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1088. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Je cite exprès le travail très-étudié de M.  […] Un ami de l’ancien Balzac, le prieur Ogier, justifiant un jour son ami du reproche de plagiat qu’on lui faisait, citait l’exemple des prédicateurs, lesquels, disait-il, prennent partout chez les Pères sans qu’on leur reproche de piller, et il ajoutait agréablement : « Nous autres, prédicateurs, qui volons comme sur les grands chemins… » On pourrait dire la même chose des professeurs, lesquels, n’ayant en vue que l’utilité des écoutants, prennent partout sans scrupule tout ce qui est bon à dire, et ils font bien.

1089. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Si le passage de l’auteur à citer ne se trouve pas assez tôt sous la main, elle le sait tout entier et le récite ; elle est inexorable aussi pour les mauvaises phrases et les citations moqueuses ; dans l’entraînement de la parole, à force de présence d’esprit, elle lui a joué plus d’une malice : car son irrésistible naturel s’échappe alors ; il a ce que les anciens appelaient les jeux de l’orateur (dicta, sales), l’anecdote aiguisée, la sortie imprévue, que son masque expressif et spirituel accompagne ; et si la saillie est trop forte, trop hardie (jamais pour le goût !) […] S’il lui arrivait de s’écrier comme Pline, dont j’aime à citer le nom près de lui : « Magnum proventum poetarum annus hic attulit.

1090. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

J’ai indiqué à dessein, chemin faisant, les dates de presque toutes les pièces que j’ai citées ; on aura pu remarquer qu’elles sont toutes d’avant 1815 ; non pas que Désaugiers n’ait fait de charmants couplets depuis ; mais ce que je tiens à bien montrer, c’est qu’il est proprement le chansonnier de l’Empire, celui d’avant 1815 en effet. […] Le curé de Saint-Roch ne le chicana en rien à l’article de la mort, et le digne ecclésiastique oublia ou ignora parfaitement qu’en racontant autrefois le refus de prières qui signala l’enterrement de Mlle Raucourt, Cadet Buteux avait chansonné sur l’air : Faut d’ la vertu, pas trop n’en faut… On se rappelle la lettre du bon chanoine que nous avons précédemment citée, et qui témoigne de l’indulgence du clergé en général pour Désaugiers ; il me semble maintenant que nous nous l’expliquons très-bien.

1091. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Cette épitaphe et la précédente se trouvent citées par Jean-Jacques au livre IV de l’Émile. […] toujours j’enviai, Farcy, de te connaître, Toi que si jeune encore on citait comme un maître.

1092. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

Mercier cite un ouvrier, nommé Quatre-main, ayant quatre petits enfants, logé au sixième, où il avait arrangé une cheminée en manière d’alcôve pour se coucher lui et sa famille […] Tant pis pour lui s’il n’a pas de quoi payer ce sel supplémentaire ; il n’a qu’à vendre sa bête et s’abstenir de viande à Noël ; c’est le cas le plus fréquent, et j’ose dire que, pour les métayers à vingt-cinq francs par an, c’est le cas ordinaire. — Défense d’employer pour pot et salière un autre sel que celui des sept livres. « Je puis citer, dit Letrosne, deux sœurs qui demeuraient à une lieue d’une ville où le grenier n’ouvre que le samedi.

1093. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Qu’on me permette d’en citer un exemple dont je fus témoin dans mon enfance, et dont l’impression, quoique puérile, s’est retrouvée toujours dans mon souvenir. […] Nous n’avons qu’à citer pour la France cette explosion merveilleuse de la Marseillaise, dont nous avons connu l’auteur et dont nous avons fait le récit dans une de nos histoires : c’est la poésie du sol, le lyrisme de la patrie, le chant des trois cents Spartiates dont un écho s’est retrouvé en France dans les montagnes du Jura en 1792.

1094. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

On cite les mots pleins de sens de cet oncle devenus proverbes dans ces provinces. […] Je pourrais en citer quelques-uns de mémoire, encore aujourd’hui, de ces vers orphéïques du Jura, mais je craindrais de les dénaturer d’accent en les répétant.

1095. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Sophie de Lyonne et Juliette de Vivarez sont les premières que cite M. de Surville ; elles étaient même connues de Clotilde avant la mort de Bérenger. […] Mais l’espace manque pour tout citer.

1096. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Citons enfin le concerto de piano en mi bémol de Liszt, où les motifs principaux des deux premières parties sont ramenés dans le Final. […] Wyzewa le consacre à Beethoven mais cite également plusieurs musiciens.

1097. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

» et il sourirait à votre supposition qu’un animal sans cerveau puisse éprouver une sensation252. » A l’appui de cette doctrine, on cite des faits et des expériences. […] Ceux qui combattent l’hérédité citent des faits qui leur semblent concluants : le fréquent défaut de ressemblance des parents et des enfants, la postérité des hommes de génie si souvent médiocre.

1098. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Cette vérité utile et glorieuse, il la démontre par de jolis raisonnements ingénus, par des exemples aussi : « Nous ne voyons, se pâme-t-il, que poètes doués du sens critique le plus exquis. » Parmi ces « poètes doués du sens critique le plus exquis », il cite, pour le choix de ses gendres, je suppose, M. de Heredia. […] À propos de Verlaine lui-même, il délaie en quelques pages un mot de Charles Maurras que je répète de mémoire — car l’élève pillard ne cite pas toujours ses maîtres — sur « le catholique aux cuisses de faune ».

1099. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

Personne n’a admiré plus franchement que moi vos hautes poésies ; je ne dois pas les citer. […] Je ne citerai pas les nombreuses attaques dirigées contre nos grands hommes.

1100. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Voilà ma compagnie citée à l’ordre de l’armée pour la troisième fois depuis le 9 mai… Les mêmes généraux, mêmes spectateurs qu’en mai, sont venus cette fois-ci eux-mêmes m’embrasser. […] Ces vues n’ont rien de neuf et je les cite pour faire connaître à quel type d’âme se rattache Joseph Hudault, mais ici il arrive à une observation qui sort proprement de son expérience et qu’il faut retenir :‌ Je me suis convaincu qu’aujourd’hui on ne peut faire passer une idée morale, un bon conseil, qu’avec un accroissement de bien-être.

1101. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68

Mais c’est assez de citer une de ces saillies-là.

1102. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15

Il en existe trop peu de semblables ; je ne sais même si, dans les annales littéraires, on trouverait à en citer une autre de pareille valeur pour l’étendue, l’intimité et l’exactitude.

1103. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger, 1833. Chansons nouvelles et dernières »

Les quatre grands noms que nous venons de citer sont une preuve de ce que le génie cultivé gagnait à cette alliance.

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