On ne peut donc admettre la seconde objection. […] Les états de conscience inconscients qu’admet M. […] Nous ne pouvons l’admettre. […] La genèse de Condillac ne peut être admise. […] Descartes avait déjà admis une théorie analogue.
Si l’on pouvait accorder une foi entière aux arguments employés par Forbes, il faudrait admettre qu’à peine il existe une seule île qui ne se soit pas détachée depuis peu de quelque autre terre plus étendue. […] J’admets volontiers l’existence antérieure de nombreuses îles, maintenant cachées sous la mer, et qui ont pu servir de lieu de relâche pour les plantes et pour beaucoup d’animaux pendant leurs migrations. […] Il serait donc plus sûr d’admettre que les 10/100 des plantes d’une flore, après avoir été séchées, peuvent flotter à travers un espace de mer large de 900 milles et de germer encore ensuite. […] Une fois ceci admis, il est difficile de s’empêcher de croire que pendant toute cette période la température du monde entier a été partout à la fois plus froide qu’elle n’est aujourd’hui. […] Mais peut-on réellement admettre cette inégalité de température des espaces interstellaires ?
J’admets qu’on les aime modérément ; mais pourquoi, chaque fois que l’on passe chez eux, commencer par les insulter ? […] Cet homme admet bien, comme vous, l’idée générale de Création, et même il ne saurait concevoir l’idée contraire, celle d’une succession continue à l’infini ; mais après cette idée de Création il s’arrête, il ne peut concevoir ni admettre que l’Intelligence et la Puissance infinie se soit, à un certain jour, incorporée, incarnée dans une forme humaine ; il respecte, d’ailleurs, au plus haut degré, à titre de sage et de modèle moral sublime, Celui que vous saluez d’un nom plus divin ; — et cet homme, parce qu’il ne peut absolument (à moins de se faire hypocrite) admettre votre idée à vous, avec toutes ses conséquences, vous l’insulterez ! […] — Cet autre homme, lui, est chrétien ; il admet la divinité, une émanation plus ou moins directe de la divinité, une inspiration d’en haut dans la vie, dans les actes et les paroles du Christ : mais il se permet de rechercher quels ont été au vrai ces actes et ces paroles ; il étudie les témoignages écrits, les textes ; il les compare, il les critique, et il arrive par là à une foi chrétienne, mais non catholique comme la vôtre : homme pur d’ailleurs, de mœurs sévères, de paroles exemplaires : et cet homme-là, parce qu’il ne peut en conscience arriver à penser comme vous sur un certain arrangement, une certaine ordonnance, magnifique d’ailleurs et grandiose, qui s’est dessinée surtout depuis le ve siècle, vous l’insulterez, vous l’appellerez à première vue blafard en redingote marron ! Mais je vais plus loin et je ne suis pas au bout : — Cet homme, — un autre homme encore, — est arrivé à admettre, à comprendre, à croire non-seulement la Création, non-seulement l’idée d’une Puissance et d’une Intelligence pure, distincte du monde, non-seulement l’incarnation de cette Intelligence ici-bas dans un homme divin, dans l’Homme-Dieu ; mais il admet encore la tradition telle qu’elle s’est établie depuis le Calvaire jusqu’aux derniers des Apôtres, jusqu’aux Pères et aux pontifes qui ont succédé ; il tient, sans en rien lâcher, tout le gros de la chaîne ; il est catholique enfin, mais il l’est comme l’étaient beaucoup de nos pères, avec certaines réserves de bon sens et de nationalité, en distinguant la politique et le temporel du spirituel, en ne passant pas à tout propos les monts pour aller à Rome prendre un mot d’ordre qui n’en peut venir, selon lui, que sous de certaines conditions régulières, moyennant de certaines garanties ; et ce catholique, qui n’est pas du tout un janséniste, qui n’est pas même nécessairement un gallican, qui se contente de ne pas donner dans des nouveautés hasardées, dans des congrégations de formation toute récente, dans des résurrections d’ordres qui lui paraissent compromettantes ; — ce catholique-là, parce qu’il ne l’est pas exactement comme vous et à votre mode, vous l’insulterez encore !
