J’ai attendu.
Charles Didier n’a point attendu les dernières circonstances pour écrire de l’Italie et sur l’Italie.
Feuillet est un de ces esprits qui peuvent faire toujours, et avec la plus grande aisance, ce qu’on attend le moins et ce qui doit surprendre le plus.
Je vais attendre que l’Être suprême, que nous adorions tous deux, me rappelle aussi à lui ; et alors mon ombre ira rejoindre la tienne, et la rejoindra sans trouble et sans regret. » 77.
De même le Naturalisme, si on veut y comprendre Flaubert et Daudet et Duranty, ne sera pas un bloc et même, si on le restreint à Émile Zola, on est forcé de voir que ceux qui n’ont pas attendu les Trois Villes pour le caractériser, seront forcés d’ajouter un chapitre à leurs travaux pour y étudier la troisième manière de Zola. […] C’était l’heure, l’aurore de Richepin, la Chanson des Gueux avait remué la jeunesse, et les Chansons joyeuses de Bouchor comptaient : On parlait aussi de Bourget, alors poète, dont on attendait, parallèlement à Coppée, le renouvellement du roman en vers ; on attendait sans vibration. […] Quoiqu’il en soit, j’attendis une occasion et ce fut pour lui demander sa collaboration à La Vogue que je l’allai voir. […] Je voulus lui spécifier ce que j’attendais de lui, c’était une suite à ses Poètes maudits que je savais en train. […] dans un jour saumâtre, fumeux, un matin jaunâtre et moite ; enterrement simple, sans aucune tenture à la porte, hâtivement parti à huit heures, sans attendre un instant quelque ami retardataire, et nous étions si peu derrière ce cercueil : Émile Laforgue, son frère, Th.
Le petit troupeau s’attendait qu’on nommerait Fénelon à Paris. […] On ne s’attendait guère À voir ces noms en cette affaire. […] Mais attendez, avant de vous indigner, si c’est à M. […] Ce fut sans doute aussi Bernis qui lui conseilla de donner sa démission de censeur, à quoi Malesherbes répondit qu’on prenait une peine bien inutile, attendu que le nom de M. […] Puisque c’est vous qui en êtes chargé, monsieur, j’attends de vos bontés que vous voudrez bien faire parvenir au roi la vérité qui vous est connue.
Il ne falloit rien attendre du duc de Bourgogne, déjà prévenu par les lettres & par les amis de l’archevêque de Cambrai, dont le cardinal de Noailles avoit sollicité la condamnation à Rome. […] Fort humiliés, un jour, d’attendre & de gémir dans une antichambre, pendant qu’ils l’entendent éclater de rire, enfermé dans son cabinet avec un dominicain, ils donnent de grands coups à la porte, & veulent l’enfoncer. […] Les chirurgiens ne se laissèrent point abbatre par ces attaques, auxquelles ils devoient s’attendre. […] Cependant, quelque ressentiment qu’ils eussent contre un téméraire, ils attendirent une autre occasion pour se porter à des éclats. […] Ses factums amusèrent tout Paris : il s’y moquoit de la lenteur de l’Académie à donner son dictionnaire ; attendu, remarquoit-il, que les langues vivantes changent continuellement.
Molé, en le remerciant et en l’assurant qu’il n’avait pas moins attendu de sa courtoisie et de sa bienveillance. […] La Maison du Berger, dédiée à Éva, débute par un beau mouvement : Si ton cœur, gémissant du poids de notre vie, Se traîne et se débat comme un aigle blessé, Portant comme le mien, sur son aile asservie, Tout un monde fatal, écrasant et glacé ; S’il ne bat qu’en saignant par sa plaie immortelle, … si tu souffres trop enfin, viens, lui dit-il ; laisse là les cités ; la nature t’attend dans son silence et ses solitudes […] Delphine attend avec impatience votre avis sur cette Dolorida ; elle espère se dédommager, en citant votre suffrage, de la contrainte qu’elle éprouve en n’osant donner hautement le sien.
