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683. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

De tant de tragédies, il ne s’est conservé que quatre vers des Pélopides, où se rencontre une forte et mélancolique image : « Les infortunés144, quand la mort est loin, l’appellent de leurs vœux ; mais, lorsque vient sur nous le dernier flot de la vie, nous souhaitons de vivre : on n’a jamais satiété de la vie. » Que si, d’après la seule œuvre de ce poëte qui lui ait survécu, on augure mal de son génie ; si la subtile et bizarre emphase du poëme d’Alexandra ne permet de lui attribuer, ni la libre éloquence nécessaire au drame, ni la splendeur lyrique, n’oublions pas cependant qu’il fut, pour les contemporains, l’égal d’Apollonius de Rhodes, d’Aratus et de Théocrite, formant avec eux et d’autres plus obscurs la pléiade poétique du ciel alexandrin. […] Mais essayerons-nous de marquer le caractère de cette poésie, contemporaine de l’époque où les chants du Psalmiste hébreu entraient dans la langue grecque et étaient familiers à cette foule de Juifs, recrue de l’armée des Lagides, ou mêlés à la population grecque et indigène d’Alexandrie ? […] Dans l’arrière-saison de la poésie grecque, contemporain de Callimaque et de Lycophron, venu de la monarchie modérée de Syracuse dans cette cour d’Alexandrie tout infectée des intrigues et des crimes de la succession d’Alexandre, Théocrite a retracé, sous cette impure atmosphère, les plus naïves images de la vie pastorale et les plus brûlantes peintures de l’amour, à peu près comme Bernardin de Saint-Pierre et André Chénier ont écrit leurs pages délicieuses et leurs beaux vers, entre les corruptions sceptiques de la vieille royauté mourante et les crimes de la révolution.

684. (1896) Les Jeunes, études et portraits

Rosny se l’ait sans effort le contemporain de l’homme des cavernes. […] Telle est la « morale d’espèce » qu’essaie de créer la philosophie contemporaine. […] Il se fait le contemporain des grands seigneurs lettrés, des artistes et des fameuses courtisanes. […] Cette institution des petites revues restera comme le fait le plus intéressant de l’histoire des lettres contemporaines. […] Certes, nous ne prétendons nier ni la grossièreté de nos contemporains, ni la nôtre.

685. (1874) Premiers lundis. Tome II « La Comtesse Merlin. Souvenirs d’un créole. »

Les lecteurs tout à fait contemporains de l’écrivain de Souvenirs aiment à refeuilleter avec lui au hasard quelques années de leur vie ; ceux qui sont venus plus tard, s’ils ont l’esprit curieux, ouvert, un peu oisif, pas trop échauffé à sa propre destinée, apprennent beaucoup de détails à ces causeries familières et devinent toute une société légèrement antérieure, au sein de laquelle ils s’imaginent volontiers avoir vécu.

686. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119

Ces portraits des hommes vivants, ces épigrammes sur les faits contemporains, sont des plaisanteries de famille et des succès d’un jour, qui doivent ennuyer les nations et les siècles ; le mérite de tels ouvrages peut disparaître même d’une année à l’autre.

687. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »

Ces vers vous les trouverez dans le Parnasse contemporain, dans les Poètes maudits de Paul Verlaine (la Fenêtre, Placet, Automne, etc., surtout le Guignon, qui est, à fort peu de chose près, un chef-d’œuvre).

688. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »

[Choix d’études sur la littérature contemporaine (1857).]

689. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Art français » pp. 243-257

Tout un mois, chaque année, au sortir des noires et mélancoliques études de la vie contemporaine, il était le travail dans lequel se recréait, comme en de riantes vacances, leur goût du temps passé.

690. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »

Comme les contemporains de M. 

691. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195

Modernes envieux de vos contemporains, jusqu’à quand vous acharnerez-vous à les rabaisser par vos éternelles comparaisons avec les Anciens ?

692. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 22, quelques remarques sur la poësie pastorale et sur les bergers des églogues » pp. 171-178

Vida évêque d’Alba dans le seiziéme siecle, et poëte si connu par l’élegance de ses vers latins, nous dépeint les païsans ses compatriotes et ses contemporains tels à peu près que ceux sur lesquels il dit que Virgile avoit moulé les personnages de ses églogues.

