L’homme n’a pas besoin, pour être bon, d’avoir trouvé une base logique à sa bonté.
Des deux parts, c’est ne comprendre la question qu’à demi : chacune de ces deux méthodes a besoin de l’autre Dans l’étude qui va suivre sur M.
Ainsi, par une analogie aussi morale que physique entre les impressions de l’œil et les impressions de l’esprit, analogie tout à fait conforme à l’harmonie que la nature a établie entre nos différents sens, et entre ces différents sens et notre âme, il y a dans cette littérature une gamme de style, comme une gamme de couleurs, et comme une gamme de sons ; en sorte que les genres de style adoptés par tel ou tel écrivain peuvent se caractériser d’un mot, en style bleu, style rouge, style rose, style jaune, style gris, comme nous caractérisons nous-mêmes, par une analogie d’une autre espèce, nos genres de style, en style élevé, style bas, style brûlant, style tempéré, tant l’esprit humain a besoin d’images pour se faire comprendre.
Elles feront toujours partie de ce corps de réserve qu’il se ménage pour les besoins.
Ces traductions des meilleurs modèles de l’Eloquence grecque & latine, si dignes elles-mêmes d’en servir en leur genre, soit pour la fidélité de l’interprétation, soit pour la pureté du style, l’élégance & la netteté de la diction, n’ont pas besoin de nos éloges : elles sont assez recommandées par l’estime & par l’accueil constant du public.
« Si le pape s’est embarqué, votre mission étant évidemment terminée, je n’ai pas besoin de vous dire que vous aurez à contremander l’expédition qui avait pour but de l’appuyer.
« Je grandis, et ce besoin de converser pour ainsi dire avec la nature physique ne cessa pas de se développer en moi.
De là l’indifférence à leur égard d’une grande partie de notre public : on applaudit sincèrement l’opérette, qui satisfait du moins un des besoins de notre race — le moins noble, il est vrai — et l’on n’estime que par bon ton des œuvres vraiment élevées, dont l’essence nous est étrangère.
Chose plus étrange encore, cet écrivain qui a passé son enfance à rôder par les rues de Londres et qui, dans son âge mûr, avant de se mettre à une de ses œuvres, éprouvait le besoin de parcourir la ville, de prendre un bain de foule, donne de cette désolante et monumentale métropole une image si fantastique, déformée, poussée au grotesque et à l’amusant, qu’on la prendrait, dans ses livres, pour quelque double grossi et enfumé de Nuremberg ou de Harlem.
Faute d’une connaissance assez étendue, mais faute surtout d’une connaissance assez expérimentale de la nature, les définitions de la scolastique n’ont rien de « scientifique », au sens véritable du mot ; mais elles n’en ont pas moins discipliné l’esprit français en lui imposant ce besoin de clarté, de précision et de justesse qui ne laissera pas de contribuer pour sa part à la fortune de notre prose.
Dans les villes où une partie des hommes sont sacrifiés à pourvoir aux besoins des autres, l’énergie qui reste à ceux-ci se jette sur différents objets ; je cours après une idée, parce qu’un misérable court après un lièvre pour moi.
Il n’était même pas besoin de mettre ces curieux derrière les barreaux d’une ouverture — la chose était déjà belle et assez belle.
Depuis huit jours qu’il a pris gîte sous mon humble toit, il m’a enivré de poésie natale, mais tellement enivré que j’en trébuche en marchant, comme un buveur, et que j’ai senti le besoin de décharger mon cœur avec vous.
Vous avez vu des vieillards à la vue fatiguée, qui, pour regarder, soulèvent avec effort leurs lourdes paupières, eh bien, Théo, pour parler, a besoin d’un effort physique semblable de tout le bas du visage, et tout ce qui sort maintenant de lui, semble être arraché, par de la volonté douloureuse, à l’engourdissement d’un état comateux.
Le besoin de penser le dévore, et, chaque fois qu’il pense à ce qui est le plus digne d’être pensé, ses pensées, comme des aigles à qui l’oiseleur a laissé les ailes et crevé les yeux, vont se heurter, se briser, se confondre contre les limites de son horizon, le mystère, l’inconnu, l’inexplicable.
« Mais de pareils spectacles n’épouvanteront pas les hommes avant le jour où Dieu, lâchant les rênes de l’univers, n’aura besoin pour le détruire que de l’abandonner. » XXII …… Nous étions déjà sous le charme de cette langue où les images dont nous ne pouvions pas contester la justesse se pressaient au fond de nous aussi nombreuses et aussi vagues que les étoiles dans la Voie lactée.