Nous admettons, comme lui, que Corneille, Racine, Molière et La Fontaine ont écrit des chefs-d’œuvre, malgré leur rythmique, « bien qu’ils n’eussent qu’un mauvais outil à leur disposition ». […] Nous sommes si d’accord avec Banville que nous admettons sa définition : « Le Vers est la parole humaine rythmée de façon à pouvoir être chantée, et, à proprement parler, il n’y a pas de poésie et de vers en dehors du chant. » Mais, si l’oreille des romantiques différait de celle des classiques, la nôtre a d’autres besoins que les leurs. […] Le type du vers romantique est le vers binaire, aux jeux pairs de syllabes, dans sa dimension la plus grande admise, l’alexandrin. […] Sans admettre que le vers devienne un verset complet, et là le goût et l’oreille sont suffisants pour avertir le poète, on peut grouper en un seul vers trois ou quatre éléments ayant intérêt à ce que leur jaillissement soit resserré. […] Mais j’admettrai plutôt que ces grandes œuvres, loin de se limiter à une technique restreinte, en un but d’unité, chercheront à réunir toutes les ressources les plus variées de l’art poétique.
On admet aussi que parmi ces excitations, celles-là seulement qui sont assez vives pour prédominer sur les myriades d’excitations vagues de l’organisme, sont appelées proprement sensations. […] Lewes qui étend le sensorium à tous les centres nerveux, n’admet plus entre l’action du cerveau et celle de la moelle épinière qu’une différence de degré. […] Nous pouvons distinguer dans l’organisme trois ordres de phénomènes : 1° ceux qui sont absolument nécessaires, comme la respiration, la sécrétion, etc. ; 2° ceux qui ont admis autrefois une alternative dans le choix des moyens, mais qui sont fixés maintenant, quoique variables encore dans certaines limites (les instincts) ; 3° ceux qui admettent diverses alternatives pour arriver à une fin (actes intellectuels, discursifs). […] Aussi je n’admets pas cette transformation : et quand on me dit qu’une excitation nerveuse en atteignant le cerveau est transformée en sensation, je demande d’où on le sait et comment on le prouve. […] De plus, comme le phénomène de conscience varie avec le phénomène nerveux, outre ces deux quantités qui sont en fonction l’une de l’autre, il n’y a aucune raison d’en admettre une troisième qui n’expliquerait rien.
Leibnitz l’attribuait à une harmonie préétablie, sans admettre qu’en aucun cas le mouvement pût engendrer la perception, à la manière d’une cause produisant son effet. […] Elle le montre en effet ; et nous admettrons sans peine, quant à nous, l’existence d’une relation entre l’état actuel et tout état nouveau auquel la conscience passe. […] Poser une pareille question, c’est admettre la possibilité de représenter adéquatement le temps par de l’espace, et une succession par une simultanéité. […] De là un déterminisme qui a son origine dans la nécessité d’admettre une harmonie préétablie, et point du tout dans la conception dynamique du rapport de causalité. […] Ou bien alors on admet que la matière de la durée psychique peut se représenter symboliquement à l’avance, ce qui revient, avons-nous dit, à traiter le temps comme un milieu homogène, et à admettre sous une nouvelle forme l’équivalence absolue de la durée et de son symbole.
De quel droit nier son action ici après l’avoir admise là ? […] Draghicesco admis, le lecteur ne peut plus affirmer qu’il y a une différence réelle entre le cantonnier et Renan. […] Nombre de philosophes ont admis l’existence d’une semblable vérité. […] Admettre avec Nietzsche que les principes les plus généraux de la pensée sont l’expression d’une utilité spécifique et héréditaire ; avec M. […] Et ce n’est que dans la mesure où cette conformité psychologique existe entre les individus qu’ils seront contraints d’admettre les mêmes vérités.