» XXX Encore un et je finis, mais je ne finis que pour finir ; car je voudrais lire, et relire sans fin avec vous de telles tristesses ; et si vous pouviez les lire dans ces vers trempés de larmes, et dans cette langue divine inventée au déclin des langues par des amoureux et par des saints pour prier, aimer, désirer, attendre, vous ne vous arrêteriez qu’après les avoir incorporés en vous par votre mémoire. […] « Là nous la reverrons encore ; là elle nous attend, et là elle se lamente peut-être de ce que nous tardons tant à la rejoindre. » Et plus loin, trois ans après sa mort : « Dans l’âge de sa beauté et de sa floraison, de ce printemps où l’amour a en nous plus de force, laissant sur la terre sa terrestre écorce, ma Laure, par qui je vivais, s’est départie de moi ! […] « “L’intelligence humaine ne peut pas comprendre ma félicité actuelle ; elle n’attend que toi pour être complète, et j’ai laissé là-bas sous mes pieds ce beau voile de mon corps que tu as tant aimé !
Je n’y ai aucune répugnance, et j’attends respectueusement vos ordres.” […] « Le ministre-philosophe ne s’ingère pas de lui-même dans les honneurs ; il attend qu’on l’y appelle. […] Si, par quelque action éclatante ou par quelque ouvrage important, il mérite bien de la patrie, il ne fait pas valoir ses services dans la vue d’en être récompensé ; il attend modestement et avec patience que la libéralité du prince se déploie en sa faveur ; et s’il arrive que, dans la distribution des grâces, on l’ait oublié, il ne s’en plaint pas, il n’en murmure pas.
Dans le premier cas le livre n’attend pas son succès une heure : il est l’étincelle sur la poudre des imaginations ; dans le second cas il paraît comme s’il n’avait pas paru, et il attend son public pendant des années ou pendant des siècles. Werther, comme le Génie du Christianisme, n’attendit pas son succès une heure : l’électricité ne court pas plus vite d’un pôle à l’autre ; le monde entier des jeunes gens, des amants, des femmes, des malades de cœur, se jeta sur ce livre.
Comme elle n’a plus de force, elle n’a plus de crédit dans les conseils du monde, elle écoute aux portes des cabinets, elle attend de la destinée l’heure d’une restauration dans ses possessions italiennes par la main de la coalition dont elle est le satellite ; son royaume, gouverné par un proconsul français, le prince Borghèse, et par cinq préfets de la France, s’est complétement et facilement incorporé à nous. […] Éloignez vos bataillons, enclouez vos canons, et attendez la réponse ! […] Ces deux vieux princes devaient attendre de leur jeune parent, associé au trône, une reconnaissance plus que filiale.
« Notre grand-mère aimait à raconter les faits et gestes de son petit-fils chez elle, et répétait volontiers cette petite scène : « Un soir qu’elle avait fait venir pour lui la lanterne magique, Honoré n’apercevant pas parmi les spectateurs son ami Mouche, se lève en criant d’un ton d’autorité : “Attendez ! […] « “À propos, Coqsigrue dépasse présentement mes forces, il faut le ruminer et attendre pour l’écrire. […] lui dis-je. « J’attends, me répondit-il, la félicité des anges ici-bas.
Mettez-moi d’abord en paix sur l’origine et la sanction de la morale ; apprenez-moi au nom de qui vous l’enseignez ; persuadez-moi qu’une autre vie m’attend, où il me sera fait selon mes mérites. […] Qu’on ne s’attende pas pourtant à de la théologie en forme. […] S’il est homme de bien et qu’il prêche la morale, je m’attends à ce qu’il soit terrible.
Je sais bien que le s’il vous plaît ne s’attend pas plus à un refus que le faites cela ; mais pourquoi ne serait-il pas permis au maître juste et bienveillant d’ôter au commandement ce qu’il a de dur pour celui qui obéit ? […] Quel portrait attendre de celui qui va se peindre avec le parti pris de se distinguer de tout le monde ? […] Quand les travers d’un homme d’esprit, ses fautes de conduite, beaucoup d’ambition jointe à beaucoup de paresse, des choses commencées et abandonnées faute de persévérance, du découragement sans repentir, l’ont réduit à la plus pernicieuse sorte d’impuissance, celle d’un homme qui ne peut plus rien pour lui-même, attendez-vous à ce qu’il sorte de là le plus absolu et le plus impatient des réformateurs.
attends ! […] La musique en effet est continue d’un bout du drame à l’autre et nous pouvons nous attendre à y retrouver à la fois le reflet de la décoration, de la plastique, de la mimique et des paroles. […] Du côté droit, nous allons pénétrer dans le drame lui-même, formé des horreurs et des angoisses de ce monde obscur et fascinateur, souffrant et terrible qui attend son salut de Parsifal.