Je ne puis lui parler seule, parce qu’elle ne me le pardonnerait jamais ; et quand je lui parlerais que je dois à madame de Montespan ne peut me permettre de parler contre elle. » Une lettre explicative de celle qu’on vient de lire, et qui heureusement porte la date précise du lundi 29 juillet, détermine très approximativement cette de la précédente, la voici : « Je pense toujours de même, quoique le changement de mon style vous ait fait craindre un changement d’idée. » (Cette phrase suppose une lettre intermédiaire d’un ton moins triste que la précédente.)
L’auteur peint l’amour avec des couleurs si fines & si touchantes, qu’il est à craindre que la lecture de ses écrits ne réveille ou n’entretienne cette passion dans les jeunes cœurs.
que du pays de l’amour, vient indécemment chez l’homme qu’elle aime, et qui craint, le vertueux garçon, les petites sensations qu’elle lui donne, essayer de ces petites sensations-là et provoquer le baril de poudre à sauter, avec des coquetteries d’étincelle… J’ai assez dit, dans ce chapitre, de duretés à Mme Haller pour ne pas lui avouer que j’ai trouvé cette scène charmante, et autrement dans sa main, qui n’est pas celle d’une prude anglaise, que les frigidités vertueuses et protestantes de son roman.
Avec elle, on n’a pas à craindre l’incendie.
Quand la Démocratie parut, on se rappelle avec quelle insistance on se demanda de toutes parts si l’auteur était pour ou contre la démocratie, pour ou contre le système américain, car il y avait dans son livre assez pour l’une ou pour l’autre de ces deux thèses, et ce fut, sans doute, la raison de l’immense succès d’un ouvrage qu’on ne craignit pas de comparer à l’Esprit des Lois !
Esprit viril et qui ne se laisse pas empaumer par les billevesées contemporaines, il n’a pas craint d’écrire le mot terrible et haï d’aristocratie, de cette aristocratie qui est, selon lui, la force vraie de toute armée.
Seulement, nous ne craignons pas d’affirmer que si les choses, les hommes, et particulièrement les femmes, sont en Amérique ce que Bellegarrigue les représente, c’est le plus abominable pays qui ait jamais existé.
Ils n’eurent à recueillir que l’héritage du sang, sans le sang par lequel il avait fructifié, et que Richelieu, lui, n’a pas craint de prendre à sa charge, devant les hommes et devant Dieu !
Ce qu’Hippolyte Babou doit surtout craindre et surveiller en lui, c’est cette légèreté d’esprit si rare à présent, et que, pour mon compte, je trouve charmante… Il l’a rencontrée dans madame de Sévigné, et nous sommes tous des Narcisses !
Il en craint l’effet sur les bourgeois.
Wallon n’a pas craint, et, je l’ai dit, c’est ce qui me plaît et ce qui m’étonne !
« Craindre l’enfer et la police correctionnelle, c’est de la morale de portier !!!
Après le Sage, il y avait l’Ironique, l’Ironique dont la plaisanterie, pour aller mieux à son adresse, ne craignait pas la trivialité.
Soit donc qu’il fasse acte d’écrivain à tête reposée ou d’orateur s’exprimant dans un parlement, Donoso Cortès est partout et surtout un formidable logicien, et tellement logicien, qu’il ne craint pas d’être scolastique par la forme, car il a assez d’expression à son service pour ne jamais paraître sec.
Après le Sage, il y avait l’ironique, l’ironique dont la plaisanterie, pour aller mieux à son adresse, ne craignait pas la trivialité.
En France, depuis Condorcet, cette foi au progrès est connue, quoiqu’on ne la professe tout haut que sous les réserves du bon sens d’un peuple qui n’aime pas qu’on se moque de lui, et en Allemagne, où l’on n’a rien à craindre à cet égard, cette foi a été redoublée par des systèmes philosophiques qui sont du moins de formidables erreurs, les efforts puissants de grands esprits faux.