Nous admettons volontiers que le plaisir et la peine constituent le caractère dominant des sensations originaires, qui étaient surtout organiques et, en quelque sorte, physiologiques, tandis que celles des cinq sens sont plutôt physiques. […] C’est cette spécification que nous ne pouvons pas expliquer ; mais, qu’elle soit simple pour être inexpliquée, c’est ce qu’on ne peut admettre. […] Si les partisans de la chimie mentale n’ont point le droit d’admettre une entière identité de composition entre l’excitation physiologique et la sensation psychologique, les adversaires de la chimie mentale, eux, n’ont pas le droit d’admettre qu’à des conditions complexes d’excitation réponde une sensation simple, sous prétexte que cette sensation est particulière et spécifique, car il n’y a rien de plus original et de plus spécifique qu’un composé très complexe. […] On peut bien admettre que le raisonnement est la forme naturelle de la synthèse logique, mais non de toute synthèse en général. […] Il faut donc admettre que la sensation est un facteur efficace dans la lutte pour la vie, une des forces en action, au sens le plus général des forces, considérées comme causes de changement et de mouvement.
Mais les deux cas diffèrent en ceci, que, si l’on ne peut démontrer l’influence du courant sur l’aiguille, on peut au moins se la figurer, et que nous n’avons aucun doute qu’on finira par résoudre mécaniquement le problème ; tandis qu’on ne peut même se figurer le passage de l’état physique du cerveau aux faits correspondants du sentiment. — Admettons qu’une pensée définie corresponde simultanément à une action moléculaire définie dans le cerveau. […] Admettons que le sentiment amour, par exemple, corresponde à un mouvement en spirale dextre des molécules du cerveau, et le sentiment haine à un mouvement en spirale senestre. […] De plus, elle a pour elle les analogies et quantités de précédents ; car, ainsi que tant d’autres théories physiques et psychologiques, elle admet en ligne de compte le jeu d’optique, l’influence du sujet percevant et pensant, la structure spéciale de l’instrument observateur. […] Voilà une confirmation directe et notable de l’hypothèse admise, et l’on comprend maintenant pourquoi l’événement moral, étant un, nous paraît forcément double ; le signe et l’événement signifié sont deux choses qui ne peuvent pas plus se confondre que se séparer, et leur distinction est aussi nécessaire que leur liaison. […] Sur cette indication, nous avons admis que le texte, quoique invisible à nos yeux, doit se continuer sur les pages antérieures, et que, sur les pages finales, l’écriture interlinéaire, quoique indéchiffrable, est encore une traduction.
Je ne saurais admettre la parité que vous établissez entre l’opposition des systèmes philosophiques et celle des religions. […] Guizot admet les mêmes principes, les mêmes vérités, et il s’en sert pour prouver la révélation. […] Pour n’en citer qu’une seule, ce n’est pas une petite différence que celle qui consiste à admettre ou à rejeter la pratique de la confession. […] Il est difficile d’admettre que M. […] Guizot, par exemple, admet cinq dogmes fondamentaux dans le christianisme : la création, la providence, le péché originel, l’incarnation, la rédemption.
La doctrine symboliste Les Décadents dissemblaient des Symbolistes en ce sens qu’ils admettaient l’émotion directe, la traduction exacte des phénomènes de la vie au lieu d’en exiger la transposition, qu’ils n’allongeaient pas outre mesure l’alexandrin et qu’ils usaient des poèmes à forme fixe. […] « L’émotion esthétique a pour cause (étant admise la réalité du monde extérieur, mais comme une réalité de fiction) des différenciations de mouvement de la matière, perçues au moyen des sens. […] Étant admise la théorie spinosiste de l’unité de substance, les modes de la substance évoluent parallèlement.
