les déceptions de 89, à la puissance de la vérité pure, à l’influence d’une idée juste une fois imprimée quelque part. […] Elle reste pour nous un échantillon piquant du goût d’alors ; la péroraison est tout entière empruntée au monde d’Ossian, que Napoléon aimait, que Girodet traduisait aux yeux ; car Victorin Fabre croyait à Ossian, c’était là son romantisme à lui ; que voulez-vous ?
C’est un Franc-Comtois encore, je le crois bien, mais beaucoup moins primitif, et raffiné, s’il en fût, que l’auteur de Gerfaut, M. […] Dans toute la comparaison que je crois à établir entre M. de Bernard et M. de Balzac, loin de moi l’idée de louer l’un au détriment de l’autre, de séparer le disciple du maître en le mettant au-dessus ! […] Quand Christophe Colomb (M. de Balzac me pardonnera la comparaison) découvrit l’Amérique, il ne savait qu’à demi ce qu’il faisait ; il croyait rejoindre la Chine et prendre par le revers le grand kan de Tartarie ; la tour de porcelaine, ou je ne sais quoi de pareil, lui semblait à chaque pas miroiter à l’horizon : il mourut sans comprendre, sans apprécier tout ce qu’il avait trouvé. […] Le baron de Bergenheim, jeune homme de vieille race, et qui en a toutes les allures, officier d’ordonnance sous la Restauration, et que Juillet a jeté dans ses terres, court le sanglier, songe peu à sa femme, la croit froide et sûre, et, au moindre soupçon, laverait la tache dans le sang. […] La conclusion, beaucoup moins orageuse de la Femme de quarante ans, me paraît d’autant plus vraie, plus conforme, dans son ironie, à ce qui se passe chaque jour, même chez nos plus dévorants, dont aucun encore n’est si ensanglanté sous son gant jaune, qu’il voudrait le faire croire.
Ici, croyez tout à fait l’expérience des sages. […] Croyez à une loi suprême de raison et d’amour qui embrasse ce monde et l’explique. […] Évitez le grand mal de notre temps, ce pessimisme qui empêche de croire au désintéressement, à la vertu. Croyez au bien ; le bien est aussi réel que le mal, et seul il fonde quelque chose ; le mal est stérile. […] Croyez-moi, soyez alors indulgents.
Les productions les plus rares et les plus difficiles d’exécution, en littérature, ne sont point — comme on pourrait le croire — les livres graves, mais les livres légers. […] Je ne crois pas qu’il eût tourné la tête à madame de Staël. […] que les vers publiés par Fauriel — ces fleurs marines et sauvages que nous avions cru cueillies à travers le varech des écueils par les Palikares — sont les vers d’album des demoiselles de Smyrne. […] Mais, pour faire saillir et justifier une opinion, il faut y croire, et About croit-il à autre chose qu’à l’élégance et au coloris… et au coloris à l’aquarelle ? […] Nous n’aurions pas parlé si sévèrement de ce volume, nous n’aurions pas attaché le plomb de notre critique à cette gaze que le premier vent emportera sans avoir besoin de la déchirer, si, par-dessus la tête et l’ouvrage d’About, nous n’avions vu toute une plaie d’Égypte, nous n’avions aperçu le long zigzag de tous les touristes de France venant apporter leurs notes de voyage à toute bibliothèque qui se croira obligée de les accepter !
Ceux-là croient en eux-mêmes. […] le pur-sang est vainqueur, qui l’aurait cru ? […] Je ne le crois pas. […] Je crois que M. […] Il croyait en lui-même.
Les lumieres du discernement ont été éclipsées par les transports de l’enthousiasme, & on aura peine à croire jusqu’à quel point cette espece de fanatisme a poussé son aveuglement. […] N'est-ce pas insulter à la crédulité publique, & ont-ils pu espérer qu'on les en croiroit sur leur parole ? […] ce qui a fait croire, avec assez de raison, à plusieurs Critiques, qu'il n'est alternativement que leur Copiste, sans avoir de genre qui lui soit véritablement particulier. […] Quel Homme, que celui dont les circonstances ont dirigé toutes les affections ; qui croit ou rejette, qui loue, blâme, flatte ou déchire, selon les impressions qu’il éprouve, & dont les impressions sont toujours le produit des plus petits ressorts ! […] Et cependant on le lit, il amuse ; on seroit même tenté de le croire, si on pouvoit se refuser à l’évidence & à l’équité, qui le combattent.
J’ai cru d’abord que je ne saurais pas dire où et quand était né M. de Latouche. […] Il crut, la chose s’éclaircissant, que les rieurs seraient de son côté, et qu’il n’y aurait que des sifflets pour le ministère corrupteur. […] Ici, ce n’est point le monstre tel qu’il se présentait à vous, et tel, je crois, qu’il ne faut pas le peindre. […] Je crois qu’il faut toujours s’unir contre la censure et les sots ennemis de la poésie. […] C’était le bon esprit qui revivait dans son cœur tourmenté Non, ce n’était pas un méchant, mais un malade… On l’a cru jaloux.
Il était plus difficile qu’on ne croit de parler de Virgile en l’an de grâce 1857, et d’intéresser en en parlant. […] Il n’y croyait point. […] Tous ses procédés consistaient, — et je l’ai vu s’en vanter avec la naïveté impayable qui croit se taper agréablement sur la joue et qui s’administre d’abominables soufflets ! […] … Il en aurait fait sur le diable, et même sur Dieu auquel il ne croyait pas. […] Encore un écueil au critique pour ceux qui l’en croient un et l’appellent de ce nom.
J’ai voulu peindre le mal que font éprouver même aux cœurs arides les souffrances qu’ils causent, et cette illusion qui les porte à se croire plus légers ou plus corrompus qu’ils ne le sont. […] Mais quand on voit l’angoisse qui résulte de ces liens brisés, ce douloureux étonnement d’une âme trompée, cette défiance qui succède à une confiance si complète, et qui, forcée de se diriger contre l’être à part du reste du monde, s’étend à ce monde tout entier, cette estime refoulée sur elle-même et qui ne sait plus où se replacer ; on sent alors qu’il y a quelque chose de sacré dans le cœur qui souffre parce qu’il aime ; on découvre combien sont profondes les racines de l’affection qu’on croyait inspirer sans la partager ; et si l’on surmonte ce qu’on appelle faiblesse, c’est en détruisant en soi-même tout ce qu’on a de généreux, en déchirant tout ce qu’on a de fidèle, en sacrifiant tout ce qu’on a de noble et de bon. […] Je ne sais si j’ai réussi ; ce qui me ferait croire au moins à un certain mérite de vérité, c’est que presque tous ceux de mes lecteurs que j’ai rencontrés m’ont parlé d’eux-mêmes comme ayant été dans la position de mon héros. […] Je crois que pour la plupart ils se calomniaient, et que si leur vanité les eût laissés tranquilles, leur conscience eût pu rester en repos.