Mais on n’avait pas de récit complet, asservi aux dates, allant, comme une chaîne qui a tous ses anneaux, du premier fait jusqu’au dernier de nos annales.
Philippe II, Charles-Quint, dont il s’agit aujourd’hui, sont de ces grandeurs embrouillées qui cachent une énigme et dont le sens (du moins dans ce qu’il eut de net et de complet), un jour, s’est perdu.
Si, en attendant le gouvernement de tous par tous, dans sa beauté complète, — ou mieux encore, la suppression de tout gouvernement, l’idéal enseigné par Proudhon, l’iconoclaste des Républiques, — nous permettons à la Royauté, ce polype coupé un jour sur la place de la Révolution, mais qui a repoussé, de rester encore quelque temps sans être arraché du sein des peuples, c’est seulement à la condition d’être entourée, cette Royauté, comme disait Lafayette, d’Institutions Républicaines, et de lui mettre la camisole de force d’une Constitution.
L’homme y est complet, cet étrange Fatal de l’adultère, de l’adultère perpétuel qui ne s’interrompit jamais dans sa vie, mais qui y fut coupé, sans y être interrompu, par les plus horribles libertinages !
Ce que je n’ai pas dit quand il combattait contre nous, je puis le dire maintenant, pour que la justice de la Critique soit complète.
Il est très fier et très heureux de n’être que par Victor Hugo, — non par son bon plaisir, mais par la force créatrice de son génie qui l’a produit, lui, Vacquerie, comme un volume de plus de ses œuvres complètes.
… Aurait-il pu jamais adopter comme vrai ce système du développement progressif de la vie et de ses perpétuelles métamorphoses, qui parque l’homme sur son globe et applique à la création tout entière, à l’œuvre du Dieu tout-puissant, lequel a créé spontanément l’homme complet, innocent et libre, ce procédé de rapin, qui, par des changements imperceptibles et successifs, se vante de faire une tête d’Apollon avec le profil du crapaud ?
Buffon17 [Le Pays, 31 janvier 1860] I Ce travail, très complet et très intéressant, sur l’un des premiers hommes du dix-huitième siècle, confine à deux mondes et embrasse également la science et la littérature.
Lacordaire n’a pas fait œuvre de philosophe complet encore, il n’a pas fait œuvre de prêtre : un prêtre n’eût pas tant attendri, tant mondanisé et tant vulgarisé la langue sévère du catholicisme en abaissant, devant les exigences publiques, son surnaturel et merveilleux idéal ; un prêtre ne demande pas pardon pour la divinité de son Dieu !!
Pauvre et misérable siècle que ce xve siècle, sans grandeur complète et immaculée dans les hommes, excepté en ces deux inutiles héros : Huniade et Scanderbeg, auxquels il faut ajouter ce Constantin Paléologue qui eut une minute sublime, — sa minute de mourir !
N’est-il pas la confession la plus complète des certitudes ou des croyances de l’humanité ?
Les nouveaux critiques de l’Idée de Dieu ont remis en valeur des théories qui n’avaient pas le degré de force, de précision et de profondeur, qu’on est en droit d’exiger d’une philosophie, et l’insuffisant redevenait du vrai à la lumière épouvantable du faux complet !
Il n’est pas complet, il n’est pas achevé.
Mais ce sont d’autres flots, c’est un bien autre orage Qui livre des combats dans les airs ténébreux ; La mer est plus profonde et surtout le naufrage Plus complet et plus désastreux.
Quelque chose de plus simple et de plus savant dans sa simplicité, de plus un et de plus complet, de plus « sphérique », enfin, comme disait Platon quand il parlait de la beauté accomplie ?
Et voilà pourquoi cette ébauche de Messaline peut entrer dans le roman, comme tous les mutilés, comme tous les souffrants de quelque chose… La Messaline complète ne le peut pas.