693. (1912) L’art de lire « Chapitre XI. Épilogue »

Il avait commencé par lire les auteurs d’aujourd’hui, ceux qui écrivent la langue contemporaine, puis, remontant peu à peu, il avait passé aux auteurs du XIXe siècle, puis à ceux du XVIIIe siècle et ainsi de suite, s’habituant à la langue archaïque par transitions lentes et se faisant, du reste, quoique marchant à reculons, une idée fort nette de la suite de notre civilisation.

694. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

Chaix, La Correspondance des arts dans la poésie contemporaine (1919)), mais il n’en laisse pas moins derrière lui une bonne part de son éclat : élevé jadis à la hauteur de Verlaine et de Mallarmé, ayant occupé le cœur de la presse littéraire des années 1890, le voici en marge des débats du début de siècle et de l’immédiat après-guerre. […] Et « l’Après-midi d’un Faune » n’avait-il point paru si indésirable qu’il ne trouva place en le Parnasse contemporain devant l’autoritaire menace de s’en retirer lui-même, de Sully-Prudhomme. […] (La même opinion est exprimée dans la thèse de Doctorat de Marie-Antoinette Chaix : La Correspondance des arts dans la poésie contemporaine, 1919, dont nous aurons à reparler). […] Et d’autre côté, dans les Poètes français contemporains que G. […] Chaix, La Correspondance des Arts dans la poésie contemporaine.

695. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

La philosophie de la sensation et de l’égoïsme a dû être contemporaine d’un ordre social sans dignité, d’un gouvernement arbitraire et absolu, et d’un gouvernement absolu qui lui-même succombait de faiblesse et de corruption. […] Les deux idées fondamentales auxquelles se réduit la raison sont donc deux idées contemporaines. […] La gloire est presque toujours contemporaine ; mais il n’y a jamais une longue distance du tombeau d’un grand homme à la gloire. […] Son ouvrage a été la base de tous les travaux contemporains du même genre. […] Sans doute Tennemann a entrevu trop vaguement ce mouvement philosophique de l’histoire ; mais enfin il l’a entrevu, et c’est là peut-être son plus grand mérite que ses contemporains et ses compatriotes n’ont point assez reconnu.

696. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Il ramena vivement à la tradition ses contemporains qui s’en détachaient. […] Il aime le grand, lui, homme de 1720, contemporain de Le Sage et de Massillon, marque singulière d’une forte originalité, qui le sauvera. […] Ses contemporains l’admirent beaucoup et le méprisent un peu. […] Son indifférence pour le pays dont il est, est telle qu’elle a étonné même ses contemporains. […] Cela fait que son goût, étroit pour nous, est quelquefois plus large que celui de ses contemporains.

697. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

Or Boileau, le Boileau de la raison froide et du plat bon sens dans l’art, a passé une bonne partie de sa vie à dire à ses contemporains : « Ce n’est pas cela du tout ! […] Ainsi l’humaniste vit de la vie antique, et promène parmi les hommes des temps modernes un contemporain de Périclès. […] La contemporaine renaissance de l’humanisme, qui a été réelle, et dont on peut fixer les dates de 1850 à 1870 environ, n’a pas été sans une grande et salutaire influence. […] Bien de personnel encore, si ce n’est, par endroits, la forme, déjà plus brillante, plus imagée que chez ses contemporains. […] Il s’est aidé : du chapitre très exact écrit sur Lassalle par le judicieux Laveleye dans son Socialisme contemporain ; du Socialisme en Allemagne de M. 

698. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Les contemporains ont vu en lui le jeune consul, le petit caporal et le vieil empereur. […] Mais quand il s’agit même de comédies contemporaines, M.  […] Mais l’itinéraire suivi par notre contemporain ne permet pas de tels rapprochements. […] Ceux de ses contemporains qui avaient le plus de culture et de réflexion ne s’y trompèrent point. […] Stéphane Mallarmé (je cite un endroit des Contemporains) est un platonicien éperdu.

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