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818. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Jouffroy.] » pp. 532-533

Je ne pense pas que Jouffroy ait échappé à la contagion commune ; sa foi devait être bien ébranlée avant la fameuse nuit qui décida de sa conversion.

819. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — I. La Thébaïde des grèves, Reflets de Bretagne, par Hyppolyte Morvonnais. »

Ces sortes d’impressions, à un certain moment, sont communes à toutes les âmes : le poète les a rendues pour son compte avec simplicité et mélodie.

820. (1875) Premiers lundis. Tome III « Maurice de Guérin. Lettre d’un vieux ami de province »

Henri Estienne, l’un des meilleurs prosateurs du xvie  siècle et des plus grands érudits, a fait un petit traité de la conformité de la langue française et de la langue grecque : il a relevé une grande quantité de locutions, de tours de phrase, d’idiotismes communs aux deux langues, et qui semblent indiquer bien moins une communication directe qu’une certaine ressemblance de génie.

821. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béranger, Pierre-Jean de (1780-1857) »

Béranger a été corrupteur, mais qu’il a choisi de préférence, dans la corruption, ce côté ignoble et grossier qui n’a rien de commun avec les ardeurs de l’amour et de la jeunesse, mais qui plaît aux libertins de mauvais ton, aux sexagénaires blasés, aux Don Juan de comptoir et d’estaminet.

822. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

C’est du reste un tic commun à beaucoup d’écrivains, d’indiquer dans nos vieilles cours l’origine du génie en tout genre, comme s’ils étaient aussi sûrs de la trouver cette source qu’ils le sont d’y trouver l’origine des plus grands vices.

823. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

En effet, que seroit-ce qu’une intrigue entre des hommes du commun ?

824. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 189-194

Non seulement Dorat peut être regardé comme le Pere commun des Poëtes de son temps ; il fut encore Poëte lui-même, & bon Poëte, si l’on en juge par quelques-uns de ses Vers Grecs & Latins qui le firent surnommer par ses contemporains, le Pindare Moderne ; car alors on ne louoit que par comparaison.

825. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 348-354

Seroit-il permis d’ajouter, que peu de Littérateurs ont eu le coup-d’œil plus juste pour découvrir les défauts d’un Livre, le tact plus fin pour en sentir les négligences & les beautés, qu’il a été long-temps le seul des Journalistes qui relevoit les fautes de langage aujourd’hui si communes, & qui, en matiere de style, ait su plus finement distinguer le simple du bas, le naturel du recherché, le sublime de l’enflure, le vrai du faux ?

826. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 139-145

On peut les comparer à des taches qui échapperoient dans l’examen d’un tableau commun, & qui choquent dans les productions d’un pinceau, dont on a droit d’attendre autant de correction & de réserve, qu’il a d’aisance & d’énergie.

827. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Préface »

Le Mercure italique, trafiquant de naissance, étroitement confiné dans le patronage spécial du commerce, n’a rien de commun avec l’Hermès mobile et multiple des mythes homériques.

828. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »

Mais si la personne doit être distinguée, sa douleur doit être commune, c’est-à-dire d’une nature à être sentie de tous.

829. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Doyen  » pp. 153-155

Dans son tableau les dieux sont d’une taille commune et les hommes sont gigantesques.

830. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Doyen » pp. 244-247

Prenez garde qu’à force de passer d’un faire à un autre, vous ne finissiez par en avoir un indécis et commun qui soit à tout le monde, excepté à vous.

831. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 11, des ouvrages convenables aux gens de génie et de ceux qui contrefont la maniere des autres » pp. 122-127

Quand les poëtes et les peintres les mieux inspirez donnent, ou des poëmes composez d’un petit nombre de vers ou des tableaux qui ne contiennent qu’une figure sans expression et posée dans une attitude commune, ces productions sont exposées à des paralelles odieux.

832. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Pitt est encore membre de la chambre des communes. […] Le bill qui exclut de la chambre des communes tout membre engagé dans les ordres sacrés, a été aussi mal interprété à Paris. […] Je suis forcée d’abandonner notre commune demeure. […] Il faut donc un corps qui ne puisse se dissoudre ; un corps où des hommes fassent, à une règle commune, le sacrifice de leurs opinions personnelles ; à une richesse commune, le sacrifice de leur cupidité personnelle ; à la famille commune de l’état, le sacrifice de leurs familles personnelles. […] Notre siècle ne démentira point l’expérience commune : les arts et les lettres brillent toujours dans les temps de révolution, hélas !

833. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

« J’ai besoin, disait-il, de porter sur ce point mille mouvements d’indignation qu’excitent en moi les passions cruelles que je vois se montrer de tous côtés avec impudence. » Après le 10 août, le ministre de l’Intérieur, Paré, voulut faire de lui le conservateur de la Bibliothèque nationale : il refusa, au nom de ce Corneille même, dont il avait embrassé la carrière, et avec qui il avait surtout de commun, disait-il, « une impropriété absolue pour tout ce qui demande les soins de la plus simple administration. » Il n’était point hostile à la Révolution en elle-même : elle l’avait séduit et enlevé plus qu’on ne l’a dit, par ce qu’elle avait de magnanime. […] C’est lui, c’est notre ami commun Talma, qui me fait encore songer au cothurne tragique. […] Il est évident, au simple coup d’œil, que les lettres de Ducis n’ont pas échappé au sort commun des publications épistolaires, d’être corrigées et un peu arrangées en vue du mieux.

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