Girard, impossible, si on les admet, d’admettre l’historien grec et son œuvre sur le pied immense où M. […] C’est cette raison humaine, philosophique, didactique, qui n’admet ou du moins ne veut admettre que ce qu’elle conçoit en elle-même ; c’est cette raison qu’il reconnaît, et qui fait la force, la beauté, la grandeur de histoire de Thucydide. […] Et il n’a pas même l’air de se douter qu’il est des raisons pour admettre l’emploi de tel procédé ou de telle manière, en dehors de toute tradition, que tout artiste trouve au fond de sa capacité esthétique et qui en marque même la profondeur.
Admettre cette explication, ne serait-ce pas absorber tous les autres systèmes au profit d’un seul ? […] Rien de plus ordinaire aujourd’hui, rien de plus généralement admis (excepté dans les plus bas degrés de la controverse) que ce procédé qui consiste tout d’abord à faire la part du vrai chez ses adversaires, et en général chez tous les penseurs. […] Admet-on que la raison atteint l’absolu, si peu que ce soit, c’est Kant qui a tort. Admet-on au contraire qu’elle ne l’atteint pas, c’est Kant qui a raison, et tous les autres ont tort. […] Si l’on n’admet pas cela, Dieu est tout ; si Dieu est tout, tout est Dieu ; si tout est Dieu, il n’y a pas de Dieu.
Flourens est d’autant moins fondée de sa part que lui-même admet certaines localisations ; il distingue l’organe de l’intelligence ou le cerveau de l’organe de la sensibilité, qui est la moelle épinière, de l’organe coordinateur des mouvements, qui est le cervelet. […] Enfin Gratiolet lui-même, tout opposé qu’il est à la théorie des localisations, admet cependant que les parties antérieures du cerveau ont plus de dignité que les parties postérieures, ce qui indique évidemment quelque différence dans le rôle de ces parties. De plus, il admet dans le cerveau des départements distincts, non pour l’Intelligence, mais pour les sensations, les nerfs olfactifs, gustatifs, optiques aboutissant à des parties différentes du cerveau. […] Gall admettait dans le nerf optique l’existence d’autant d’éléments doués de propriétés spéciales que nous pouvons distinguer de couleurs. […] Claude Bernard confirment ces vues quant aux sens du goût, et la pluralité des sens du toucher n’est plus un doute pour personne. » Ce qui paraît du reste certain, c’est qu’il est impossible d’admettre autant d’espèces de nerfs qu’il y a d’espèces de sensations, car il en faudrait un nombre infini.
Il admet, il est vrai, que, une fois formée, la société réagit sur les individus72. […] Car, alors, il faudrait admettre qu’elle a pour moteur quelque ressort intérieur à la nature humaine. […] En un mot, étant admis qu’elles sont les moyens nécessaires pour atteindre le but poursuivi, la question reste tout entière : Comment, c’est-à-dire de quoi et par quoi ces moyens ont-ils été constitués ? […] D’ordinaire, il est vrai, on admet que l’évolution se poursuivra dans le même sens que par le passé, mais c’est en vertu d’un simple postulat. […] Les principes qui précèdent méconnaissent si peu le caractère spontané de tout vivant que, si on les applique à la biologie et à la psychologie, on devra admettre que la vie individuelle, elle aussi, s’élabore tout entière à l’intérieur de l’individu.
Ceux qui admettent que chaque être a été créé tel que nous le voyons aujourd’hui, ne doivent-ils pas s’étonner de rencontrer parfois des animaux dont l’organisation et les habitudes sont en mutuel désaccord ? […] Tous les physiologistes admettent que la vessie natatoire est homologue, c’est-à-dire « idéalement similaire » en position et en structure avec les poumons des vertébrés supérieurs. […] — Plusieurs naturalistes ont protesté récemment contre la doctrine utilitariste qui admet que chaque détail de la structure d’un être a pour but le bien de son possesseur. […] Cependant, j’admets pleinement que certains organes ne sont pas d’une utilité directe à leurs possesseurs. […] Il est généralement admis que le développement de tous les êtres organisés est gouverné par deux grandes lois : l’une est l’unité de type ; l’autre, les conditions d’existence.